Clara, une jeune fille de 18 ans, déménage à Silverwood pour sa dernière année de lycée. Elle est à la fois nerveuse et impatiente de commencer cette nouvelle aventure, bien qu'elle ressente un pincement au cœur en laissant derrière elle ses amis et sa vie d'avant. Sa nouvelle maison est pittoresque, située à la lisière d'une forêt dense et énigmatique. Mais ce qui attire le plus son attention, c'est le manoir majestueux qui se dresse sur la colline voisine, visible depuis sa fenêtre, toujours enveloppé d'une brume mystérieuse. Dans ce manoir vit Ethan, un jeune milliardaire séduisant et insaisissable. Lorsqu'elle le rencontre pour la première fois, Clara est immédiatement fascinée par lui, mais elle ressent aussi une étrange connexion qu'elle ne peut expliquer. Ethan n'est pas seulement riche et beau ; il cache un secret que peu de gens connaissent : il est l'héritier d'une empire financier colossal, mais aussi le gardien d'un héritage familial lourd de mystères. À mesure que Clara explore le monde d'Ethan, elle découvre que son propre destin est inextricablement lié au sien. Pourquoi semble-t-il toujours être au courant de ses pensées ? Quels secrets enfouis dans le passé de sa famille pourraient menacer leur avenir ? Est-elle vraiment prête à entrer dans un monde où l'argent et le pouvoir règnent en maîtres ? Alors qu'elle plonge dans cette vie luxueuse mais dangereuse, Clara doit faire face à des rivalités entre familles influentes et à des menaces qui pèsent sur ceux qu'elle aime. Peut-elle vraiment faire confiance à Ethan, ou est-il simplement attiré par son innocence ? Entre passion dévorante et trahisons potentielles, Clara doit maintenant choisir : embrasser son rôle aux côtés d'Ethan ou fuir cette existence tumultueuse. Mais une fois liée à un milliardaire aussi charismatique qu'imprévisible, s'échapper sera-t-il même envisageable ? Quelles forces obscures se cachent derrière les portes du manoir ? Clara parviendra-t-elle à percer les mystères qui l'entourent avant qu'il ne soit trop tard ?
Chapitre 1
Le camion de déménagement n'avait même pas fini de décharger les derniers cartons que Clara avait déjà la tête ailleurs. La forêt. Elle l'appelait. Un étrange murmure dans le vent, presque inaudible, mais suffisant pour lui donner des frissons. Une sensation d'étouffement la saisissait chaque fois qu'elle détournait les yeux de cette masse sombre et imposante de feuillages serrés. Elle n'était pas encore entrée, mais elle savait. Cette forêt n'avait rien de naturel. Rien de paisible.
Sa mère, débordée, lui lançait des ordres du pas de la porte.
- Clara, prends le carton avec les livres, et monte-le dans ta chambre, s'il te plaît. Et essaie de faire vite ! On a encore les cuisines à déballer.
Clara attrapa le carton, mais pas sans un soupir.
- Super, je vais juste devenir une machine à trimballer vos affaires... Merci pour ce « nouveau départ », vraiment génial.
Les marches craquèrent sous ses pieds alors qu'elle montait à l'étage. Sa chambre, une boîte impersonnelle aux murs pâles, donnait sur une vue envoûtante. Elle n'avait pas encore remarqué le manoir. Ce n'est qu'en déposant le carton sur son bureau qu'elle leva les yeux. Et il était là. Surplombant la colline, ses contours nets et sinistres perçaient la brume. Pas de lumière. Pas un signe de vie. Mais une présence écrasante.
Elle fronça les sourcils, incapable de détourner le regard. C'était presque un défi. Une invitation muette.
- Qu'est-ce que tu fais ? lança son frère en passant devant sa porte.
- Rien.
- T'as l'air hypnotisée, t'as vu un fantôme ?
Elle ne répondit pas.
Une fois les cartons déballés et la soirée installée, Clara prétexta une balade pour échapper aux récriminations incessantes de sa mère et aux plaintes monotones de son frère. Elle n'avait pas de plan précis. Juste marcher, s'éloigner. Se débarrasser de cette oppression.
Mais ses pas la menèrent inévitablement à l'orée de la forêt. Les ombres s'étiraient, profondes et vivantes, comme si elles la guettaient. Elle n'hésita pourtant qu'un instant avant de franchir la barrière invisible qui séparait la route goudronnée des sentiers sinueux.
Les bruits de la forêt n'étaient pas ce qu'elle avait imaginé. Pas de gazouillis rassurants, pas de bruissements légers. Juste un silence étouffant, entrecoupé de craquements lointains, comme des échos d'une vie qui se cachait.
Plus elle avançait, plus elle se demandait si elle n'avait pas fait une erreur. Ses mains moites serraient les sangles de son sac à dos, et son souffle se faisait plus court.
- Perdue ?
La voix jaillit de nulle part, basse, tranquille, mais assez forte pour lui glacer le sang. Elle fit volte-face, les yeux écarquillés. Un garçon se tenait là, à quelques pas d'elle. Jeune, peut-être un peu plus âgé qu'elle. Ses cheveux noirs en désordre, ses yeux perçants. Il avait une manière de se tenir, légèrement en retrait, comme s'il évaluait la situation.
- Qu'est-ce que... Qui êtes-vous ? balbutia-t-elle.
- Qui je suis n'a pas d'importance. La question, c'est plutôt : que fais-tu ici ? Ce n'est pas un endroit pour toi.
Elle recula d'un pas, instinctivement. Il ne bougea pas. Pas même un muscle. Ses yeux restaient fixés sur elle, comme s'il la jaugeait.
- Je... Je me promène, c'est tout. C'est interdit ou quoi ?
Un sourire énigmatique effleura ses lèvres.
- Pas interdit. Dangereux.
Elle haussa les épaules, tentant de dissimuler son malaise.
- Et vous, alors ? Vous êtes ici.
- Je connais la forêt. Toi, tu n'en sais rien.
Il se retourna, prêt à partir, mais Clara n'avait pas fini.
- Attendez. Vous habitez dans cette maison, là-haut ? Celle sur la colline ?
Il s'arrêta net. Elle aurait pu jurer que son corps s'était raidi à sa question. Mais il n'y eut aucun signe extérieur de trouble lorsqu'il répondit :
- Peut-être. Pourquoi ?
- Juste... Je l'ai vue depuis ma fenêtre. Elle est impressionnante.
- Elle est bien plus que ça, dit-il simplement avant de disparaître entre les arbres.
Clara resta plantée là, incapable de bouger. Sa respiration était plus rapide maintenant, son cœur battait la chamade. Ce garçon, cette rencontre... Quelque chose n'allait pas. Elle avait l'impression qu'il savait des choses sur elle qu'il ne devrait pas savoir.
Quand elle rentra chez elle, la lumière dans le manoir était allumée. Une seule fenêtre. Un point lumineux dans l'obscurité, qui semblait la fixer, comme s'il savait exactement où elle se trouvait.
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