Le tapuscrit retrouvé
t temps de faire le point. Je ne devais pas me mentir : je devais croire à tout ce que je voyais et peut-être aller au pire tout de suite po
était survenu pendant que j
vraisemblablement donné ce
allique ou les champs magnétiqu
s protégé était mort ou m
aux étaient morts, et pe
été soudaine, inst
liquait tous ces ac
tait silencieuse à part des alarmes ici et là qui finira
tain devaient être des accidents de trains lancés à pleine vi
de canons qui tiraient sur Pari
'était pas un tremblement de ter
nglé et que je vive une psychose qui me serait tombée dessus c
eint. Rien n'était clair, rien n'était simple et la psychose me semblait la chose la plus probable, quoique ! Si c'était la guerre, ce n'était pas près d'être fini. J'ai tendu
me suis recroquevillé sur moi-même, ramenant les jambes près de moi en m'adossant au chambranle de la porte. J'ai eu envie d
contrecoup de la tension nerveuse. Je ne parvenais plus à organiser mes idées. J'étais dans une confusion invraisemblable, une sorte d'emballement des méninges qui envoyaient des ordres, des pensées, des impulsions, des c
tristesse et le malhe
oujours dans mon entrée d'immeuble allongé tant bien que mal sur le dallage. Il n'y avait plus d'éclairage dans la rue, c'était sinistre. Pas un seul bruit non plus. Les alarmes avaient fi
ugé, les tas de voitures non plus, le tout dans une odeur de brûlé plus forte, plus intense. Je voyais comme
lais rentrer chez ma fille. Je voulais la voir et j'avais besoin de me
cène de théâtre en arrivant sur le quai. Une rame attendait bien sagement, les portes ouvertes. J'ai parcouru la station d'un bout à l'autre. C'était la même désolation que dans la rue de gens affalés les uns sur les autres, une sorte de gigantesque musée Grévin, car les figures avaient déjà pris un teint cireux. Quelques visages exprimaient la surprise, d'autres semblaient plus douloureux, certains étaient sereins. J'en ai même v
e voûte. Mais, si Clemenceau avait pu galvaniser les poilus, cette fois-ci ces mots n'eurent aucun effet. Rien n'a bougé, même pas une paupière. M
le plan des rues du quartier que je ne connaissais pas,
, bien malgré moi, de la logique des données nouvelles. La cano
hé une boulangerie et dès que je l'ai trouvée, plus attiré par l'odeur du pain que par la façade e
limenté que par un dispositif de secours. Le repas terminé, je suis passé dans une supérette et, moitié à tâtons, moitié grâce à un briquet qui m'est tombé sous la main par ha
r terre. Je me souviens aussi que je me suis retourné plusieurs fois pour voir si
urs de gasoil. Si tout cela n'était pas en train de brûler, c'était par pur miracle. Ma sécurité ne tenait qu'à un fil. Il devait aussi y avoir, dans cette mégapole, des quantités de fuit
ma fille n'était pas rentrée : cette porte n'avait pas été ouverte depuis l'heure du
caillerie de la rue du faubourg Poissonnières et à l'ai
iendrait plus jamais chez elle. Pourtant tout ici espérait sa présence : elle avait un intérieur douillet, cosy, qui reflétait son charme. Mais ces lieux n'avaient de sens qu'occupés, qu'habités. Ce léger désordre, c'était elle, ces couleurs de rideaux, c'était elle, ces meubles, c'était elle. À la lueur des trois bou
pensais aux membres de ma famille, je heurtais des cadavres en marchant dans le noir, je voyais ce chat sur le trottoir, éclaté en une étoile rouge sang aux mille branches, j'espérais ma fille, j'entendais mo
de radio à piles pour avoir des informations, mais ma fille n'en avait pas chez elle et je suis ressorti pour en chercher un dans un magasin... Ce ne fut pas très long à trouver dans le quartier. J'ai immédiatement allu
inées : j'avais passé une bonne partie de la soirée à marcher dehors. Mais l'eau ne coulait plus du robinet. Plus rien ne fonction
état proche de l'épuisement psychologique. Je me suis couché et malgré les soucis immenses, les questions inquiétantes, les peu