Login to Kifflire
icon 0
icon Recharger
rightIcon
icon Historique
rightIcon
icon Déconnexion
rightIcon
icon Télécharger l'appli
rightIcon
Marié pour les ambitions de mon père

Marié pour les ambitions de mon père

El mano

5.0
avis
1.3K
Vues
39
Chapitres

Élodie, une jeune critique d'art respectée, vit dans l'ombre de son père, un homme modeste, qui rêve de la marier à un homme influent pour accroître encore plus ses affaires. Mais sa vie bascule le jour où elle croise la route de Gabriel, un milliardaire énigmatique qu'elle admire en secret depuis des années. Après un échange intrigant lors d'une exposition qu'elle organise, une connexion naît entre eux, malgré les blessures que Gabriel tente de cacher. Pourtant, leur relation naissante est rapidement menacée par des forces extérieures : l'insistance de son père pour un mariage arrangé, une ex-petite amie prête à tout pour reconquérir Gabriel. Pièger dans un mariage forcé et indésirables, Elodie devra se battre pour reprendre le contrôle de sa vie et échappé à l'emprise de son père.

Chapitre 1 Chapitre 1

Élodie Chams s'était souvent demandé à quel moment elle avait perdu le contrôle de sa propre existence.** Trente-deux ans, critique d'art reconnue dans les milieux de l'élite parisienne, elle avançait dans la vie comme une actrice appliquée, enfermée dans un rôle qu'elle n'avait jamais souhaité. Sous les apparences de la perfection, chaque geste, chaque sourire, chaque mot était savamment orchestré pour plaire à son père, Aurélien Chams.

C'était un homme de fer, une figure d'autorité qu'elle admirait autant qu'elle redoutait, et il dirigeait sa vie comme il gérait ses affaires : avec la froide rigueur d'un maître de marionnettes.

Le matin, comme à son habitude, elle parcourait la galerie familiale avec une précision mécanique. Les œuvres exposées, des tableaux de maîtres ou des sculptures modernes imposantes, étaient choisies selon des critères que son père jugeait « stratégiques ». La galerie Chams, véritable monument à la gloire du succès familial, représentait plus qu'une entreprise : c'était l'étendard de leur dynastie. Et Élodie y jouait un rôle essentiel, non par choix, mais parce qu'on attendait d'elle qu'elle soit la digne héritière, celle qui poursuivrait les ambitions de son père.

Ce jour-là, vêtue d'une robe sobre mais élégante, un tailleur bleu nuit qui soulignait ses épaules fines, elle avançait d'un pas ferme dans les salles lumineuses de la galerie. Son père l'avait convoquée tôt dans la matinée pour lui faire part de ses projets et, comme souvent, cela impliquait de nouvelles responsabilités, de nouveaux défis. Elle le retrouva dans son bureau, assis derrière un immense bureau en acajou, entouré de documents empilés avec soin, reflet de sa rigueur inflexible.

- Élodie, j'ai une annonce importante, déclara Aurélien sans lever les yeux de ses dossiers.

Elle hocha la tête, habituée aux discours de son père. Pourtant, une tension l'envahissait toujours. Chaque conversation avec lui se transformait en évaluation, comme si elle devait prouver en permanence sa valeur.

- Je veux que tu organises une exposition pour notre prochain gala. Nous aurons plusieurs invités de marque. Des collectionneurs, des mécènes... et quelques partenaires d'affaires importants, ajouta-t-il, sa voix basse mais autoritaire.

Elle sentit le poids de ses mots. Organiser un tel événement nécessitait des semaines de préparation minutieuse, de décisions irréprochables. Tout devait être parfait, chaque œuvre choisie pour plaire, pour impressionner. Elle connaissait trop bien les attentes de son père : l'exposition ne devait pas simplement plaire, elle devait éblouir, pour affirmer la place de leur galerie parmi les grandes institutions d'art de la capitale.

- Bien entendu, je m'en occuperai, répondit-elle d'un ton mesuré.

Aurélien la fixa un moment, comme pour s'assurer de sa dévotion. Il lui rappela alors, avec une satisfaction à peine dissimulée, que cette soirée serait décisive pour l'avenir de l'entreprise. Il s'attendait à ce qu'elle fasse briller leur nom. Ce genre de discours, elle l'avait entendu toute sa vie. Cependant, ce jour-là, une pensée fugace traversa son esprit, une question désagréable : et elle, dans tout cela ? Quand ses désirs, ses rêves, compteraient-ils réellement ?

