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Docteur charme - Tome II : Les tumultes du passé

Docteur charme - Tome II : Les tumultes du passé

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Chapitres

Louka et Anna, follement amoureux, s'installent Ă  Paris, dĂ©cidĂ©s Ă  profiter de leur amour. En dĂ©couvrant l'univers de celle qu'il aime, Louka prend conscience du manque d'argent et de soutien auxquels la jeune femme a dĂ» faire face avant son arrivĂ©e en Afrique. Ces deux amants passionnĂ©s devront apprendre Ă  gĂ©rer les ombres de leur passĂ©, au risque de tout perdre, pour rĂ©ussir Ă  Ă©crire leur propre histoire. Une vie emplie d'espoir et de projets Ă  laquelle les amis de toujours ainsi que les nouvelles rencontres apporteront des moments de joie, de sĂ©rĂ©nitĂ©, mais aussi, peut-ĂȘtre, la rĂ©silience tant attendue. Biographie de l'auteur Bien qu'elle soit trĂšs Ă©clectique en matiĂšre de gout littĂ©raire, RĂ©becca Lesens a un penchant particulier pour la new-romance. L'inspiration qu'elle a tirĂ©e de ses nombreuses lectures l'a conduite Ă  rĂ©diger la duologie Docteur charme. Les tumultes du passĂ© en est la seconde partie.

Chapitre 1 Anna

Je fronce le nez en reniflant l'odeur dĂ©sagrĂ©able de renfermĂ© puis j'ouvre la fenĂȘtre et pousse rapidement les volets.

Je respire avec soulagement l'air de l'extérieur.

La lumiĂšre de ce milieu d'aprĂšs-midi Ă©claire mon appartement et je scrute les lieux sans indulgence.

L'unique piÚce de mon studio, d'une vingtaine de mÚtres carrés, est telle que dans mon souvenir : triste et sans vie.

Le mur du fond est occupé par un canapé et une table basse bon marché. Une armoire et une étagÚre qui croulent sous le poids des livres complÚtent le coin salon, tandis que sur le mur d'en face, une kitchenette vieillotte en bois foncé est installée depuis, semble-t-il, une éternité.

Dans un coin prÚs de l'entrée, quelques cartons toujours emballés trÎnent ajoutant un aspect un peu plus confiné encore.

Louka entre en trainant nos deux grosses valises Ă  roulettes et ses yeux font rapidement le tour de l'appartement.

Je lui lance un petit regard désolé :

- Si tu prĂ©fĂšres t'installer Ă  l'hĂŽtel en attendant que l'on trouve un logement plus dĂ©cent, je comprendrais, dis-je gĂȘnĂ©e en mordillant ma lĂšvre infĂ©rieure.

- Non merci, rĂ©pond-il d'un ton ferme. À moins que tu viennes avec moi ?

Je secoue la tĂȘte aussitĂŽt, car mon budget ne me le permettrait pas de toute façon, mais je n'en parle pas Ă  Louka. Celui-ci ferme la porte d'entrĂ©e et me rejoint en quelques enjambĂ©es prĂšs de la fenĂȘtre en m'enlaçant amoureusement :

- Ça va aller, bĂ©bĂ©, dit-il gentiment. Tant qu'on est tous les deux, ça me suffit.

Je lui souris en croisant son sublime regard mordoré.

Mon docteur charme frotte son nez contre le mien et sa bouche trouve la mienne pour un long baiser langoureux. D'un coup, la fatigue du voyage et le dĂ©couragement devant mon appartement misĂ©rable s'envolent et je lui rends son baiser avec fougue en sentant la chaleur se rĂ©pandre dans mon corps. Mes mains se nouent instinctivement autour de son cou, je m'entends soupirer de plaisir, le cƓur plus lĂ©ger.

Lorsque nos lĂšvres se quittent, Louka me couve d'un regard incendiaire qui me fait fondre.

Je lui murmure doucement :

- Je t'aime.

- Moi aussi, dit-il en m'enlaçant plus fort.

Il me berce quelques minutes contre lui puis je me détache doucement de son étreinte en lui plantant un léger baiser dans le cou.

J'ouvre les volets de la seconde fenĂȘtre et je la laisse grande ouverte pour aĂ©rer l'appartement. Il fait doux, mais les bruits de circulation dans la rue m'agressent un peu.

Je vais devoir réapprendre à vivre à Paris !

Louka ouvre l'unique porte située dans l'entrée et découvre la minuscule salle de douche et les toilettes attenantes.

