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Les portes du destin

Les portes du destin

LEONA

5.0
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17.6K
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18
Chapitres

Ada LĂ©a est une jeune femme Ă  qui la vie va ouvrir les portes du destin.Va-t-elle faire les bons choix?

Chapitre 1 Les portes du destin

Chapitre 1 : hÎtesse événementiel

« tu es une jeune fille et tu dois te débrouiller »

« les filles de ton ùge rapportent de l'argent à leurs parents »

« je t'ai accompagné jusqu'à la fin du lycée. Il est temps que tu continues le chemin comme une grande fille »

« Personne ne m'a aidé à devenir ce que je suis »

Je suis assise sur le bout du lit et je pense à toutes ces paroles de ma mÚre. Je les entends chaque fois que je lui demande un peu de soutien. Je ne suis pourtant plus entiÚrement dépendante d'elle. Mais parfois j'ai besoin qu'elle me tende sa main.

Ting *bruit message WhatsApp*

« j'ai un petit job pour toi »

Je lis ce message avec le sourire aux lĂšvres. C'est trop bien !

Je laisse mon corps tomber sur le lit et je regarde le plafond.

Je n'ai pas d'argent en ce moment alors je cherche Ă  faire des petits boulots histoire d'avoir un peu de sous.

Moi (par message) : quel type de petit job ? Nettoyage ?

Ting

« hÎtesse événementiel en extra. Il manque une personne alors j'ai pensé à toi. »

Je suis tellement reconnaissante.

Olive c'est ma voisine. Quand elle a un boulot intéressant à me proposer elle n'hésite pas.

Moi : ok d'accord mais il faut une tenue spéciale n'est-ce pas ?

Ting

« oui un tailleur et une chemise blanche »

Oups je n'ai pas de chemise blanche.

Mince !

Moi : Olive je n'ai pas de chemise blanche.

Ting

« tu peux aller chez moi. À la corde je crois que j'ai laissĂ© du linge. Tu verras une chemise blanche »

Moi : merci beaucoup.

Elle me sauve la vie.

Je sors de la maison et je vais chez elle récupérer la chemise en attendant qu'elle me donne l'heure et l'adresse pour m'y rendre.

J'ai faim mais je sais déjà qu'il n'y a rien à manger à la cuisine alors je ne sors pas de ma chambre.

Avec le peu de crédit que j'ai je décide d'aller sur Instagram voir qui a publié quelle belle photo aujourd'hui.

Je ressors trĂšs vite car je ne me retrouve pas dans ce que je vois.

J'ai beau forcer mais je me sens différente de toutes les filles qui sont sur ce réseau social.

Elles vont dans les plus beaux restaurants de la capitale tandis que moi je peine Ă  manger trois fois par jour.

Elles portent les plus belles chaussures de marques alors que moi j'ai Ă  peine quelques chaussures pour ne pas marcher les pieds Ă  mĂȘme le sol.

Peut-ĂȘtre voulez-vous savoir certaines choses sur moi ? Vous avez le droit.

Je m'appelle Ada Lea, j'ai 18 ans et je suis une jeune fille noire d'origine Gabonaise.

Je suis diplĂŽmĂ©e d'un baccalaurĂ©at option Ă©conomie et j'Ă©tudie Ă  l'UOB (universitĂ© Omar Bongo). Une universitĂ© oĂč le taux de rĂ©ussite est inconnu de tous et pourtant je n'ai pas eu d'autre choix pour poursuivre mes Ă©tudes.

Je suis le deuxiÚme enfant de ma mÚre (Ada Marine) et sa seule fille. Je suis issue d'une famille trÚs modeste qui connaßt certaines difficultés. Pourtant je suis reconnaissante de ce que nous avons. Je sais qu'il y a pire je le vois autour de moi.

Nous vivons dans une maison normale dans une cour commune. Ma mÚre a bénéficié de cette maison aprÚs le décÚs de ma grand-mÚre il y a quelques années. A l'époque ma mÚre était dame de ménage puis elle a obtenu un poste de secrétaire et jusqu'à ce jour elle l'est.

Léon, mon frÚre fait un peu ce qu'il veut de sa vie. Du haut de ses 25 ans il aime bien traßner chez le boutiquier pour échanger avec les jeunes du quartier. Je ne saurais expliquer autrement ce qu'il fait de ses journées.

