Dans sa lutte pour sortir de la misère qui l'enveloppait , Joe Walter à mis en vente le manoir qu'il avait hérité de son père pour subventionné son projet de création d'une société de vente et de location de voiture. Dans son désir excessif de pouvoir ,il réussit à vendre son manoir , déménage en Floride , arrive à ouvrir sa concession de voiture et affaires marchait bien. Il réalisait là son plus grand rêve d'enfant. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que la ville était dirigée par Julian shwendz ,un mafioso craint et respecté de tous Julian shwendz le mafioso décida de mettre le nez dans ses affaires. Joe sous la contrainte et la menace c'était fait arracher sa concession et retrouvais sous la paille. Joe arrivera-t-il à tenir tête au mafieux et à récupérer sa concession ?
Joe se tenait devant le grand portail du manoir, le regard perdu sur la façade qu'il avait tant de fois observée enfant. Cet endroit représentait toute son histoire, un héritage que son père lui avait laissé, une fierté familiale. Pourtant, aujourd'hui, il s'apprêtait à le vendre. Son cœur était serré, mais sa décision était prise. Il ne pouvait plus rester prisonnier d'un passé qui l'empêchait d'avancer.
Le vent d'automne balayait la longue allée de gravier, soulevant quelques feuilles mortes qui tourbillonnaient avant de retomber lourdement sur le sol humide. Il inspira profondément, essayant d'ignorer cette sensation de trahison qui lui collait à la peau.
- T'es sûr de toi, Joe ?
La voix rauque de son oncle Paul le fit sursauter. L'homme s'était approché silencieusement, les mains enfoncées dans les poches de son manteau usé. Il le regardait avec cette lueur d'inquiétude qui lui était familière, celle qu'il affichait à chaque fois que Joe prenait une décision qu'il jugeait irréfléchie.
- Je suis sûr, tonton. Il faut que je le fasse.
Paul secoua la tête, visiblement contrarié.
- C'est la maison de ton père, gamin. Tu te rends compte de ce que tu fais ? Une fois vendue, y'a pas de retour en arrière.
- Je sais...
Joe baissa les yeux, luttant contre l'émotion qui menaçait de le submerger. Il savait que son oncle avait raison. Ce manoir n'était pas qu'une bâtisse de pierres et de bois, c'était l'histoire de sa famille, un refuge où il avait grandi, un lieu rempli de souvenirs. Mais c'était aussi un poids. Un vestige d'un temps révolu, d'un passé qui l'empêchait de poursuivre son propre rêve.
- Papa n'a jamais voulu que je reprenne ses affaires, continua Joe. Il savait que je voulais autre chose. Une concession automobile, c'est mon projet depuis toujours.
- Et tu crois que vendre ce manoir va suffire pour te lancer là-dedans ?
- J'ai tout calculé. Avec l'argent de la vente, j'aurai assez pour ouvrir en Floride.
Paul soupira bruyamment et sortit une cigarette de sa poche. Il l'alluma sans un mot, tirant longuement dessus avant d'expulser un nuage de fumée dans l'air froid du matin.
- Et si ça foire ?
Joe sentit une pointe d'agacement monter en lui. Son oncle avait toujours été sceptique, incapable de croire qu'il pouvait réussir seul.
- Ça ne foirera pas. J'ai un plan.
Paul eut un petit rire amer.
- Tout le monde a un plan, jusqu'à ce que la réalité lui mette une claque en pleine gueule.
Joe ne répondit pas. Il savait que discuter avec son oncle ne servirait à rien. Paul était du genre à s'accrocher au passé, à préférer la stabilité même dans la médiocrité. Ce n'était pas son cas. Il voulait autre chose, une vraie chance de réussir.
Un bruit de moteur attira son attention. Une berline noire s'engagea dans l'allée, roulant lentement jusqu'à eux. L'acheteur. Son cœur se serra. C'était réel, maintenant.
Un homme en costume sortit du véhicule, un sourire professionnel accroché aux lèvres. Il s'avança vers Joe en tendant la main.
- Monsieur Walter ? Je suis David Lemoine, l'agent immobilier qui s'occupe de la transaction.
Joe serra la main de l'homme, essayant de masquer la tension qui crispait ses épaules.
- Enchanté.
- Monsieur Clément, l'acheteur, est déjà à l'intérieur avec son notaire. Nous pouvons procéder à la signature dès que vous êtes prêt.
Joe hocha la tête. Son regard se porta une dernière fois sur la façade du manoir. Il grava chaque détail dans sa mémoire : les volets légèrement écaillés, la porte en bois massif, la balustrade du balcon où il s'était souvent assis, enfant, à contempler les étoiles.
Paul souffla bruyamment avant de jeter sa cigarette au sol.
- T'as encore une chance de te raviser, gamin.
Joe sourit tristement.
- Non, tonton. C'est maintenant ou jamais.
Il tourna les talons et entra dans la maison.
***
L'acte de vente se signa en moins d'une heure. Une simple poignée de main, des signatures sur du papier, et tout ce qui avait été la vie de Joe jusqu'à maintenant ne lui appartenait plus. L'acheteur était ravi. Il parlait déjà de rénovations, d'ajouter une piscine, de changer la couleur des murs. Joe l'écoutait à peine.
Il sortit du bureau avec un mélange étrange de soulagement et de vide. Il avait désormais l'argent nécessaire pour réaliser son rêve, mais il avait aussi perdu une part de lui-même.
Paul l'attendait à l'extérieur, bras croisés.
- Alors ?
Joe lui tendit un chèque.
- C'est fait.
Paul l'observa un instant avant de soupirer.
- Bon... J'espère que t'as raison.
Joe posa une main sur l'épaule de son oncle.
