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Assume Tonya !

Assume Tonya !

Tiya

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« Il faut que tu lui parles ! J'ai vraiment peur pour elle. Je ne sais pas pourquoi, mais ces derniers jours, j'ai un mauvais prĂ©sentiment la concernant. J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. - ça va aller, tentai-je de la rassurer. » Je me levai de mon siĂšge, contournai mon bureau pour aller la prendre dans mes bras et essayer de la rĂ©conforter. « Roland, j'ai tellement peur ! rĂ©pĂ©ta-t-elle en sanglotant. » J'Ă©tais dans la mĂȘme situation qu'elle. Je m'inquiĂ©tais Ă©galement pour Tonya mais je ne pouvais pas le lui dire. Pas aprĂšs l'avoir entendu exposer ses craintes et ses prĂ©sentiments. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, elle ne se trompe jamais, surtout lorsqu'il s'agissait de Tonya. Elle avait et Ă  toujours la capacitĂ© de sentir quand Tonya va avoir d'Ă©normes problĂšmes et bien souvent, elle tentait d'avertir Tonya, ou passait directement me voir pour que je l'aide Ă  trouver une solution, comme aujourd'hui. Bien qu'elle soit sortie du ventre de leur mĂšre quelques minutes aprĂšs Tonya, c'est toujours elle qui veille. « Cette fois, c'est diffĂ©rent. C'est vraiment grave. Je le sais, je le sens. Je ne sais pas dans quel bourbier elle est encore partie se fourrer et cette fois, elle ne veut pas m'en parler et je ne sais vraiment plus quoi faire. » Ses sanglots montaient en intensitĂ© pour devenir un torrent de larmes, et je continuais autant que je le pouvais Ă  lui donner des paroles de rĂ©confort. Je devais avouer que je n'Ă©tais moi-mĂȘme pas convaincu de ce que je lui disais. Nous connaissions tous Tonya parfaitement et s'il y avait bien une activitĂ© dans laquelle elle excellait, c'Ă©tait celle de se fourrer dans les embrouilles plus tordues les unes que les autres sans jamais prendre en compte les remarques, les considĂ©rations et les leçons que pouvait entraĂźner une situation. « Je vais lui parler. Ça va aller, t'en fais pas. - Je sais que tu es Ă©normĂ©ment pris mais, est-ce que tu pourrais le faire aujourd'hui. - Je vais mĂȘme le faire tout de suite. » Je voyais le soulagement se dessiner sur son visage et pour cause ; avec moi Tonya n'avait jamais de filtre. Elle se sentait obligĂ©e de me dire tout, absolument tout la concernant, comme on confirait tout Ă  son meilleur ami, quitte Ă  m'irriter. J'ai fini par m'en accommoder et Ă  apprendre Ă  me dĂ©tacher de ce qu'elle pouvait faire pour ne voir que ce qu'elle Ă©tait. Je m'approchai de mon bureau et m'emparai du combinĂ© tĂ©lĂ©phonique quand le portable de Maddy se mit Ă  sonner. « Allo ? Oui c'est moi ? Quoi ? Oh Mon Dieu ! Oh mon Dieu ! - Ok, j'arrive ! J'arrive ! - Qu'est-ce qu'il se passe, lui demandais-je alors qu'elle retirait l'appareil de son oreille. - Tonya est Ă  l'hĂŽpital, elle a Ă©tĂ© tabassĂ©e et laissĂ©e pour morte. » Oh, c'est pas vrai...

Chapitre 1 Chapitre 01

Chapitre I :

« Je vais prendre le sac, non acheter la paire de chaussures, non prendre le sac. Rohh mince, je ne sais pas lequel choisir. »

J'Ă©tais en plein dilemme devant le site internet que j'Ă©tais en train de consulter. J'hĂ©sitais entre une paire de Louboutin et un petit sac Chanel tout mignon. Rien d'extravagant. J'aurais bien aimĂ© avoir les deux mais Marco ne m'avait pas donnĂ© assez. C'Ă©tait soit l'un soit l'autre. Je n'avais pas forcĂ©ment envie de discuter avec lui, ni mĂȘme de l'amadouer pour m'assurer d'avoir les deux. RĂ©sultat, je me retrouvais en plein dilemme. J'avais l'impression que l'un ne pouvait pas aller sans l'autre. PortĂ©s avec une petite robe noir fleuri, j'allais tout simplement ĂȘtre sublime.

Il me fallait peut-ĂȘtre revoir ma position, quant Ă  Marco.

J'essayais de ne plus trop le solliciter car j'estimais ĂȘtre arrivĂ©e au bout de notre relation. Il devenait de plus en plus collant, m'appelait Ă  des heures indues pour un oui ou pour un non et la gouttes d'eau a Ă©tĂ© son attitude lorsqu'il m'a surpris avec Ash. Un vieil ami de longue date que je n'avais pas revu depuis au moins trois ans. Il Ă©tait rentrĂ© dans une colĂšre noire et m'avait offert une scĂšne dont je n'oublierai jamais la honte. Pourtant, il Ă©tait supposĂ© ĂȘtre mariĂ©. A croire que ça ne reprĂ©sentait rĂ©ellement rien pour lui, et pour tous les hommes de son espĂšce.

