Tout ce que nous imaginons n'est pas toujours vrai...Face Ă ce qui est vrai,il n'y a pas d'illusion.
Chapitre 1 : mon choix
Prendre la vie comme elle se vend Ă nous : telles Ă©taient les mots de ma mĂšre.
Cette femme pleine de vices qui pourtant disaient des choses sages.
Cette femme que j'ai souvent jugé pour ses décisions...
Cette femme que j'ai aimĂ© de tout mon cĆur jusqu'Ă sa mort.
Cette femme qui a façonné ma vision des choses tant bien que mal.
Alors que le chant des oiseaux se fait de plus en plus entendre, je me débarrasse de la couette qui me tient au chaud depuis la nuit derniÚre.
J'ouvre grand les yeux et je bénis ce jour qui marque les 1 an de sa mort. Je prie que son ùme repose en paix, prÚs de son créateur.
Grandir avec sa mÚre change la donne à bien des égards. L'éducation est différente d'une maniÚre ou d'une autre.
Dans mon cas, j'ai grandis avec ma grand-mĂšre et je suis contente.
J'aimais ma mĂšre de son vivant mais j'Ă©tais en perpĂ©tuel conflit avec elle. Peut-ĂȘtre parce qu'elle voyait les choses diffĂ©remment de moi.
Je tourne ensuite dans le lit jusqu'à ce que je reçoive un appel.
Tzs Tzs
Je prends mon téléphone et :
Moi : allĂŽ ?
Mamie : bonjour.
Moi : bonjour mamie tu vas bien ?
Elle : oui mais tu passes toujours ?
Moi : tu m'appelles pour ça ?
Je rigole et :
Moi : je vais penser avant 12h
Elle : ok je t'attends.
Ah ma sacrée mamie !
Je regarde l'heure qu'il est et j'appelle monsieur.
AprÚs trois sonneries il ne décroche pas alors je n'insiste pas.
J'ai appris à vivre avec des barriÚres du moins depuis que je suis dans ce « ménage »
Je n'insiste pas avec les appels lorsqu'il est n'est pas Ă la maison.
A vrai dire je n'ai jamais eu de mal avec car ça a toujours été le cas dÚs le début de notre relation.
Je quitte le lit et je vais prendre ma douche.
23 minutes plus tard je sors de la salle de bain en direction de mon dressing.
Alors que je cherche quoi mettre, j'entends la sonnerie de mon téléphone.
Je prends mon téléphone et je mets le haut-parleur.
Moi : allÎ chéri.
Lui : bonjour mon amour.
Moi (souriante) : tu vas bien ?
Lui : oui et toi ? Tu as bien dormi ?
Moi : tu manques mais je fais avec.
Lui : on rentre ce soir.
Moi : en avion ou en train ?
Lui : en avion.
Moi : tu m'as appelé parce que tu as vu mes appels ou bien ?
Lui : non non j'ai pensé à toi.
Moi : tu veux quelque chose en particulier ?
Lui : euuuh.
Moi : qu'est-ce qu'il y a ?
Lui : je vais dĂźner Ă la maison et je vais te rejoindre par la suite.
Moi : hum quand je vais encore parler tu vas penser que j'abuse, ok.
Lui : mais tu sais qu'elle a perdu sa sĆur. Je ne peux pas rentrer et venir chez toi. Il faut quand mĂȘme que je dĂźne avec elle.
Moi : ok je comprends, bien que je ne sois pas d'accord.
Lui : je vais essayer de venir tĂŽt.
Moi : comme tu veux.
Lui : je te rappelle avant de décoller.
Moi : Ă plus.
Lui : ok.
Je raccroche et je continue de m'habiller.
Non je ne suis pas Ă©nervĂ©e contre lui, je sais qu'il aime ĂȘtre « juste » dans ce qu'il fait.
Si on m'avait dit quelques années plus tÎt que je devais vivre une telle chose j'aurai dit « impossible » et pourtant je suis dans un foyer polygame.
Je m'appelle Eliane Tsuna, enfant unique d'une mĂšre enfant unique elle-mĂȘme, drĂŽle de coĂŻncidence.
Je suis une femme issue d'une modeste famille Gabonaise qui a su "fake it till you make it" tout simplement faire semblant jusqu'à ce que tu aies réellement la place qu'il te faut.
Avant moi, ma mĂšre l'a fait.
De teint noir et à l'allure d'une miss comme nous le disons vulgairement chez nous. Je ne suis pas celle qui attire tous les regards car j'ai un physique assez banal mais j'ai un charme prononcé : un charisme hors pair.
