L'autel brisé, un amour trahi.

L'autel brisé, un amour trahi.

Gavin

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Chapitres

À la veille de ma cérémonie de liaison sacrée, mon fiancé Damien m'a demandé de marquer une autre femme, Laurine, pour lui sauver la vie. Juste pour une nuit, disait-il. Mais j'ai vite découvert la vérité : il l'avait déjà marquée de façon permanente. Pire encore, elle était enceinte de lui, et ce, bien avant la marque. Il avait été aveuglé par ses mensonges, croyant qu'elle lui avait sauvé la vie cinq ans plus tôt, alors que c'était moi qui avais failli mourir pour lui. Pour couronner le tout, il a annulé notre rituel pour le lui offrir à elle. Cinq ans d'amour, un destin que nous devions sceller pour l'éternité, anéantis par une trahison et un mensonge qu'il a choisi de croire. Alors, le jour de ce qui aurait dû être notre union, j'ai tout annulé. J'ai accepté un poste prestigieux en Suisse et je suis partie sans un regard en arrière, le laissant seul devant l'autel.

Chapitre 1

À la veille de ma cérémonie de liaison sacrée, mon fiancé Damien m'a demandé de marquer une autre femme, Laurine, pour lui sauver la vie. Juste pour une nuit, disait-il.

Mais j'ai vite découvert la vérité : il l'avait déjà marquée de façon permanente.

Pire encore, elle était enceinte de lui, et ce, bien avant la marque. Il avait été aveuglé par ses mensonges, croyant qu'elle lui avait sauvé la vie cinq ans plus tôt, alors que c'était moi qui avais failli mourir pour lui.

Pour couronner le tout, il a annulé notre rituel pour le lui offrir à elle.

Cinq ans d'amour, un destin que nous devions sceller pour l'éternité, anéantis par une trahison et un mensonge qu'il a choisi de croire.

Alors, le jour de ce qui aurait dû être notre union, j'ai tout annulé. J'ai accepté un poste prestigieux en Suisse et je suis partie sans un regard en arrière, le laissant seul devant l'autel.

Chapitre 1

« Alise, j'ai besoin que tu marques Laurine. Temporairement. Juste pour la nuit. »

Les mots de Damien tombèrent dans le silence de notre chambre comme des éclats de verre. Ma main, qui s'apprêtait à déposer délicatement un brin de jasmin frais sur son oreiller, s'arrêta en plein vol. Le parfum doux et enivrant de la fleur, censé apporter des rêves sereins à notre dernière nuit de célibibataires, se fana soudainement, son arôme sucré virant à l'amertume dans ma gorge.

Je clignai des yeux, le cerveau refusant de traiter l'information. « Quoi ? » Ma voix n'était qu'un souffle.

Damien s'approcha, son ombre m'enveloppant. « Elle est mourante, Alise. Elle a besoin d'énergie. Une marque temporaire pourrait la stabiliser. » Ses yeux, habituellement si tendres, étaient remplis d'une urgence que je n'avais jamais vue, mêlée d'une lueur étrange, presque suppliante.

Mon cœur, qui avait battu la chamade d'anticipation pour notre cérémonie de liaison de demain, se serra violemment. La petite fleur de jasmin glissa de mes doigts, atterrissant sans bruit sur le tapis en soie. Cette fleur symbolisait la pureté de notre union, le lien sacré que nous étions sur le point de sceller pour l'éternité. Et il me demandait de la souiller. Il me demandait de partager ce qui était à moi.

Une vague de nausée me submergea, remuant mon estomac. Mon corps trembla si fort que mes genoux menaçaient de céder.

« Mort, Damien ? » Je relevai la tête, mon regard perçant le sien. « Comment peut-elle être mourante ? Je l'ai vue il y a une semaine et elle allait parfaitement bien ! »

Il détourna le regard, serrant les poings. « Les choses ont changé. Sa santé s'est détériorée rapidement. » Sa voix était rauque.

« Et tu penses qu'une marque temporaire est la solution ? » Je ne pouvais pas croire ce que j'entendais. La marque ! C'était le symbole le plus intime et irrévocable de notre union future. La marque était censée être notre serment d'amour et de fidélité.