« Tu vas prendre quoi ? me demandait Angie.

- Je ne sais pas encore.

- J'aurais pris les chaussures.

- Tu prends toujours les chaussures.

- Oui, parce qu'il n'y a que ça de vrai. Peu importe ce que tu as sur toi, si tu as une belle paire de chaussures, elle saura rehausser ta tenue et mettre tout le monde à tes pieds.

- Han, et comment avec ta théorie à deux balles, t'arrives pas à faire plier ton mari ? lui rétorquais-je le sourire aux lÚvres

- Parce que c'est un homo refoulé qui déteste tout ce qui lui rappelle ce qu'il est réellement ! »

On éclatait de rire devant sa réplique. Elle était pas mal je devais l'avouer.

Je passais tout mon temps à dire que Charlie, son mari, était un homosexuel refoulé parce que j'avais essayé de le draguer et qu'il m'avait envoyé valser sur les roses comme si j'étais une pestiférée.

« D'ailleurs, vous en ĂȘtes oĂč ? Tu me disais il y a quelques jours que vous vous revoyais, c'est donc sur la bonne voie pour redĂ©marrer ?

- Pas vraiment, répondit-elle en détournant le regard. On est doucement, mais sûrement en train de prendre la voie du divorce.

- T'es sérieuse ? Mais ? Je pensais que vous vous reparliez !

- Oui, pour mettre en place la procédure !

- Oh, je suis tellement désolée pour toi.

- Non, t'as pas Ă  l'ĂȘtre. C'est pas plus mal comme ça. On se mentait Ă  nous mĂȘme en espĂ©rant que l'on puisse y arriver, ensemble. »

Je décidai de rentrer dans son jeu et la laisser penser qu'elle venait de me convaincre. Qu'elle n'était effectivement pas atteinte par les démarches qu'elle était en train de réaliser avec l'homme de sa vie, qui allait dans pas si longtemps devenir son ex-mari.

Je n'étais pas surprise de cette annonce, pour moi, le mariage n'est plus ce qu'il était dans le passé et bien trop de personnes ne se rendent pas compte du travail et du dévouement que cela demande pour le maintenir. Aujourd'hui, dans le mariage, on trompe facilement, on ment facilement, on se déchire facilement et on divorce tout aussi facilement. La débauche dans les relations a tellement été normalisée qu'on ne s'étonne plus de la constater dans le mariage.

Les gens devraient faire comme moi, ne surtout pas s'engager et profiter du moment comme il vient. ça évite les souffrances inutiles.

« Je suis là pour toi dans tous les cas, tu le sais, lui rappelais-je en prenant sa main.

- Oui mais, t'inquiùte pas ! Ça va, je suis bien.

- Ok. »

Encore une fois, je n'y croyais absolument pas, mais je savais que je devais ĂȘtre Ă  ses cĂŽtes comme elle l'avait toujours Ă©tĂ© lorsque ça n'allait pas pour moi.

« Bon, si on allait manger, j'ai faim là. ça te laissera le temps de réfléchir sur ce que tu veux prendre.

- Bonne idée. On prend ma voiture ?

- Oui, j'ai dit à Tété de venir me récupérer dans trois heures.

- Ta vie est belle hein ! »

Nous quittions la maison en nous chamaillant comme toujours, puis rejoignions la nouvelle voiture que venait de m'offrir Benjamin, pour mon anniversaire. J'en Ă©tais complĂštement amoureuse. Une magnifique jeep cherokee blanche dans laquelle j'avais tout le loisir de me mouvoir dans n'importe quel coin de Brazza sans peur de me retrouver embourber ou autre, comme ça avait Ă©tĂ© le cas avec la petite Toyota Yaris que Samuel m'avait offerte. J'ai voulu la donner Ă  Maddie pour lui faciliter ses dĂ©placements mais son connard de mari a catĂ©goriquement refusĂ©, qu'elle prenne la voiture, sous prĂ©texte qu'elle ne devait pas rentrer dans une voiture gagner Ă  la sueur de mes fesses. J'avais bien envie de lui balancer une rĂ©plique salĂ©e, mais j'avais jurĂ© Ă  Maddie de ne plus rĂ©pondre Ă  son mari. Je l'avais donc rendu Ă  Samuel pour qu'il puisse la vendre et qu'il me donne le montant de la vente. Je devais d'ailleurs le retrouver en fin d'aprĂšs-midi, aujourd'hui, mais je ne savais pas encore oĂč ni Ă  quelle heure.

Comme Ă  chaque fois que l'on se retrouvait, on allait au "Jardin des saveurs" avant d'aller nager ou glander au bord d'une piscine.

« En montant dans la voiture j'avais une faim de loup mais là, plus rien. soupirai-je en descendant de la voiture. Je vais me contenter d'une salade ou ...