Je ne peux m'empĂȘcher de sourire, un peu amusĂ©e, en imaginant le jeune mĂ©decin prendre sa douche dans la cabine exiguĂ«. Quand je lui en fais la remarque, il me lance un clin d'Ɠil coquin :

- Moi qui pensais que l'on pourrait enfin prendre une douche tous les deux aprÚs notre vie en communauté à Soko, c'est raté, je crois !

Son ton est ironique, j'acquiesce en feignant une vive déception :

- Mince alors ! Il faut qu'on déménage vite dans ce cas !

Il me prend dans ses bras et me susurre, son regard rivé au mien :

- Oh oui alors, notre premier appartement rien que pour toi et moi !

Les deux grandes valises nous narguent dans l'entrĂ©e alors j'entreprends de faire de la place dans ma vieille armoire pour y loger nos vĂȘtements. L'entreprise se rĂ©vĂšle plus dĂ©licate que prĂ©vu et quand nous arrivons finalement Ă  caser tous nos effets personnels, il se fait tard.

Louka propose d'aller faire quelques courses dans le quartier pour notre diner et tandis que je m'active pour finir de ranger nos affaires, il part en emportant les deux grosses valises pour les stocker Ă  la cave.

« Voilà c'est pas mal », me dis-je en contemplant l'appartement un peu encombré mais praticable.

J'allume mon ordinateur portable en m'installant sur le canapé puis je vérifie mes mails.

Ravie, je constate que ma tante Isa m'a envoyé un dossier de photos sur son séjour à Londres chez Louis et son boy-friend Arthur. Je les regarde en souriant et en admirant le charisme de mon cousin, puis je tape un SMS pour ma tante et son mari Georges ainsi qu'un autre pour Louis afin de les informer de mon retour à Paris.

J'ai trÚs envie de les revoir, j'ai hùte de les présenter à Louka aussi !

Je sursaute légÚrement quand il entre dans la piÚce, un grand sac à provisions dans la main.

- Le repas de mademoiselle Selnes est servi, s'exclame-t-il joyeusement.

Tandis qu'il ouvre le petit congélateur pour déposer une bouteille de champagne, je l'aide à déballer ses achats : salades composées, saumon fumé, pain frais, lait, biscuits et thé à la vanille, mon préféré !

Devant mon petit cri de joie, le jeune homme me sourit tendrement :

- Demain soir, nous fĂȘterons notre retour au restaurant, mais pour ce premier repas en tĂȘte-Ă -tĂȘte Ă  Paris je te propose de cĂ©lĂ©brer avec un peu de champagne.

Pendant que la bouteille refroidit, je lui montre les photos que ma tante m'a envoyées, puis nous installons notre festin sur la table basse en nous asseyant cÎte à cÎte par terre sur des coussins. Louka lÚve son verre en se tournant vers moi :

- À notre avenir mon amour, Ă  notre bonheur Ă  tous les deux, dit-il d'un ton grave et le regard brillant de sincĂ©ritĂ©.

- À notre amour, soufflĂ©-je le cƓur empli d'Ă©motion Ă  l'idĂ©e de passer le reste de ma vie avec cet homme merveilleux.

Nous dinons au son d'une musique douce puis je propose à Louka de déplier le canapé pendant que je fais rapidement la vaisselle. Le jeune médecin s'exécute en quelques minutes et trouve des oreillers, des draps et une couette dans son coffre ; il fait le lit naturellement.

La vue du canapé occupant maintenant une grande partie de la piÚce me fait soupirer :

- C'est la premiĂšre fois que je me rends compte Ă  quel point cet appartement est Ă©troit, surtout avec le lit, dis-je doucement.

Louka semble perplexe en me demandant :

- Tu ne dormais pas ici ?

- Si bien sûr, mais je dormais sur le canapé avec une couverture. Je n'ai jamais pris la peine de l'ouvrir pour en faire un vrai lit.

J'ai honte en avouant cela, d'autant plus que les cartons qui encombrent l'entrée laissent entrevoir à quel point j'allais mal avant de partir en Afrique.

« Quel signe de faiblesse ! » me dis-je un peu gĂȘnĂ©e.

AprÚs quelques secondes d'hésitation, mon docteur charme me tend la main en s'asseyant sur le lit :

- Viens voir comme notre lit est confortable bébé, me lance-t-il avec un grand sourire plein de promesses.

Je prends sa main et m'allonge prÚs de lui tandis que ses lÚvres s'emparent des miennes avec passion. Nous nous embrassons à en perdre haleine, bercés par la musique douce de ma playlist qui tourne en boucle.

