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Les frasques de maman Chadé

Les frasques de maman Chadé

Tiya

5.0
avis
525
Vues
24
Chapitres

Résumé un peu long. Prologue au premier abord. Merci de me lire.

Chapitre 1 Prologue

Prologue

~~Amara Bertine Sakumuna ~~

« Tu veux que je fasse quoi? Tu es incapable de discipliner tes enfants! VoilĂ  le rĂ©sultat ! La plus grande est enceinte ! La deuxiĂšme se prostitue pendant que son jumeaux gaspille mon argent dans toutes les boĂźtes de la ville ! Et ceux qui suivent ne sont mĂȘme pas capable de me ramener mĂȘme une moyenne correcte Ă  la maison ! Je paie tout dans cette maison ! Tout ! Mais derriĂšre toi tu es incapable de donner une Ă©ducation correcte Ă  mes enfants !» «

Oh-Oh ! Ça ne sent pas bon du tout ! je me dis en retournant dans la chambre oĂč tous les autres sont rĂ©unis..

« - Alors ? me demande Bibi.

- Les gars, c'est chaud ! C'est hyper chaud ! Papa est furieux comme jamais! Il dit que maman est incapable de nous donner une Ă©ducation! Qu'il en a marre ! Et tout et tout !

- Mais est-ce que c'est la faute de maman si ya Adé s'est fait engrosser ? soupire IB. Il abuse aussi le vieux.

- C'est pas que de ya AdĂ© qu'il parlait. Il parlait aussi de nous. Comme quoi, on est zĂ©ro Ă  l'Ă©cole, on fout rien alors qu'on a tout. Il a mĂȘme dit que tu gaspilles son argent dans les boĂźtes de la ville !

- Faut parler ! le caloche ya Marie. Je suis le fils d'Alexandre Sakumuna, je suis le fils d'Alexandre Sakumuna. Rienneux-lĂ .

- Regarde Anne. C'est pas parce qu'on est jumeaux qu'on est égale. Je suis né avant toi, donc respecte-moi !

- Je vais te respecter comment ? Quand tu regardes ta dégaines tu penses qu'on peut te prendre au sérieux ?

- Je te jure. renchérit ya Merveille. »

Tout le monde se met à chahuter ya IB, de sa démarche en passant par son langage, sans oublier son vestimentaire. Mais comme toujours ya Mwinda, recadre les choses.

« - Pardon, ne nous dispersons pas ! Je vous rappelle que derriÚre la porte, maman est en train de prendre cher pour notre attitude, alors on ferait mieux de chercher une solution pour arranger les choses.

- La lumiÚre a parlé. lance ya IB sur un ton solennel. »

Et les rires fusent encore une petite minute avant que tout le monde reprenne son calme et cherche une solution comme l'a suggéré ya Mwinda.

« - Mais il n'y a pas de solution à chercher ! lance ya Pitchou. Travaillez mieux à l'école et ayez un comportement exemplaire puis c'est tout ! Y'a pas mille secrets.

- Oh Pitchou tais-toi ! soupire ya IB. Tu penses qu'on a attendu ta naissance pour trouver ça ?

- On dirait puisque je suis le seul Ă  bosser et avoir des notes plus que correctes ici !

- Moi aussi j'ai des notes plus que correctes. je me sens obligée de lui rappeler.

- Ouais mais bon, je reste toujours le premier... Pfff moi qui voulait organiser une grosse fĂȘte pour mes quinze ans, avec vos conneries, papa ne me le permettra jamais ! »

Sans qu'on s'y attende, un livre atterrit sur la tĂȘte de ya Pitchou et retombe dans un bruit mate par terre. C'est ya Merveille qui vient de le lancer.

« - Aie !

- Pitchou tu es bĂȘte ou quoi ! On vit une situation de crise et toi, la seule chose Ă  laquelle tu penses c'est faire la fĂȘte !

- De quelle situation de crise tu parles ? Et qui est à l'origine de cette situation de crise comme tu dis ? Moi ? Non! Certainement pas ! C'est vous ! il crie en nous désignant tous du doigt. C'est vous qui avez créé cette situation et moi je refuse de prendre à votre place. Quand je bûche toute la soirée pour avoir mes bonnes notes, je ne vous demande pas de porter mes problÚmes scolaires sur vos épaules, alors quand vous merdez dans la vie, ne me demandez pas de porter vos soucis ! C'est non ! Chacun ses problÚmes !

