Alors moi ? Je m'appelle Charlotte . je suis brune aux yeux marrons foncĂ©s. Pas besoin d'en dire plus sur mon physique, imaginer moi comme vous-voulez. Vous verrez au fur et Ă mesure ma personnalitĂ©. Donc moi , j'habite dans la rue . Je vis avec ma mĂšre, mon grand frĂšre et ma petite sĆur. - Mon grand frĂšre , il a 21 ans. Son passe temp ? TraĂźner avec tous ses potes en bas des blocs. Je sais pas qu'est-ce qu'il peuvent bien se dire ou faire, et franchement ça m'intĂ©resse pas. C'est vrai qu'il est souvent dehors, {marier Ă la rue}, mais bon, malgrĂ© ça on trĂšs proche lui et moi. Et comme tous les frĂšres des citĂ©s, il est trĂšs protecteur avec moi mais il me fait confiance. - Ma petite sĆur , elle a 16ans et viens de rentrer au lycĂ©e. C'est une vraie intello. Elle et moi on est comme des meilleures amies, on se dit tout ! - Ma mĂšre elle a 46 ans. Tout le monde dis que je lui ressemble. Depuis que mon pĂšre l'a laissĂ© pour une autre femme, elle fait tout pour que nous vivions heureux. C'est la femme de ma vie, je l'aime trĂšs fort. - Donc voilĂ on n'est une famille normale, on n'est pas riches, enfin on Ă©tait ni riches, ni pauvre, mais on vivait heureux, c'est tout ce qui compte. - Marcelo Max est un garçon cĂ©libataire , Mais il est un homme millionnaire avec sa famille. QU'EST CE QUI EST PASSĂ ENTRE NOUS DEUX ( MOI ET MARCELO MAX ) ?
PVD Charlotte
"Hattie, la table quatre attend depuis plus de deux minutes que quelqu'un vienne prendre sa commande de boissons", dit Collin, le manager de l'Ă©quipe, en passant devant moi et en se dirigeant vers le stand des hĂŽtesses.
J'ai clignĂ© des yeux, essayant d'ignorer le fait qu'il s'Ă©tait trompĂ© de nom pour la milliĂšme fois tout en me demandant s'il avait remarquĂ© mes bras remplis d'assiettes de nourriture pour une autre table. Quand il a jetĂ© un coup d'Ćil par-dessus son Ă©paule et a froncĂ© les sourcils, je lui ai offert le plus faux sourire que je pouvais faire. "J'arrive tout de suite."
"Bien."
Roulant des yeux, je me suis dĂ©pĂȘchĂ©e de retourner Ă la table numĂ©ro sept. Je dĂ©testais la table numĂ©ro 7. Je ne savais pas si c'Ă©tait ma chance, ou si la table Ă©tait maudite, mais ceux qui s'y asseyaient finissaient toujours par ĂȘtre les personnes les plus grossiĂšres et les plus condescendantes de la Terre. Cette fois-ci, c'Ă©tait une bande d'hommes d'affaires en costumes Ă©lĂ©gants qui essayaient de regarder sous ma chemise chaque fois que je me penchais pour dĂ©barrasser une assiette ou un verre.
"Poulet Cordon Bleu", ai-je annoncé en posant une des assiettes devant un grand homme portant une cravate étoilée.
"Joli", a-t-il commenté, et je n'étais pas sûr qu'il parlait de la poitrine de poulet ou de ma poitrine.
Pourtant, j'ai tenu ma langue. Si je restais assez gentil, ces types me donneraient certainement un généreux pourboire.
"Avez-vous besoin de quelque chose d'autre avant que je parte ?" J'ai demandé aprÚs avoir distribué tous les plats. S'il te plaßt, dis non, j'ai supplié intérieurement.
"Un autre Blue Moon s'il vous plaßt", a demandé Star-Spangled Moron.
Je lui ai fait un sourire. "Tout de suite."
En me retournant, j'ai aperçu Collin qui me fixait et dĂ©signait la table 4 frĂ©nĂ©tiquement. "Suis-je le seul Ă ĂȘtre de service ?" Je me suis murmurĂ© Ă moi-mĂȘme en me tournant vers la table. Constatant qu'il n'y avait que deux personnes assises Ă cette table, je me suis un peu dĂ©tendue. Au moins, ce serait une table facile.
-Moi: "Bonjour, je m'appelle Charlotte, je vais vous servir ce soir", les ai-je salués en leur offrant un large sourire.
