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Appelez-moi Everild

Appelez-moi Everild

SAPHIR

5.0
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Chapitres

Quatre jeunes filles dont les destins se croiseront, mais le fruit du hasard n'en sera pas forcément la cause.

Chapitre 1 Chapitre 01

PROLOGUE :

Moi : Mr NGUIAMBA, oĂč en sommes nous avec le projet « Mbouda »

Ngu : Nous avons terminé avec l'étude de terrain, il y a juste quelques jours et les premiers résultats sont satisfaisants.

Moi : si nous décidions de mener le projet à terme, quels seraient les besoins en pourcentage de la population ?

Ngu : il en ressort que 85 % de la population pense qu'un effort considĂ©rable devrait ĂȘtre fait en matiĂšre de salubritĂ©, il n'y a pas de concurrence , de service faisant dans le recyclage d'ordures mĂ©nagers.

Moi : le gouvernement a tout de mĂȘme une quote-part importante dans ce secteur.

Ngu : oui, mais ils se cantonnent par le biais de l'entreprise nationale HYSACAM, à faire du ramassage d'ordure, puis de stocker dans un dépÎt. Pour les piles électriques, les piles biologiques, les gaz frigorigÚnes, tout ce qu'il y a à récupérer dan les fours micro-ondes, il y a là un secteur à explorer.

Moi : le secteur du recyclage est en nette expansion ou n'est tout simplement pas encore Ă  l'ordre du jour ?

Ngu : La logistique verte et particuliÚrement la collecte, le traitement et recyclage des D3E ou DEEE, n'est pas encore une filiÚre assez courue. Si nous nous lançons dans ce secteur, je suis sure et certains que nous serions en position de monopole.

Moi : trÚs bonne idée, bon travail Mr Nguamba. MrSandjon, avez-vous une idée des parties prenantes et du cout financier que nous devrions supporter pour mener à bien ce projet ?

San : je sais que pour le dépÎt des dossiers et entamer la procédure, il faudrait prévoir 7 500 000fcfa en plus du fait qu'il faille prévoir un terrain, des installations, prévoir des inspections, acquérir les certifications ISO 9001, ISO 14 001,26 000 et j'en passe. Tout ceci a un cout considérable mais cela nous garantirait un rayonnement assez important sur le plan national et international. Nous pourrons user du marketing et management environnemental, l'entreprise serait éco-citoyenne.

Moi : je vous ai écouté avec attention, le projet parait assez intéressant mais lourd. Nous pourrions la premiÚre année impliquer gouvernement.

Ngu : c'est une trÚs bonne idée

Moi : écoutez, nous nous retrouvons dans une semaine pour faire le point. J'ai des réunions de pilotages toute cette semaine avec d'autres chefs d'entreprises. C'est là, une occasion de rencontrer les confrÚres, la concurrence dans le secteur du développement Durable. Merci messieurs et Bonne journée.

« Merci et à vous autant »

Ouff, 1 heure de réunion intensive tous les lundis matins pour booster l'équipe, leur communiquer les objectifs de la semaine. Je suis crevé, le week-end n'a pas été de tout repos. Entre ma famille, précisément maman qui souhaite me voir passer devant le maire et le reste de la famille qui me sollicite toute le temps; je n'ai vraiment pas de repos.

Je sens poindre une migraine carabinée, je sonne ma secrétaire Maryline (dédicace à Maryline Moussavou) qui rapplique quelques minutes plus tard :

Mar : vous m'avez mandé ?

Moi : Euh..oui, trouvez-moi de l'aspirine, s'il vous plait !

Mar : oui, patron

Elle s'en va en roulant des hanches, j'ai un petit sourire ; les femmes sont tellement prévisibles.

BientÎt 5 ans, 5 années que Maryline est à mon service. Elle aurait bien voulu passer du poste de secrétaire à celui de maitresse ou d'épouse. Non pas, qu'elle soit une laide femme, non, j'ai appris avec le temps et l'ùge, qu'on ne mélange jamais plaisir et travail.