Après leur entretien, elle se retira dans son bureau, la tête encombrée des instructions et des impératifs dictés par son père. Assise devant son bureau, elle ouvrit machinalement un magazine d'art contemporain qui traînait sur un coin de la table, son esprit cherchant une échappatoire, même temporaire, à l'emprise familiale.

C'est à cet instant qu'elle le vit. Une photo en noir et blanc, élégante et mystérieuse, accompagnait un article au titre évocateur : *Gabriel Rousseau, l'insaisissable magnat de l'art*. Son regard s'attarda sur l'image, captivée par la profondeur qui émanait de son expression. Ses yeux sombres semblaient percer l'objectif, un regard calculateur et intense. Il dégageait une aura magnétique, un mélange de froideur et de charme, comme un personnage d'un autre monde, un homme inaccessible dont l'élégance et l'audace défiaient les conventions.

Elle se surprit à sourire, comme si une brise fraîche venait de s'infiltrer dans la lourdeur de son quotidien. Gabriel Rousseau... Ce nom résonnait en elle depuis des années. Elle se rappelait avoir entendu parler de lui pour la première fois lors d'une conférence où il avait été mentionné comme un investisseur révolutionnaire, un génie solitaire, mais rebelle aux règles de l'establishment. Depuis lors, il était devenu une figure énigmatique, un homme que l'on ne rencontrait qu'à travers des articles et des récits fascinants.

Elle referma le magazine, troublée par la vague d'émotions que cet homme, qu'elle n'avait jamais rencontré, provoquait en elle. Cet attrait inattendu lui semblait étrange, mais elle n'en dit mot. Après tout, que savait-elle vraiment de lui ? Elle s'efforça de mettre de côté cette fascination qui venait de surgir pour se recentrer sur l'exposition.

Plus tard dans l'après-midi, alors qu'elle peinait à se concentrer, Aurélien vint la retrouver pour lui donner des informations précises sur la liste des invités. Il lui annonça, avec un sourire satisfait, que Gabriel Rousseau serait présent à l'événement.

Un frisson parcourut le corps d'Élodie. Sa gorge se serra légèrement, mais elle s'efforça de dissimuler son trouble. Cet homme qu'elle admirait secrètement allait donc assister à l'exposition qu'elle allait organiser. L'idée même de le croiser en personne, d'échanger ne serait-ce qu'un regard, ravivait un feu qu'elle pensait avoir maîtrisé.

- Je compte sur toi pour faire de cette exposition un événement inoubliable, Élodie, insista Aurélien en l'observant attentivement. Ce genre de rencontres peut changer bien des choses, pour notre famille et pour toi. Fais en sorte que tout soit parfait.

Elle hocha la tête, mais son esprit, déjà, dérivait ailleurs. Elle se demandait comment elle allait se comporter face à Gabriel Rousseau. Devait-elle être l'héritière froide et distante que son père attendait, ou pouvait-elle se permettre d'être elle-même, de dévoiler une part de son âme étouffée ?

La journée s'étira dans une atmosphère tendue, chaque instant lui rappelant la pression de sa mission. De retour chez elle le soir, elle se retrouva face à son miroir, observant son reflet. Ses traits étaient calmes, presque figés. Elle avait appris, depuis l'enfance, à revêtir cette façade d'assurance et de maîtrise, mais elle savait que derrière ce masque, elle n'était qu'une femme cherchant à exister par elle-même, à se libérer des chaînes invisibles qui la retenaient captive.

Elle s'assit sur le rebord de son lit, fixant un point dans le vide, son esprit tourmenté par une cascade de pensées. L'arrivée imminente de Gabriel Rousseau dans son univers cloisonné résonnait comme une promesse et une menace. Elle voulait le rencontrer, échanger avec lui, comprendre cet homme qui semblait être tout ce qu'elle ne parvenait pas à être : audacieux, libre, maître de son destin. Mais en même temps, elle craignait ce qu'il pourrait éveiller en elle. Que se passerait-il si, par hasard, ils échangeaient ne serait-ce qu'un sourire ?

**Élodie ferma les yeux, inspirant profondément pour chasser le trouble qui bouillonnait en elle.** Ses pensées tourbillonnaient, et elle se surprit à se demander comment il la percevrait, elle, Élodie Chams, l'héritière docile, celle qui évoluait dans un monde glacé et calculé. L'ironie de la situation n'échappait pas à son esprit tourmenté. Elle, qui analysait les œuvres d'art, se trouvait maintenant face à l'un des rares êtres humains qui échappaient à toute interprétation.