Les deux jeunes hommes se sont tournĂ©s vers moi en mĂȘme temps et j'ai immĂ©diatement senti ma confiance chuter en les reconnaissant. Ils venaient au moins une fois par semaine et ils Ă©taient tous les deux superbes. Ă ce stade, je pensais ĂȘtre habituĂ©e Ă ce que de beaux hommes et de belles femmes viennent dans ce restaurant, mais le sentiment d'infĂ©rioritĂ© ne disparaissait jamais. Et ces deux-lĂ Ă©taient au top. Ce soir, ils portaient tous deux des chemises Ă boutons, dont les manches Ă©taient retroussĂ©es pour rĂ©vĂ©ler leurs avant-bras veineux. L'un d'eux portait une chemise noire avec une cravate blanche, tandis que l'autre avait une chemise blanche avec une cravate noire. Je ne sais pas si c'Ă©tait voulu ou non, mais en tout cas, ils formaient un super duo.
Ăa m'a rendu un peu folle. Pourquoi les gens riches sont si attirants ? Ăa ne suffisait pas qu'ils aient de l'argent ? Il fallait aussi qu'ils soient beaux ? C'Ă©tait tellement injuste. Ou peut-ĂȘtre que j'Ă©tais juste trop amĂšre. Je devais travailler lĂ -dessus.
"Un nom étrange, mais je suppose que ce n'est pas important", a dit l'homme de droite, le ton lisse et curieux. Il avait des cheveux foncés, soigneusement séparés et relevés sur le devant. Ils étaient un peu bouclés sur le dessus et l'arriÚre était coiffé de façon à paraßtre ébouriffé. Il a étudié mon visage, ses yeux verts foncés se plissant un peu.
L'autre a essayé de couvrir un rire et mes yeux se sont tournés vers lui. Il ressemblait à la description typique du garçon d'à cÎté : des cheveux chùtains, des yeux marron, un joli visage et un sourire aimable.
-Moi: "Aha, on me dit ça tout le temps..." J'ai dit que j'avais l'impression de les avoir regardĂ©s pendant cinq minutes alors qu'en rĂ©alitĂ©, ce n'Ă©tait que cinq secondes. Son commentaire m'a agacĂ©. Je l'avais dĂ©jĂ servi plusieurs fois auparavant. Est-ce vraiment la premiĂšre fois qu'il prĂȘte attention Ă mon nom ?
"Mais c'est mignon", a répondu le garçon d'à cÎté en me souriant poliment.
J'ai regardĂ© ses dents, et j'ai senti un coup de poignard dans mon coeur. Bien sĂ»r, il avait des dents parfaites. Parfaitement droites, parfaitement blanches. Pourquoi aurais-je pensĂ© le contraire ? Ces deux-lĂ Ă©taient Ă un tout autre niveau que moi. Je ne pouvais pas ĂȘtre aussi impeccable qu'eux, mĂȘme si je passais cinq heures Ă me prĂ©parer chaque jour.
"Je peux vous offrir quelque chose à boire ?" J'ai demandé, me demandant si j'avais l'air aussi déprimé que je me sentais. Chaque seconde en face d'eux était comme un coup de pied dur dans mon moral.
"Un shot de Lagavulin pour moi, Charlotte", a dit le brun, sans mĂȘme prendre la peine de consulter la carte des boissons.
"Absolument. Et désolé pour ça, mais j'ai besoin de voir votre carte d'identité", ai-je répondu en lui offrant un demi-sourire. Il n'avait pas l'air mineur et j'étais presque sûr de lui avoir déjà servi de l'alcool, mais il valait mieux prévenir que guérir.
-"Quoi ? Vous ne savez pas qui je suis ?"
-"Je suis censé... ?"
Il a semblĂ© troublĂ© pendant un moment avant que quelque chose ne lui vienne Ă l'esprit et il a hochĂ© la tĂȘte. "Je suppose que je ne m'attendais pas Ă ce que quelqu'un comme vous le sache."
Quelque chose dans la façon dont il a dit ça m'a irritĂ©. Ătait-il une cĂ©lĂ©britĂ© ? Il avait l'air de pouvoir ĂȘtre un acteur ou peut-ĂȘtre un musicien. Mais encore une fois, quelqu'un comme moi saurait certainement s'il l'Ă©tait. Il Ă©tait probablement le fils d'un type riche qui fabriquait des avions pour vivre. Je ne me souciais pas particuliĂšrement de qui il Ă©tait. "Votre carte d'identitĂ©", j'ai rĂ©pĂ©tĂ©.
Le type a sorti de son jean un portefeuille en cuir noir sur lequel était brodé le mot HermÚs en bas à gauche. Il a tendu la main. "Voilà pour vous."
Je lui ai pris la carte d'identitĂ©, mes yeux ont glissĂ© sur le nom de la carte avant que je puisse m'en empĂȘcher. Marcelo Max. Vraiment ? J'ai pensĂ©. Marcelo ? Quel genre de nom Ă©tait-ce ? Ăa ne me disait rien non plus, donc il n'Ă©tait probablement pas cĂ©lĂšbre. Pincement de lĂšvres, j'ai regardĂ© sa date de naissance. 12/25/89. "Tu es un bĂ©bĂ© de NoĂ«l ?" J'ai dit, en lui rendant la carte.