ĂgĂ©e de 35 ans, je suis une journaliste reconvertie. En effet plusieurs annĂ©es en tant que rĂ©dactrice pour le journal national le plus vendu, j'ai dĂ©cidĂ© de claquer la porte.
Une dĂ©cision que j'ai peut-ĂȘtre regrettĂ© au dĂ©but mais sur laquelle je ne suis jamais revenue, comme tant d'autres.
Aujourd'hui, je me charge de la distribution de piment sur tout le territoire.
HotGab est une société que j'ai créé avec l'aide de ma grande mÚre mais surtout grùce au financement de mon partenaire actuelle.
Aujourd'hui mon entreprise me permet de vivre une vie décente car elle fructueuse.
CÎté vie amoureuse, ce n'est pas parfait mais je dois vous en dire plus tant bien que mal.
Je suis la deuxiĂšme Ă©pouse de Martin Onanga, PDG de MODGAB (pompe funĂšbres).
MODGAB est le service le plus sollicité de la capitale. Martin met en place tous les moyens nécessaires afin que le suivi et le traitement soit le plus irréprochable possible.
Ătre la deuxiĂšme Ă©pouse d'un homme est tout sauf une chose facile.
Je l'ai acceptĂ© sans rĂ©ellement comprendre les contours de cette affaire. Je ne voyais que le confort et les avantages d'ĂȘtre la femme d'une figure aussi puissante.
Figure puissante ? Oui, Martin est également le conseiller du PR : Président de la République.
A 45 ans il a un parcours admirable !
Je me suis mise avec Martin au sortie d'une relation chaotique. J'Ă©tais la fiancĂ©e d'un homme dont je n'Ă©tais pas satisfaite sexuellement en plus d'ĂȘtre cocufiĂ© en permanence.
Suite à cette relation j'ai le choix de m'amuser. C'est dans cette lancée que j'ai fait la connaissance du grand Martin Onanga.
Il traversait une période trouble dans son foyer (d'aprÚs ses dires).
Je ne voulais rien de plus que ses cadeaux et sa belle compagnie, oui Martin est un charmeur.
On parlait de business Ă longueur de journĂ©e et ça me permettait de vanter mes objectifs Ă court et long terme. Ătant un homme d'action (ahah) il s'est portĂ© volontaire pour financer certains de mes investissements : de l'argent pour monter ma structure, des sous pour la construction de mon usine dans le nord du pays : Oyem.
Je ne me rendais pas compte au dĂ©but mais petit Ă petit j'ai commencĂ© Ă ĂȘtre sĂ©duite par lui.
Ătonnamment, les rares fois oĂč il Ă©voquait sa femme c'Ă©tait avec un grand respect pour sa personne Ă elle.
Il me disait simplement qu'ils n'avaient plus la mĂȘme vision sur le long terme. Il souhaitait rĂ©aliser certains projets mais elle ne voulait pas le suivre et prendre certains risques etc.
Je ne commentais pas ce qu'il me disait car je n'en voyais pas l'intĂ©rĂȘt.
Puis un jour Martin est passé chez moi et au cours d'un dßner il fait part de ses intentions vis-à -vis de moi et ce pour la suite.
J'Ă©tais mitigĂ©e Ă l'idĂ©e d'ĂȘtre sa deuxiĂšme Ă©pouse car je n'avais que 33 ans Ă l'Ă©poque. Qui souhaiterait ĂȘtre la deuxiĂšme Ă©pouse d'un homme Ă cet Ăąge ? D'autant plus que je me faisais souvent courtiser par certains hommes.
J'ai refusé en lui faisant comprendre que ce n'était pas ce que je souhaitais pour moi et alors il m'avait répondu : « dans ce cas tu préfÚres que je couche avec toi de temps en toi sans t'honorer autrement ? »
Cette phrase a raisonnĂ© 1 an dans ma tĂȘte. Pendant un an je me rĂ©pĂ©tais cette rĂ©plique qui petit Ă petit faisait sens.
Puis un soir, alors qu'il Ă©tait de passage pour 20 minutes (car il se rendait Ă l'aĂ©roport) je lui ai dit que j'Ă©tais prĂȘte.
Il m'avait regardé avec un sourire.
Quatre jours plus tard, Ă son retour, il m'avait fait une demande en mariage...
Mais ce qui s'est passé par la suite n'a pas été facile à gérer.
