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Le pont sur la Méditerranée

Chapitre 3 No.3

Nombre de mots : 1400    |    Mis à jour : 22/07/2022

s administratives, ce qui les irrita. Elles apprirent finalement le vrai motif de l'exil du Père blanc. Il fallait à tout prix épargner le pays de ces querelle

! Il n'hésita pas une seconde à porter ce costume bizarre, ni à exécuter les pas et gestes ésotériques comme il pouvait, en mimant les initiés. Une question de survie quoi ! Mais au-delà de ça, la vraie religion se trouve dans l'âme. Au fond de lui-même, il adorait son Dieu créateur de l'univers. En contrepartie de sa docilité, on lui épargna la vie. L'initiation n'était pas encore complète, il restait encore une étape bien cruciale, non pas pour sa douleur physique, mais par son caractère carrément incompatible avec l'état de Lucio. Allait-il la franchir ? Dans la culture

ler le moindre aliment se voyait réprimée par un sévère vomissement. Ses malheurs ne s'arrêtaient pas là : une hémorragie nasale l'assaillit, deux torrents rouges descendaient parallèlement dans sa barbe épaisse jusqu'au matelas où il était couché sur le dos. La maladie n'était pas nouvelle chez les Manké. Elle était saisonnière, prenant parfois une allure épidémique surtout dans les régions de basse altitude où les conditions de température étaient optimales pour l'insecte colporteur. Ainsi, aucun autochtone n'était inquiet outre mesure malg

sa prière. Il eut des rêves. Il était dans une cour, entouré d'enfants blancs et noirs mêlés, qui chantaient les merveilles du Seigneur dans la langue manké, main dans la main, dans une allégresse immense. Le lendemain, il se réveilla suffoquant de sueur. La fièvre avait complètement disparu. Il se demandait s'il était réellement réveillé, ou s'il ne s'agissait que d'une autre merveilleuse chimère. Il prit sa soupe d'un appétit de loup et une autre dose du breuvage dont il ne se méfiait plus. La soirée du jour suivant trouva Lucio complètement remis de sa maladie, il pouvait déjà dire la messe au milieu de sa petite communauté. La solution de dernier recours s'avéra la meilleure. Seulement,

ère et son œuvre d'évangélisation au territoire d'asile. Il fallut attendre cinq lunes pour recevoir des caravaniers lourdement chargés ayant fait plusieurs mois de marche depuis le port de Dar, au bord de la marée sans fin. Ils étaient payés par l'expéditeur, et ne réclamaient qu'un document de décharge certifiant l'arrivée de la cargaison à d

l'alphabet, dans une communauté à tradition orale. Tout participant rentrait avec une tenue moderne selon sa taille et son sexe. Les acolytes mettaient des heures à trier dans un tas de friperies pantalons et chemises à distribuer aux néophytes de Makombe. Les sœurs exécutaient la même tâche pour les femmes. Saisis d'émotion, certains laissaient sur place leur ancien costume en ficus, comme pour s'en débarrasser pour de bon. La journée de Jésus était impatiemment attendue par les villageois qui se faisaient ac

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