C'est lui l'enfant chéri de ma mÚre et elle ne se cache jamais de me le faire savoir. Mais cela ne me dérange pas car je peux le comprendre.

Je suis trĂšs rĂȘveuse, il n'y a que de cette façon que je m'Ă©vade.

J'aime l'amour. Je crois en l'amour. Je veux vivre ce beau sentiment souvent vanté par les romans que je lis.

Je suis fiĂšre d'une chose : mon intelligence.

Ting

Je prends mon téléphone et je tiens compte de l'adresse et l'heure de travail.

Je n'ai pas le bruit d'aller à cet événement car il se tient la nuit et j'ai moins de 18 ans mais je lis bien que la paye s'élÚve à 25.000 fcfa alors pour rien au monde je vais rester chez moi.

Pour Ă©viter d'ĂȘtre en retard je commence Ă  me prĂ©parer.

Je suis trĂšs fĂ©minine et je sais prendre soin de moi. Je suis connue dans le quartier pour ĂȘtre coquette et sentir bon. Ça me fait plaisir de le savoir car je prends de plaisir Ă  me faire belle.

J'opte pour une perruque 20 pouces que j'ai gagné en participant à un jeu concours sur Facebook. Je ne l'ai jamais porté alors c'est une bonne occasion de le faire ce soir.

Étant intĂ©ressĂ©e par le make up, je sais bien me maquiller. Je fais un maquillage simple et qui passera bien pour l'Ă©vĂ©nement.

Une fois que je suis prĂȘte je me parfume, je prends mon petit sac noir de tous les jours et je vais prendre le taxi.

Moi : 500 ?

Le taximan : une belle femme comme toi tu proposes seulement 500 fcfa ?

Moi : c'est bon ou pas ?

Lui : non.

Moi : ok bye.

Je recule et j'attends le prochain. AprĂšs 3 refus, un taxi m'accepte.

Ouuuuuf

Je monte et je croise les doigts pour arriver Ă  l'heure car je crois qu'il y a des embouteillages pour aller dans Akanda (une commune).

Effectivement lorsqu'on dépasse le bord de mer je vois les embouteillages.

Au niveau de l'aéroport je décide de descendre et marcher jusqu'à l'adresse soit 20 minutes de marche.

Une fois devant la maison, un homme de la sĂ©curitĂ© m'indique oĂč aller.

Moi : merci beaucoup Monsieur.

Je vais rejoindre les autres et quand j'arrive dans leur salle je vois qu'il n'y a que des adultes.

Je suis la seule qui a moins de 18 ans mais je me fais passer pour une adulte.

La responsable nous fait un brief rapide sur l'événement et insiste pour qu'on sorte nos plus beaux sourires afin de satisfaire les invités.

Il s'agit de l'anniversaire du directeur général des impÎts. J'imagine alors le beau monde qu'il y a de l'autre cÎté.

La responsable : je ne veux aucune plainte de la part des invités. Vous devez vous demerder pour tout donner et ce dans les temps. C'est compris ?

Nous : oui madame.

Étant nouvelle je suis un peu ce que les autres font jusqu'à ce qu'elle m'appelle.

Elle : demoiselle ?

Moi : oui ?

Elle : tu peux te rapprocher ?

Moi : oui madame.

Je vais vers elle avec le sourire et :

Elle : c'est toi la remplaçante je suppose ?

Moi : oui.

Elle : tu as compris tout ce que j'ai dit tout Ă  l'heure ?

Moi : oui madame.

Elle réfléchit et :

Elle : huuuuum tu as un beau sourire tu vas aller servir les VIPS.

Moi (agréablement surprise) : ok madame.

Heureusement que je suis aussi bien apprĂȘtĂ©e.

Par contre je suis stressée car c'est tout nouveau pour moi.

Je copie bĂȘtement les autres en terme de posture et service et j'effectue mes taches avec le plus beau sourire.

L'événement est impressionnant. Waouh !

Je suis Ă©merveillĂ©e en voyant toutes ces belles femmes vĂȘtues de ces belles robes.

Alors que je passe devant une table, une dame m'appelle et :

Elle : vous pouvez nous prendre une photo ?

Moi : bien sûr.

Je prends son téléphone et :

Moi : je vous prends tous ?

