Le tapuscrit retrouvé
ère p
la caméra pendant des heures. Les DVD, les CD Roms, les clés USB sont stockés, rangés, étiquetés. Je les ai dupliqués, emballés et distribués dans des e
op des techniques. Qu'en adviendra-t-i
e qu'il est, a traversé et traversera le temps... Un gr
ujours penser au tableau de David représentant Bonaparte au Saint Gothard. Sa grande cape flotte, son cheval a un regard furieux et son bras est tendu vers l'avenir. Je suis un conquérant moi aussi dans mon genre et j'essaie de me raccrocher à des images positives comme celle-là. Mais je ne pointe pas le doigt vers le ciel : je n'y crois pas au ciel. Mes cheveux sont gris, presque bl
n haut de la page : ce sont mes premiers mots : « Bien sûr, j'ai filmé et photographié des quantités de choses... ». J'ai commencé à éc
n'en faut pour moi tout seul et du temps, tout mon temps : le bonheur en quelque sorte ! Je n'ai plus qu'à taper les mots sur le clavier. Je le
cette date avec des lettres de quinze mètres de haut : MARDI 4 JUILLET 2023. Quinze mètres, ça ne serait mêm
'en avais l'habitude chaque année. Je faisais étape comme toujours chez ma fille qui habitait à Paris. Venant de Strasbourg, j'étais chez elle à 1
, pour me rassurer, m'avait proposé de faire une IRM de la tête. En négociant avec ma mutuelle, j'avais trouvé un appareil d'imagerie par résonance magnétique de dernière génération. Ce monstre de plusieurs tonnes était capable de suivre chaque vaisseau
ait prévu dans mon jugement de divorce. Durant le peu de temps qui m'était alors imparti pour jouer efficacement mon rôle de père (du samedi après-midi au dimanche soir), je voulais des temps forts et intenses. J'avais pensé au restaurant. Je n'étais vraiment pas riche à l'époque, divorce oblige, mais de valoriser ainsi nos moments ensemble flattai
changions les nouvelles de notre vie, de nos proches, de nos amis... Rien de bienextraordinaire, mais tellement indispensable entre nous surtout depuis la crise du Covid. Nous nous aimions bi
une découverte intéressante. Je suis allé ce jour-là à l'exploration du musée Guimet et de ses passionnantes collections d'art asiatique. J'avais terminé ma vis
responsable de l'IRM qui m'a reçu dans un petit bureau attenant à ses appareillages et a lu très attentivement la lettre de mon neurologue. Nous avons discuté un peu de mon cas p
étroit, enfoncé complètement dans un tuyau qui ne me permettait pratiquement pas le moindre mouvement. Dans mon caisson, comme en immersion dans les profondeurs océaniques, je n'entendais plus que le ronron de roua
decin par un pet
? dema
bien, fan
xaminer seulement un ce
au-delà par prudence me répondit-il. Détendez-vous, restez immobile pendant l'examen. Je procède encore à quelques réglages et je
a un peu vibré. Des choses ont grondé dans ses entrailles. J'ai senti au bout de
Plus rien
stant d'après, plus rien ne bougeait et la machine ne produisait plus aucun bruit. C'était tranquille, calme, silencieux. Je sentais de la sueur perler sur tout mon corps. J'att
oser faire un geste,
t le son était étouffé par la masse de la machine. C'était comme des chocs, des claquements... Je n'osais pas remuer, j
j'ai crié de plus en plus fort, j'
e, je ne voyais rien, je n'entendais presque rien et j'avais le sentiment d'être coincé. J'ai encore hurlé, je me suis débattu et c
bien tendu l'oreille ; mais à part des bruits sourds qu
pourrais bouger mes bras. En tournant les mains, j'ai pu vérifier qu'il n'y avait pas d'aspérité pour accrocher les doigts. L'intérieur était parfaitement lisse. J'ai fait quelques tentatives sans