Marcelo a hochĂ© la tĂȘte, en rangeant sa carte d'identitĂ© dans son portefeuille. "Depuis le jour oĂč je suis nĂ©."
J'ai senti mes lĂšvres se contracter en un sourire avant de pouvoir m'en empĂȘcher. "Ăa craint quand mĂȘme un peu, non ? Je parie que tes cadeaux de NoĂ«l et d'anniversaire sont combinĂ©s en un seul."
Sans mĂȘme cligner des yeux, il a rĂ©pondu nonchalamment : "Non, jamais."
J'ai juste laissĂ© Ă©chapper un rire gĂȘnĂ©. Des chiffres. "Quelque chose pour vous ?" J'ai demandĂ© Ă l'autre homme.
"Je vais prendre un verre d'eau glacée", a-t-il répondu.
"Non, il ne le prendra pas. Il prendra un bon verre de whisky avec moi", a ajouté Marcelo. "Donne-lui ta carte d'identité."
"Je vais m'en tenir Ă l'eau."
Marcelo secoua la tĂȘte, lançant Ă son ami un regard dĂ©sapprobateur. "Je traverse une crise en ce moment et c'est ton devoir en tant que meilleur ami de boire toute la nuit avec moi. Donne lui ta carte d'identitĂ©."
Je me suis demandĂ© quel genre de crise ce jeune homme de vingt-cinq ans, probablement trĂšs riche, pouvait bien traverser, mais je me suis dit qu'il valait mieux ne pas savoir. Si j'entendais quelque chose du genre "ne pas pouvoir s'offrir trois Porsches", je me serais probablement tuĂ©. Je dĂ©testais croire aux premiĂšres impressions, mais ce type avait l'air d'ĂȘtre le genre de personne gĂątĂ©e qui considĂ©rerait cela comme une crise.
"Ben, je n'appellerais pas vraiment ça une crise..."
Aha ! C'Ă©tait probablement une Ă©preuve Ă trois Porsche ! Dans quel monde je vivais.
"on empĂȘche cette charmante fille de faire son travail. Donne lui juste ta carte d'identitĂ©. Je te promets que je ne te ferai pas prendre plus que quelques verres. Je sais que vous ĂȘtes un poids plume."
L'homme aux cheveux clairs a hĂ©sitĂ© un instant avant de grimacer et de sortir ce portefeuille. "Vous ĂȘtes une douleur dans mon cul."
"Disons deux verres de Lagavulin", dit Marcelo avec suffisance.
AprĂšs avoir vĂ©rifiĂ© la carte d'identitĂ© de son ami â Sebastian Ă©tait son nom et ça lui allait plutĂŽt bien â je suis allĂ© au bar pour donner leur commande Ă notre barman Trav. Quand j'ai jetĂ© un coup d'Ćil Ă leur table, j'ai vu Marcelo me regarder et je l'ai fixĂ© directement jusqu'Ă ce qu'il le remarque. Ă ce moment-lĂ , l'autre partie dĂ©tourne habituellement le regard, gĂȘnĂ©e d'avoir Ă©tĂ© surprise, mais ce gars-lĂ a simplement soutenu mon regard avec une expression de satisfaction sur le visage. Me sentant mal Ă l'aise, je me suis d'abord dĂ©tournĂ©e et j'ai vu Star Spangled Moron Ă la table sept, me faisant signe de descendre.
Merde. Le Blue Moon.
"Je peux prendre une bouteille de Blue Moon ?" J'ai dit à Trav. "J'ai complÚtement oublié que je devais lui en offrir une."
Trav a décapsulé la bouteille sur le bord du bar et m'a tendu la bouteille ouverte. "Il t'a observé comme un faucon toute la nuit. 20 dollars qu'il te demande ton numéro."
J'ai fait semblant de m'Ă©touffer en m'Ă©loignant, retournant Ă contrecĆur Ă la table numĂ©ro sept. En m'approchant, j'ai fait le plus beau sourire que je pouvais. "Je suis vraiment dĂ©solĂ©e pour l'attente, Monsieur."
"Je vous pardonnerai peut-ĂȘtre si vous m'embrassez", a-t-il plaisantĂ©, provoquant le rire de tous ses collĂšgues crĂ©tins.
Pour les pourboires, pour les pourboires, pour les pourboires, je chantais dans ma tĂȘte. "Peut-ĂȘtre quand je sortirai", j'ai flirtĂ©.
Ses yeux ont parcouru mon corps de haut en bas et j'ai senti ma peau ramollir. Beurk, juste beurk. "Quelqu'un d'autre a besoin de quelque chose ?" J'ai demandé.
