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Question existentielle

Question existentielle

LEONA

5.0
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7.3K
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29
Chapitres

La vie est un recueil de série de questions auxquelles on est appelé à répondre.

Chapitre 1 Question existentielle

Chapitre 1 : madame Piat

—————

Je le regarde dans les yeux avant de glisser ma tête sur son torse.

Lui : je suis content d’être ici avec toi.

Moi (passant mes doigts entre les siens) : je le suis aussi.

Je profite de l’air frais qui s’introduit dans notre chambre.

Ce vent, le bruit de la mer, tout est réuni pour que lui et moi profitions de cette lune de miel.

Lui (jouant avec mes doigts) : madame Piat !

Moi (levant ma tête vers lui) : j’aime bien, redis le.

Lui (souriant) : madame Piat, ma femme.

Moi (contente) : j’aime mieux.

Porter ce nom est un honneur pour moi.

Après 4 ans sans trop savoir s’il allait m’épouser j’ai fini par avoir cette bague.

À vrai dire, j’avais peur que ma famille me tourne le dos.

C’est mon premier homme et chez moi il n’est pas question de partir en mariage sans être pucelle.

Lui : j’ai hâte de te rendre heureuse.

Moi : ah oui ?

Lui : et fêter 20, 30, 40 ans de mariage.

Moi (souriante) : faudrait déjà qu’on passe les 10 ans de mariage.

Lui : tu doutes de nous ?

Moi : pas du tout.

Il pince mon nez avant de me voler un baiser.

—————

Toc Toc Toc

J’ouvre les yeux et je me redresse.

Moi : c’est qui ?

La gouvernante : tout va bien madame ?

Moi : oui tout va bien.

Je regarde l’heure sur mon téléphone et je vois qu’il est 9h.

Tout s’explique !

Je ne me lève jamais aussi tard. Je suis une lève tôt !

Moi : ne t’en fais pas, je descends bientôt.

Elle (derrière la porte) : ok madame.

Je me lève et je mets ma robe de chambre.

Avant d’aller me brosser les dents; je mets mes genoux au sol et je fais une prière.

Je fais cette prière tous les matins et tous les soirs avant de dormir.

Après mon rendez-vous matinal avec Dieu, je vais me débarbouiller.

Tzs Tzs

Je retourne à la chambre quand j’entends la sonnerie de mon téléphone.

Moi (décrochant) : allô ?

La personne ne parle pas alors je raccroche.

Je retourne me rincer le visage avant de descendre.

Je suis au niveau des escaliers lorsque je vois des ballons partout en bas.

Je me demande d’où ils sortent.

Une fois en bas, je vois quelques paquets, mes préférées : Chanel, Hermès et Dior

Je ne comprends toujours pas ce qui se passe alors je marche en direction du bungalow, pour prendre mon petit déjeuner.

Là aussi je vois des ballons et une table bien décorée (mieux que d’habitude).

Quand il me voit, il se lève.

Moi (allant près de lui) : bonjour, qu’est-ce qui se passe.

Il me fait un bisou sur la bouche et :

Lui : joyeuse noce de cristal.

Je reste la bouche grande ouverte, j’avais complètement oublié.

Où sont passées mes manières ?

Nana Piat, épouse de Philippe Piat depuis 15 ans.

Philanthrope dans l’âme, je suis architecte reconvertie en business woman.

Je vis de mes nombreuses activités : salle de mariage, spa et gestion immobilière (je gère uniquement mes biens et quelques biens de Philippe).

Charmante pour certains, charismatique pour d’autres, je suis une femme noir de 42 ans.

Mère d’une fille de 10 ans, ma vie tourne principalement autour de cette dernière.

Souriante, pleine de vie, je profite de mon passage sur terre pour marquer positivement mon entourage.

Je suis de ceux qui pensent que l’âge n’est qu’un chiffre et cela se justifie par mon âme d’enfant.

La vie m’a appris à prendre les choses comme elles viennent à moi et à les façonner par la suite.

15 ans de mariage c’est 15 ans de challenges.

Parmi les différents challenges, il y a eu la conception d’enfant.

Je n’ai jamais réussi à enfanter comme toutes les femmes.

Nathilia, ma fille est née de fécondation in vitro et ce après 5 années à essayer par tous les moyens.

Être une femme mariée c’est une bonne chose, mais ça l’est moins lorsque concevoir devient un problème.

Depuis qu’elle est là, je suis davantage heureuse.

J’ai moins ma belle famille sur le dos alléluia !

Au fil des années, ma relation avec Philippe a évolué.

Parfois je le trouve difficile à cerner, parfois il est transparent.

Lui (tirant ma chaise) : vas-y, prends place.

