Diane , orpheline et meilleure amie du hĂ©ros depuis l'enfance, nourrit un amour secret pour lui. Lorsqu'il est couronnĂ© alpha, ils partagent une nuit de passion, mais il dĂ©couvre son compagnon destinĂ© le lendemain et choisit cette derniĂšre comme luna, brisant le cĆur de l'hĂ©roĂŻne. Enceinte d'un bĂ©bĂ© , l'hĂ©roĂŻne quitte la meute pour se fondre dans le monde humain, oĂč elle devient mĂ©decin tout en Ă©levant ses enfants. Des annĂ©es plus tard, le pĂšre du hĂ©ros tombe gravement malade, et le hĂ©ros, dont le mariage s'effondre aprĂšs avoir Ă©tĂ© trompĂ© par sa luna, contacte l'hĂ©roĂŻne pour obtenir son aide. Bien qu'elle refuse initialement, elle est kidnappĂ©e et ramenĂ©e de force Ă la meute. LĂ , le hĂ©ros dĂ©couvre l'existence du bĂ©bĂ© et commence Ă ressentir un lien fort avec l'hĂ©roĂŻne, qu'il rĂ©alise ĂȘtre son second compagnon. Cependant, elle a pris de la ciguĂ« pour supprimer ce lien, craignant de revivre la douleur de leur premiĂšre sĂ©paration.
Chapitre 1 :
Les premiers rayons du soleil perçaient Ă travers les arbres, baignant la clairiĂšre d'une lueur douce et dorĂ©e. Diane, perchĂ©e sur une vieille branche d'un chĂȘne centenaire, observait silencieusement les mouvements gracieux de la nature autour d'elle. Elle avait toujours trouvĂ© un Ă©trange rĂ©confort dans cet endroit isolĂ©, oĂč elle pouvait se retrouver seule avec ses pensĂ©es. Mais ce matin-lĂ , elle n'Ă©tait pas venue pour rĂ©flĂ©chir. Elle attendait.
Un bruissement de feuilles la fit sourire. Elle n'avait pas besoin de regarder pour savoir que c'était lui. Ses pas, bien qu'alerte et légers, étaient immédiatement reconnaissables. Il avait toujours une façon particuliÚre de marcher, comme s'il portait déjà sur ses jeunes épaules les lourdes responsabilités de sa destinée.
« Tu es encore en train de rĂȘvasser, Diane ? » lança-t-il d'un ton moqueur tout en s'approchant.
Elle leva les yeux pour rencontrer son regard et lui fit un sourire amusĂ©. Il se tenait lĂ , un peu essoufflĂ©, les cheveux Ă©bouriffĂ©s et les joues rosies par sa course. Il semblait dĂ©jĂ si fort, mĂȘme Ă cet Ăąge. Sa prĂ©sence lui donnait toujours cette Ă©trange sensation de chaleur dans la poitrine, une Ă©tincelle d'Ă©motion qu'elle n'arrivait pas tout Ă fait Ă comprendre ni Ă contrĂŽler.
« Je t'attendais, c'est tout, » répondit-elle, un brin provocatrice. « Si quelqu'un ici prend son temps, c'est bien toi. »
Il plissa les yeux, l'air faussement vexé. « Si je savais que tu me voulais à tes cÎtés si tÎt, j'aurais couru plus vite. » Ses yeux brillaient de malice.
Elle leva les yeux au ciel pour masquer son embarras. Chaque Ă©change entre eux se dĂ©roulait comme une danse soigneusement chorĂ©graphiĂ©e, oĂč chacun connaissait parfaitement son rĂŽle, ses rĂ©pliques et mĂȘme ses silences. Elle Ă©tait son amie la plus proche, sa confidente, sa partenaire de jeu. Mais elle savait que pour lui, elle n'Ă©tait rien de plus que cela. Un sentiment amer qu'elle tentait de refouler Ă chaque fois qu'il s'immisçait dans son esprit.
Ils passĂšrent des heures Ă parler et Ă rire ensemble, partageant des histoires, des espoirs, et des rĂȘves. Il rĂȘvait de devenir un jour un chef respectĂ©, de protĂ©ger leur meute et d'honorer l'hĂ©ritage de ses ancĂȘtres. Elle, quant Ă elle, ne parlait jamais de ses rĂȘves. Elle craignait qu'ils rĂ©vĂšlent ce qu'elle tentait de cacher au plus profond d'elle-mĂȘme.
L'aprĂšs-midi avançait doucement quand il se tourna vers elle, une Ă©tincelle dans les yeux. « Aujourd'hui, c'est le jour oĂč mon pĂšre va m'annoncer officiellement comme son successeur. Je serai officiellement l'alpha en devenir. »
Diane sentit son cĆur se serrer, un mĂ©lange de fiertĂ© et de tristesse s'installant en elle. Bien sĂ»r, elle savait que ce moment arriverait. Depuis qu'ils Ă©taient enfants, tout le monde savait qu'il deviendrait un jour l'alpha. Mais aujourd'hui, ce rĂȘve prenait une dimension rĂ©elle, une dimension qui laissait entrevoir un futur oĂč elle resterait Ă jamais dans l'ombre, toujours proche sans jamais ĂȘtre tout Ă fait Ă ses cĂŽtĂ©s.
