Marié pour les ambitions de mon père
ule de pensées s'étaient bousculées dans sa tête, l'inquiétant, l'inspirant, et alimentant ses doutes et ses espoirs. Elle avait passé la journée à tenter de se concentrer sur ses tâches
fin, juste assez pour ajouter une touche d'éclat sans paraître ostentatoire, et des talons assortis, légèrement plus hauts qu'à son habitude. Elle voulait apparaître à la fois r
é envoyée avec sobriété. En arrivant devant l'édifice, elle fut accueillie par un voiturier, et le nom du lieu ne figu
nt subtil des objets, dans la qualité des matériaux et dans la lumière tamisée qui baignait chaque recoin. Une hôtesse, élégante et discrète, s'avança pour
centrale. Gabriel était déjà là, debout, les mains dans les poches, vêtu d'un costume parfaitement taillé. Lorsqu'il la v
nt pour lui tirer la chaise. J'espère
gnifique, répondit-elle en s'assey
écouter. Élodie sentait l'atmosphère autour d'elle se charger d'une tension à peine contenue. Gabriel, lui, semblait parf
l'art et les expositions, Gabriel brisa l
dans le monde de l'art ? Est-ce la beauté qui s
e une invitation à se dévoiler. Elle le regarda, se demandan
iler des fragments de nous-mêmes que l'on garde souvent enfouis. Il est un m
tête, semblant ap
éalité, si je comprends bien ? Ou alors un
e. Elle prit une gorgée de vin, se lai
truire un monde... plus tolérable. Dans la réalité, les att
Gabriel avec un sourire intrigu
te, capable de lire en elle bien plus que ce qu'elle voulait révéler.
de ton père, par exempl
doigt sur l'une de ses blessures les plus intimes. Elle détestait la manière dont son père, Aurélien Chams, dirigeait sa vie, comment il
esse dans le regard. Mais tu sembles bien informé
épaules comme pour dire que certaines informations étaient i
ficile de l'ignorer, répondit-il avec
où chaque mot de Gabriel semblait porteur d'une vérité cachée, d'un voile qu'elle n'arrivait pas encore à soulever. Elle comprenait désormais ce que Valérie lui avait
, ses doigts frôlant les siens en une caresse brève mais intensément troublante. Elle sentit son cœur s'accélérer, et
instauré, un dialogue sans mot qui transperçait les convenances et les masques. Élodie, pour la première fois de sa
ontrer quelqu'un qui ne se contente pas de voir le m
t plus à maîtriser. La proximité de Gabriel, son parfum, le regard intense qu'il posait sur elle
transformer moi-même, répondit-el
ie crut qu'il allait dire quelque chose, ou même la toucher à nouveau. Mais au lieu de cela,
e tension palpable, un désir non formulé. Ils continuèrent à parler, à échanger des regards, des mots chargés
s, mais un silence complice régnait entre eux, un silence chargé de tout ce qu'ils n'osaient pas exprimer. Lorsqu'ils arrivèrent
Ce fut... inoubliable, murmura-t-
tête, car elle savait qu'aucun mot ne pourrait expri
il s'éloigna dans la nuit, laissant Élodie seule av
nsité de cette soirée. Elle repensait à chaque détail, chaque regard, chaque mot é
mblait désormais appartenir à un autre monde, un monde que, pour l'instant, elle devait fuir. Elle n'était plus seule, ni en quête de réponses, ni d'évas
doigts, et son regard perça la pièce avec la froideur d'un juge qui attend son accusé. Quand il leva les yeux vers elle, un léger rictus de dé
on m'a informé que tu étais absente pour une soirée importante. Une soirée qui aurait pu être consac