MalgrĂ© tous les efforts qu'elle fait pour m'attirer dans ses filets, j'ai toujours mis un point d'honneur Ă  la traiter avec respect et me tenir Ă  carreau. Pendant que je m'Ă©vertue Ă  la traiter avec considĂ©ration, on dirait qu'elle devient aveugle. Ses vĂȘtements sont de plus en plus serrĂ©s et raccourcis Ă  tel point que je suis obligĂ© de temps Ă  autre de lui faire des remarques concernant son apparence.

Maryline est une jeune femme de 27 ans, brune mais vraiment trĂšs brune, Ă  tel point qu'elle donne parfois l'illusion d'ĂȘtre mĂ©tisse. Elle a un corps Ă  damner un saint, une taille fine, des rondeurs et une opulente poitrine qui lui donnent une forme de guitare le tout bien proportionnĂ© pour ses 1m70. Dire qu'elle a tout ce qu'il faut lĂ  ou il faut est un doux euphĂ©misme.

Mar : patron ?

Moi : Oui Maryline dis-je en ouvrant les yeux.

Mon regard tombe sur son décolleté vertigineux. J'ai une vue imprenable sur sa poitrine, il me suffirait juste de me baisser, d'un léger mouvement du doigt ou de la bouche pour avoir les pointes entre mes lÚvres.

Oh, mais qu'est ce qui m'arrive ? je secoue la tĂȘte dans tous les sens, ferme les yeux, me redresse et prends le verre d'eau et les comprimĂ©s qu'elle me tend.

Moi : vous annulerez tous mes rendez-vous pour aujourd'hui, je vais me reposer un tout petit peu.

Ma : oui, patron dit-elle en sortant

Je la suis du regard et c'est le bruit fait par le tĂ©lĂ©phone vibrant sur mon bureau qui me sort de la rĂȘverie. Je regarde l'appelant et j'ai instantanĂ©ment la banane.

Moi : bonjour ma belle

« Bonjour bébé ca va ? »

Moi : oui, merci et toi ?

« Ca va, bien dormi ? Tu m'as manqué cette nuit, tu sais ? »

Moi : Ah bon ?

« Mais oui, le lit était froid, j'avais besoin de te sentir, avec moi, en moi. Pourquoi ne souhaites-tu pas que nous emménagions tous les deux ? »

Moi : tu le sais bien ma puce, je ne suis pas encore prĂȘt

« Cela fait quand mĂȘme pas mal de temps que nous sommes ensemble, qu'attends-tu de moi ? »

Moi : tu sais trĂšs bien que ce n'est pas toi le problĂšme, donnes-moi un peu de temps

« Tu as déjà eu 5 années de ma vie, il t'en faut encore combien ? »

Moi : pourquoi remets-tu toujours ce sujet sur le tapis ? Pourquoi ne pourrions pas nous voir et profiter du présent ? Tu sais trÚs bien que demain est un autre jour.

« Pourquoi me fais-tu ça ? As-tu peur d'assumer devant les tiens ? »

Moi : non, tu sais bien que non, tu sais que je t'aime n'est ce pas ?

« Sniff, pourquoi nous fais-tu souffrir autant ? J'ai l'impression que tu te fous de moi et que tout ce qui t'intéresse est de lever la jambe »

Moi : je vais arrĂȘter lĂ  cette conversation, tu sais que je n'aime pas les femmes qui pleurnichent Ă  tout bout de champ.

CLIC...Je raccroche et vais me coucher sur le canapé, c'est la sonnerie de mon portable qui me réveille. Il est temps que je rentre, je dois faire mon sac de voyage.

****Le lendemain matin****

Il est 11 h, je suis assis à l'arriÚre de ma Pajero, la clim à fond, Emma est au volant. Je m'endors sur un air de Tala André-Marie, il a toujours eu l'air de me faire vibrer avec un bon Bend-skin. Nous allons à Mbouda pour les réunions pilotes et les rendez-vous que j'ai avec l'administration locale.

3 heures plus tard, nous arrivons à l'hÎtel. Le chauffeur gare juste devant, je descends avec mon attaché-case et me dirige à l'accueil.

Moi : Bonjour

« Bonjour Monsieur et Bienvenu. »

Moi : merci

« Avez-vous fait un bon voyage ? »

Moi : oui merci, est-elle prĂȘte ?