Il me fit face à nouveau, une détermination froide dans ses yeux. « Elle m'a sauvé la vie il y a cinq ans, Alise. Je lui dois ça. »

« Tu lui dois quoi ? » Je reculai d'un pas, mes mots empreints d'une colère grandissante. « Tu lui dois ta vie, peut-être, mais pas notre liaison ! »

Il leva une main. « Ce n'est qu'une marque temporaire, Alise. Deux jours tout au plus. Un mois, le temps que son énergie se stabilise. Après, elle disparaîtra. Notre liaison n'en sera pas affectée. » Il essaya de prendre ma main, mais je la retirai vivement.

« Si tu fais ça, Damien, il n'y aura plus de liaison. » Ma voix était dangereusement calme.

Ses yeux devinrent d'un bleu glacé. « Ce n'est pas une demande, Alise. C'est une nécessité. » Un frisson me parcourut l'échine. La nuit suivante, il claqua la porte, et l'air fut imprégné de l'odeur de sa fureur contenue.

Le lendemain matin, mes mains tremblaient en tenant une tasse de thé glacé. Je savais ce qui allait arriver. Le portail d'entrée de notre domaine s'ouvrit. Une voiture noire luxueuse s'arrêta devant le bâtiment.

Damien en sortit, ses vêtements impeccables et son visage une pierre tombale. Il fit le tour du véhicule et tendit la main à une femme frêle qui en descendit avec difficulté. Laurine Jeanneau.

Elle était pâle, ses yeux cernés et ses lèvres fines frissonnaient. Damien la tenait fermement, un bras protecteur autour de sa taille. La vue me donna la nausée. La tendresse dans son regard quand il lui murmura quelque chose était insupportable. Ce n'était pas le regard qu'il avait eu pour moi le matin.

Je les regardai entrer, la tête haute, et se diriger directement vers l'ascenseur. Ils montèrent jusqu'au dernier étage. Le penthouse. Notre penthouse, celui que Damien et moi avions choisi ensemble, celui où nous devions passer les premières nuits de notre vie de liés.

Trois heures plus tard, Damien revint. Je l'attendais dans le salon, ma tasse de thé toujours à la main, son contenu froid et inbuvable.

« Comment va Laurine ? » Ma voix était étrangement douce, presque détachée.

Il retira son manteau avec nonchalance. « Elle est fatiguée. Elle a besoin de calme. »

« Et un penthouse entier est l'endroit idéal pour ça, n'est-ce pas ? » Je le regardai fixement.

Il évita mon regard. « Ce n'est que temporaire, Alise. »

Lentement, je me levai et m'approchai de lui. « Où étais-tu la nuit dernière, Damien ? »

Il se figea un instant. « J'ai géré une crise à la frontière. Tu le sais. »

« Ah oui. Toute la nuit ? »

Il soupira. « C'était plus compliqué que je ne le pensais. »

Je me rapprochai encore, mon nez frôlant son cou. L'odeur. L'odeur de Laurine. Non pas une odeur passagère, mais une odeur profonde, ancrée, imprégnée dans chaque fibre de son être. C'était une aiguille empoisonnée perçant ma poitrine, atteignant mon âme. Mes entrailles se tordirent, une douleur atroce me submergea, me coupant le souffle. C'était la marque. Une vraie marque. Il l'avait déjà fait. La nuit dernière, pendant que je me consumais d'inquiétude pour lui.

Il avait cherché mon autorisation pour un fait accompli.

« As-tu encore besoin de ma permission ? » Ma voix était un murmure glacial.

Je reculai, essayant de retenir les larmes qui montaient. Il tenta de prendre ma main.

« Alise, s'il te plaît, comprends. Sa vie était en jeu. Notre lien est éternel. »

Je retirai ma main. « J'ai besoin de temps. »

« Il n'y a pas de temps ! » dit-il avec urgence. « Son état empire. »

Au même instant, la porte de l'ascenseur s'ouvrit avec un doux tintement. Laurine en sortit, vêtue d'une robe de soie fluide, ses cheveux blonds légèrement ondulés, ses yeux d'un bleu pâle à peine maquillés. Elle se dirigea vers Damien, s'accrochant à son bras.

« Merci, Damien, » dit-elle d'une voix faible mais sucrée, son regard croisant le mien avec une lueur étrange. « Je me sens tellement mieux. »

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