Franchement Ă c'Ă©tait Ă©vident n'est-ce pas ?
Pour beaucoup oui, mais pour moi ça ne l'était pas en tout cas pas comme ça.
Je n'ai jamais forcément souhaité qu'il blesse l'autre femme, sa premiÚre femme.
Tzs Tzs
Oh mince j'avais oublié ce rendez-vous ! Je fais exprÚs de ne pas décrocher...
Je fonce me maquiller et je descends.
Ma gouvernante : bonjour madame votre petit dĂ©jeuner est prĂȘt.
Moi : bonjour, je vais juste prendre du thé et est-ce que tu peux le mettre dans mon Thermos ? Je n'ai pas beaucoup de temps devant moi.
Je guette tout de mĂȘme la table et je vais piquer deux petites saucisses.
Elle : c'est bon madame.
Moi (regardant le Thermos) : merci tu gĂšres !
Je prends le Thermos et je sors de la maison.
Je me rapproche du parking et je monte dans mon véhicule.
AprĂšs 27 minutes de trajet je me gare au parking.
Je descends et je file dans mon bureau.
En passant je croise un monsieur que je prends la peine de saluer et je demande Ă mon assistante si elle peut faire entrer le monsieur dans 5 minutes.
Elle : ok madame.
Une fois dans mon bureau, je prends place et j'allume mon ordinateur.
J'ai à peine le temps de siroter mon thé que le monsieur cogne à la porte.
Moi : entrez !
Il entre et il me dit Ă nouveau bonjour.
Moi : je suis vraiment désolée du retard.
J'Ă©tais pourtant debout tĂŽt ! De plus, je n'aime pas faire attendre les gens.
Moi : vous avez besoin de quelque chose ? Un cafĂ© peut-ĂȘtre ?
Lui : non tout va bien pour moi.
Moi : ok prenez place et parlons business.
Lui : j'ai été envoyé par le représentant de la zone sud car il y a un conflit sur certaines terres. Les riverains sont contre le fait que vous soyez en possession de votre nouvelle terre.
Moi : j'ai fait les choses dans les rĂšgles.
Lui : oui madame, je le sais sauf que nous avons retrouvé une grosse quantité endommagée. Ceci s'est produit tout juste aprÚs l'avertissement du chef de quartier.
Moi : pardon ? Je n'ai pas reçu cette information de votre représentant.
Lui : c'est normale, il est hospitalisé depuis hier.
Je le regarde sans trop savoir quoi lui répondre.
Mon entreprise est leader du marchĂ© du piment sur tout le territoire. Avant que je ne sois Ă la tĂȘte de cette entreprise plusieurs personnes se fournissaient au Cameroun car c'est tout juste Ă cĂŽtĂ© du Gabon (en pansant par le nord du pays).
Sauf que j'ai changé la donne en faisant écoulé ma production.
Mais rien a été simple depuis le début. Entre les sorciers des villages, les personnes qui estiment que n'étant pas de certaines provinces je ne suis pas apte à cultiver chez eux, ce n'est pas du tout facile.
Je le regarde et :
Moi : je veux un compte rendu détaillé des pertes ceci passe par une estimation du prix de toute cette perte. Je vous laisse voir tous ces détails avec les responsables de votre province. Dorénavant je veux doubler la sécurité nocturne. Faites tout ce qui est nécessaire pour que cela ne se reproduise plus.
Lui : ok madame.
Je lui montre la porte avant de me plonger dans un dossier important.
Chaque jour est un nouveau challenge avec la vente de piment.
1h plus tard j'arrĂȘte mon ordinateur et je file prendre de la viande fraĂźche avant de me rendre chez Mamie Coco : ma copine de grand-mĂšre.
Moi (descendant du véhicule) : ah la copine tu es là .
Elle (me regardant de sa terrasse) : tu es quand mĂȘme venue hein.
Moi : et pas les mains vides.
Elle regarde mon sachet et :
Elle : tu as pris du poisson ?
Moi : non je sais que tu en as toujours. J'ai pris de viande fraĂźche.
Elle fait un petit sourire sur le coin et :
Elle : huuuum.
Moi : allez je suis désolée c'est bon faisons la paix.
Elle : viens me faire la bise.
Je dépose le sachet sur la table et je la prends dans mes bras.
Elle : quand je te parle ce n'est pas pour ĂȘtre contre toi.
Moi : je sais mais parfois j'ai besoin que tu me soutiennes.