- Excusez-moi, vous ĂȘtes Tonya Bakala ? m'interpella une femme. »

Je lui rĂ©pondis machinalement oui, en rangeant mes clĂ©s dans mon sac, sans prendre le temps de regarder autour d'elle. Ce n'est qu'une fois que je l'entendis dire "C'est elle", que je levais la tĂȘte et constatais qu'il y avait plusieurs autres femmes Ă  ses cĂŽtĂ©s, munies d'ustensiles qui n'avaient rien Ă  faire dans les rues.

"Je t'avais déjà dit de laisser mon mari tranquille mais comme tu ne veux rien écouter, je vais te montrer pourquoi tu aurais dû m'écouter plus tÎt, m'annonçait une femme qui s'était avancée pour me faire face.

Cette phrase aussitĂŽt prononcĂ©e, je reçus un coup de pilon qu'elle tenait dans la main en pleine tĂȘte qui me dĂ©sorienta littĂ©ralement. Je me retrouvai, au sol, la vision trouble, mais pas assez pour apercevoir une de ses amies se diriger vers moi et m'octroyer des coups de pieds dans le ventre. Je me tordais de douleurs tout en essayant de me recroqueviller et protĂ©ger mon visage. J'entendais au loin la voix d'Angie criant de la lĂącher et d'arrĂȘter de me violenter, mais elles n'en firent rien. Je me savais incapable de me dĂ©fendre et espĂ©rais simplement que ce moment passerait vite.

Ce n'est que lorsque la douleur et la perception de ce qui se trouvait autour de moi me parurent flous, et que j'eue l'impression d'ĂȘtre plongĂ©e dans une pĂ©nombre totale que je crus pouvoir souffler. Je venais de m'Ă©vanouir.

« Tu devrais y aller David t'attend.

- Je lui ai dit que je ne rentrerai pas avec lui, je vais rester avec elle. Elle a montré des signes je te rappelle.

- Mais le médecin a dit que ça ne voulait rien dire. Qu'il pouvait simplement s'agir...

- Il ne s'agit de rien d'autres que du dĂ©but de son rĂ©veil ! s'Ă©cria Maddie. Elle est en train de se rĂ©veiller et je veux ĂȘtre Ă  ses cĂŽtĂ©s.

- Je te comprends parfaitement Maddison et c'est Ă©galement mon souhait le plus cher mais....

- Il n'y a pas de mais Roland ! Je veux rester ici jusqu'à ce qu'elle se réveille. Je dois rester ici. Elle a besoin de moi, sanglota-t-elle. »

Je n'entendis plus rien si ce n'est des sanglots Ă©touffĂ©s. J'en dĂ©duisis que Roland venait de la prendre dans ses bras. J'en eue la confirmation lorsque j'entendis comme des chuchotements. Ce devait ĂȘtre des paroles de rĂ©confort qu'il Ă©tait en train de lui donner. J'en Ă©tais presque persuadĂ©e. Pourquoi ? Parce que c'Ă©tait l'un des rĂŽles qu'il s'Ă©tait octroyĂ© dans nos vies ; celui de rĂ©conforter Maddison Ă  chaque fois que je faisais une gaffe qui impactait sur elle.

Un autre de ses rĂŽles Ă©tait de me prendre la tĂȘte, d'autres diraient sermonner lorsqu'il estimait que j'allais trop loin.

J'Ă©tais certaine qu'avec ce qu'il venait de se passer, je n'allais pas y Ă©chapper et mĂȘme pire, j'allais avoir droit Ă  la grande leçon.

Ma tĂȘte Ă©tait dĂ©jĂ  en train de me faire mal mais rien que l'idĂ©e d'imaginer son monologue empirait ma douleur et je ne pus m'empĂȘcher de gĂ©mir, ce qui attira leur attention sur moi.

« Tonya ! Tonya ! s'écria Maddie en me palpant un peu partout. Tu es réveillée ?

- Non je dors encore, c'est mon esprit qui parle seul, arrivai-je Ă  articuler avant d'ĂȘtre prise d'une quinte de toux.

- Attends, Tiens, prends un peu d'eau. »

Maddie me tendit un verre avec une paille qu'elle porta Ă  mes lĂšvres.

« Voilà, doucement... ça va mieux ?

- Oui, merci.

- Je vais appeler le médecin, entendis-je Roland dire.

- Ok, rĂ©pondit Maddie le regard fixĂ© sur moi, avec ce sourire bienveillant qu'elle m'offre constamment... mĂȘme quand ça ne va pas. Tu sais que tu nous as fait peur ?

- Je suis désolée...

- Tonya, je t'aime et je ne supporterais pas qu'il t'arrive quoique ce soit, murmura-t-elle la voix presque Ă©teinte.

- Il ne m'arrivera rien. Ce qu'il s'est passé était imprévu mais ne t'en fais pas, je vais rectifier tout ça.