« Bien sur Monsieur, tenez !»

Moi : merci, dis-je en prenant la clé

Je prends l'ascenseur et fais le tour de la suite. Je vais prendre une douche et au moment oĂč je sors de la douche, j'entends toquer. Je vais ouvrir, ce n'est que le room-service qui vient dĂ©poser mes affaires. J'ai faim, je suis toujours en peignoir, je commande Ă  manger.

La nuit venue, aprĂšs avoir fait le tour de l'installation, m'ĂȘtre entretenu avec les diffĂ©rents gĂ©rants, je rentre dormir.

***2 heures du matin***

Je suis entrain de dormir lorsque je sens des picotements le long de mon pied.

Sans ouvrir les yeux, je me penche un peu me gratte et me rendors.

Quelques minutes plus tard, je me rĂ©veille complĂštement. Je m'assieds et pose la main sur le cƓur car il bat beaucoup trop vite.

Tous mes sens sont en alerte, mes cheveux se dressent sur ma tĂȘte, j'essaie de me calmer, me maitriser mais je n'y arrive pas.

Je m'Ă©tire et tourne en rond dans la chambre, sans trop savoir ou aller, que chercher et que faire. Je sais juste que tous mes sens sont en alerte.

Je m'installe devant la télé et au moment ou je vais appuyer sur les touches de la télécommande, j'entends un léger bruit. Je me lÚve et fais le tour de la suite pour m'assurer que tout est fermé.

Je me fais surement des idées, j'ai l'impression de devenir paranoïaque, je me masse les tempes et tend la main vers le panier de fruit.

Je suis entrain de voir le film lorsque je vois des ombres devant la porte de la chambre. Je mets le volume et observe.

J'entends la clé tourner dans la serrure, je me lÚve et bondis derriÚre l'immense canapé rouge comme un félin.

« Va dans la chambre »

« Toi, tu vas regarder dans la salle de bain »

Quelques minutes plus tard,

« Il n'y est pas ! »

« Quoi ? Mais on l'a vu entrer dans la suite de nos propres yeux »

« Attendez, attendez un peu »

Je sens un canon se poser sur ma tempe, j'ai les yeux fermés et mes mains sont jointes.

« Bonsoir Dieu-ne-dort »

Je ferme les yeux, j'ai Ă  peine le temps de respirer que je perds connaissance.

Je reviens Ă  moi quelques minutes plus tard, j'ouvre les yeux et ne reconnais pas les murs de la suite.

Je referme les yeux, je m'assieds et ouvre les yeux pour reconnaitre les murs de ma chambre Ă  Douala.

Je tends les oreilles et reconnais la voix de ma mĂšre dans la chambre voisine, oui je suis revenu Ă  mon point initial.

Quoi ? Vous ne comprenez rien Ă  rien n'est ce pas ?

Vous souhaitez que je vous raconte mon histoire ? ArrĂȘtez de houspiller ma chroniqueuse et je suis tout Ă  vous.

Ah, comment je m'appelle ? Everild Dieu-ne-dort mais appelez moi Everild tout simplement.

Riez si vous voulez, je m'en fous, de toute façon je suis habitué à ce que mon prénom provoque cet effet.

Pour en revenir à tout à l'heure, Je me suis toujours dit que ça ne m'arriverait jamais et voilà.

Humm...Appelez-moi, Everild...

Partie 1 : Trios

Luc : Boss, il faut te lever

Moi : non, dis donc, j'ai encore sommeil

Luc : tu sais que l'on a un devoir surveillé ce matin, il faut faire un effort

Moi : j'ai encore la tĂȘte dans le sac, loucass ( lire en ewondo et insister sur la derniĂšre syllabe)

Luc : oh, je t'ai déjà demandé de ne plus m'appeler loucass, nous ne sommes pas au village ici.

Moi : si ca peut t'empĂȘcher de m'embĂȘter

Luc : tu connais l'homme là, tu loupes un devoir surveillé, pour le rattraper, c'est un vrai chemin de croix.

Moi : Ah, j'ai déjà acheté son livre, il veut encore quoi ?