« Alors, tu seras bientĂŽt un grand chef, hein ? » dit-elle en essayant de garder un ton lĂ©ger, mĂȘme si sa voix trahissait une pointe de mĂ©lancolie.
Il fronça les sourcils, comme s'il sentait quelque chose d'inusuel dans son ton. « Eh, tu seras toujours là , Diane. Tu sais bien que je ne pourrai jamais y arriver sans toi. »
Elle lui sourit doucement, mais Ă l'intĂ©rieur, elle sentait une douleur sourde. Oui, elle serait toujours lĂ pour lui. Elle avait toujours Ă©tĂ© lĂ , prĂȘte Ă tout sacrifier pour lui, Ă taire ses propres dĂ©sirs pour voir les siens se rĂ©aliser. Mais elle savait que, pour lui, elle ne serait jamais autre chose qu'une amie d'enfance, une complice.
Quand le crĂ©puscule tomba, ils se dirigĂšrent ensemble vers le village de la meute, oĂč la cĂ©rĂ©monie se prĂ©parait. Des torches illuminaient l'endroit, et tous les membres se rassemblaient, un mĂ©lange d'excitation et de solennitĂ© flottant dans l'air. Diane resta en retrait, observant la scĂšne avec un mĂ©lange de fiertĂ© et de rĂ©signation.
Le pĂšre du hĂ©ros, un homme imposant au regard pĂ©nĂ©trant, se tenait au centre, son fils Ă ses cĂŽtĂ©s. D'une voix forte, il annonça que son hĂ©ritier, son digne successeur, prendrait bientĂŽt les rĂȘnes de la meute. Le hĂ©ros, son ami, son premier amour secret, avançait vers lui sous les acclamations. Diane applaudit avec eux, mais elle sentit les larmes monter malgrĂ© elle.
La foule scandait son nom, l'acclamant comme le prochain alpha. Il se tourna briĂšvement, et leurs regards se croisĂšrent. Elle se força Ă sourire, Ă lui montrer son soutien inconditionnel, mĂȘme si elle sentait qu'elle s'effondrait intĂ©rieurement. Pour lui, elle Ă©tait une amie prĂ©cieuse, presque une sĆur, et c'Ă©tait tout ce qu'elle serait jamais. Elle l'avait toujours su, mais jamais la vĂ©ritĂ© n'avait semblĂ© aussi cruelle qu'Ă cet instant prĂ©cis.
Quand la foule se dispersa, elle resta en retrait, incapable de se mĂȘler aux autres. Elle le regarda de loin, le cĆur lourd. Il Ă©tait entourĂ© de sa famille, des anciens, des autres membres de la meute, tous lui tĂ©moignant un profond respect. Et elle, qui avait toujours Ă©tĂ© lĂ , se retrouvait Ă observer cette scĂšne d'une distance insurmontable.
Il la chercha du regard, et dÚs qu'il la vit, il s'excusa auprÚs de ceux qui l'entouraient pour la rejoindre. « Eh, pourquoi tu restes à l'écart ? Viens ! »
Elle baissa la tĂȘte pour masquer l'Ă©motion dans son regard. « Je voulais juste te laisser profiter de ce moment avec ta famille. C'est un grand jour, aprĂšs tout. »
Il sourit doucement, approchant une main de son épaule pour la serrer affectueusement. « Tu fais partie de ma famille, Diane. Tu as toujours été là pour moi, tu m'as soutenu. Ce moment est aussi pour toi. »
Elle sentit son cĆur se rĂ©chauffer Ă ces mots, mais une petite voix intĂ©rieure lui rappelait qu'elle ne devait pas se laisser emporter. Elle ne devait pas espĂ©rer plus que ce qu'il lui offrait dĂ©jĂ .
Ils passĂšrent le reste de la soirĂ©e ensemble, discutant, riant et partageant des souvenirs d'enfance. Mais Diane savait qu'au fond d'elle, quelque chose avait changĂ© ce jour-lĂ . Un morceau de son cĆur, fragile et brĂ»lant d'amour pour lui, venait de se briser, doucement et silencieusement.
Lorsqu'il lui raccompagna chez elle, le silence s'installa entre eux. Elle sentait son cĆur battre plus vite, comme si chaque seconde marquait un battement douloureux et dĂ©sespĂ©rĂ©.
« Merci pour tout, » murmura-t-il en la regardant intensément. « Je ne sais pas comment je ferais sans toi. »
Elle sentit les larmes monter à ses yeux et détourna le regard pour qu'il ne les voie pas. « Tu n'auras pas à te passer de moi, » dit-elle d'une voix étouffée. « Je serai toujours là . »
Alors qu'il s'éloignait, elle resta figée, le regard fixé sur son dos, réalisant avec une lucidité douloureuse qu'elle serait là , toujours, mais qu'il ne la verrait jamais autrement que comme cette amie loyale.
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