- Justement non Tonya ! Y'a rien Ă  rectifier, tu vas arrĂȘter tout simplement ! cria-t-elle. J'ai pas envie de te perdre encore moins pour une histoire d'hommes ! »

Je grimaçais car le timbre de sa voix avait un effet sur mes maux de tĂȘte et elle le comprit car elle ne dit plus un mot jusqu'Ă  ce que Roland revienne avec plusieurs personnes. Je compris qu'il s'agit de mĂ©decins et infirmiers.

Je réussis à garder les yeux ouverts pour répondre aux multiples questions que me posaient un des médecins avant de sombrer dans un sommeil.

*

*

*

« Non.

- T'as pas le choix Tonya, c'est ça ou tu viens chez moi, rétorqua Maddie les mains sur les hanches et l'air déterminé. »

Elle me faisait rire. Rare Ă©taient les fois oĂč dans le passĂ©, je l'avais vu me tenir tĂȘte, parce qu'elle ne me tenait pratiquement jamais tĂȘte. Elle pensait ne pas en avoir les Ă©paules, jusqu'au soir oĂč elle tomba nez Ă  nez avec la femme de Mathias qui, la prenant pour moi, la menaça verbalement. Elle Ă©tait hors d'elle et la reprit comme il le fallait avant de venir me trouver et me reprendre Ă  mon tour. Depuis, lorsqu'elle trouvait que je dĂ©passais les bornes et qu'elle ne pouvait plus supporter, elle venait me le dire et m'arrĂȘter avec le mĂȘme air qu'elle prenait actuellement.

« Ce ne sera ni l'un ni l'autre, dis-je calmement en fermant ma valise avec la seule main valide qu'il me restait, la seconde étant plùtrée et en écharpe. »

Vraiment, cette bande d'idiotes avaient réussi l'exploit de me casser un bras, plusieurs cÎtes, une cheville et abimer mon visage avec quelques tuméfactions si et là, sur une lÚvre inférieure fendue. Je priais intérieurement pour qu'elles se réjouissent de leur réalisation parce que le retour de bùton n'allait pas tarder et il allait faire mal.

« Mais si elle veut se débrouiller seule, laissez-la faire. C'est une grande fille.

- Merci pour ton soutien David, mĂȘme si je doute qu'il desserve rĂ©ellement mes intĂ©rĂȘts. Enfin bon, ça va aller, je vais m'en sortir et si vraiment je n'y arrive pas, je t'appellerai. Je le jure sur la queue d'un homme mariĂ© infidĂšle.

- Tonya, soupira Maddie."

Je me retenais de rire devant sa mine gĂȘnĂ©e et fis descendre ma valise du lit, avec difficultĂ© je devais l'admettre.

Elle n'avait pas l'intention de me laisser en paix alors je prévoyais de jour la carte de l'impudique de service.

Le jour de notre conception, je pense que c'est moi qui ai pris tous les mauvais gĂšnes et qu'elle a rĂ©cupĂ©rĂ© tous les bons, rĂ©sultat des courses, on se retrouvait avec une Maddie trĂšs prude n'aimant pas la façon dont je parlais avec autant d'aisance de tout ce qui avait attrait Ă  "l'interdit". Ça la mettait tellement mal Ă  l'aise que j'activais le mode "interdit" lorsqu'elle voulait trop me prendre la tĂȘte comme maintenant.

« On ne la fera pas changer d'avis, reprit David, alors laissons là faire.

- Pour une fois que ton mari dit quelque chose de sensé, tu devrais l'écouter !

- Tu vas parler autrement, s'irrita David.

- Sinon quoi ? lui demandai-je

- Sinon rien du tout, nous interrompit Maddie en se plaçant entre nous. David, descends d'un cran et Tonya arrĂȘte ce que tu cherches Ă  faire. Tu vas venir avec nous.

- Encore une fois, il en est hors de question, mais merci pour l'invitation, terminai-je avant de me tourner vers ma valise."

Je voulus m'en emparer pour la faire rouler jusqu'à la porte, mais Roland, présent depuis le début mais toujours silencieux comme à son habitude s'en empara avec fermeté avant de déclarer trÚs calmement.

« On vous appelle dÚs qu'on arrive. Si tu veux passer la voir Maddie, tu connais le chemin de la maison. David on s'appelle.

- Non mais qu'est-ce que tu fais là ? lui demandai-je surprise de son culot. Je viens de dire que je n'allais pas chez toi, ni chez Maddie ! Je peux me débrouiller seule. »

Je tendis ma main pour reprendre ma valise, mais il la fit changer de main et dis Ă  mon attention :

« Tu viens de décider de ne pas aller chez Maddie et David, c'est forcément parce que tu viens chez moi et cette décision ne souffre d'aucune contestation. »

Je me mis Ă  Ă©clater de rire involontairement.