Eh oui, l'une des pratiques les plus courantes à l'université comme partout ailleurs consiste à s'assurer une bonne note en achetant le livre ou le fascicule du professeur. Le chargé du cours, est un absentéiste reconnu de tous; c'est d'ailleurs ce qui confÚre à ces cours, lorsqu'il daigne se déplacer pour en prodiguer, le statu de « sésame ».

Un devoir surveillé avait été programmé depuis deux semaines. Luc et moi, bien que n'étant pas des étudiants assidus, sommes calés en Chimie. C'est donc comme on le dit vulgairement, une de nos matiÚres de base, il faut donc assurer.

Moi : c'est bon, je me lĂšve mais vraiment, il m'Ă©nerve ce proff.

Luc : Ă  qui le dis-tu ?

Moi : donnes moi 5 mn, je vais me doucher et je reviens

Luc : fais seulement vite tara

Un quart d'heure plus tard, nous étions en route pour la faculté des sciences. Nous sommes arrivés à l'amphi, qui pour l'occasion était pleine à craquer. Nous avons repéré des places libres au milieu, j'avais d'abord été tenté de m'assoir au shaba( derriÚre) mais c'est l'option que choisissaient bien des étudiants, je veux dire ce qui ne travaillaient pas.

Le professeur est arrivé et 3 heures plus tard, Luc, Philippe appelé phil, et moi étions assis chez la vendeuse de beignets. Pour le petit déjeuner, nous avions coutume de prendre croissants, yaourt et dans la mesure du possible un jus ou une biÚre pour ceux qui se défendaient assez bien dans le domaine.

Phi : Comment avez-vous trouvé le devoir ?

Moi : mais ca va, je m'attendais Ă  plus difficile

Luc : il a été gentil cette fois, mais le prochain là ce sera seulement le rattrapage.

Moi : comment tu sais ?

Phi : l'homme là a souvent des dégagements qui me wanda ( m'étonnent)

Luc : krkrkrkrk

TIN...TIN...TIN....

Phi : mais c'est quoi ça ? Comment tu nous souilles comme ça ?

Luc : s'il y avait les petites ici, notre swag (prestance, beauté, etc) serait par terre.

Phi : on va te porter plainte pou non respect du code des frimeurs

Luc : je te dis, non seulement la sonnerie de ton tel là ressemble à celle que tu entends quand la personne que tu appelles n'a pas de réseau mais mates moi ça phil

Phi : le parpaing, la brique si tu veux.

Luc : c'est le genre que tu oublies dans un taxi, le taximan et les passagers te rappellent mĂȘme.

Phi : attends que les bandits te coincent avec ça, ils vont te taper, ils vont te donner des vétos.

Luc : pĂ©ri frÚÚÚÚÚÚre ( petit frĂšre), on ne marche plus avec ce genre de tĂ©lĂ©phone, cherche un autre parce que si nous on prend ça, on ne peut mĂȘme pas shoua ( revendre), comme tu nous as perdu le temps, paie la taxe de passage. Si on t'attrape encore, tu passeras un sale quart d'heure.

TIN...TIN...TIN..

Moi : allo

« Bonjour »

Moi : bonjour Elsa, ca va ?

Els : oui, merci et toi ?

Moi : ca peut aller, mais tu es ou ?

Els : je suis chez moi

Moi : cool, tu commences bien la journée ?

Els : oui, mais dis-moi, tu fais quoi ce soir ?

Moi : pourquoi, tu m'invites ?

Els : tu sais bien qu'une pauvre fille comme moi, ne peut un gros poisson comme toi.

Moi : krkrkrkr, Elsa, Elsa, bon , je passe te chercher Ă  20 h devant l'INJS ( Institut Nationale de Jeunesse et des Sports)

Els : ok, tu es un amour

Moi : oui ma belle, te voir est toujours un plaisir.

Els : bonne soirée, bisous.

Moi : Ă  ce soir.

CLIC..Je raccroche et mange sans prĂȘter attention aux deux autres qui attendent que je leur fasse un rapport dĂ©taillĂ©.

Luc : c'est comment ?

Phi : tu veux qu'on t'envoie une demande d'explications ?

