Inceste
belle. Et personne n'osait intervenir pour alléger ma peine. Mes tâches ménagères s'alourdirent en conséquence. Pendant que les autres enfants jouaient dans la boue ou faisaient des plans pour al
tinale. M'affairant dans la cuisine je prépare le déjeuner qui devra être pris avant la prière de l'Aïd. Pour une fois depuis l'incident avec oncle YAYA, tante RAKI m'adresse enfin la parole. Je suis aux anges, mais encore ! NeNe OUMOU est d'accord pour que j'aille à la place du village avec les autres enfants. Je crois que cette fête, ne s'annonce pas si mal que je le croyais finalement. Avec la cuisine à faire et les marmites à récurer je ne me suis libérée que bien tard, au point où j'ai raté la prière en groupe. Mais comparé à la fête qui m'attendait dans la soirée ce n'était vraiment rien. Après avoir abattu tout ce travail, je tombais de sommeil. Je me décide alors de me reposer avant d'aller aux festivités. Je demandais à NeNe OUMOU de me réveiller comme elle semblait de Bonne humeur. Entre temps NeNe DJELIKA passa pour me remettre un colis, apparemment elle venait tout juste de le recevoir puisque le jeune homme qui l'avait amené n'avait pas encore quitté le village. Je me saisis du cadeau sous l'œil noir de NeNe OUMOU et me précipitai à l'intérieur pour l'ouvrir. Dans la grande boîte il y avait une magnifique robe de princesse et des ballerines assorties.Le paquet était accompagné d'un petit mot. "JE T'AIME MA FILLE, TA MAMAN FATIMA " J'en ai eu les larmes aux yeux, moi qui pensais qu'elle m'avait oublié. Vous vous demandez comment j'ai pu la lire cette note? En faite quand ma maman Fatima s'est retournée en ville. Elle m'envoyait souvent des cadeaux, parmi lesquels y'avait des livres. Et un petit ordinateur Avec pile dans lequel était enregistré des leçons orales. Sur le clavier il y avait des images comme l'éléphant, une mangue et pour chaque dessin il y avait tout un cours. Donc quand je ne faisais pas le ménage ou la cuisine, j'allais chez NeNe DJELIKA où j'avais gardé toutes ces merveilles afin d'apprendre à lire. Comme moi, vous Avez deviné que si la vieille sorcière était au courant elle allait tout confisquer. Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'elle était capable du pire, mais vraiment le top du pire. Pendant que je m'extasiais encore sur ma robe, elle rentra dans la chambre sans toquer avec une tasse à la main. Me faisant sursauter par la même occasion. - Eh NeNe c'est toi, tu m'a fait très peur. - Suis-je obligée de toquer dans ma propre maison ? Restait plus que ça, c'est le monde à l'envers. Je gardais le silence. Elle continua... - D'ailleurs ce n'est pas ce qui m'amène, c'était quoi ce paquet ? Comme toute enfant, je me mis à lui montrer ma tenue avec enthousiasme. Elle fit mine de regarder et dans un élan calculé renversa le contenu de sa tasse sur ma robe. Je fis les gros yeux, elle venait de tâcher exprès ma robe. Le kenkeliba laissa une trace rouge chocolaté sur La fine dentelle. Sur le coup j'avais une envie de meurtre. Je n'en revenais toujours pas. Et sans un mot d'excuse elle quitta la pièce. Ce jour, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps jusqu'à épuisement. Finalement je m'endormis. [..
sui