Je devais bien reconnaitre que cet air "je prends des dĂ©cisions et tout le monde m'obĂ©is", qu'il avait acquis et dĂ©veloppĂ© au contact de ses collaborateurs lui allait plutĂŽt bien et avait son petit effet mais certainement pas sur moi. Je connaissais Roland, je le connaissais depuis notre plus tendre enfance. Je me revoyais courir aprĂšs lui un margouillat dans les mains tandis qu'il me fuyait en pleurant et en appelant sa mĂšre. C'Ă©tait le petit intello de service qui passait son temps plongĂ© dans les livres lorsque je ne m'amusais pas Ă  prĂ©parer des coups tordus pour l'entendre crier dans la cour. Et aujourd'hui, il voudrait m'intimer de lui obĂ©ir ? MĂȘme si je le voulais ce serait impossible, c'est Roland, le chouchou Ă  sa maman aka Roro le petit gros aka La binocle !

« Pardon garde ton français de dix mille pour ceux qui ne te connaissent pas et qui peuvent ĂȘtre impressionnĂ©s par toi, moi j'ai des choses Ă  faire alors...

- A plus, lança-t-il à l'attention de Maddie et David avant de prendre ma pochette, la placer sous son bras et sortir avec ma valise.

- Roland ! »

Je me mis Ă  crier son prĂ©nom dans le couloir et accĂ©lĂ©rai le pas pour le rejoindre avant qu'il n'atteigne la sortie, sans y parvenir. Il lui fallait deux ou trois enjambĂ©es lĂ  oĂč il m'en fallait cinq voire six.

J'arrivai devant sa voiture complÚtement essoufflée et épuisée.

« La binocle ! l'intimai-je avant de prendre appui sur le capot de sa voiture, déstabilisée par le vertige qui s'emparait de moi. Un instant... il me faut un instant."

Je fermai les yeux pour tenter de m'apaiser rapidement et retrouver une certaine contenance.

Je sentis la main de Roland autour de ma taille, me diriger et je le suivis sans trop discuter.

« Assis-toi, me demanda-t-il en m'aidant à m'installer sur la banquette arriÚre de sa voiture.

- Ok, mais juste deux minutes, le temps que ça passe, dis-je en m'allongeant sur la banquette. Deux minutes, pas plus. »

Je n'aimais pas l'Ă©tat dans lequel je me trouvais. Je m'Ă©puisais rapidement en ne faisant pratiquement rien. Depuis maintenant une semaine que j'avais ouvert les yeux, je manifestais des symptĂŽmes, qui d'aprĂšs les mĂ©decins annonçais ma guĂ©rison, bien Ă©tranges et frustrants : je m'endormais en pleine discussion, je me sentais toujours affaiblie et je n'arrivais pas Ă  manger par moi-mĂȘme. Ce n'Ă©tait pas moi. J'ai toujours Ă©tĂ© celle qui se battait, celle qui osait, faisait preuve de pugnacitĂ© et d'audace en toute chose. J'Ă©tais vive, aux aguets et donc non vulnĂ©rable. Je n'avais pas le droit d'ĂȘtre vulnĂ©rable hier et aujourd'hui encore moins. Il fallait que je me reprenne. C'est sur cette pensĂ© que je me sentis plonger de nouveau dans un sommeil.

Je me rĂ©veillai dans un lit douillet Ă  souhait et sentant le frais. Un coup d'Ɠil Ă  la piĂšce me permis de deviner sans mal oĂč je me trouvais : dans une des chambres d'amis de Roland.

Il y eue une pĂ©riode oĂč certains soirs ou matins, la perception dĂ©pendait de l'angle que l'on choisissait pour voir les choses, aprĂšs avoir consommĂ© quelques litres d'alcool et avant de sombrer dans un profond sommeil alcoolisĂ©, je contactais Roland pour qu'il vienne me chercher et je m'Ă©croulais dans une de ses chambres. Il fallait reconnaĂźtre que sa maison Ă©tait plus qu'accueillante et donnait envie d'y sĂ©journer. Je me souvenais encore de son amĂ©nagement et du temps, ĂŽ combien long, qu'il avait pris pour sĂ©lectionner ses meubles et choisir sa dĂ©coration. Il expliquait cela par son envie de crĂ©er une atmosphĂšre chaleureuse, familiale, oĂč il fait bon vivre et que ses convives et lui-mĂȘme quitteraient Ă  regret. Comme toujours, je l'avais trouvĂ© un peu trop sensible, sauf qu'une fois le rĂ©sultat terminĂ©, mon discours n'a plus Ă©tait le mĂȘme.

Mais enfin. Si dans d'autres circonstances, je pouvais profiter du moment pour me relaxer, aujourd'hui, je ne pouvais pas. Il était hors de question qu'il me voie dans un état aussi affaibli alors que je ne l'avais pas décidé.

J'entrepris de me lever et aprĂšs avoir regardĂ© l'heure et constatĂ© que je dormais depuis au moins cinq heures, je gagnais son bureau oĂč je le trouvai en train de travailler. Comme toujours. Dans cette piĂšce aussi, il avait pris le temps d'agencer la piĂšce parce qu'il savait qu'il y passerait Ă©normĂ©ment de temps. Tout en bois, il avait positionnĂ© des points de lumiĂšres colorĂ©s, Ă  des endroits stratĂ©giques de la piĂšce pour lui permettre d'optimiser son travail.