Elle : je te soutiens mais je ne peux te laisser croire que tu as raison quand ce n'est pas le cas.
Je lui fais un bisou sur la joue gauche avant de lui demande si la table est prĂȘte.
Elle : je t'attendais pour mettre la table.
Moi (rigolant) : tu sais que j'ai des aides moi maintenant. Ta petite Eliane ne fait plus ça.
Elle : fais la table au lieu de mentir. Quand Martin est chez toi tu ne fais pas la table ? C'est chez moi que tu fais le malin.
Moi (rigolant) : ok j'y vais, c'est bon j'ai compris.
Je fonce Ă la cuisine prendre tout ce qu'il faut pour mettre la table.
Une fois que tout est bon de mon cÎté, elle vérifie si les marmites sont encore chaudes et elle me demande de mettre les marmites à table.
Je n'arrĂȘte jamais de lui dire de mettre la nourriture dans des plats de table au lieu de trimballer les marmites. Je lui ai pris tout ce qu'il faut mais ma petite mamie ne veut pas changer ses habitudes.
Moi (regardant tout ce qu'il y a sur la table) : eh bah je suis bien contente de déjeuner ici ce matin. D'ailleurs j'ai mis la viande à la cuisine.
Elle : je vais bien la préparer à mes copines.
Moi (rigolant) : comme d'habitude.
Elle fait la priĂšre avant de m'autoriser de manger.
Elle : il est de retour ?
Moi : Martin ? Il rentre ce soir.
Elle : tu as finalement fait le message Ă sa femme ?
Moi : j'ai abandonné l'idée.
Je voulais lui prĂ©senter mes condolĂ©ances mais j'ai hĂ©sitĂ©. Martin l'a accompagnĂ© pour l'enterrement de sa sĆur.
Moi : le truc c'est qu'elle n'a toujours pas compris que je ne suis pas son ennemi.
Elle : le contexte fait qu'elle a le droit de le penser.
Moi : oui mais ça fait quelques mois que je suis marié à Martin à la coutume et jamais je n'ai cherché des problÚmes à cette femme.
Elle : tu as pris son mari.
Je regarde ma mamie et je fais une grimace.
Elle n'a jamais cachĂ© qu'elle n'Ă©tait pas tout Ă fait d'accord avec mon choix. Par contre, elle m'a assurĂ© ĂȘtre un soutien car elle m'aime.
Moi : je n'ai pas pris son mari. Il m'a séduit et j'ai accepté de le partager.
Elle : toi oui, mais elle non. Il faut que tu comprennes que tu peux ĂȘtre aussi gentille que tu penses, tu as heurtĂ© une autre personne.
Moi : j'en suis conscience mamie mais je n'ai pas fĂ©tichĂ© Martin. Je veux dire par lĂ qu'il a lui mĂȘme pris la dĂ©cision de faire de moi son Ă©pouse.
Elle me regarde et :
Elle (prenant un bout de manioc) : enfin il t'a juste épousé à la coutume.
Moi : elle aussi.
Elle : ah oui ?
Moi : oui oui elle n'est pas marié légalement avec lui. Martin est hésitant en ce qui concerne l'état civil.
Il me l'a dit et si au début j'étais contre j'ai fini par accepter.
Martin sait mettre en confiance. Il n'est peut-ĂȘtre pas mariĂ© Ă l'Ă©tat civil mais pour protĂ©ger ses Ă©pouses avec son hĂ©ritage il sait le faire.
Elle : eh bah dis donc.
Moi : c'est compliqué tout ça.
Elle : tu ne peux pas dire que tu ne savais pas Ă quoi t'attendre.
Moi : Ă vrai dire je ne savais pas.
Elle : bien sûr que si.
Tout semble Ă©vident pour les personnes qui ne vivent pas une situation, je peux le comprendre.
Je savais que je faisais face Ă une autre femme mais j'avais en tĂȘte de ne pas l'embĂȘter, de rester dans mon coin.
Martin devait divorcer avec cette femme, puis je ne sais pour quelle raison elle a arrĂȘtĂ© les dĂ©marches.
Mais il ne m'a jamais rien cachĂ©. J'ai mĂȘme dĂ©jĂ Ă©coutĂ© une conversation entre les deux oĂč il lui disait qu'il voyait quelqu'un d'autre.
Je ne peux me mettre Ă la place de l'autre, par choix.
La suite du repas se passe bien chez mamie coco et lorsque je termine je retourne en ville pour faire les courses de la maison.