Louka ĂŽte mon t-shirt et mon soutien-gorge pour embrasser mes seins, je soupire de plaisir sous ses assauts dĂ©licieux. Il dĂ©fait ma ceinture, dĂ©boutonne mon jean et le fait glisser jusqu'au sol en se levant sans me quitter des yeux. Ceux-ci assombris de dĂ©sir me contemplent tout entiĂšre alors que je suis uniquement vĂȘtue d'une petite culotte en dentelle noire.

J'ondule sous son regard ; je me redresse sur les coudes pour le contempler Ă  mon tour.

- Docteur Williams, vous ĂȘtes beaucoup trop habillĂ©, dis-je d'un ton provocant.

- DĂ©shabille-moi si tu veux, me propose-t-il sur le mĂȘme ton.

Je m'assieds au bord du lit et j'obéis avec enthousiasme à sa proposition.

Une fois le jean et le caleçon retirĂ©s, je me lĂšve et m'attaque au t-shirt que je fais passer au-dessus de sa tĂȘte en collant mon corps tout contre le sien. Louka attrape mes hanches et me soulĂšve contre lui, contre son sexe dur, en me fixant de son regard avide de dĂ©sir.

Ses frottements contre le bas de mon ventre vont me rendre dingue !

Mes jambes se nouent instinctivement autour de sa taille puis je passe mes mains dans ses cheveux en bataille en le dévisageant gravement :

- Louka, j'ai tellement envie de toi, dis-je d'une voix presque désespérée.

Mon docteur charme me dĂ©pose avec douceur sur le lit, lentement ses mains baissent ma petite culotte jusqu'Ă  m'en dĂ©barrasser complĂštement. Ses lĂšvres remontent doucement le long de ma jambe, de ma cuisse, pour finir entre mes jambes oĂč sa langue commence une dĂ©licieuse torture en m'explorant langoureusement.

Je gémis en serrant les draps dans mes mains :

- Hum, Louka.

Ma respiration s'accélÚre et l'orgasme est tout proche de m'engloutir.

- Viens maintenant, s'il te plait, dis-je d'une voix rauque que je reconnais Ă  peine.

AussitĂŽt, le jeune homme se redresse et son corps remonte vers moi.

Il me murmure, le regard incendiaire :

- BĂ©bĂ©, j'ai trĂšs envie d'ĂȘtre en toi.

À ces mots, il glisse entre mes jambes puis commence Ă  bouger dans un long mouvement de va-et-vient qui nous arrache soupirs et gĂ©missements.

Ses mains plaquent les miennes contre le matelas à hauteur de mon visage et nos doigts s'entrelacent délicatement.

Mes jambes se nouent trĂšs haut sur sa taille, mon corps bouge au mĂȘme rythme que le sien dans un ballet parfait. Nous nous regardons, sans nous embrasser, dans le plus profond abandon ; cela me bouleverse.

Voir Louka prendre autant de plaisir et l'entendre gémir en me fixant, les yeux dans les yeux, galvanise mon propre plaisir alors j'accélÚre la cadence en gémissant de plus belle.

L'orgasme monte en moi comme une vague qui dĂ©ferle et je plisse les paupiĂšres en renversant la tĂȘte en arriĂšre envahie de spasmes douloureusement exquis.

- Non, bébé. Regarde-moi, je veux te voir jouir, murmure-t-il d'une voix suppliante.

- Louka, Louka, marmonné-je en braquant mon regard éperdu dans le sien.

Il ne faut que quelques secondes pour qu'il pousse un long rùle et que son corps se contracte à son tour alors qu'il continue de me fixer inlassablement sans chercher à me cacher son visage crispé par le plaisir.

Nos lÚvres se retrouvent enfin et nous échangeons un long baiser tandis que nos deux corps ralentissent leur rythme et que la plénitude me submerge complÚtement.

Jouir ensemble les yeux dans les yeux sans pudeur m'a littéralement excitée et alors que je me blottis contre mon amant, le visage calé contre son torse, je lui susurre :

- J'aime te voir prendre du plaisir, tu sais.

- Pareil pour moi. Contempler ton visage au moment de l'orgasme est le plus beau cadeau que tu puisses me faire, ma douce. Je veux te combler, Anna, je veux prendre soin de toi.

Sa voix est sincÚre et sa déclaration m'émeut tant que je lÚve un regard embué de larmes vers lui :

- Tu me combles au-delĂ  de tout ce que j'aurais pu imaginer, mon amour.

- Toi aussi, dit-il Ă  voix basse.

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