Je prends place et je regarde tout ce qu’il y a sur la table.

Moi (contente) : ouuuuh il y a mes toasts à l’avocat et saumon.

Lui (me montrant du doigt) : j’ai fait ton gâteau favori.

Je regarde sur la gauche et je vois le gâteau en question.

Alors, c’est la seule chose qu’il sait faire et Dieu est témoin, il le rate 2 fois sur 3.

Je le regarde et :

Moi (souriante) : il est cuit cette fois ?

Lui : bien sûr madame ma femme.

Je me coupe une part et je goûte pour lui faire plaisir.

Lui (me regardant) : alors ?

Moi : euuuuuh

Lui : il est encore raté ?

Moi : pas tout à fait.

Bon je ne dis pas la vérité. À vrai dire, il n’est pas très mangeable mais pour l’effort, j’atténue la vérité.

Moi : je pense que tu as raté une étape.

Lui : Nathalia m’a aidé et pourtant.

Nathalia (venant vers nous) : ah non papa tu l’as fait seul.

Moi (rigolant) : mais enfin Philippe !

Lui (regardant sa fille s’approcher de nous) : jeune fille, tu m’as dit que la patte était bonne n’est-ce pas ?

Nathalia : oui, bonne par rapport à ce que tu fais d’habitude.

Il lui tend la main et récupère quelque chose que je ne vois pas.

Elle fait le tour de la table et me fait une bise sur la joue droite.

Elle : joyeuse noce de cristal.

Moi : joyeux cadeau.

Elle : mais maman ! Qui dit ça ?

Moi : moi, je le dis. Tu es mon cadeau.

Elle : attends, tu ne sais pas ce que papa t’a pris.

Il regarde sa fille et lui fait un clin d’œil.

S’il y a bien une chose dont je suis extrêmement contente, c’est la relation entre ces deux.

Philippe c’est un papa gaga de sa fille.

Il fait beaucoup d’activités avec elle.

Elle dépose ses main sur les épaules de son père et :

Elle : papa tu te rappelles que j’ai un anniversaire non ?

Moi (surprise de l’apprendre) : ah oui ?

Elle : oui j’ai prévenu papa.

Moi : ah ok.

Qu’est-ce que je peux dire d’autre ? Son père sait déjà.

Lui : tu veux l’argent pour le cadeau ?

Elle : tout à fait ! Je veux aussi que tu dises à ton chauffeur de ne pas venir me prendre tôt. Il me fait toujours gâcher les bons moments.

Moi : tu n’as pas l’âge de durer dehors mon bébé.

Elle : mais 17h c’est trop tôt.

Philippe : il viendra à 18h alors.

Elle : c’est déjà mieux, merci papa !

Lui : je vais remettre les sous à ta mère.

Moi : ah non, je ne suis pas dans votre programme. J’ai des choses à faire et aujourd’hui.

Lui : bon je vais t’accompagner. Tu sais ce que tu veux prendre comme cadeau ?

Elle : pas du tout.

Moi : bon vous allez parler de ça plus tard, laisse nous manger.

Elle : ok, à toute.

Je la regarde s’éloigner du bungalow avec un sourire aux lèvres.

Philippe : un jour je vais me réveiller et elle aura 20 ans.

Moi : n’en parle pas, je ne suis pas prête.

Nathalia c’est ma raison de vivre.

La voir grandir me fait du bien autant que ça me pince le cœur.

Elle n’aime plus les bisous comme avant.

Elle trouve que je suis ringarde sur les bords, alors que je suis une maman géniale pour mon âge.

Tzs Tzs

Il regarde son téléphone et le met sous silencieux.

Lui : tu me passes l’eau s’il te plaît ?

Je le fais et :

Moi : il y a un locataire qui peine à se régulariser depuis deux mois et je n’en peux de courir derrière lui. Il me doit 2.000.000 CFA

Oui j’ai quelques logements meublés à 1.000.000 CFA le mois.

En tant normal, les personnes ayant de l’argent aiment bien ce genre de logement. Mais lorsqu’ils ne règlent pas je sens bien que je perds beaucoup d’argent.

Lui : tu l’as relancé ?

Moi : deux fois et je pense que je vais le mettre dehors s’il continue.

Lui : tu devrais.

Il dépose une petite boîte devant moi et me demande de l’ouvrir.

Moi : qu’est-ce que c’est ?

Lui : vas-y, ouvre la.

Je la prends et je l’ouvre.

Je vois deux nouvelles bagues.

Moi : deux bagues ?

Lui : oui, je tenais à ce qu’on change nos alliances.

Moi : j’aime bien mon alliance pourtant.

Lui : j’avais moins de sous à l’époque. Aujourd’hui je veux que tu portes celle-ci.