L'un des autres gars a marmonnĂ© quelque chose que je ne voulais probablement pas entendre dans sa respiration. J'ai dĂ©cidĂ© de prendre leur silence pour un non, alors je leur ai adressĂ© un sourire rapide et je me suis dĂ©pĂȘchĂ©e de partir. Les tables deux et huit avaient encore besoin d'ĂȘtre nettoyĂ©es et je n'ai vu aucun des deux serveurs en service pour le faire.
Au moment oĂč je me suis retournĂ©e pour aller Ă l'arriĂšre, Collin est apparu devant moi, me faisant un peu peur. "Bon sang, prĂ©viens une fille quand tu t'approches comme un ninja."
"Veuillez essuyer les tables 2 et 8", demande-t-il en tirant sur sa cravate. "Elles ont été sales pendant les quinze derniÚres minutes."
"J'ai de l'avance sur vous", ai-je dit, laissant transparaĂźtre un peu d'irritation dans mon ton. Pourquoi ressentait-il toujours le besoin de me dire de faire quelque chose ? Je savais ce qui devait ĂȘtre fait avant lui, probablement. Il m'a Ă©nervĂ©.
"Oh- maintenant les invités arrivent, va les accueillir, Hadley. Qu'est-ce que vous attendez ?"
"C'est Charlotte", j'ai grogné avant de partir faire le travail de l'hÎtesse maintenant.
HonnĂȘtement, travailler chez Michelangelo Ă©tait nul. C'Ă©tait vraiment nul. Cependant, l'argent que je gagnais ? Ce n'Ă©tait pas nul. Puisque c'Ă©tait un restaurant haut de gamme pour des gens encore plus haut de gamme, je gagnais une bonne somme d'argent Ă chaque fois que je travaillais. Donc, mĂȘme si je jouais gĂ©nĂ©ralement les serveuses, les serveuses, les hĂŽtesses et les barmaids pendant que les autres employĂ©s faisaient Ă peine leur travail, l'argent me permettait de continuer. Je pouvais supporter que Collin soit une crĂ©ature bizarre et ne sache jamais mon nom. Je pouvais supporter les vieux hommes d'affaires effrayants qui me draguaient toute la nuit. Je pouvais faire face Ă tout ça parce que j'avais besoin d'argent et que l'argent en valait la peine.
J'ai donc salué les nouveaux invités aussi agréablement que possible, tout en essayant de ne pas me sentir inférieure dans ma jupe crayon noire et mon chemisier blanc, alors que je me tenais à cÎté de superbes femmes en robes de cocktail rouges soyeuses.
Et puis j'ai essuyé les tables sales.
Et puis j'ai pris une autre biÚre pour Star Spangled Moron et je savais que quelqu'un devrait lui prendre ses clés.
Et puis j'ai complĂštement oubliĂ© la table numĂ©ro 4 jusqu'Ă ce que Collin m'engueule pour les avoir oubliĂ©s. Heureusement, Trav avait vu que je courais dans tous les sens comme un poulet sans tĂȘte et avait livrĂ© leurs shots de whisky, qui Ă©taient vides sur la table quand je suis finalement revenu Ă eux.
"Je suis vraiment dĂ©solĂ©e", ai-je dit immĂ©diatement, en baissant la tĂȘte et en priant pour qu'ils ne me crient pas dessus. Et voilĂ un bon pourboire qui s'envole.
Sebastian m'a offert un sourire compatissant quand j'ai relevĂ© la tĂȘte. "Ne t'inquiĂšte pas."
"Vous ĂȘtes prĂȘt Ă commander ? Tu l'es probablement. Je suis parti depuis 5 ans. Je suis vraiment dĂ©solĂ©."
"Hyperboles mises Ă part, vous ĂȘtes parti depuis quinze minutes", m'informa Marcelo en jetant un coup d'Ćil Ă sa montre. "Avez-vous l'habitude de faire attendre vos clients aussi longtemps pour prendre leur commande de nourriture ?"
J'ai ouvert la bouche pour répondre, mais j'étais un peu trop pris au dépourvu par ses mots secs pour penser à quoi que ce soit. "Pardon ?" J'ai finalement dit.
"En général, un client devrait passer un peu plus d'une heure dans un restaurant. Les commandes de boissons sont prises à l'arrivée immédiate, les commandes de nourriture au bout de cinq minutes. Cela laisse environ vingt minutes pour que la nourriture soit préparée et environ une demi-heure pour que le client la consomme", expliqua-t-il, parlant de maniÚre trÚs factuelle et trÚs élégante. "Cela fait plus d'une demi-heure que nous sommes là et nous n'avons pris que nos commandes de boissons alors qu'à ce stade de notre visite, nous devrions déjà recevoir nos plats."
Sebastian a bougé sur son siÚge. Je regardais Marcelo, sans voix. Je n'avais vraiment pas besoin de ça aujourd'hui. "Um, ok. Désolé."