- ÉgoĂŻste lĂ  ! Enfant individuel ! Quand on naĂźt seul, on devient comme toi ! lui rĂ©pond ya Merveille. Mais attends le jour oĂč tu auras besoin de notre aide !

- Je ne peux pas avoir besoin de l'aide de personnes plus stupides que moi. il lance en ouvrant la porte. »

Il sort assez vite pour ne pas recevoir le second livre qu'elle lui balance et qui atterrit sur la porte refermée.

Elle s'apprĂȘte Ă  le poursuivre mais ya IB la retient par le bras et lui dĂ©conseillant d'y aller « laisse-le, c'est pas grĂąve ». Elle hĂ©site pendant plusieurs secondes, Ă  y aller , avant de se raviser et reprendre sa place sur le lit.

J'attrape un pagne qui trainait sur le bas du lit, l'enroule sur mes Ă©paules et me laisse glisser sur le sol, le regard dans le vague.

Franchement, je ne sais pas trop quoi penser de cette histoire. que Papa crie sur maman alors qu'elle n'est mĂȘme pas en France avec ya AdĂ©, je trouve ça injuste. Elle ne peut pas contrĂŽler ses mouvements et puis ya AdĂ© c'est une grande fille maintenant ! Elle est en Ăąge d'avoir des enfants, c'est maman qui disait ça la derniĂšre fois.

« DÚs lors qu'une femme à ses rÚgles, elle est en mesure de procréer! »

Qu'est-ce que ya Adé ne sait pas ?

Cette histoire me stresse parce que ça va retomber sur nous ici. Les prochains jours vont pas ĂȘtre faciles.

« - Vous pensez que ... »

« BOUM »

Ya Mwinda n'a pas le temps de terminer sa phrase, que le bruit d'un objet tombant lourdement se fait entendre.

Comme un seul corps, nous fixons la porte, comme si elle pouvait nous révéler ce qui vient de tomber lorsque nous entendons les cris de ya Pitchou:

« - Maman ! Maman ! Maman répond-moi ! Venez vite ! Maman vient de tomber !

- Quoi ?! s'écrit Marie-Anne, en se levant. »

Nous la suivons tous pour assister Ă  une scĂšne qui nous scotche tous sur place : maman allongĂ©e Ă  mĂȘme le sol, le corps inerte.

C'est nous qui avons fait ça ?

*

* *

« - Est-ce que je peux t'apporter quelque chose ? Du jus, de l'eau ? je propose à maman.

- Non mon bĂ©bĂ©. Ça va, merci.

- Tu es sĂ»re ? Tu veux peut-ĂȘtre que je regonfle ton coussin ? Il a l'air un peu plat. Attends.

- Non ! Non Amara chĂ©rie, je n'ai besoin de rien. elle m'arrĂȘte d'un mouvement de la main. Ça va je te dis.

- Okay. »

Je retourne m'asseoir Ă  ma place, sur le fauteuil parallĂšle au canapĂ© oĂč elle est allongĂ©e. Je repositionne mon livre devant moi sans pour autant le lire. Je prĂ©fĂšre garder un oeil sur elle. Je ne voudrais pas qu'il se reproduise ce qu'il s'est passĂ© il y a trois semaines. Qu'elle fasse encore une hausse de tension. Le mĂ©decin Ă  dit qu'il fallait la mĂ©nager alors je fais en sorte qu'elle se mĂ©nage. En fait, nous faisons tous en sorte qu'elle se mĂ©nage. Ça a commencĂ© avec les sortis que les grands ont arrĂȘtĂ©, ça continue avec l'investissement des filles dans les tĂąches de la maison bien que les gouvernantes s'en occupent. Elles essaient de participer un peu plus. Les garçons eux restent dans leur chambre Ă  faire semblant de travailler sur leur exercice. C'est dĂ©jĂ  ça.

On essaie vraiment tous de faire des efforts. Tous sauf papa, depuis que maman est revenue de l'hĂŽpital, il rentre tard, nous adresse Ă  peine la parole et passe son temps Ă  marmonner.