Moi : tu sais que les choses n’ont de la valeur que ce qu’on leur donne n’est-ce pas ?

Lui : je veux te voir avec cette nouvelle alliance.

Il sort la mienne de la boîte et :

Lui : ta main.

Je lui tends ma main gauche et il change les alliances.

Lui : fais la même chose.

Je lui change son ancienne contre la nouvelle et :

Moi : qu’est-ce qui t’a pris ?

Lui : dans 15 ans on les changera encore.

Moi (rigolant) : mais tu as des problèmes monsieur mon mari.

Oui rigole et m’invite à manger avant que tout ne soit froid.

Après un bon petit déjeuner, je le suis à l’intérieur de la maison.

Je profite pour ouvrir mes cadeaux devant lui.

Je commence par le paquet de chez Coco Chanel.

Je l’ouvre et je découvre un joli sac bandoulière en cuir noir matelassé.

Moi : il est très beau, merci.

Je lui fais un bisou et je recule pour ouvrir le reste.

J’ouvre le paquet de chez Dior et je découvre une magnifique chaussure J’Adior en coton brodé motif Rosa Mutabilis multicolor.

Elle est sacrément belle, rien avoir avec la basique noir que certaines ont.

Moi : pour le coup je suis vraiment contente pour celle-ci.

Je termine par Hermès et avant que j’ouvre le paquet il attire mon attention.

Lui : tu te souviens que tu avais apprécié mon porte document ?

Moi : oui.

J’ouvre le paquet et je vois un porte document vert.

Moi : il est beau mais j’avais vu le prix. Chéri tu n’étais pas obligé.

Ce porte document coûte 4550€ soit 2.900.000 CFA

Je sais qu’il a les moyens de m’offrir ce genre de cadeau. Mais je trouve tout cela un peu ridicule, vu le prix.

Lui : rien est trop cher pour toi.

Je demande à la gouvernante de monter avec mes cadeaux tandis que je fais un tour de la maison pour voir si tout est bien rangé.

Une fois le tour fait, je fonce prendre une douche.

Philippe est à la terrasse de notre chambre, il est au téléphone.

Philippe c’est le directeur général des impôts au Gabon autant dire qu’il a une lourde responsabilité sur ses épaules.

Il travaille aux impôts depuis que je le connais, de simple agent à directeur général, il a passé à sa vie dans cet environnement de travail.

À vrai dire, il n’a rien à envier à un ministre. Il a un très bon salaire en plus des nombreuses primes dont il n’est pas dispensé.

Mais à côté de ça il s’occupe de sa famille, sa grande grande famille qui compte à 100% sur lui.

« Philippe doit trouver le travail à x »

« Philippe doit organiser le mariage de y »

« Philippe doit payer les études de z »

Tout le monde est sur son dos, une chose qui ne me plaît pas du tout.

D’autant plus qu’ils sont hypocrites et ingrats.

Il a aidé les enfants de ses frères et même un merci il n’a jamais reçu jusqu’à ce jour.

Une fois que je suis prête, je vais lui dire au revoir avant de quitter la maison pour mon spa.

J’y passe quelques minutes, puis je vais à une réunion (tontine) et je reviens à la maison aux alentours de 18h30.

Quand j’arrive je vois que le chauffeur se gare derrière moi.

Je regarde Nathalia descendre de la voiture avec une robe un peu sale à mon goût.

Moi : direction la salle de bain.

Elle : je ne sens pas bon ?

Moi : en effet.

Elle entre dans la maison et je la vois aller à la cuisine.

Moi : Nathalia la salle de bain se trouve dans ta chambre, pas à la cuisine.

Elle : maman j’ai soif.

Je vais la surveiller et quand elle se rend compte que je suis à la porte de la cuisine elle éclate de rire.

Elle : mais maman !

Moi : salle de bain, et je ne vais pas me répéter.

Je me pousse et je la laisse passer.

Moi : reviens d’abord.

Elle revient et :

Moi : tu as mis du déodorant avant de sortir ? Et tu parfum ?

Elle : oui.

Moi : tu mens.

Je lui rappelle pour la centième fois qu’elle ne doit pas sortir sans mettre du déodorant aux aisselles.

Éduquer une fille c’est particulier, je ne veux pas qu’on se moque d’elle.

Je sais comment les jeunes sont et ce depuis le bas âge.

Je la laisse monter et je profite pour faire à manger pour ce soir.

Tzs Tzs

Moi (décrochant) : allô ?

Une cousine à Philippe : bonsoir Nana.

Moi : bonsoir.

Elle : je n’arrive pas à joindre Philippe. Il est à la maison ?

Moi : non il n’est pas.

Elle : je dois te croire ?