Elle : oui.

Moi : je peux avoir un sourire ?

Ils jouent tous le jeu et je prends cette photo.

Elle : je peux voir ?

Je lui rends son téléphone et :

Elle : elle est trop belle, merci.

Moi : de rien.

Je continue mon service.

Étant donnĂ© que je ne sais pas servir le champagne, je profite de regarder ceux qui le font quand je suis libre.

Je ne savais pas que le trou servait Ă  mes ses doigts pour bien tenir la bouteille. Je vais dormir moins bĂȘte ce soir.

Alors que ne fais le tour pour vĂ©rifier si personne ne manque de quelque chose je vois cet homme grand de taille s'approcher de la table oĂč je suis.

Il est impressionnant.

Du haut de ses 1m93 je découvre un bel homme.

La dame prĂšs de qui je suis s'exprime Ă  son sujet alors j'en apprends davantage.

Elle (à une autre dame) : lui c'est Patrick Jacobin, le tombeur. Je ne connais pas une seule femme qui n'a jamais eu le béguin sur lui.

L'autre dame : ah mais effectivement il est bel homme. Je comprends ces femmes.

La premiÚre : en plus il n'est pas marié.

Il se rapproche davantage de la table et :

Lui : bonsoir.

Tout le monde lui dit bonsoir et en prĂȘtant attention je vois qu'il a une sĂ©curitĂ© prĂ©sente.

Qui est-il ? Pourquoi se démarque t'il autant des autres ?

Un monsieur se rapproche de lui pour lui forcer un échange et il répond posément.

Je me déplace et je vais vérifier ailleurs si tout va bien.

Alors que je retourne sous la tente, j'entends la responsable des hĂŽtesses s'exprimer au sujet de ce fameux Patrick Jacobin.

Elle (au téléphone) : il est là, il est encore plus beau en vrai.

Ohlala les femmes...

J'avoue qu'il est beau mais je ne suis pas là pour ça alors je continue de travailler.

Quand je retourne dans la salle de cérémonie je constate qu'il est assis sur une table prÚs de celle dont je m'occupe initialement.

La demoiselle qui s'occupe de cette table ne s'en sort pas avec quelque chose alors j'hésite à aller lui filer un coup de main.

Moi (souriante) : je peux t'aider ?

Elle (ton sec) : non.

Je recule tranquillement sans chercher de problĂšme.

Je la regarde et je vois qu'elle a toujours du mal. Alors un invité s'impatiente et se tourne vers moi.

Je me rapproche et je me tiens prĂšs du fameux Jacobin.

Moi : je m'en occupe.

L'autre hĂŽtesse me regarde de travers et s'Ă©clipse.

Je rĂšgle le problĂšme avec la bouteille et au moment de partir il me retient.

Le fameux Jacobin (regardant ailleurs) : qu'est-ce que vous proposez en champagne ?

Je lui cite ce qu'on a et :

Lui : c'est tout ?

À ce moment je tremble de peur car je ne sais mĂȘme pas si j'ai tout juste.

Moi : je pense.

Lui : vous pensez ? Vous ne savez pas ce qu'il y a ?

Moi : je peux revenir vers vous ?

Lui : ok.

Je m'Ă©clipse et une fois sous la tente la responsable m'appelle.

Elle : qu'est-ce qui s'est passé ? C'était pas ta table. A quoi tu joues ?

Moi : pardon ? Elle avait un problĂšme et j'ai simplement essayĂ© de l'aider. Vous avez bien dit que le service devait ĂȘtre impeccable. Elle Ă©tait dans le mal je ne pouvais pas rester sans lui filer un coup de main.

Elle : je sais ce que j'ai dit. Pas besoin de me le rappeler. Je ne veux plus que cela se reproduise. Chacun s'occupe de ses tables. Mon équipe ne travail pas comme ça. Tu es nouvelle ici alors je veux que tu suives mes instructions à la lettre. Tu as contrarié ta collÚgue et je ne veux plus que cela se produise. Je me fais comprendre ?

Mais de quoi elle parle ? Je n'ai fait qu'apporter mon aide pour Ă©viter la catastrophe.

Je prends cette remarque sur moi et je fais profil bas.

Moi : ok madame, je suis désolée.

Elle : allez maintenant au travail.