Alors que je suis dans le rayon des boites de conserves, je reçois un appel.
Moi : allĂŽ ?
Lui : tout va bien ?
Moi : oui ça va et toi ?
Lui : je vais dire au revoir à ses oncles et on va se diriger vers l'aéroport.
Moi : le vol est pour quelle heure ?
Lui : 16h
Moi : ok, tu fais attention Ă toi.
Lui : tu fais les courses ? J'entends le bruit.
Moi : oui.
Lui : tu peux me prendre des rasoirs ? Les nouveaux que j'utilise. Tu vois de quoi je parle ?
Moi : tu ne te rases pas Ă la maison.
Lui : euuuh.
Moi : mais ok je vais en prendre.
Lui : ok merci.
Moi : Ă plus.
Je raccroche et je prends quelques secondes pour reprendre mes esprits.
Je range mon téléphone dans le sac et je continue de faire mes courses.
Lorsque je termine je fonce les déposer à la maison avant de revenir en ville pour un rendez-vous chez l'esthéticienne.
Moi (devant celle qui s'occupe de moi) : je veux l'intégral.
Elle s'occupe bien de moi : aisselles, maillot, jambe, l'arriÚre des cuisses et le tour est joué.
Aux alentours de 19h15 je rentre à la maison et ce n'est qu'à ce moment que je réalise que je n'avais pas mon téléphone avec moi.
Mince je l'ai laissé à la cuisine quand je suis rentrée tout à l'heure.
Je le prends et je vois les appels en absence de Martin.
Mais quand je vois l'heure, je décide de ne pas rappeler.
Je vais prendre un jus d'ananas avec lequel je monde dans la chambre.
J'ai à peine goûter que je mets la bouteille dans mon frigo de chambre car je le trouve trop concentré.
Je décide alors de choisir une belle nuisette dans mon dressing et j'opte pour une brume fruitée.
Je mets tout sur le lit et je vais prendre un bain.
Seule dans cette eau brûlante je fais le vide.
J'aime ces instants de bonheur qui me permettent de me détendre dans un univers qui m'appartient.
Je ferme les yeux et je fais une sieste de quelques minutes avant de réouvrir les yeux.
Une fois détendue, j'allume l'eau et je me rince avant de prendre une serviette pour m'essuyer.
Une fois débarrassée de l'eau, je laisse la serviette sur moi et je vais me faire un soin du visage nocturne : rien de trÚs agressif pour la nuit.
Ensuite, je vais me changer et juste au moment oĂč je mets ma brume j'entends une voiture entrer dans la concession.
Un sourire s'affiche sur mon visage et je remue mes hanches telle une déesse en pleine prestation de danse sensuel.
Je file mettre un peignoir en satin pour couvrir ma nuisette et je l'attends dans la chambre.
Je l'entends entrer dans la maison, puis monter chaque marque d'escalier comme un conquérant.
Une fois devant la porte de la chambre, il cogne une fois avant d'entrer.
Je le regarde et je me lĂšve avec un sourire sur les lĂšvres.
Lui : bonsoir mon amour.
Moi : bonsoir monsieur Onanga.
Je me rapproche de lui et je lui vole un baiser.
Alors que je recule il maintient ma taille avec sa main gauche et :
Lui : oĂč est-ce que tu t'en vas ?
Je le regarde et ni une ni deux, je me serre contre lui.
Lui (fermant ses bras autour de moi) : tu m'as manqué.
Moi : je t'ai manqué ou mon corps t'a manqué ?
Lui : tu m'as manqué.
Je ne dis rien et trois secondes plus tard on Ă©clate tous les deux de rire.
Lui : je te connais tellement bien.
Moi : et toi donc !
Lui : tu étais chez l'esthéticienne je suppose ?
Moi : comment tu as su ?
Lui : tu y vas le premier lundi du mois.
Moi : oh oh monsieur retient les petits détails.
Lui : je sais aussi que tu as mis la brume que je préfÚre.
Moi : quoi d'autre ?
Lui : tu as bu du jus d'ananas ?
Moi : mon haleine ?
Lui : non, tu aimes en boire grĂące aux vertus sexuelles.
Je rigole et :
Moi : allez viens lĂ que je te dĂ©barrasse de tes vĂȘtements. Tu as pris ta douche ?
Lui : oui.
Moi : ok.
Je lui donne un pyjama afin qu'il se change et une fois qu'il est prĂȘt Ă se reposer je glisse sous la couette afin qu'il me rejoigne.