Je suis censĂ©e ĂȘtre sa prĂ©fĂ©rĂ©e, mais mĂȘme avec moi il adopte cette attitude. Je ne comprends pas trop. Pourtant, c'est maintenant que maman Ă  besoin de son aide, de sa prĂ©sence.

« - Chérie, tu peux aller vérifier dans la premiÚre chambre des invités si les draps ont été changés ? me demande maman.

- Oui, tout de suite. je rĂ©ponds en Ă©tant dĂ©jĂ  devant l'entrĂ©e de l'aile ouest, oĂč se trouve nos chambres et celles des invitĂ©s. »

Je cours dans le couloir pour rejoindre au plus vite la chambre indiquĂ©e par maman, et y pĂ©nĂštre comme un taureau lĂąchĂ© dans une arĂšne. J'inspecte le lit comme maman me l'a appris, pour voir si les draps ont Ă©tĂ© changĂ©s, ce qui est le cas, puis passe la piĂšce au peigne fin. De la chambre Ă  la salle de bains, en passant par le petit balcon dĂ©diĂ© exclusivement Ă  cette chambre. Tout est nickel, propre et rangĂ©. Je me dis en sortant de la piĂšce. Elle est prĂȘte Ă  recevoir son invitĂ©.

« - C'est bon maman, c'est fait.

- Tu en es sûre ? Tu as regardé la chambre en général ?

- Oui. j'acquiesce en allant reprendre ma place dans le fauteuil. J'ai regardé le lit, la salle de bains et le petit balcon. Tout est propre.

- Okay. C'est une bonne chose. ya Chadé ne devrait plus tarder. elle lance en regardant sa montre. »

Maman ChadĂ©, c'est la grande soeur Ă  maman, mĂȘme pĂšre, mĂȘme mĂšre. Elle vient Ă  la maison pour un petit temps, afin d'aider maman.

J'entends souvent maman parler au téléphone avec elle, mais je ne l'ai jamais vu. Enfin si. Il parait qu'elle, elle m'a déjà vu à ma naissance. A part ya Adé, personne n'a de souvenirs d'elle. Et encore, ya Adé était trop petite elle aussi. Elle est incapable aujourd'hui de nous dire comment est maman Chadé. Mais une chose dont elle se rappelle; si maman Chadé n'est pas venue nous rendre visite plus souvent c'est parce que papa ne l'apprécie pas trop. Il paraßt qu'à l'époque, il disait que maman Chadé avait une mauvaise influence sur maman.

Ya IB priait pour qu'elle ne soit pas trop chiante comme les soeurs de papa. Elles, quand elles viennent à la maison, on ne peut plus rien faire. Elles passent leur temps à nous épier, à rapporter tout ce que l'on fait de travers et émettre des commentaires négatifs sur nous. Moi je m'en fiche parce que je suis toujours dans ma chambre en train de lire mes livres, mais ça n'arrange pas du tout les grands.

« - Ko, ko, ko ! Y'a quelqu'un ici ? On entend devant la porte d'entrée.

- Entre yaya ! On est là. répond maman en se levant. »

Je l'imite parce qu'elle nous a appris à toujours nous lever lorsqu'une personne entre dans la maison, mais surtout parce que je veux faire bonne impression à maman Chadé. On sait jamais. C'est toujours intéressant d'avoir une tante comme alliée.

« - Sois la bienvenue ! Ça me fait plaisir de te voir ! dit maman en allant Ă  sa rencontre.

- Ah Maureen ! Tu as trop duré chez les blancs. Co, ça me fait plaisir de te voir.

- Ya ChadĂ© mais on ne s'est pas vues depuis un moment quand mĂȘme ! Je suis contente que tu sois lĂ .

- Pardon, poussa kuné (pousse-toi là-bas). Moi j'ai chaud et toi tu veux venir augmenter ma température ! »

Elle met fin à l'étreinte de maman, dans un geste brusque puis se ventile d'une main en venant s'asseoir sur le canapé qu'occupait maman quelques minutes plus tÎt.

« - Bonjour maman Chadé ! je la salue en m'avançant vers elle pour lui faire la bise.

- Tu n'as pas entendu quand j'ai dit à ta maman de ne pas me coller ? elle me stoppe d'une main placée devant elle.

- Euh... Si mais...

- Mais quoi ? Pardon colle-moi la paix là, il fait chaud. elle soupire en s'enfonçant dans le canapé. Maureen, que je meurs avant que tu ne me proposes à boire ?

