Larmes et paris d'une épouse

Larmes et paris d'une épouse

Gavin

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La lumière blafarde du salon révélait la moitié du visage de Sophie baignée de larmes, ses mains agrippées à mon pantalon. « Jean-Luc, pardonne-moi. Je t'en supplie, pardonne-moi. » Sur la table basse, froissé, gisait le relevé bancaire : 17,34 €. La veille encore, nous avions près de cinquante mille euros, le fruit d'une année de sacrifices pour l'avenir de notre famille. Cet argent, c' était les études de Léa, l'opération de la hanche de mon père, notre loyer et notre nourriture pour l'année à venir. Tout avait disparu en une seule nuit, au poker. Je la fixais sans la voir, mon regard perdu sur la photo de notre fille souriant béatement, ressentant un vide froid et tranchant. « Je suis une idiote », sanglotait Sophie, avouant son aveuglement face aux jeux entre amies et la spirale de la perte. Je me suis accroupi, ma voix plate et dénuée d'émotion : « Relève-toi, Sophie. » Elle refusa, s' estimant indigne, mais je persistai, la forçant à se redresser, le visage ravagé par la culpabilité. Sophie était d'une naïveté désarmante, toujours prête à faire confiance, et j'ai réalisé que quelqu'un avait abusé de cette faiblesse. Puis, une idée insensée a traversé mes lèvres : « Demain, tu vas retourner jouer. » Horrifiée, elle s'est levée brusquement, refusant catégoriquement, menaçant même de se faire du mal. Je l'ai arrêtée, sa lutte impuissante face à ma froide détermination, et j'ai révélé la vérité glaçante qui me frappait de plein fouet. « Crois-tu vraiment qu'on perd cinquante mille euros par « malchance » chez Chloé Dubois ? » J'ai continué, une lueur de colère perçant enfin dans ma voix. « Tu as été piégée, plumée. Ce n'était pas une partie de poker, mais une exécution planifiée. » La trahison peinte sur le visage de Sophie a laissé place à une horreur d'une autre nature. « Chloé... non, elle ne ferait pas ça... » « Si, et nous allons y retourner ensemble, » ai-je affirmé, ma décision prise. Le lendemain, le silence écrasant du petit-déjeuner était brisé par l'écho de notre désastre financier, encore inconnu de Léa. J'ai brisé son espoir de secours auprès de ses parents par une logique implacable, sans appel. « Quoi ? On ne peut pas rester comme ça ! » dit-elle, l'espoir d'un prêt rapidement anéanti. « Et la police ? » a-t-elle tenté, mais j'ai ri : « Ils te riraient au nez, Sophie. » Toutes les portes se fermaient, sauf la mienne, celle d'une rédemption risquée. « On va récupérer notre argent, toi et moi. » J'étais devenu Jean, son "cousin" de passage, le pigeon parfait pour le nouveau tour de Chloé. Dans l'arrière-boutique enfumée, Marc Leroux, le charognard, m'attendait, un sourire arrogant aux lèvres. « Je ne viens pas pour discuter, » ai-je déclaré en m'asseyant et en sortant mes cinq cents euros restants. « Je viens pour jouer. »

Introduction

La lumière blafarde du salon révélait la moitié du visage de Sophie baignée de larmes, ses mains agrippées à mon pantalon.

« Jean-Luc, pardonne-moi. Je t'en supplie, pardonne-moi. »

Sur la table basse, froissé, gisait le relevé bancaire : 17,34 €.

La veille encore, nous avions près de cinquante mille euros, le fruit d'une année de sacrifices pour l'avenir de notre famille.

Cet argent, c' était les études de Léa, l'opération de la hanche de mon père, notre loyer et notre nourriture pour l'année à venir.

Tout avait disparu en une seule nuit, au poker.

Je la fixais sans la voir, mon regard perdu sur la photo de notre fille souriant béatement, ressentant un vide froid et tranchant.

« Je suis une idiote », sanglotait Sophie, avouant son aveuglement face aux jeux entre amies et la spirale de la perte.

Je me suis accroupi, ma voix plate et dénuée d'émotion : « Relève-toi, Sophie. »

Elle refusa, s' estimant indigne, mais je persistai, la forçant à se redresser, le visage ravagé par la culpabilité.

Sophie était d'une naïveté désarmante, toujours prête à faire confiance, et j'ai réalisé que quelqu'un avait abusé de cette faiblesse.

Puis, une idée insensée a traversé mes lèvres : « Demain, tu vas retourner jouer. »

Horrifiée, elle s'est levée brusquement, refusant catégoriquement, menaçant même de se faire du mal.

Je l'ai arrêtée, sa lutte impuissante face à ma froide détermination, et j'ai révélé la vérité glaçante qui me frappait de plein fouet.

« Crois-tu vraiment qu'on perd cinquante mille euros par « malchance » chez Chloé Dubois ? » J'ai continué, une lueur de colère perçant enfin dans ma voix. « Tu as été piégée, plumée. Ce n'était pas une partie de poker, mais une exécution planifiée. »

La trahison peinte sur le visage de Sophie a laissé place à une horreur d'une autre nature.

« Chloé... non, elle ne ferait pas ça... »

« Si, et nous allons y retourner ensemble, » ai-je affirmé, ma décision prise.

Le lendemain, le silence écrasant du petit-déjeuner était brisé par l'écho de notre désastre financier, encore inconnu de Léa.

J'ai brisé son espoir de secours auprès de ses parents par une logique implacable, sans appel.

« Quoi ? On ne peut pas rester comme ça ! » dit-elle, l'espoir d'un prêt rapidement anéanti.

« Et la police ? » a-t-elle tenté, mais j'ai ri : « Ils te riraient au nez, Sophie. »

Toutes les portes se fermaient, sauf la mienne, celle d'une rédemption risquée.

« On va récupérer notre argent, toi et moi. »

J'étais devenu Jean, son "cousin" de passage, le pigeon parfait pour le nouveau tour de Chloé.

Dans l'arrière-boutique enfumée, Marc Leroux, le charognard, m'attendait, un sourire arrogant aux lèvres.

« Je ne viens pas pour discuter, » ai-je déclaré en m'asseyant et en sortant mes cinq cents euros restants. « Je viens pour jouer. »

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