Je fais un transfĂšre d'information et je lui dit qu'il souhaite savoir tout ce qu'on a en champagne et je retourne prĂšs de mes tables.

Quand il me voit il fait une grimace et se gratte la joue.

Je pense qu'il est énervé parce que je ne suis pas revenue vers lui avec une réponse mais on m'a dit de ne plus m'approcher de cette table car je suis nouvelle.

Quelques heures plus tard, alors que tout le monde danse, je remarque que le fameux Jacobin discute avec le monsieur qui fĂȘte son anniversaire.

Lorsqu'il lĂšve ses yeux vers moi je tourne la tĂȘte.

Il est intimidant !

Alors que je me tourne je tombe nez à nez sur sa sécurité et :

Moi : je suis désolée.

Le monsieur : c'est quoi votre prénom ?

Moi : pardon ?

Lui : j'ai besoin de votre prénom.

Moi : LĂ©a.

La responsable me fait de grands signes et :

Moi : je dois y aller.

Je fonce sous la tente et :

Elle : ta mission est terminée.

Je la regarde sans trop comprendre.

Puis je regard l'heure et :

Moi : ok.

Elle : la soirée devient plus intimiste et toutes les serveuses ne peuvent pas rester.

Moi : je comprends tout Ă  fait. Comment se passe le rĂšglement ?

Elle : attends.

Elle disparaĂźt et revient avec 25.000 fcfa en main.

Moi : merci.

Je prends mon sac et je m'en vais.

Une fois de l'autre cÎté de la barriÚre j'expire un bon coup.

C'est vraiment deux mondes différents.

Je suis bien contente d'avoir terminé. Je ressentais beaucoup de pression en travaillant.

Un membre de la sécurité me regarde attendre le taxi et :

Lui : madame les taxis ne viennent plus à la sabliÚre. C'est un quartier résidentiel.

Moi : euuuuuh ok merci pour l'information.

Je commence à marcher jusqu'à ce qu'un véhicule me fasse les jeux de phares.

Je me tourne et je cherche Ă  savoir ce qui se passe.

La voiture avance et la personne baisse la vitre.

Je suis soulagée quand je réalise que c'est la voiture de la dame à qui j'ai pris une photo plus tÎt.

Elle : on peut vous avancer ?

Moi : ah merci beaucoup madame.

Elle : montez.

Je monte derriÚre avec elle et son chauffeur démarre.

Elle : vous avez terminé votre service ?

Moi : oui.

Elle : ah vous n'avez pas droit à l'after partie c'est ça ?

Moi : en effet.

Elle : ah je comprends mieux. Mais ce n'est pas grave. Au contraire au moins vous ĂȘtes protĂ©gĂ©s.

Moi : de quoi ?

Elle : laissez tomber.

Une fois Ă  la sortie son chauffeur se gare et je descends pour prendre un taxi.

Je galĂšre car ce que je propose n'est pas suffisant mais je ne change pas de prix car je ne le souhaite pas.

Un taxi m'accepte aprĂšs 12 minutes d'attente.

Je monte et je profite de la belle vue de Libreville la nuit.

Une fois chez moi je rentre dans ma chambre pour déposer des affaires, puis je vais prendre ma douche et sommeil.

Je me réveille le lendemain à 8h et je commence avec le ménage. Une fois que tout est propre je vais me doucher. Puis je lave la chemise d'Olive et je l'installe à la corde.

Ting

Olive : « tu es chez toi ? J'arrive »

Moi (par message) : oui, viens.

10 minutes plus tard je la reçois à la terrasse et je lui offre un Fanta.

Moi : tu mérites au moins un jus. Merci pour ce que tu as fait pour moi hier. Je t'avoue que je n'avais plus de sous. Enfin il me restait 3.000 fcfa pour tenir toute la semaine prochaine.

Elle : non c'est rien. Tu es comme ma petite soeur.

Olive a 25 ans et elle vit avec sa mĂšre. Elle est vraiment jolie comme femme.

Elle : alors c'Ă©tait comment ?

Moi : bien.

Elle : la responsable Ă©tait bien avec toi ?

Moi : bof je ne la calculais pas trop. Elle Ă©tait tellement contente de voir un certain Patrick Jacobin.

Olive (les yeux grands ouverts) : il Ă©tait lĂ -bas ?