- Ya Chadé comment tu peux repousser l'enfant comme ça ! se plaint maman. »

Maman Chadé fronce les sourcils, regarde à sa gauche puis à sa droite et demande à maman:

« - OĂč est l'enfant dont tu parles ? C'est la jeune fille avec les seins insolents pointĂ©s vers le ciel que tu appelles enfant ? »

Mais j'ai pas les seins...

Je baisse mes yeux sur ma poitrine, et y place mes bras croisés par réflexe.

« - Regarde tu l'as gĂȘnĂ© ! lui fait remarquer maman.

- Moi aussi j'allais ĂȘtre gĂȘnĂ©e si je pointais des armes vers le ciel.

- ...

- Maureen c'est quoi ? Que je meurs ? C'est pour me tuer que tu m'as appelée ? C'est la sorcellerie ?

- Oh ya Chadé. soupire maman en levant les yeux au ciel. Vivi ! Tu peux ramener des boissons s'il te plaßt.

- Bien madame.

- Mais mademoiselle ? Tu aimes menacer les anges debout ? me dit maman Chadé.

- Hein ?

- Abou ! »

Maman Chadé se met à rigoler et maman la suit, tandis que je vais me rasseoir dans le canapé.

Finalement, je n'ai pas envie d'ĂȘtre amie avec elle, elle n'est pas gentille et il faut que je prĂ©vienne les autres. C'est une autre tante emmerdeuse !

*

* *

« - Mais tu ne l'as pas apprécié parce qu'elle t'a vannée, sinon elle est cool ! lance ya IB en riant.

- Non, je te jure qu'elle est pas sympa ! Elle m'a mĂȘme pas dit bonjour alors que moi je l'ai saluĂ©.

- Toi aussi tu aimes trop jouer les lĂšches bottes !

- Non mais lĂ , je voulais seulement la saluer !

- Ouais, on te connaßt ! il souffle en tapotant sur son téléphone.

- Hey ! Vous deux ! dit ya Marie-Anne en ouvrant la porte de la chambre de ya IB. On passe à table ! »

Sans plus se dire un mot, nous sortons de la chambre et allons nous installer dans la salle Ă  manger oĂč tout le monde est prĂ©sent exceptĂ© maman.

« - Attends, c'est elle maman Chadé ? murmure ya IB à mon oreille.

- Oui. T'as vu, elle a l'air méchante hein ?

- Tu blagues ! Elle est canon ! »

J'observe ya IB qui mate maman ChadĂ© sans aucune gĂȘne, tandis qu'elle elle se sert une nourriture Ă  l'odeur trĂšs particuliĂšre, contenue dans un sachet. C'est pas du tout agrĂ©able.

Je crois qu'en fait, si on ne l'a pas vu depuis tout ce temps, c'est parce qu'elle vient du village ! Et dans ce cas, je comprends pourquoi papa n'aime pas la recevoir.

« - Maman Chadé. On a pour principe d'attendre que tout le monde soit à table pour commencer à manger. l'informe ya Mwinda.

- On va pas manger la mĂȘme chose donc je peux commencer avant vous.

- Tu manges quoi ? lui demande ya Pitchou.

- Du serpent !

- Quoi ! Tu manges du serpent ! Mais les femmes n'ont pas le droit d'en manger, c'est un totem ! s'exclame ya Pitchou.

- Ton papa mangeait et il mange encore le vagin de ta maman, mais est-ce pour autant qu'il est devenu fou ? »

Silence.

Tous les regards sont tournés vers maman Chadé qui se sert maintenant de la semoule, puis se met à manger aprÚs avoir prié. Enfin, je pense.

« - Si tu veux en manger, tu prends, mais ne me parle pas de vos conneries de totem là. elle dit entre deux bouchées.

- Oh Ya ChadĂ©, tu as commencĂ© Ă  manger avant nous ! On a mĂȘme pas bĂ©ni le repas ! lance maman qui vient d'arriver.

- J'ai béni ne t'en fais pas. Toute façon, ce n'est pas maintenant que vous allez manger, ton mari n'est pas encore là.

- Oh... Il travaille tard ce soir. On va manger sans lui. dit maman avec un petit sourire en coin.