Lui (ouvrant ses bras) : tu vas bien ?
Moi (dĂ©pose ma tĂȘte sur son bras) : oui et toi ?
Lui : je suis un peu fatigué.
Moi : demain ta vie reprend.
Lui : en effet.
J'ai envie de lui demander si elle tient le coup mais je ne sais pas comment il va le prendre.
Elle a quand mĂȘme perdu sa sĆur jumelle. C'est pas rien et je n'imagine pas la douleur.
Je fais abstraction de ce que je veux dire et je profite surtout de sa présence.
Il manqué mon chéri.
Lui : mamie ?
Moi : j'Ă©tais chez elle Ă midi, elle se porte bien.
Lui : elle a besoin de quelque chose ? Tu as pris ses médicaments ?
Moi : j'attends la nouvelle ordonnance. Elle ira chez le médecin mercredi.
Lui : tu me diras.
Moi : je travaille quand mĂȘme pour ça.
Lui : si je peux contribuer ça ne me dérange pas. C'est ta grand-mÚre.
Moi : non je vais gérer.
Il dépose un bisou sur mon front et :
Lui : il y a le baptĂȘme de ma cousine le week-end prochain.
Moi : ok.
Lui : tu viendras ?
Moi : euuuh
Lui : oui, elle sera aussi lĂ -bas.
Moi : Martin tu sais que...
Lui (me coupant la parole) : Martin ?
Moi : chĂ©ri tu sais que je n'aime pas ĂȘtre dans cette situation.
Lui : mais pourquoi tu te comportes comme une maĂźtresse qui a peur de quelque chose ? On t'a dotĂ©. Ma famille te connaĂźt, elle, elle a Ă©galement connaissance de ton existence. Je ne vous demande pas d'ĂȘtre des amies Ă moins que cela devienne votre souhait. Mais j'attends de vous qu'il n'y ai aucune animositĂ©.
Moi : c'est facile Ă dire mais bon une fois de plus je ne veux pas faire ma victime car je n'en suis pas une.
Lui : je veux que tu viennes.
Je l'Ă©coute d'une oreille et tout ressort Ă travers l'autre.
Alors que je plonge dans un silence profond; il lĂšve ma tĂȘte et me regarde dans les yeux.
Lui : ça va ?
Moi : oui.
Je rapproche mes lĂšvres des siennes et je lui vole un baiser.
Alors que je m'apprĂȘte Ă dĂ©coller mes lĂšvres, il me retient et m'embrasse tendrement.
Je me sens si bien avec lui.
Lui (décollant ses lÚvres) : tu veux un massage ?
Moi : tu as fait une bĂȘtise ? Pourquoi tu es aussi gentille ce soir.
Lui : tu veux dire que d'habitude je ne suis pas gentille ?
Moi : si mais je négocie toujours pour ce massage.
Lui : ce soir je ne veux pas que tu négocies.
Moi : ok.
Je soulĂšve ma nuisette et je le laisse se mettre sur moi (par derriĂšre).
Je prends de l'huile dans mon tiroir de chevet et je le laisse me passer le liquide sur le dos.
Sans surprise il en met beaucoup.
Moi : c'est pas l'huile qui masse.
Il dépose le récipient sur le chevet de lit et il commence sa séance de message.
Un massage trÚs approximatif mais j'apprécie l'effort.
10 minutes plus tard, il descend et :
Lui : satisfaite ?
Moi : oui.
Il me regarde et :
Lui : c'est vrai ça ?
Moi : bon tu peux mieux faire mais ça va.
Lui : ok.
J'arrange ma nuisette, je remets la couette sur moi et je me colle Ă lui jusqu'Ă ce que je trouve le sommeil.
Un plaisir indescriptible.
Chapitre 1 Illusion
14/06/2023
Chapitre 2 Illusion
14/06/2023
Chapitre 3 Illusion
14/06/2023
Chapitre 4 Illusion
14/06/2023
Chapitre 5 Illusion
14/06/2023
Chapitre 6 Illusion
14/06/2023
Chapitre 7 Illusion
14/06/2023
Chapitre 8 Illusion
14/06/2023
Chapitre 9 Illusion
14/06/2023
Chapitre 10 Illusion
14/06/2023
Chapitre 11 Illusion
14/06/2023
Chapitre 12 Illusion
14/06/2023
Chapitre 13 Illusion
14/06/2023
Chapitre 14 Illusion
14/06/2023
Chapitre 15 Illusion
14/06/2023
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