Moi : oui.

Elle : c'est vrai ? Oh non si je savais je devais moi-mĂȘme travailler sur cette mission. Il est comment en vrai ?

Moi : c'est-Ă -dire ?

Elle : il est vraiment beau ?

Moi : oui, c'est un bel homme mais voilĂ  quoi sans plus. Enfin il est charismatique et tout ce que tu veux mais je ne comprends pas votre engouement autour de sa personne.

Elle : tu es trop jeune pour comprendre.

Je rigole car l'expression de son visage montre qu'elle est excitée à l'idée de parler de lui.

Moi : en tout cas.

Elle : tu ne sais pas la chance que tu as eu de le voir. Tu as eu l'occasion d'ĂȘtre prĂšs de lui ?

Moi : oui mais quelques secondes seulement.

Elle touche son corps et me touche.

Elle : Léa tu ne réalises pas la chance.

Moi : tu en fait un peu trop non ?

Elle : pas du tout, crois-moi.

Enfin bref je parle d'autre chose avec elle jusqu'à ce que ma mÚre se réveille.

À ce moment je vais lui dire bonjour.

Elle : tu vas bien ?

Moi : oui maman et toi ?

Elle : ça va.

Je propose de lui faire faire quelque chose à manger mais je réalise que dans le congélateur il n'y a pas grand chose.

Je prends 5.000 fcfa dans l'argent que j'ai gagné hier et je vais acheter quelques trucs chez le boutiquier.

Si je ne le fais pas qui va le faire ? Personne...

Mon frĂšre se rĂ©veille quand la nourriture est prĂȘte et il vient se servir.

Moi : il faut garder un peu pour ce soir.

Lui : le soir se chargera de lui-mĂȘme.

Moi : mais non Léon. Il faut se priver pour avoir de quoi manger le soir, c'est comme ça qu'on pourra continuellement manger.

Lui : ton gros français ne sert à rien Léa, j'ai faim.

Moi : bon bah vas-y et si tu n'as rien Ă  manger ce soir bah c'est toi-mĂȘme.

Je prends un peu dans mon assiette et je mange avant d'aller faire une sieste.

TOC TOC TOC

Je me réveille suite au bruit de la porte et :

Moi : oui ?

Mon frĂšre rentre dans la chambre et :

Lui : il y a un monsieur qui veut te voir.

Moi : un monsieur ? De quoi tu parles ?

Lui : sors tu vas voir.

Oh mais qui veut me voir ?

Je sors et je vois un monsieur habillé en costume noir.

Moi : bonsoir.

Lui : bonsoir, vous m'avez donné votre prénom hier soir.

Je le regarde dans les yeux et je me souviens de lui.

Lui : est-ce que je peux discuter avec vous ?

Moi : qu'est-ce qu'il y a ?

Lui : je viens de la part de mon patron, monsieur Jacobin.

Oh !

Je le regarde et je me pose plusieurs questions.

Comment a-t-il fait pour connaĂźtre la maison ?

Pourquoi est-il ici ?

Enfin c'est tellement improbable. Presque digne d'une scĂšne de film.

Je le regarde et :

Moi : je suis désolée mais je suis assez troublée par cette approche. Je le suis davantage car vous connaissez mon domicile alors que je ne vous ai pas transmis mon adresse. Merci de sortir de ma concession.

Je ne connais pas le motif de sa venue mais je n'ai rien Ă  faire de cette information.

Je sais juste qu'il est venu chez moi sans que je ne le communique mon lieu de résidence.

Je suis trÚs troublée par ce fait.

Lui : madame je veux juste...

Je lui coupe la parole en insistant pour qu'il parte et je rentre chez moi.

Moi (à Léon) : qui l'a laissé entrer dans la concession ?

Lui : moi pourquoi ?

Moi : LĂ©on tu es sĂ©rieux ? Tu laisses entrer quelqu'un que tu ne connais pas ? J'aurais mĂȘme apprĂ©ciĂ© que tu dises qu'il est entrĂ© grĂące Ă  un voisin. Comment tu peux faire ça ?

Lui : il m'a donné ton prénom et il m'a dit que tu le connais.

Moi : mais bien sûr que non.

Je suis tellement énervée que je me fùche avec mon frÚre avant de retourner dans ma chambre.

...

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