Sur le pas de la porte, je l'observais faire courir Ă  vivre allure ses doigts sur le clavier de son ordinateur. Il portait ses lunettes de lecture et plissait lĂ©gĂšrement ses yeux, signe qu'il devait ĂȘtre en train de bosser depuis un bon moment, probablement depuis qu'il nous avait conduit ici. Ce mec Ă©tait vraiment un accro du travail. Je me demandais souvent s'il pensait Ă  se dĂ©tendre et faire autre chose que bosser ou aller Ă  l'Ă©glise. Oui parce que l'Ă©glise c'est son autre obsession, m'enfin bon.

« La binocle, je dois rentrer chez moi alors lùche ton ordi et raccompagne-moi. »

Sans arrĂȘter de tapoter sur son clavier, il leva les yeux un quart de seconde par-dessus ses lunettes puis les reposa de nouveau sur son Ă©cran d'ordinateur et fit comme si je n'avais rien dit.

« J'ai pas que ça Ă  faire, repris-je, alors dĂ©pĂȘche ! »

Il continuait de bosser comme si de rien n'Ă©tait et lasse de son attitude, je finis par m'avancer pour refermer son ordinateur, ce qui le fit soupirer et retirer ses lunettes.

« J'avais oubliĂ© Ă  quel point tu pouvais ĂȘtre chiante, lança-t-il en ouvrant de nouveau son ordinateur.

- Justement, je ne vais pas hĂ©siter Ă  ĂȘtre une vraie peste si tu ne me dĂ©poses pas dans les minutes qui suivent, annonçai-je avant de refermer de nouveau son PC.

- Tonya !

- La binocle ! »

Il se tut un instant puis s'installa confortablement au fond de son siĂšge avant de reprendre.

« Tu ne vas pas rentrer ni aujourd'hui, ni demain ni à la fin de la semaine. Tu as besoin de repos et d'assistance. Ce n'est certainement pas chez toi que tu en trouveras.

- Et tu penses que c'est chez toi que je vais le trouver ? Ecoute, c'est super que tu veuilles m'aider mais je n'ai pas besoin de ton aide et si tu penses que cela te permettra de gagner des points avec moi, bah tu te trompes. On n'est pas dans un film, je ne vais pas tomber amoureuse de toi parce que je vais vivre ici. Toi et moi ça ne pourra jamais se faire mĂȘme si tu Ă©tais le dernier homme sur la terre et mĂȘme si on dormait nus dans le mĂȘme lit, alors de grĂące laisse tomber les plans sur la comĂšte que tu prĂ©voyais et laisse-moi rentrer chez moi. »

Je voyais bien qu'il n'Ă©tait pas disposĂ© Ă  me laisser partir alors je dĂ©cidais de sortir mon meilleur atout, le piquer lĂ  oĂč ça pouvait lui faire mal. Je le savais amoureux de moi depuis notre enfance et espĂ©rer en secret une possible relation entre nous. Je m'Ă©vertuais Ă  lui faire comprendre gentiment que ce ne serait pas possible exceptĂ© les fois oĂč il me prenait la tĂȘte. Dans ces moments-lĂ , je me montrais particuliĂšrement virulente avec lui et usais de tout mon vocabulaire le plus odieux pour le lui faire comprendre. Ça le blessait toujours et je finissais toujours par avoir la paix.

« Tu veux que je te dise une chose, je ne le fais absolument pas pour toi mais pour Madison, parce que je sais qu'elle s'inquiĂšte pour toi et que te savoir ici la rassure. Si tu ne veux pas rester tu en as le droit mais essaie pour une fois de ne pas penser qu'Ă  toi. Ta sƓur est paniquĂ©e Ă  l'idĂ©e que tu puisses ĂȘtre de nouveau violentĂ©e dans la rue par une bande de femmes ou que tu ne te rĂ©tablisses pas de tes cicatrices qui sont bien plus profondes et intĂ©rieures que ce que l'on peut voir. Tu veux retourner chez toi pour monter ton plan et te venger, libre Ă  toi, mais avant de le faire pense un instant Ă  ta sƓur et laisse-lui au moins le temps de souffler avant de se remettre Ă  paniquer pour toi.

- Euh... depuis quand tu me parles comme ça ?

- Depuis que t'as un problĂšme avec le fait qu'on te parle avec gentillesse.

- Et qu'est-ce qui te fait croire que j'ai l'intention de me venger ? »

Il arqua un sourcil l'air de me dire qu'il me connaissait depuis assez longtemps pour savoir que j'avais déjà fomenté un plan, tout ce qu'il y avait de plus tordu. Ce qui était vrai. Je décidai donc de changer de sujet.

« T'es maintenant amoureux de Maddie ? J'espĂšre que t'es conscient que David est un gros connard et qu'il n'hĂ©sitera pas Ă  te mettre la tĂȘte Ă  l'envers si tu tentais quoi que ce soit.

