Fundu: Le secret de Yickou
amais demandé de comptes ou d'explications à ma mère là-dessus ni à connaître mon histoire. En même temps, à mon époque, il y avait des questions qui ne se posaient pas, car comme je l'a
e. Avant moi, il y a eu d'abord mon grand frère puis une grande sœur,
un port pour les commerçants, un comptoir important durant la sombre époque de l'esclavage. Cette ville se trouve au Gabon et elle est appelée aussi capitale économique
ne chez son père aussi. J'étais la seule à vivre avec notre mère, mais en même temps je n'avais qu'elle, étant donné que je n'avais pas de père. J'avoue, j
que la vie s'imposait à elle et lui mettait des coups d'une violence inouïe, ma mère tenait ferme. Comme le disait si bien Nelson Mandela, paix à son âme, « Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre» et l'amour inconditionnel que portait ma mère pour ses enfants a été un catalyseur qui lui a permis de tenir bon avec force et honneur face à l'adver
ne supportions pas d'être séparées. Avec maman, nous avions une chambre rien qu'à nous. C'était de belles années, une belle époque. Je m'entendais très bien avec mes cousins et ma cousine Betty. Je me souviens, le soir, nous aimions prendre un bol de riz au lait, un pur délice, ou un bol de quakers tout chaud en guis
is lui raconter ma journée d'école. Elle posait des questions sur ma journée et je répondais, puis elle me faisait écouter. C'étaient des moments tellement parfaits, il y avait des fous rires, des moments de câlins et des
ait assis sur moi et me rouait de coups de poing, j'étais tellement défigurée. Dans l'après-midi, lorsque ma mère rentra du boulot, elle me vit ainsi toute pleine de bleus, le visage tuméfié. Elle se dirigea alors calmement vers la maman de ce jeune homme pour demander des comptes, mais celle-ci ne disait rien, car elle-même n'était pas là au moment où la scène se passa. Tout comme ma mère, elle travaillait aussi. Lorsque maman se retourna pour s'en aller, elle entendit la porte se f
Chacha et un garçon, Papy et j'avais trouvé en eux un grand frère et une grande sœur. Chacha et Papy étaient adorables et très gentils avec moi. Ils n'hésitaient jamais à me garder lorsque maman devait aller travailler. Ils me gardaient toujours v
étaient comme des sœurs, étant donné que les autres filles de ma mère vivaient chez leurs pères respectifs et je ne les voyais jamais. J'ai passé d'agréables moments de mon enfance avec elles. On jouait beaucoup ensemble ; je me souviens que Nyanto avait le nombril plus gros. Lorsque je suçais la langue, mon hobby de l'époque, j'appuyais son nombril et lorsqu'il était tout mou, je le rentrais dans le trou et elle, adorable comme elle l'était, me laissait faire. Le pire, c'était la nuit lorsque nous dormions tous e
to et Murielle. Avec maman, nous étions habituées à vivre toutes les deux, nous avions vécu ensemble longtemps et c'était un pur bonheur. Je n'avais pas à me plaindre, j'avais un amour sans limites et je ne connaissais ni la douleur ni le mal. Les seules larmes que je versais, c'était lorsque
de mon âge, donc de potentiels amis pour jouer. C'était un grand terrain familial, une cour commune comme
viande de brousse. C'était souvent une antilope, une gazelle ou un porc-épic qu'on rapportait à la maison chez sa femme, tantine Raïssa, pour qu'elle cuisine. Quelquefois, il me laissait avec elle. Elle me mettait dans l'arrière-cour, sous un abri pas très éclairé, mais assez pour voir ce qu'elle faisait. Elle s'asseyait sur un petit tabouret et posait la bête dans une bassine. À côté, il y avait une grande marmite qui servait à mettre les morceaux et tout près, une assiette qui servait à récolter tous les plombs qu'elle enlevait de la bête. Je m'asseyais souvent face à elle et je regardais
ur à ma mère, celle-ci me traitait comme une petite princesse. La journée finie, il me ramenait toujours à dix-huit heures chez maman. C'était une belle époque, celle de l'insouciance, de l'innocence, ce genre de moment me donnait l'impression d'avoir un père, car il me traitait comme sa fille et j'avais, à travers l'amour de mon oncle, ses petites
vasion, à part, bien sûr, ceux que je partageais avec ma mère.La mémoire se nourrit de mo
ro