Moi : pardon ?

Elle : ah mais parce qu’apparemment toi tu empêches les gens de rentrer en contact avec Philippe.

Moi : tu m’appelles pourquoi dans ce cas ?

Elle : non mais c’est pas bien ce que tu fais. En tout cas moi j’ose te le dire. Je sais que les autres préfèrent parler derrière ton dos. Philippe a une famille. Tu ne peux pas nous empêcher d’être en contact avec notre frère. Il est ton mari mais il vient de quelque part. Il a une famille.

Moi : tu as terminé ? Je t’ai passé l’information essentielle : il n’est pas à la maison. Si tu veux rentrer en contact avec lui tu le cherches dans Libreville. Je pense que tu finiras par le trouver. Libreville n’est pas très grand. Et surtout, n’oublie pas de lui demander son numéro privé. Je pense que tu ne l’as pas.

Je raccroche et je dépose mon téléphone près de l’évier.

Quel culot !

Tout ça c’est Phil !

Il cache son numéro privé à sa famille et c’est moi qu’ils appellent en permanence.

Une fois que j’ai terminé de faire à manger je demande à ce qu’on fasse la table tandis que je vais me rafraîchir en haut.

Il est 20h15 je viens de finir de prendre ma douche quand j’entends un téléphone sonner.

Je vais dans la chambre et je vois que ce n’est pas le mien.

Je réponds tout de même et :

La voix d’une femme : mon amour ? Je t’appelle depuis le matin et tu ne réponds pas.

Je prends quelques secondes pour respirer avant de répondre.

Moi : bonsoir.

La personne : je peux parler à Philippe ? C’est important.

Je rigole et :

Moi : c’est quoi votre prénom ? Annette ? Jeanne ? Marie-Claire ? Bonne soirée !

Je raccroche et au même moment la porte s’ouvre.

Moi (le regardant) : ton amour vient d’appeler.

Lui : qu’est-ce que tu racontes ?

Moi : je viens de raccrocher. Tu peux regarder le numéro.

Lui : je suis fatiguée ma femme, je ne veux pas de tout ça.

Moi : à quel moment tout ceci est devenu normale pour toi ?

Je le regarde et :

Moi : tu sais quoi ? On passe à table dans 15 minutes.

Je le laisse se rafraîchir et je descends.

Je soupçonne Philippe de me tromper depuis des mois maintenant.

Au début j’étais déçue de lui.

Ensuite je suis passé par toutes les émotions : colère, haine...

Aujourd’hui je ne sais plus quoi penser.

Philippe rentre à l’heure. C’est pas un homme qui découche.

Quand il rentre tard, il rentre à 20h et c’est très rare.

Sinon il est à la maison à 18h juste après le boulot.

Il me couvre d’attention et d’amour.

Je ne sais pas pourquoi il fait tout ça mais ça me dégoûte.

Après quelques minutes en haut, il descend.

Moi (le regardant) : la prochaine fois qu’elle appelle tu vas voir.

Lui (calme) : tu n’as pas besoin de faire ça Nana.

Moi : tu me répugnes vraiment Phil.

Lui : je n’ai rien fait. Tu penses que je vais regarder une femme autre que toi pour quelle raison ? Tu es celle que j’aime.

Moi : mens à ta fille, pas à moi.

Quand je vois Nathalia arriver, je lui fais un sourire.

Elle prend place avec nous et comme la pipelette qu’elle est, elle nous raconte l’anniversaire où elle était.

Après le repas, je monte dans la chambre me brosser les dents et Philippe me suit.

Je ne parle pas avec lui et je fonce directement me coucher.

Aux environs de 2h du matin je me réveille et je vois qu’il n’est pas sur le lit.

Je prends mon téléphone pour m’éclairer et je vois le rideau de la chambre poussé, il est à la terrasse.

J’enlève le flash et je me rapproche de la baie vitrée.

Lui (à la personne) : tu sais que tu ne dois pas m’appeler sur mon deuxième téléphone.

Lui (après la réponse de la personne) : c’est ma femme, je ne te permets pas.

Lui (après la réponse de la personne) : il n’y a pas de choix à faire ! Tu fais ce que je t’ordonne de faire.

Lui (après la réponse de la personne) : c’est la première et la dernière fois que tu me mets dans une telle position.

Lui (après la réponse de la personne) : tu attends que j’appelle et rien d’autre.

Lui (après la réponse de la personne) : cette femme, c’est la mienne, toi tu ne l’es pas alors tu respectes mon foyer.

J’en ai assez entendu.

Je vais me soulager, je me nettoie les mains et je reviens m’allonger.

J’ai le cœur lourd, mais je trouve à nouveau le sommeil.

Continuer

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