- Merci pour l'information, j'en ferai bon usage le temps voulu.

- Donc t'es vraiment amoureux d'elle ? m'exclamai-je faussement choquée. »

Il poussa de nouveau un soupir puis reprit son ordinateur, mit de nouveau ses lunettes et se remit à pianoter dessus, faisant fi de ma présence.

Il savait qu'il venait de réussir à me convaincre et que je n'allais pas partir, du moins, pas maintenant.

Dans tous les cas, la vengeance est un plat qui se mange meilleur froid que chaud. Attendre quelques jours pour la mettre en place n'allait pas ĂȘtre plus mal.

« Bonsoir papa, bonsoir maman »

Je me tournai vers la porte oĂč se tenait Sophia. Elle donnait l'air de vouloir se fendre dans la porte et ne faire plus qu'un avec elle. Elle donnait l'impression d'ĂȘtre de plus en plus timide et d'aprĂšs les retours de Roland, elle ne semblait toujours pas s'ĂȘtre intĂ©grĂ©e dans sa classe et ne semblait toujours pas avoir d'amis. Ça en devenait triste.

« Hey, coucou princesse, comment ça va ?

- Bien papa.

- ça s'est bien passé ton week-end avec mamie ?

- oui.

- Elle est lĂ  ?

- Oui. Elle est dans la cuisine.

- Okay, j'arrive. »

Il referma son ordinateur, contourna son bureau puis deux secondes plus tard, il sortit de mon champ de vision. Je suivais ses pas jusqu'Ă  l'entrĂ©e des couloirs menant aux chambres, puis pivotais sur ma droite et m'empressais de me rĂ©fugier dans ce qui allait ĂȘtre ma chambre pour la semaine.

Je m'étalai sur le lit et entrepris d'envoyer un message à Angie quand des petits coups furent donnés à ma porte.

« Oui ? »

Sans surprise, la porte s'ouvrit sur Sophia, toujours aussi timorée et effacée.

« C'est... c'est mamie. Elle dit qu'il est l'heure de manger.

- Dis-lui que je n'ai pas faim.

- Elle, a dit... que.... Que si tu disais que .... Que... tu n'avais pas faim, elle, euh... Elle... »

Elle semblait chercher ses mots quand de façon trÚs audible, on entendit :

« Je vais lui botter les fesses et la taper plus fort qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. »

- Voilà, reprit Sophia. Elle... elle va faire ça. »

Je soupirai. VoilĂ  pourquoi je ne voulais pas rester ici. Je ne suis pas prĂȘte Ă  supporter tout ça.

Contre mon grĂ©, je me levai du lit et suivis Sophia jusque dans la salle Ă  manger oĂč la table Ă©tait dressĂ©e et oĂč Roland et son altesse sa mĂšre Ă©tait dĂ©jĂ  installĂ©e. Il y avait deux places vides ; une Ă  cĂŽtĂ© d'elle et l'autre en face d'elle. Je pris place sur le siĂšge en face d'elle et laissai Ă  Sophia l'honneur de s'asseoir Ă  cĂŽtĂ© de sa mamie. Mais Ă  mon grand Ă©tonnement, elle prit ses couverts et son assiette pour s'asseoir Ă  cĂŽtĂ© de moi.

« Tu préfÚres t'asseoir à cÎté de l'impoli qui te sert de mÚre ? demanda son altesse. »

Ce à quoi Sophia répondit par un acquiescement positif.

« Soit. Roland, tu peux prier ? »

Il acquiesça Ă  son tour puis pria pendant de longues minutes avant de lĂącher un « amen » de dĂ©livrance qui nous permis d'enfin nous servir. Je constatai qu'au menu, il ne figurait que des plats que je dĂ©testais royalement et que je pouvais vomir sans forcer. Je me prĂ©parais mentalement Ă  constituer une assiette « acceptable » mais s'Ă©tant sans compter sur son altesse qui semblait avoir dĂ©cidĂ© de me faire chier aujourd'hui. Elle prit mon assiette et la remplit de soupe de bouillon sauvage accompagnĂ©e d'une tĂȘte de poisson silure et des Ă©pinards.

« Pourquoi tu fais ça, tu sais trÚs bien que je déteste les bouillons et les épinards ?

- On s'en dĂ©sintĂ©resse de ce que tu aimes ou dĂ©testes. Tu es en convalescence donc tu dois manger ce qui est bon pour ta santĂ©. Quand tu arrĂȘteras tes Ăąneries, et que tu te soucieras de toi-mĂȘme, alors peut-ĂȘtre qu'Ă  ce moment-lĂ , on s'intĂ©ressera Ă  ce que tu n'aimes pas. »

Je voulais lui rĂ©pondre et elle le savait. Elle savait aussi que je n'allais pas le faire, non pas Ă  cause de son Ăąge ou mĂȘme de qui elle Ă©tait, il y avait bien longtemps que j'avais brulĂ© cette carte, mais parce qu'il y avait Sophia. Je faisais des efforts lorsqu'elle Ă©tait dans les parages. Ce qui fit sourire son altesse qui enfonça le couteau dans la plaie en ajoutant un :

« Bon appétit. »

Conneries.