Moi : krkrkr, vous ĂȘtes pires que des femmes.

Luc, Phi : tchiiiiip

Moi : c'est une petite là, vous vous souvenez de la go que j'avais rencontré au carrefour Warda.

Luc : elle lĂ  qui est claire lĂ , elle a des formes jusqu'Ă  ?

Moi : oui, celle-lĂ  mĂȘme

Luc : elle peut aussi t'appeler ? Certaines filles aiment se prendre la tĂȘte, tu sais bien que le gars te plait mais tu fais la maline.

Moi : aka, laisses ça, celle-là, je vais bien la serrer d'ici peu. Elle me demande de l'inviter ce soir

Phi : tu vas l'emmener ou ?

Moi : il y a un restaurant du coté de Longkak, on va se détendre un peu et je vais tùter le terrain

Luc : ah là, je reconnais mon pote, Dieu ne dort jamais de ton coté hein

Phi : je te jure kia kia kia kia kia

Luc : tu lui as mĂȘme dĂ©jĂ  parlĂ© de ton deuxiĂšme prĂ©nom ?

Moi : vous ĂȘtes malades ? Vous croyez que j'ai envie d'ĂȘtre la tĂȘte de Turque de tous ?

Phil : krkrkrkkr

Moi : bon, moi j'y vais

Luc : mais pourquoi tu es susceptible comme ça ?

Moi : il y a des TD ( travaux dirigés) de physiques dis donc

Phi : c'est vrai, allons-y

Je ne me suis pas encore prĂ©sentĂ© hein...Je suis un digne fils de l'ouest-Cameroun, j'ai 22 ans, je suis en annĂ©e Licence Chimie Ă  l'UniversitĂ© de YaoundĂ© 1. Vous voulez surement savoir ce que mes parents font dans la vie ? Si j'ai des frĂšres et sƓurs et...et...Vous aurez des rĂ©ponses tout au long de l'aventure.

Je suis un fin dragueur, j'ai la tchatche, je ne dirais pas facile mais je me dĂ©brouille. Sans ĂȘtre un addict de la mode, je fais quand mĂȘme attention Ă  ce que je porte. L'apparence physique Ă  un certains Ăąge, dans certains milieux a de l'importance; je ne vous apprendrais pas que les filles y sont sensibles.

Je vais au CRADAT en passant par des raccourcis derriÚre l'amphi, un quart d'heure plus tard, j'arrive et toque. J'entends du bruit à l'intérieur et quelques minutes plus tard, elle ouvre avec un gros sourire.

Moi : bonjour cricri

Cri : bonjour Ivy

Moi : bonjour dis-je en pinçant les lÚvres.

Elle m'appelle Ivy , elle sait pourtant que je déteste qu'elle m'appelle comme cela et surtout devant ses copines. J'entre et vois ses deux amies de toujours, Faith et Joade. Je vais donc me faire un plaisir de vous décrire le trio de choc.

Christelle, vous l'avez surement compris est ma titulaire. Cela fait deux ans que nous sommes ensemble, c'est une fille claire de peau, de seins ni trop gros, ni trop petits. Elle a des pieds arquĂ©s, des yeux de biches, une bouche qui demande Ă  ĂȘtre prise tout le temps, des doigts de fĂ©e car elle cuisine divinement bien. Elle a une taille, je ne dirais pas fine mais de bons pistolets et une peau soyeuse.

Faith quant Ă  elle est une fille au teint chocolat avec des yeux globuleux, on dirait un caniche. Elle a deux pieds gauches, avec un corps assez bien proportionnĂ©. Elle est lĂ©gĂšrement plus grande que cricri mais reste tout de mĂȘme dans la moyenne. Elle est je dirais jolie mais pas belle.