"Désolé ne compense pas un mauvais service."
Reste cool, Charlotte, reste cool. "Je suis désolé", j'ai encore dit.
"Je me demande ce que le propriĂ©taire penserait de la façon dont ses employĂ©s gĂšrent cet endroit. Ăa ne vous convient sĂ»rement pas. Combien gagnez-vous pour agir de la sorte ?"
"Ecoutez, je me suis excusĂ©, c'est vraiment nĂ©cessaire d'ĂȘtre aussi grossier ?" J'ai claquĂ© des doigts, sentant mes mains commencer Ă trembler d'humiliation. Fallait-il vraiment qu'il aille jusqu'Ă se moquer du fait que je travaille comme serveuse ? Je ne gagnais pas assez pour supporter ça.
Marcelo a secouĂ© la tĂȘte en arriĂšre. "Quoi ?"
"Je suis vraiment désolé d'avoir oublié votre table et j'admets que c'était ma faute, mais il n'y avait que quinze minutes. Vous auriez pu me faire signe, ou à n'importe qui d'autre d'ailleurs."
"Je ne m'attends pas Ă ce que vous sachiez qui je suis, mais..."
"Je suis dĂ©solĂ©, mais je me fiche de qui vous ĂȘtes", ai-je ajoutĂ©. "Y a-t-il un niveau d'importance qui permette de se moquer du travail de quelqu'un ? Si vous voulez une nouvelle serveuse, trĂšs bien, je vous en enverrai une. Bien que je ne puisse pas vous promettre que vous aurez un meilleur service puisque je m'occupe probablement dĂ©jĂ de ses tables."
Marcelo a froncé les sourcils. "Ce n'était pas une menace. J'allais juste dire que j'admire votre courage de vous défendre."
"Euh." J'ai cligné des yeux. "Oh."
"Je n'essayais pas de vous gronder, non plus. C'était une information qu'il vous serait utile de communiquer à votre patron. Non pas que je m'attende à ce que cet endroit ait des normes aussi élevées."
"Marcelo." Sebastian a soupiré.
"Rien contre vous", ajouta Marcelo en s'adressant à moi. "Mes mots s'adressent surtout à tes soi-disant collÚgues qui semblent penser que discuter à l'arriÚre est plus important que les invités à l'étage. Quand j'ai demandé combien vous gagniez, c'était parce que vous méritez clairement plus."
J'ai regardĂ© entre eux deux, me sentant confus. Donc, il n'essayait pas d'ĂȘtre un crĂ©tin ? Il rĂ©pandait juste son savoir... ? Dans tous les cas, je n'aurais probablement pas dĂ» craquer. J'ai eu beaucoup de chance qu'il n'ait pas semblĂ© offensĂ© par ça.
"Marcelo est assez inconscient de la façon dont il parle, alors tu devras l'excuser", m'a dit Sebastian. "Il veut bien faire... généralement."
"Oh, hum, c'est bon. Je n'aurais vraiment pas dû t'agresser non plus. Désolé."
"Vous gagnez assez d'argent ici pour vivre correctement ?" Marcelo a demandé.
"Quoi ?"
Sebastian a donné un coup de coude sur le cÎté de Marcelo. "Ignore-le. On vous a assez retenu. Devons-nous vous donner nos ordres ?"
"Oh, oui ! Désolé."
"Pas besoin de t'excuser", dit Marcelo en se frottant le cÎté. "Je vais prendre les cÎtelettes de porc enrobées d'herbes avec des asperges. Un autre verre de Lagavulin avec, s'il vous plaßt."
J'ai hochĂ© la tĂȘte, en faisant une note mentale dans ma tĂȘte.
"Je vais prendre le Mahi-Mahi glacé au gingembre", a dit Sebastian, en prenant les menus sur la table et en me les rendant. "Et un verre d'eau."
"Bien sûr et encore désolé."
"Je vais vous laisser tranquille cette fois-ci parce que vous avez l'air convenable", dit Marcelo en s'allongeant dans son fauteuil.
J'ai levé un sourcil. Les gens riches ont des personnalités bizarres.
L'heure suivante s'est Ă©coulĂ©e lentement. Les hommes d'affaires de la table sept Ă©taient de plus en plus ivres au fil des minutes et je me demandais ce que Marcelo aurait Ă dire sur leur temps de consommation moyen. Ils Ă©taient tous lĂ depuis plus de deux heures. Ce n'est pas comme si Marcelo pouvait vraiment parler, car il Ă©tait lui-mĂȘme un peu plus que pompette et sur le point d'ĂȘtre ivre aussi, donc il serait probablement ici pendant un certain temps aussi. Mais il Ă©tait passĂ© Ă la biĂšre.
Au moment oĂč j'allais commencer Ă nettoyer les comptoirs, j'ai vu quelqu'un me faire signe du coin de l'Ćil. GĂ©missant, je suis retournĂ© Ă la table sept. "On est r-prĂȘt pour l'addition", a marmonnĂ© l'un d'eux.
