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Que les Douze nous protègent

Que les Douze nous protègent

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5.0
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89
Chapitres

« As-tu déjà rêvé d'une seule et même personne, et cela pendant des années ? - Je ne crois pas, non, répondit-il, un peu inquiet tout de même. - Je suis victime d'un phénomène peu banal, grand-père. Depuis de nombreuses années, je rêve d'un jeune homme, du même jeune homme. - Toujours le même ? demanda le grand-père à la jeune fille, tel un médecin à son patient, espérant avoir déjà observé ces symptômes auparavant, il cacha son trouble. - Oui, exactement. » À PROPOS DE L'AUTEURE Bercée depuis toujours par les histoires peuplées de créatures imaginaires et admirant les œuvres de Fantasy Art, Mary Van Lieff brûlait d'envie, un jour, de coucher sur papier les aventures de Sinsaï et de Donovan. Aujourd'hui, après presque dix années à l'écrire et à le corriger, elle concrétise son rêve, le jardin secret qu'elle cultive depuis son enfance.

Chapitre 1 No.1

À ma fille, ce merveilleux petit monde

À la fin, tout s'arrange mon enfant.

Si ce n'est pas le cas, alors dis-toi que ce n'est pas la fin.

Le réveil sonne. Il est 7 h 30 du matin. Je suis haletante, entre rêve et éveil, je tends le bras pour éteindre ce maudit appareil qui m'a extirpée de mon si doux rêve. Ses yeux, son sourire, c'est si dur de devoir l'abandonner et de faire semblant de vivre. Vivement que je me rendorme, que je le retrouve.

On est mardi, le 10 octobre je crois. Dans une semaine ça fera deux ans que Blacky, mon chat, est mort. Triste anniversaire. De ma chambre, dont j'ouvre les volets en bois, j'observe sa tombe, située au fond du jardin, un mur de briques orange en guise de stèle. Pas un nom, pas une fleur. Juste quelques cailloux empilés, comme on empile le chagrin dans sa tête. Le jardin semble ne pas se réveiller, les feuilles mortes ont fini par étouffer sa gaieté. Triste automne. Deux ans que le poison a endormi son cœur, deux ans que le mien est déchiré. Tant que je vivrai, il vivra, me suis-je toujours répété. Lui aussi m'a dit que Blacky pensait à moi.

Je file dans la salle de bain tout en ancrant dans ma mémoire ce qu'il m'a dit dans mon rêve, les gestes qu'il a faits, les expressions de son visage, quand je lui ai dit que je l'accompagnerai, quand je me suis accrochée à son bras, alors qu'il faisait claquer les rênes sur le dos de son cheval et que sa voiture partait. Il a toujours eu cet air ironique et assuré avec moi, comme s'il savait que rien de ce qu'il pourrait dire ne me vexerait. C'est comme si je le connaissais depuis toujours, et toutes les nuits il vient dans mes rêves, me parle de ses voyages, des chansons qu'il a écrites pour moi, il semble vouloir donner un sens à ma vie.

Sur le mur de ma chambre sont accrochés deux masques égyptiens, l'un doré, l'autre couleur bronze. J'y retrouve toute la douceur de son regard, la paix qui se dégage de ceux qui ont vécu la mort. Il fait partie de ma vie.

Je me brosse les dents. Dans quarante minutes, le train qui m'emmène à Paris quitte le quai. Je vais rejoindre l'université dans laquelle j'étudie... mais les études, c'est juste histoire de faire quelque chose de ma vie. Quel simulacre ! Je vis la nuit et je dors le jour.

Je regarde mon reflet dans le miroir...

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