Joade, Joade, celle-là m'a donné des insomnies des jours et des jours. C'est l'archétype de la fille qui se sait belle, jolie et intelligente. Une fille qui se sait belle est déjà un vrai boulet car elle va t'en faire voir de toutes les couleurs, si en plus elle est jolie et intelligente, mon Dieu, c'est la galÚre assurée. C'est une jeune demoiselle qui dÚs son bas ùge à toujours eu ce qu'elle voulait. C'est une fille grande, plus claire de peau que Cristelle, avec une bouche immense, des yeux rieurs, une opulente poitrine et un bassin, aie, un bassin, nom de Dieu. Je trouve que le Seigneur a exagéré son cas, on ne peut donner tout à quelqu'un, ce n'est pas juste. Joade est un concentré de tout, pour clore le sujet, elle est ravissante et la plus jeune de la bande.

Quoi ? On ne peut plus apprécier, c'est mauvais ? J'entends venir les supputations, est-ce commettre un crime de lÚse-majesté que de reconnaitre la beauté des copines de sa chérie ? Je suis un homme et un vrai, évaluer le potentiel des autres ne m'a jamais dérangé mais que les autres évaluent celui de ma femme, c'est la castagne assurée, avis à ceux qui se reconnaitront.

Cri : entre bébé

Moi : bonjour dis-je Ă  l'intention de Joade et Faith

Ell : bonjour Ivy

Cri : alors, ca a été ce matin ?

Moi : oui et toi ?

Cri : ca peut aller

Moi : comment ca va, les filles ?

Joa : ca va dit-elle en minaudant et me regardant droit dans les yeux

Fai : ca va, j'espùre que tu prends soin de notre sƓur hein.

Moi : elle, c'est ma femme. Sans elle, je ne peux plus vivre.

Joa : humm, on vous connait, vous lĂ .

Mo : vous buvez quoi ?

Cri : chéri, tu n'es pas obligé non plus

Moi : non, laisse cricri. Ce sont elles qui gardent ma femme, lorsque je ne suis pas là. Avec elles à tes cotés, je suis sure de ne jamais avoir la concurrence.

Fai : tu nous estimes Ă  quelques jus prĂšs n'est ce pas ?

Moi : doucement les filles, trois femmes pour moi tout seul ? Je vais fuir si vous continuez comme ça. Bon, je vous invite au restaurant la Mbamoise.

Fai : ca c'est un vrai mec, Christelle, tu vois ? Ce ne sont pas les faux gars de dehors lĂ 

Joa : tu te dĂ©brouilles Ivy mais cela ne veut pour autant pas dire qu'on ne t'a pas Ă  l'Ɠil.

Moi : c'est juste un plaisir que je vous offre, chérie va t'habiller ou mieux, attends je viens avec toi.

Faith : huhumm, les murs ne sont pas Ă©pais hein, il ne faut pas oublier.

Christelle et moi baissons juste la tĂȘte, nous sommes gĂȘnĂ©s car la derniĂšre fois que je suis rendre visite Ă  ma puce, je les ai trouvĂ© lĂ . J'ai prĂ©textĂ© vouloir me reposer dans la chambre et cricri m'a suivi quelques secondes plus tard pour soit disant vĂ©rifier si tout allait bien. Les secondes sont devenues un quart d'heure, un coup bien et vite tirĂ©, nous en avions tous les deux envie.

Cri : faith !

Fai : quoi ? je disais seulement

Joa : ok, nous sommes lĂ 

La porte Ă  peine fermĂ©e, je la plaque dessus et l'embrasse fougueusement. Surprise, elle l'est au dĂ©but mais finit par y rĂ©pondre et prendre gout. Mes mains se baladent sur ses seins et ses fesses, je m'apprĂȘte Ă  introduire ma main dans son string lorsqu'elle se dĂ©robe.

Cri : non

Moi : pourquoi non, fis-je boudeur ?

Cri : elles nous attendent

Moi : Pffff

Cri: ChĂ©ri, arrĂȘte ça tu veux ? O pourra se rattraper au retour

Moi : ok, dis-je en lui faisant des petits bisous dans le cou.

Cri : bon, je vais m'habiller...Euh, je vais mettre une robe-bustier, ma greffe est encore bien, mon vernis parfait.

Moi : il ne faudrait pas que ce soit court non plus.

Cri : Lorsque tu m'as connu, je m'habillais déjà ainsi. Je te rappelle que c'est d'ailleurs ce qui t'a vraiment plus chez moi. Vous n'aimez pas que vos femmes ou copines fassent çi ou ça alors que c'est la premiÚre des choses que vous regardez dehors.