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- Écoute, tu fais partie d'une famille et en temps que membre tu as des obligations. Tu te dois de t'y tenir. Ta mĂšre et moi sommes passĂ©s par lĂ , nous n'en sommes pas morts comme tu peux le constater. Crie mon pĂšre. - C'est une blague, tu oses te prendre en exemple ? Mais tu es tombĂ© sur la tĂȘte mon cher pĂšre ! Dis-je sarcastique - Tiya, comment oses-tu parler de cette façon Ă  ton pĂšre, je ne t'ai pas Ă©levĂ© ainsi, demande lui pardon. - oh mais Jeanne, sa façon de me rĂ©pondre t'Ă©tonne rĂ©ellement? Si tu me l'avais envoyĂ© comme convenu lorsqu'elle Ă©tait plus jeune, jamais elle n'aurait eu ce comportement irrespectueux. C'est le fruit de l'Ă©ducation que tu lui as donnĂ©, pourquoi t'Ă©tonnes-tu?! maman baisse aussitĂŽt la tĂȘte. Je ne comprends plus rien, mais que se passe-t-il? Est ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ? C'est peut ĂȘtre un bad trip ? Oui c'est ça. Je dois sĂ»rement faire un bad trip aprĂšs tout. Je ferme les yeux et pratique quelques exercices de respiration. J' ouvre mes yeux et....non, rien ne se passe. Je suis toujours dans le salon de la villa de mon pĂšre Ă  Brazzaville, assise sur le fauteuil en cuir couleur crĂšme, en face de ma mĂšre et de lui mĂȘme. J'en reviens toujours pas des propos qu’il est en train de tenir. Cet homme ne me connaĂźt mĂȘme pas. Il est rentrĂ© dans ma vie il y a Ă  peine 3ans et je l'ai rencontrĂ© il y a 1an et demi. Avant ça, je pensais tout bonnement que je n’avais pas de pĂšre. Aucun d'appel, pas de lettre, encore moins de visite, rien. Et aujourd'hui il se prĂ©sente devant moi gaillardement et me balance sa bombe puis m'ordonne de la digĂ©rer sans brancher. Et ma mĂšre qui se tient Ă  cĂŽtĂ© de lui, mon amour, ma confidente, ma meilleure amie, mon associĂ©, celle Ă  qui je dis tout, celle qui connaĂźt tout de moi, qui ne dit rien. Je ne comprends pas, elle a toujours Ă©tĂ© lĂ  pour me soutenir dans tout ce que j'entreprenais, quand je baissais les bras, elle Ă©tait la seule Ă  trouver les mots justes pour me rebooster. Je sais qu’elle ne souhaite pas ça pour moi alors, pourquoi me fait-elle ça aujourd'hui, pourquoi ne parle-t-elle pas en ma faveur ? - ma dĂ©cision est prise, et elle est irrĂ©vocable. Dit-il en se levant et en se dirigeant vers les escaliers. La discussion est close. - comment ça la discussion est close criĂ©-je en me levant Ă  mon tour. Elle n'est pas close, elle n'est pas close. C'est de ma vie dont il s'agit ! J'ai 24ans je suis assez grande pour savoir ce qui est bon ou non pour moi ! Il ne fait pas cas de moi, encore moins de mon discours et continue Ă  monter les marches. - calme toi, Tiya, calme toi. Me dit ma mĂšre en essayant de me prendre dans ses bras. - non ne me touche pas ! Comment tu peux me faire ça ! M’ exclamĂ©-je en la repoussant. Comment tu as pu nous faire ça snif ? Pourquoi tu l’as laissĂ© faire ? Pourquoi tu ne t’opposes pas ? Elle ne me rĂ©pond pas et dĂ©tourne son regarde. Attendez, ne me dites pas que... ? -tu Ă©tais au courant ? Lui demandĂ©-je en espĂ©rant qu'elle me rĂ©ponde le contraire. Maman tu Ă©tais au courant de ce qu'il allait dire? Snif maman je t'en supplie dis moi que tu ne savais pas
 - ah Tiya, C'est une affaire compliquĂ©e, toi aussi. Tout ça aussi c’est de ta faute, si seulement tu savais Ă©couter lorsqu’on te parle. Regarde maintenant les consĂ©quences de tes actes. Pardon ! Je la regarde mĂ©dusĂ©e, qu'est-ce qu'elle est en train de dire lĂ ? Que c'est de ma faute? Donc c'est de ma faute si mon pĂšre me force Ă  me marier? Parce que oui, c'est ça la raison de mes cris et de mes pleures. Nous sommes au XXIieme siĂšcle et mon pĂšre veut me forcer Ă  Ă©pouser un homme que je ne connais pas. Fin de la conversation

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