"Et des taxis, hein ?" J'ai plaisanté.
"Je veux que tu me ramÚnes chez moi", a ronronné Star Spangled Moron, les yeux brillants de malice.
Essayant de ne pas faire la grimace, je me suis forcé à rire. "Ah, si seulement je pouvais quitter cet endroit. Vous voulez que je fasse des contrÎles séparés ?"
"Mettez tout sur le mien", a dit Star Spangled Moron et j'ai pris sa carte de crédit et je l'ai amenée à la caisse pour lui faire passer la note. J'ai hésité devant le total final. C'était plus que ce que je pouvais gagner en deux nuits de week-end comme serveuse. Je n'avais pas réalisé combien ils avaient vraiment commandé jusqu'à maintenant. Et il voulait tout mettre sur sa carte ? Quelle générosité.
En revenant à la table, une main s'est tendue et a attrapé mon bras. J'ai sursauté un peu, mais je me suis détendue quand j'ai réalisé que c'était juste Marcelo. "Je dois faire pipi", a-t-il dit.
Je lui ai montré le coin le plus à gauche du restaurant. "Là -bas".
Se servant de moi comme d'un appui et manquant de me faire tomber, il s'est redressĂ© puis a trĂ©buchĂ© vers les toilettes en marmonnant quelque chose Ă propos des mariages. J'ai jetĂ© un coup d'Ćil Ă Sebastian, qui m'a adressĂ© un haussement d'Ă©paules.
J'ai rendu la carte à Star Spangled Moron et il a rempli le pourboire et signé le reçu, me rendant le carnet. J'ai eu du mal à résister à l'envie de voir combien il avait laissé de pourboire, mais j'ai réussi à le glisser dans ma poche arriÚre. "Merci beaucoup, passez une bonne nuit les gars. Rentrez bien chez vous."
Alors que je me retournais pour partir, j'ai senti un bras lourd sur mes Ă©paules. "Tu as dit que tu rentrais Ă la maison avec moi."
J'ai vu la cravate pailletée et j'ai senti mon estomac se retourner. "S'il te plaßt, ne me touche pas."
"Je sais que je te plais. Vous m'avez regardé toute la nuit. Tu as de la chance, les petites filles blondes comme toi sont mes préférées."
J'ai essayé d'esquiver sa prise, mais il n'a fait que me tenir plus fermement. Il a placé son autre main dans mes cheveux, son souffle lourd sur mon cou. "Je dois aller voir les autres tables", ai-je dit.
"Qu'est-ce que tu es, juste une allumeuse ?"
Quand j'ai signĂ© pour ĂȘtre serveuse, je me suis dit que je devrais faire face Ă un peu de harcĂšlement de la part de clients bizarres. C'Ă©tait un fait acquis dans tout travail de service Ă la clientĂšle, malheureusement. Alors oui, j'Ă©tais un peu Ă©nervĂ©e contre ce type, mais je pouvais le supporter. Je l'avais dĂ©jĂ fait avant. Si je le mettais en colĂšre, mon directeur le serait aussi, car on ne sait jamais qui sont ces gens et quel genre d'influence ils ont. Mon coup de foudre pour Marcelo Ă©tait une erreur qui aurait pu ĂȘtre dix fois pire que ça. Je ne pouvais pas laisser cela se reproduire.
Alors j'ai pris une grande inspiration. "Je suis désolé, je suis juste trÚs occupé."
"Donc tu es intéressée ?"
Comment ça s'est traduit, je n'en avais aucune idée. "S'il vous plaßt, laissez-moi partir."
C'est alors que je l'ai senti. Une main massive sur mon cul, le pinçant brutalement.
J'ai senti le sang me monter au visage tandis qu'une vague de nausée me traversait. Ok, ça dépassait les bornes. C'était du harcÚlement sexuel. Je n'étais pas sûr de ce que je devais faire. Je ne voulais pas faire une scÚne. Cela pourrait me coûter mon travail. Mais est-ce que j'ai appelé mon manager ? Appeler les flics ? Je ne pouvais pas le laisser me toucher.
"Frappe-le !" a aboyé quelqu'un.
Et sans vraiment rĂ©flĂ©chir, j'ai Ă©coutĂ© la voix, amenant mon poing autour et directement dans la mĂąchoire du pervers. Il m'a lĂąchĂ© et je me suis poussĂ© loin de lui et contre un corps dur. Pendant un moment, nous avons tous les deux vacillĂ©, mais une paire de mains s'est agrippĂ©e Ă mon Ă©paule, nous stabilisant tous les deux. J'ai tournĂ© la tĂȘte pour voir que c'Ă©tait Marcelo.
"Salope", a craché Star Spangled Moron, en se dirigeant vers moi.
