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 : Un Mariage Inattendu pour Mademoiselle la PDG

: Un Mariage Inattendu pour Mademoiselle la PDG

Les écrits de sènan

5.0
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Chapitres

: Un Mariage Inattendu pour Mademoiselle la PDG Louis, entrepreneur talentueux mais sans le sou, est fou amoureux de sa fiancée, Camille. Pourtant, lors d'un gala, il la surprend dans les bras de son associé, l'homme qui lui a tout appris. Trahi et humilié, il noie son chagrin dans un club privé. C'est là qu'il croise Éléonore Garnier, une PDG redoutable, lasse des prétendants intéressés par son empire. Face à la pression de sa famille pour qu'elle se marie, elle lui fait une offre improbable : un mariage arrangé. Déterminé à prouver qu'il vaut mieux que son ex, Louis accepte. L'union est un marché, mais leurs destins s'emmêlent dangereusement. Entre faux-semblants et attirance incontrôlable, ils pourraient bien découvrir que l'amour n'est pas toujours là où on l'attend... mais qu'il frappe souvent là où on l'imagine le moins.

Chapitre 1 Chapitre 1

Chapitre 1

Louis n'était pas du genre à se poser des questions sur la fidélité. La confiance, il en avait fait une règle, une ligne qu'on ne franchit jamais, et il avait tout donné dans cette relation. Alors, quand il entra dans le salon de leur appartement commun pour y trouver Camille, la tête entre les bras de son associé, il s'arrêta un instant, pris de court. La scène était trop irréelle, trop violente pour qu'il puisse la comprendre sur le moment. Ses yeux parcouraient la pièce, cherchant une explication, un détail qui ferait sens. Mais non. Il n'y en avait pas.

« Camille ? » Sa voix perça dans l'air épais de la pièce.

Elle leva la tête, décomposée, avec un regard qui semblait lui dire « tu m'as vue ». Puis, elle se détacha de l'homme, un sourire forcé aux lèvres. Un sourire qu'il connaissait bien. Elle se leva, lentement, comme si elle avait tout son temps, et marcha vers lui, sans une once de gêne.

« Tu veux quoi ? Que je m'excuse ? » dit-elle d'une voix calme, comme si elle parlait d'un sujet banal. « T'es pas à la hauteur, Louis. Jamais tu ne l'as été. »

Ses mots le frappèrent comme une claque. Il avait toujours eu cette impression, ce doute persisté au fond de lui : et si elle ne l'avait jamais aimé pour ce qu'il était, pour ce qu'il représentait, mais seulement pour ce qu'il pouvait lui apporter ? Elle ne l'aimait pas. Et ce soir-là, tout s'effondrait.

Louis resta silencieux un moment, ne sachant quoi dire. Il avait cru, tellement cru, qu'ils avaient quelque chose, mais tout était un mensonge. Camille, son associée, l'ami qu'il avait pris sous son aile... un tableau grotesque où il était le seul à jouer un rôle sincère.

« Tu m'as menti, » murmura-t-il.

Elle haussait les épaules, comme si tout ça n'avait aucune importance. « Faut bien avancer dans la vie. T'es trop gentil, trop... faible. T'es pas fait pour ce monde-là. »

Là, il sentit la colère monter. Mais c'était une colère froide, une colère de dégoût, de trahison. L'homme qu'il avait été jusqu'à ce soir-là s'éteignait dans cet appartement trop parfait, trop bien ordonné pour être vrai. Il se leva d'un coup, balayant l'air de la main comme pour la chasser.

« Va-t'en. Si t'as un minimum de dignité, va-t'en avant que je fasse un truc stupide, » dit-il, la voix tremblante. Il ne voulait pas la frapper. Il ne voulait même pas la toucher. Mais le vide dans sa poitrine était devenu trop lourd, et chaque mot qu'elle prononçait l'enfonçait davantage dans une douleur qu'il ne pouvait comprendre.

Camille le regarda sans même un remords. Elle sortit, sans un mot de plus, laissant Louis seul avec son âme en miettes. Il se laissa tomber sur le canapé, les mains sur les yeux, en proie à une rage qu'il n'avait jamais ressentie. C'était comme si on venait de lui arracher quelque chose qu'il avait longtemps chéri, quelque chose de pur et de réel. Une part de lui. Elle n'avait jamais été là. Jamais.

Les minutes s'étiraient, l'enfer se prolongeait. Quand il se leva enfin, il n'était plus celui qui était entré quelques heures plus tôt. Il n'était plus celui qui avait cru en l'amour, en cette relation sans faille. Il n'était plus rien. Juste un homme brisé, sans repères, sans force.

Il se rendit compte qu'il n'avait nulle part où aller. Camille était partie, et il ne voulait pas de consolation de ses amis. Ni de conseils. Il avait besoin d'oubli, d'alcool. Il s'habilla mécaniquement, les gestes vides de sens, et sortit dans la nuit. La ville l'attendait, avec son anonymat, sa musique étouffée, ses regards fuyants. Il n'était plus qu'un homme parmi tant d'autres. Un homme en quête de quelque chose pour échapper à la réalité.

Le club privé était un endroit où les gens venaient se perdre, se noyer dans l'oubli. Il avait l'habitude des lieux comme celui-là, mais ce soir, il n'y venait pas pour le même but. Il s'installa au bar, comanda une vodka, puis une autre. L'alcool se glissait en lui comme un baume, sans toutefois anesthésier la douleur. Elle était là, bien réelle, logée au fond de son cœur. L'alcool ne faisait que la rendre plus vive, plus crue. Il se demandait si elle allait rester, cette douleur, ou si un jour elle disparaîtrait.

Un homme s'assit à côté de lui, un type bronzé aux yeux vifs. Un regard rapide. Un sourire. Pas l'homme qu'on attend dans ce genre de lieux. Mais Louis n'avait plus la force d'y prêter attention. Il était trop perdu dans son monde de déception.

« Tu as l'air de porter le poids du monde sur tes épaules, mon ami, » dit l'homme en levant son verre.

Louis tourna la tête vers lui, l'air absent, avant de lui répondre dans un souffle : « Je me suis fait avoir. Par la personne en qui j'avais le plus confiance. »

Le type éclata de rire, un rire franc, sincère. « C'est toujours pareil, mec. Toujours pareil. La femme, c'est le diable quand elle veut. » Il observa Louis un instant, se penchant un peu plus près de lui. « Mais tu sais, tu n'es pas le seul à souffrir, et tu n'es pas le dernier non plus. »

Louis ne répondit pas. Il avait l'impression que le type parlait à travers lui, qu'il n'était qu'un fantôme dans ce bar. Il se retourna et fixa l'écran de télé, les images floues dans sa vision noyée d'alcool. Il se fichait bien de ce qui passait autour de lui. Il n'en pouvait plus. Il voulait juste oublier.

Il enchaîna les verres, les uns après les autres, chaque gorgée le plongeant dans un abîme plus profond. La douleur de la trahison s'estompait à peine, mais la fureur brûlait en lui de plus en plus. À quel moment ça allait se terminer, tout ça ? Combien de verres il lui faudrait encore pour ne plus penser à elle, à Camille, à son sourire parfait et à son regard empli de mépris ?

« Allez, viens avec moi, je connais un endroit où tu pourras te vider la tête, » dit l'homme au bar, un sourire malicieux aux lèvres.

Louis ne se posa même pas la question. Il se leva, la tête en feu, la tête pleine de tout ce qu'il n'avait jamais voulu voir. Il suivit l'homme, sans but, sans rien d'autre que ce besoin étrange de disparaître.

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