Ma fille Lily est morte le jour où j'allais enfin la récupérer. J'avais supplié, lutté, enduré trois mois de clinique forcée pour dépression post-partum, orchestrée par mon mari Marc et sa maîtresse Sophie Leclerc, qui jouait les mères de substitution. Quand je suis arrivée devant la villa où Sophie vivait avec ma Lily, un silence étrange et oppressant m' a glacée. Puis j' ai vu Lily, perchée sur un balcon du troisième étage, en plein soleil, son petit corps de trois mois suffoquant sous la chaleur. Sophie a ri, verrouillé la porte du balcon, refusant l'accès à ma fille. J'ai appelé Marc, le suppliant de sauver notre enfant, mais il a balayé mes craintes d'un revers de main, me traitant d' hystérique, préférant croire sa maîtresse. Le bruit sourd, horrible, d' un petit corps heurtant le sol a déchiré le silence. Lily était là, immobile sur les dalles brûlantes. Et Marc est arrivé, non pas pour pleurer sa fille, mais pour me regarder droit dans les yeux, son visage sans une once de tristesse, et me dire avec un agacement teinté de froideur : « Si tu aimes tant les enfants, Sophie peut t\'en faire un. » Cette phrase, prononcée alors que je tenais notre enfant morte dans les bras, a été le coup de grâce. Elle n'a pas brisé ce qu'il me restait ; elle a allumé une clarté terrible, une rage froide et pure. Il était temps de mettre fin à cette mascarade.
Ma fille Lily est morte le jour où j'allais enfin la récupérer.
J'avais supplié, lutté, enduré trois mois de clinique forcée pour dépression post-partum, orchestrée par mon mari Marc et sa maîtresse Sophie Leclerc, qui jouait les mères de substitution.
Quand je suis arrivée devant la villa où Sophie vivait avec ma Lily, un silence étrange et oppressant m' a glacée.
Puis j' ai vu Lily, perchée sur un balcon du troisième étage, en plein soleil, son petit corps de trois mois suffoquant sous la chaleur.
Sophie a ri, verrouillé la porte du balcon, refusant l'accès à ma fille.
J'ai appelé Marc, le suppliant de sauver notre enfant, mais il a balayé mes craintes d'un revers de main, me traitant d' hystérique, préférant croire sa maîtresse.
Le bruit sourd, horrible, d' un petit corps heurtant le sol a déchiré le silence.
Lily était là, immobile sur les dalles brûlantes.
Et Marc est arrivé, non pas pour pleurer sa fille, mais pour me regarder droit dans les yeux, son visage sans une once de tristesse, et me dire avec un agacement teinté de froideur : « Si tu aimes tant les enfants, Sophie peut t\'en faire un. »
Cette phrase, prononcée alors que je tenais notre enfant morte dans les bras, a été le coup de grâce.
Elle n'a pas brisé ce qu'il me restait ; elle a allumé une clarté terrible, une rage froide et pure.
Il était temps de mettre fin à cette mascarade.
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