J'ai tressailli un peu, me pressant plus fermement contre Marcelo.
"Assez", a dit Marcelo.
"A qui croyez-vous parler ?
Marcelo a levé un sourcil vers l'homme plus ùgé. "A qui croyez-vous parler, M. Curtis Voham ?"
Star Spangled Moron â en fait Curtis â s'est figĂ©, ses yeux s'Ă©largissant en signe de reconnaissance et peut-ĂȘtre de peur ? J'ai jetĂ© un coup d'Ćil Ă Marcelo, qui a ramassĂ© un morceau de peluche sur sa chemise et l'a jetĂ© sur le sol. Il n'y avait pas beaucoup de monde dans le restaurant, mais ils nous regardaient tous. J'ai vu Collin dans le coin le plus Ă©loignĂ©, comme si quelqu'un avait Ă©crasĂ© son chat, et j'ai su que j'Ă©tais dans le pĂ©trin.
"M-Mr. Max," a salué Curtis, la sueur commençant à se former sur son gros cou. "Content de te voir."
J'ai Ă©tĂ© surpris de voir ce pervers â qui pesait certainement plus de 200 livres de plus que Marcelo et qui avait probablement deux fois son Ăąge â avoir l'air si terrifiĂ© par le jeune homme. Pourquoi ça ? Marcelo faisait-il partie d'une mafia ou autre ?
"J'aimerais pouvoir en dire autant de vous", remarque Marcelo. "Cependant, tout homme qui pourrait regarder ce dont je viens d'ĂȘtre tĂ©moin et ĂȘtre encore heureux de voir l'homme impliquĂ© ne serait pas un de mes amis. Je vais peut-ĂȘtre repenser Ă notre amitiĂ©."
"C'est de sa faute..."
Je me suis moqué. "Oh, s'il te plaßt..."
"Que ce soit sa faute ou non, on ne touche pas les femmes sans leur permission", a dit Marcelo. "S'il vous plaßt, prenez congé maintenant."
Et Ă©tonnamment, Curtis l'a fait. Pas un seul mot en retour. Le groupe d'hommes avec qui il avait Ă©tĂ© s'Ă©tait dĂ©jĂ dispersĂ©, le laissant s'Ă©loigner en se dandinant seul, la tĂȘte basse.
J'ai laissé échapper une longue bouffée d'air. Mon corps était dégoûtant et je savais que je devais prendre une longue douche chaude pour me sentir à nouveau propre. Comment les hommes ont-ils pu agir comme s'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient aux femmes ? J'aurais dû frapper ce type plus d'une fois.
"Merde, c'est vrai. Je l'ai frappé", j'ai gémi. "Et mon patron l'a vu. Il va vraiment me virer. J'ai merdé."
"Ce type le méritait."
"Tu aurais dû le frapper au lieu de me dire de le faire", ai-je marmonné. "Alors mon travail ne serait pas en danger."
Marcelo m'a regardé fixement. "Mes mains sont trop délicates."
Je me suis surprise Ă fixer ses mains. Elles avaient effectivement l'air assez dĂ©licates... non, je ne devrais pas penser à ça. Je me suis grattĂ© la tĂȘte. "Je ne peux vraiment pas perdre ce travail. Je ne peux pas perdre l'argent. Qu'est-ce que je suis censĂ© faire ? Je ne pense pas que je pourrai trouver un autre endroit et gagner autant d'argent. Ahh, merde."
"Alors, tu as besoin d'argent, hein", a marmonné Marcelo dans son souffle et je l'ai à peine entendu. Il a hoqueté et je l'ai ignoré, trop occupé par ma mini-flippe.
Il m'a fallu un moment pour remarquer qu'il se balançait. Finalement, ses mains ont retrouvĂ© mes Ă©paules, essayant de se caler. "Je vais ĂȘtre malade", a-t-il annoncĂ©, en lĂąchant le rot le plus dĂ©goĂ»tant que j'aie jamais entendu.
"Je me suis plainte, j'ai passĂ© mon bras autour de sa taille et je l'ai ramenĂ© en vitesse vers les toilettes pour hommes. AprĂšs l'avoir installĂ© dans une cabine, j'ai quittĂ© les toilettes et entendu un sifflement Ă©trange. Je me suis arrĂȘtĂ©, j'ai regardĂ© autour de moi mais je n'ai rien vu.
"Harley", ça a recommencé.
Ma tĂȘte s'est tournĂ©e vers la piĂšce du fond, oĂč Collin me faisait signe, cachant la moitiĂ© de son corps derriĂšre la porte. Il est tellement bizarre. "C'est Charlotte", lui ai-je dit en m'approchant. "Et Ă©coute, ce type m'a attrapĂ© le cul..."
"Ton langage", il m'a prévenu à voix haute. "Tu as frappé un invité."