- Merci d'être là, tonton. Même si tu crois pas en mon projet, ça compte pour moi.
Paul grogna, mais un petit sourire adoucit son visage.
- T'es un Walter, gamin. T'as peut-être pas pris la meilleure décision, mais au moins, t'as le courage de la prendre.
Joe esquissa un sourire.
Quelques jours plus tard, il montait dans un bus en direction de la Floride. Un simple sac de voyage à ses pieds, un billet dans la main, et une détermination brûlante dans le regard.
Son avenir l'attendait.La chaleur moite de la Floride frappa Joe de plein fouet lorsqu'il descendit du bus. Il avait l'habitude du froid sec de sa ville natale, et ce changement brutal le fit cligner des yeux sous le soleil éclatant. Autour de lui, la ville grouillait d'activité : des voitures filaient à toute vitesse sur l'avenue, des vendeurs ambulants interpellaient les passants, et l'air était saturé d'odeurs mêlées de nourriture, d'essence et de sel marin.
Il resserra la lanière de son sac sur son épaule et avança sur le trottoir, observant les immeubles modernes qui se dressaient autour de lui. C'était ici qu'il allait tout recommencer.
Un taxi s'arrêta à sa hauteur. Le chauffeur, un homme au teint hâlé et aux cheveux grisonnants, baissa la vitre.
- Besoin d'une course, mon gars ?
Joe hésita une seconde, puis hocha la tête.
- Ouais, emmenez-moi à un motel pas trop cher.
Le chauffeur haussa un sourcil avant de lâcher un petit rire.
- T'es nouveau en ville, hein ?
Joe sourit malgré lui.
- Ça se voit tant que ça ?
- Un peu, ouais. Monte, je vais t'emmener quelque part où tu te feras pas plumer.
Joe jeta son sac sur le siège arrière et s'installa. Pendant le trajet, il observa les rues animées défiler sous ses yeux. Cette ville était différente de tout ce qu'il connaissait. Tout semblait aller plus vite, plus bruyant, plus vivant.
- Alors, qu'est-ce qui t'amène ici ? demanda le chauffeur en jetant un coup d'œil dans le rétroviseur.
Joe hésita avant de répondre.
- Un nouveau départ.
Le chauffeur hocha la tête, comme s'il comprenait parfaitement.
- La Floride, c'est l'endroit idéal pour ça. Mais fais gaffe, mon gars. Ici, on peut monter très haut... ou tomber très bas.
Joe sentit un frisson lui parcourir l'échine, mais il n'y prêta pas attention. Il était venu pour réussir. Il n'avait pas d'autre option.
***
Le lendemain matin, après une nuit agitée passée dans un lit trop dur, Joe sortit tôt du motel et commença à arpenter la ville. Il avait une mission : trouver un endroit où établir sa concession automobile. Il avait passé des mois à étudier le marché avant de venir, il savait qu'il y avait une vraie demande ici.
Après plusieurs heures de marche sous un soleil écrasant, il finit par tomber sur un local à louer à l'angle d'une rue passante. L'endroit était un ancien garage abandonné, mais il était bien situé, avec assez d'espace pour exposer des voitures et un atelier mécanique à l'arrière.
Il s'arrêta devant la pancarte **"À LOUER - Contactez M. Rodriguez"** et composa le numéro inscrit en dessous.
Une voix grave lui répondit après quelques sonneries.
- Rodriguez.
- Bonjour, je vous appelle pour le local sur la 5ème Avenue.
- Ah, vous êtes intéressé ? Vous pouvez passer dans une heure ?
- Je suis déjà devant.
Un rire amusé résonna dans l'écouteur.
- Rapide. J'aime ça. J'arrive.
***
Un quart d'heure plus tard, une grosse berline noire se gara devant le local. Un homme d'une cinquantaine d'années en sortit, portant une chemise blanche impeccablement repassée et une chaîne en or qui brillait au soleil.
- Joe Walter ?
Joe hocha la tête en serrant la main que l'homme lui tendait.
- Manuel Rodriguez. C'est moi qui gère cet endroit. Alors, vous voulez ouvrir quoi ici ?
- Une concession automobile. Vente et location de voitures.
Rodriguez haussa un sourcil, visiblement intrigué.
- C'est ambitieux. Vous avez les moyens de faire tourner un business comme ça ?
Joe sortit le chèque de la vente du manoir de sa poche et le montra brièvement.
- J'ai ce qu'il faut.
Rodriguez laissa échapper un sifflement impressionné.
- Bien. Venez, je vous fais visiter.
L'intérieur du local était poussiéreux, mais spacieux. Joe pouvait déjà imaginer où il placerait les voitures, où il aménagerait un bureau, et comment il transformerait l'atelier en un véritable service après-vente.
- Ça a besoin d'un bon coup de neuf, commenta Rodriguez. Mais l'emplacement est excellent. Beaucoup de passage.
- C'est exactement ce que je cherche.
Rodriguez observa Joe un instant, comme s'il pesait le pour et le contre.
- Ok, gamin. Je vais être franc avec toi. Ouvrir un commerce ici, c'est pas juste une question d'argent. Il faut savoir s'entourer, comprendre comment fonctionne la ville.
Joe fronça les sourcils.
- Et comment elle fonctionne, cette ville ?
Rodriguez sourit, mais il n'avait rien d'amical.
- Tu verras bien.
Joe ne savait pas encore ce que l'homme voulait dire par là, mais il n'avait pas le temps de s'attarder sur les sous-entendus. Il voulait ce local, et il l'aurait.
- Je prends l'endroit, dit-il avec assurance.
Rodriguez éclata de rire.
- J'aime ton style, gamin. Passons aux papiers.
***
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