Fundu: Le secret de Yickou

Fundu: Le secret de Yickou

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Une jeune fille porte le poids d'un lourd secret, fundu, dans un dialecte gabonais. Durant dix ans, elle subit des sévices perpétrés par son grand frère. Celui-ci parvient à dissimuler ses méfaits en usant de menace et d'intimidation. Décidée à briser le silence, la fille éprouvée réussit à s'affranchir une fois pour toute. Biographie de l'auteur AuroPina est originaire du Gabon où elle a grandi avec sa mère. Actuellement, elle travaille chez des seniors en France où elle vit depuis plus d'une décennie. Mère de deux enfants, elle développe une passion pour l'écriture qu'elle n'hésite pas à partager.

Chapitre 1 Prologue

Notre vie ne doit jamais se résumer aux maux de notre passé car la vie continue, la vie est surprenante, la vie est imprévisible et a un goût qui nous est propre selon l'envie et le plaisir qu'on veut lui accorder, mais surtout, selon la valeur qu'on veut bien lui concéder.

AuroPina

Je dédie ce roman à maman, Mboumboume comme je t'appelle affectueusement, pour tout l'amour que tu m'as donné, car c'est cet amour qui m'a permis de surmonter cette épreuve durant toutes ces années, durant dix ans. Merci pour ton amour qui m'a permis, malgré tout, de garder mon âme d'enfant. Cet amour a été ma force. Ne t'en veux jamais car tu ne pouvais pas savoir.

Et à toi, ma petite sœur Raïssa, merci de m'avoir protégée et défendue. Merci de m'avoir laissée être ta grande sœur, ton amour m'a permis de vivre ce rôle, mais aussi, de connaître le plaisir d'avoir une sœur. Ton amour est une bénédiction dans ma vie, tu n'as jamais vu ma couleur car, à tes yeux, je suis ta grande sœur.

Vous avez été mes rocs ainsi que mes piliers et vous continuez de l'être... dyboti di néni

AuroPina

C'est l'histoire d'une petite fille heureuse de rencontrer son grand frère, mais qui comprendra vite que ce dernier est son pire cauchemar. Cauchemar dont elle n'avait nullement le droit d'en parler si ce n'est subir encore et encore chaque jour, inlassablement, sans jamais laisser cela affecter sa vie ou son humeur. Elle se devait d'arborer à chaque instant une joie et un sourire de façade quand bien même elle sombrait dans le désespoir dans son for intérieur. Comme disait le proverbe « La vie est une branche de palmier que les vents inclinent à leur gré ». La vie était ainsi faite et elle devait vivre avec.

Vivre dans une souffrance sourde et silencieuse sous les yeux de tout le monde, mais sans que personne s'en rende compte.

Une rencontre qui bouleversera toute ma vie d'enfant à jamais. Rencontre qui volera cette innocence et cette insouciance si caractérielle à cette tranche de vie qui était la mienne.

J'avais une vague idée de ce phénomène, des pensées floues, abstraites sur la question, je ne pensais pas que ce genre de chose existait jusqu'à ce que j'en fasse moi-même les frais.

Je crois qu'avant lui je ne connaissais pas ce que c'était que la méchanceté gratuite ou même la cruauté, tout court, ce que c'était que de haïr une personne. Il me l'a montré chaque jour, c'est incroyable. Comment un enfant peut-il ressentir et subir autant de souffrance, mais quand même continuer à sourire et être joyeux ? C'est sidérant à quel point la peur peut s'avérer un argument dissuasif qui peut pousser un enfant à garder un secret aussi lourd, aussi sombre soit-il. Il m'a appris à mentir juste pour que ce secret que nous partagions malgré moi soit gardé, enfermé à double tour dans le coffre-fort de mon cœur et dont ses poings en étaient la clé. J'ai donc dû m'initier très tôt au mensonge à cause de lui juste pour cacher ce secret.

J'ai commencé à mentir à l'âge de cinq ans, je n'avais pas trop le choix et dehors de ce sombre secret qui me liait à mon grand frère, je n'avais jamais su mentir, je n'avais jamais menti tout court.

Chose étrange, c'est que ma mère me dit un jour que dans mon sommeil, je revivais les scènes de la journée et c'est comme ça qu'elle savait à peu près ce que j'avais fait durant ma journée, mais jamais au grand jamais je n'ai fait allusion dans mon sommeil aux horreurs que me faisait subir mon grand frère. Il a été mon pire cauchemar pendant dix longues années de mon enfance et il ne m'a jamais demandé pardon à croire que, pour lui, c'était normal tout ce qu'il m'a fait vivre.

Voici mon histoire...

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