- Ah. On va lui laisser des restes. Ils seront toujours bénis. Une bénédiction tiÚde, ça reste une bénédiction.

- Ya Chadé !

- Bon appétit ! »

Décidément, cette maman Chadé, je ne l'aime vraiment pas !

Continuer

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- Écoute, tu fais partie d'une famille et en temps que membre tu as des obligations. Tu te dois de t'y tenir. Ta mĂšre et moi sommes passĂ©s par lĂ , nous n'en sommes pas morts comme tu peux le constater. Crie mon pĂšre. - C'est une blague, tu oses te prendre en exemple ? Mais tu es tombĂ© sur la tĂȘte mon cher pĂšre ! Dis-je sarcastique - Tiya, comment oses-tu parler de cette façon Ă  ton pĂšre, je ne t'ai pas Ă©levĂ© ainsi, demande lui pardon. - oh mais Jeanne, sa façon de me rĂ©pondre t'Ă©tonne rĂ©ellement? Si tu me l'avais envoyĂ© comme convenu lorsqu'elle Ă©tait plus jeune, jamais elle n'aurait eu ce comportement irrespectueux. C'est le fruit de l'Ă©ducation que tu lui as donnĂ©, pourquoi t'Ă©tonnes-tu?! maman baisse aussitĂŽt la tĂȘte. Je ne comprends plus rien, mais que se passe-t-il? Est ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ? C'est peut ĂȘtre un bad trip ? Oui c'est ça. Je dois sĂ»rement faire un bad trip aprĂšs tout. Je ferme les yeux et pratique quelques exercices de respiration. J' ouvre mes yeux et....non, rien ne se passe. Je suis toujours dans le salon de la villa de mon pĂšre Ă  Brazzaville, assise sur le fauteuil en cuir couleur crĂšme, en face de ma mĂšre et de lui mĂȘme. J'en reviens toujours pas des propos qu’il est en train de tenir. Cet homme ne me connaĂźt mĂȘme pas. Il est rentrĂ© dans ma vie il y a Ă  peine 3ans et je l'ai rencontrĂ© il y a 1an et demi. Avant ça, je pensais tout bonnement que je n’avais pas de pĂšre. Aucun d'appel, pas de lettre, encore moins de visite, rien. Et aujourd'hui il se prĂ©sente devant moi gaillardement et me balance sa bombe puis m'ordonne de la digĂ©rer sans brancher. Et ma mĂšre qui se tient Ă  cĂŽtĂ© de lui, mon amour, ma confidente, ma meilleure amie, mon associĂ©, celle Ă  qui je dis tout, celle qui connaĂźt tout de moi, qui ne dit rien. Je ne comprends pas, elle a toujours Ă©tĂ© lĂ  pour me soutenir dans tout ce que j'entreprenais, quand je baissais les bras, elle Ă©tait la seule Ă  trouver les mots justes pour me rebooster. Je sais qu’elle ne souhaite pas ça pour moi alors, pourquoi me fait-elle ça aujourd'hui, pourquoi ne parle-t-elle pas en ma faveur ? - ma dĂ©cision est prise, et elle est irrĂ©vocable. Dit-il en se levant et en se dirigeant vers les escaliers. La discussion est close. - comment ça la discussion est close criĂ©-je en me levant Ă  mon tour. Elle n'est pas close, elle n'est pas close. C'est de ma vie dont il s'agit ! J'ai 24ans je suis assez grande pour savoir ce qui est bon ou non pour moi ! Il ne fait pas cas de moi, encore moins de mon discours et continue Ă  monter les marches. - calme toi, Tiya, calme toi. Me dit ma mĂšre en essayant de me prendre dans ses bras. - non ne me touche pas ! Comment tu peux me faire ça ! M’ exclamĂ©-je en la repoussant. Comment tu as pu nous faire ça snif ? Pourquoi tu l’as laissĂ© faire ? Pourquoi tu ne t’opposes pas ? Elle ne me rĂ©pond pas et dĂ©tourne son regarde. Attendez, ne me dites pas que... ? -tu Ă©tais au courant ? Lui demandĂ©-je en espĂ©rant qu'elle me rĂ©ponde le contraire. Maman tu Ă©tais au courant de ce qu'il allait dire? Snif maman je t'en supplie dis moi que tu ne savais pas
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