Le silence de sa chambre ne faisait qu'amplifier l'angoisse excitante qui grandissait dans son ventre. Elle posa la main sur le magazine, toujours ouvert sur l'article de Gabriel, le regardant une dernière fois avant de se coucher. Cette nuit-là, elle ne trouva guère de repos, ses rêves hantés par l'image d'un homme dont elle ignorait tout, mais qui représentait tout ce qu'elle aspirait à être.

Le lendemain, elle se mit immédiatement au travail, rassemblant les éléments nécessaires pour l'exposition. Elle prit soin de sélectionner les œuvres avec une attention particulière, cherchant à impressionner, à éblouir, mais aussi à éveiller une émotion chez ce mystérieux invité qui, sans le savoir, venait de déclencher un bouleversement dans sa vie.

La veille de l'événement, alors qu'elle ajustait les derniers détails de la présentation, elle sentit son cœur battre avec une intensité inhabituelle. Tout devait être parfait. Elle ne savait pas encore quelle direction sa rencontre avec Gabriel prendrait,

mais une chose était certaine : elle ne pouvait plus ignorer cette curiosité, cette flamme qu'il avait allumée en elle. Elle devait se préparer, non seulement pour la soirée, mais pour ce qui allait suivre, pour ce changement qu'elle sentait imminent, comme une vague prête à déferler.

**Les yeux fixés sur son reflet, Élodie savait que sa vie ne serait plus jamais la même.**

L'exposition, soigneusement préparée pendant des semaines, rayonnait d'une élégance presque intimidante. Les salles de la galerie Chams brillaient sous des lumières tamisées, projetant un éclat subtil sur chaque œuvre, chaque détail pensé pour charmer et subjuguer. Élodie, glissant parmi les invités avec un sourire maîtrisé, arborait une robe en velours bleu nuit, qui tombait gracieusement jusqu'à ses chevilles, ajoutant à sa silhouette une élégance sculpturale. Elle incarnait ce soir-là la sophistication même, mais derrière ce masque soigneusement façonné, son esprit bouillonnait.

Ses pensées n'avaient cessé de tourbillonner autour de Gabriel Rousseau, ce mystérieux milliardaire dont la présence en ces lieux électrisait l'air. Ce visage aperçu dans un magazine, ce nom susurré lors de conversations secrètes entre critiques d'art, avait pris vie sous la forme d'un homme qui hantait ses rêves depuis des jours. Elle sentait une excitation mêlée d'appréhension monter en elle, un désir inexplicable de savoir ce que cet homme, dont la réputation le précédait, pourrait lui dire. Elle n'avait que peu dormi, se préparant mentalement à ce moment décisif, mais aussi angoissant, d'une rencontre qui, elle le savait, ne serait pas sans conséquences.

Continuer

Autres livres par El mano

Voir plus

Inspirés de vos vus

La reine libérée

La reine libérée

Romance

5.0

Il suffit d'une seconde pour que le monde d'une personne s'écroule. Ce fut le cas pour Hannah. Pendant quatre ans, elle a donné tout son amour à son mari, mais un jour, il lui dit froidement : « Divorçons. » Hannah réalisa que tous ses efforts des années passées étaient inutiles. Son mari ne s'était jamais réellement soucié d'elle. Alors qu'elle assimilait encore le choc, sa voix indifférente continua : « Arrête de faire semblant d'être surprise. Je n'ai jamais dit que je t'aimais. Mon cœur a toujours appartenu à Eliana. Je t'ai épousée seulement pour calmer mes parents. Tu étais naïve de croire autrement. » Le cœur d'Hannah se brisa en mille morceaux tandis qu'elle signait les papiers du divorce, marquant ainsi la fin de son règne en tant qu'épouse dévouée. La femme forte qui était en elle se manifesta alors rapidement. À ce moment-là, elle jura de ne plus jamais dépendre d'un homme. Son aura était extraordinaire lorsqu'elle entreprit un voyage pour se retrouver et maîtriser son propre destin. À son retour, elle avait tellement mûri et était complètement différente de l'épouse docile que tout le monde connaissait autrefois. « Que fais-tu ici, Hannah ? Est-ce ta ruse pour attirer mon attention ? », demanda son arrogant ex-mari. Avant même qu'elle puisse répliquer, un PDG autoritaire apparu de nulle part et la prit dans ses bras. Il lui sourit et dit avec audace : « Juste pour te prévenir, Monsieur. C'est ma femme bien-aimée. Éloigne-toi d'elle ! »

Chapitres
Lire maintenant
Télécharger le livre