Moi : Chéri, je ne suis pas les autres !

Cri : tchiiip

Moi : je déteste que tu me répondes de cette façon.

Cri : ok

Moi : ok, tu me saoules ou ok, j'ai compris ?

Cri : comme tu veux !

Moi : bon, je vais attendre au salon avec les autres.

Cri : non, tu restes lĂ  !

Moi : pourquoi

Cri : pour avoir ton avis.

Trois quarts d'heure plus tard, nous étions dans le taxi qui nous emmenait au restaurant. Faith était assise devant. Joade, Christelle et moi à l'arriÚre et au milieu. Christelle était entrain de raconter je ne sais quoi lorsque mon regard se pose sur le décolleté de Joade, ses seins qui se dressent fiÚrement.

Joa : le mec qui est passé nous voir devant l'amphi là voulait quoi ?

Fai : lequel ?

Joa : celui qui était là lorsqu'on a terminé le cours de finances

Fai : Ah, je ne sais pas

Joa : mais cricri, ce n'est pas toi qui discutait avec lui ?

Cri : non oooo

Joa : tu ne connais pas quelqu'un mais tu ris aux Ă©clats avec ?

Fai : Ah, celui-lĂ  ? C'est un de mes dragueurs dis donc.

Joa : mais tu viens de dire que..

Cri : tchiiip, Joade, quand on parle des vrais choses, toi tu arrives toujours Ă  gĂąter l'ambiance.

Fai : tu vas maintenant faire que Ivi nous voit comme des filles qui ne sont pas sérieuses.

Joa: ce n'est pas la peine de s'Ă©nerver hein, je demandais juste.

Moi : non, pourquoi ? Les discussions entre femmes, on m'a toujours appris qu'il ne faut pas s'en mĂȘler.

Je l'ai dit pour dédramatiser la situation mais la rapidité avec laquelle Faith a dit que c'était l'un de ses dragueurs a attiré mon attention.

Peut-ĂȘtre que je me fais des idĂ©es...

Continuer

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Aventure

5.0

***La mauvaise fille est parfois la bonne. Charlotte Samuels pensait qu'elle serait coincĂ©e Ă  servir des tables chez Marlow jusqu'Ă  ce que toutes ses dettes soient payĂ©es – dans environ dix mille ans. Elle ne s'attendait certainement pas Ă  une demande en mariage de la part de l'arrogant Brandon Maxfield, Ă  qui son pĂšre a fait du chantage pour qu'il fasse d'elle sa femme s'il ne voulait pas que son cousin le moins apprĂ©ciĂ© dirige Maxfield Industries. L'instinct de Charlotte lui dicte de dire NON, mais elle se heurte Ă  plusieurs obstacles : 1.) Son pĂšre Martin Maxfield est cher Ă  son cƓur et sa santĂ© s'est rĂ©cemment dĂ©tĂ©riorĂ©e. 2.) Elle reçoit un million de dollars si elle reste mariĂ©e Ă  Brandon pendant un an. 3.) Elle aimerait bien avoir l'occasion de donner Ă  cet homme sĂ©duisant mais terriblement grossier quelques leçons dont il ne pensait pas avoir besoin de la part d'une « adolescente croqueuse d'or », terme qu'il a utilisĂ© pour l'appeler lors de leur premier rendez-vous – ou plutĂŽt, de leur premiĂšre rĂ©union d'affaires. Qu'est-ce qu'une fille peut bien faire, n'est-ce pas ? Bien sĂ»r, elle est jeune et un peu rude sur les bords, mais il y a quelque chose que son futur mari ne sait pas encore Ă  son sujet : elle n'a rien Ă  voir avec ce Ă  quoi il s'attendait. JetĂ©e dans le monde clinquant oĂč une Mme Maxfield standard s'intĂ©grerait parfaitement et rĂ©gnerait avec une grĂące sociale impeccable, Charlotte devra soit se forcer Ă  entrer dans le moule, soit s'en libĂ©rer, risquant le peu qu'il lui reste pour tout ce qu'elle peut gagner.

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