"Oui, mais..."
"Un invité trÚs important."
"Oui, mais..."
"Vous savez qui c'est ?" Collin a demandĂ© d'une voix tendue. J'Ă©tais sĂ»r que s'il allait plus loin, il atteindrait un niveau oĂč seuls les chiens pourraient l'entendre.
J'ai senti mes Ă©paules s'affaisser. Ouaip, je savais que j'avais des problĂšmes. MĂȘme si ce n'Ă©tait pas du tout ma faute. "Non, je ne sais pas, mais..."
"Je ne peux pas laisser passer ça, quelle que soit la raison", m'a dit Collin en laissant échapper un profond soupir. "Tu ne peux pas juste frapper un client. C'est de l'abus."
"J'avais le droit de le faire", ai-je ajouté rapidement pour qu'il ne puisse plus m'interrompre.
"Je devrais vous virer sur le champ."
Mon cĆur a sautĂ© un battement. Me virer ? Oh non, je ne pouvais pas me permettre d'ĂȘtre virĂ©e. "Je suis vraiment dĂ©solĂ©e", ai-je dit, dĂ©cidant de m'excuser plutĂŽt que de me mettre en colĂšre. Je devais avoir ce travail. "Je ne le referai plus. Je suis dĂ©solĂ©, je n'ai pas rĂ©flĂ©chi."
"Vous ne réfléchissiez pas. Mais comme je l'ai dit, je ne peux pas prétendre que ce n'est pas arrivé. Tout le restaurant a vu ce qui s'est passé. Je vais devoir donner des coupons à nos clients pour compenser. Des coupons, Hardy."
"C'est Charlotte", je lui ai dit, mais Ă ce stade, c'Ă©tait discutable.
"Je vais vous suspendre pour un mois", a-t-il décidé. "Tu es un bon travailleur. Je ne veux pas vous perdre. Mais si je laisse passer ça sans conséquences, qui sait qui pensera pouvoir frapper le prochain client qu'il n'aime pas ? Nous devons donner du temps au temps pour que tout le monde oublie."
Je voulais dire que ça ne fonctionnait probablement pas comme ça, que personne ne frapperait un client juste parce qu'il ne l'aime pas. Je voulais dire que j'avais définitivement le droit de frapper ce pervers. Je voulais dire que c'était une erreur que j'aie des ennuis pour ça. Je voulais dire que j'en ai marre de vos rÚgles débiles et de votre personnalité bizarre, je m'en vais.
Mais je ne l'ai pas fait.
Parce que j'avais besoin d'argent.
"Je suis dĂ©solĂ©", je me suis encore excusĂ©. Je savais que la conversation Ă©tait terminĂ©e. Il n'y avait aucun intĂ©rĂȘt Ă essayer de se battre.
"Va t'excuser auprÚs des invités et termine avec la table quatre, puis tu pourras rentrer chez toi", a ordonné Collin en posant une main sur son front. "Mec, je suis crevé."
J'ai senti mon agacement remonter à la surface. Il était battu ? D'une certaine maniÚre, j'ai réussi à ne pas dire un mot. Je pourrais certainement gagner un prix pour la meilleure patience face à des idiots. J'ai donc fait le tour des invités pour m'excuser de mon comportement. Heureusement, la majorité d'entre eux m'ont félicité pour avoir frappé ce salaud et m'ont dit que s'il me posait encore des problÚmes, ils savaient à quelle entreprise il appartenait.
Quand je suis revenu à la table 4, j'ai réalisé que Sebastian et Marcelo avaient disparu. En regardant de plus prÚs, j'ai trouvé un reçu. Ils ont dû aller voir l'hÎtesse pour avoir leur addition. Quoi, ils ne pouvaient pas attendre que je revienne ? Je me suis sentie légÚrement déçue. Je n'avais pas eu l'occasion de remercier Marcelo ou de dire au revoir à Sebastian. Mais je soupçonnais Sebastian d'avoir décidé de prendre Marcelo et de prendre la route. S'ils étaient vraiment importants pour la haute société, se saouler au point de vomir dans un restaurant cinq étoiles ne faisait probablement pas trÚs bonne impression.
Donc, comme toute bonne serveuse le ferait, j'ai pris le ticket pour vérifier le pourboire. Il y avait une petite note griffonnée en haut du reçu. C'était presque inintelligible, mais j'ai réussi à le déchiffrer. Je me suis dit qu'écrire en étant saoul, c'était comme essayer de marcher en étant saoul. Je l'ai félicité pour avoir fait en sorte que ça ressemble un peu plus à de l'écriture qu'à des hiéroglyphes.
Charlotte,
Tu as besoin d'argent. J'ai besoin d'une petite amie. Je pense que nous ferions de bons partenaires commerciaux. Veuillez appeler dĂšs que possible, mais pas avant 9 heures.
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