Le tapuscrit retrouvé
, les lampes éteintes, comme tous les voyants de l'IRM. Un silence quasi total régnait autour de moi. J'ai cherché le docteur
légèrement refroidis. Je les ai secoués. C'était deux masses inertes. J'ai tâté leur pouls. Rien. Je leur ai donné des claques sur le visage. Aucune réaction. Ils étaient totalement comateux et peut-être même morts pour autant que j
cette pièce en me demandant c
ard de mépris, me rappelant les angoisses que je venais d'éprouver quelques instants auparavant quand j'étais coincé dans son ventre, puis j'ai quitté le centre d'examen. C'est à ce moment-là que j'ai e
aise et l'autre sur son bureau. Je me suis approché, je les ai appelées, les ai secouées mais elles étaient aussi inertes que le médecin et son assistante que je venais de quitter. J'ai un p
que j'avais entendu alors que je sortais de la salle de l'IRM. Je me suis demandé si des bâtiments n'étaient pas en train de s'effondrer. Je n'avais jamais
nait un dossier dont les feuilles étaient éparpillées sur le sol, un garçon et ses parents, qui étaient tombés les uns sur les autres. Je ne me suis pas arrêté, leur vue m'effrayant suffisamment
gens étendus sur le sol, sur des brancards, ou dans des fauteuils roulants, et qui semblaient morts. J'enjambais les corps. J'ét
re les deux battants de verre. J'ai essayé de tirer pour ouvrir, mais c'était bloqué. J'ai cherché un objet lourd pour casser la vitre et, jetant un regard circulaire dans le hall, j'ai vu
jambes me lâchaient et je me suis assis au milieu de la cour aussi loin que possible des bâtiments qui m'entouraient. Je me devais de retrouv
it pas. Ce n'était pas ça ! Des alarmes des voitures stridulaient dans les rues. Ce bruit entêtait.
e lui donnais. Regardant alors autour de moi, je vis encore des gens étendus sur le sol. Une ambulance avait heurté un mur. Le chauffeur était affaissé sur le volant. Rien ne bougeait, mais j'ai entendu un fracassement sourd qui m'est
attentif, tout en réfléchissant. Je ne comprenais rien. J'ai sorti m
sage d'attente à l'un comme à l'autre num
de la joindre cinq fois à la suite, mais sans qu'elle ne décroche. C'était vraiment très inquiétant... J'ai aussitôt tenté de join
e suis rentré et j'ai parcouru quelques salles, mais partout, partout, c'était le même spectacle de gens allongés, inertes. Je suis allé toucher quelques corps, et tous étaient
tre saturé d'appels. Mais au fur et à mesure que cet enregistrement me serinait « que j'allais bientôt pouvoir parler », mes idées se mettaient en place,s'organisaient, entraient dans une logique épouvantable, quittaient la normalité pour me suggérer sans que je veuille le croire qu'à
ère qui se serait ouverte. Mais là, dans le grand hall d'entrée de l'hôpital Lariboisière, ce n'était que silence et pétrification. Hommes, femmes, enfants, vieillards reposaient tranquillement autour de moi. Ils étaient affalés par terre, certainement morts, comme j'avais pu le vérifier pour certains et ce n'étaient pas
e, inimaginable et il fallait que je retourne vers la vie... Je devais sortir, quitter
d'habitude. Rien ne bougeait. La ville n'avait plus son sempiternel b
és sur les trottoirs, couchés sur leur volant, écrabouillés sur le pavé, un vrai massacre. J'ai même repéré des chiens, encore tenus en laisse, qui gisaient près de leurs maîtres. Et encore des oiseaux abattus en plein vol et un chat tombé d'un toit qui avait explosé en touchant le sol... ! Au f
ment-là que j'ai commencé à sentir une odeur de pétrole brûlé apportée pa
plus normalement. Je ne ressentais plus les intenses pulsations qui avaient envahi toute ma poitrine. Je r
marches d'une entrée d'
dirigé mes yeux vers quelque chose d'apaisant : un arbre et ses feuillages qui émergeaient par-dessus un mur. Pl
e n'avais presque plus de ressort, les événements que je venai
aration, à ma visite du musée Guimet et à ses enchantements, au café et aux croissants que j'y avais mangés en g