La revanche de l'héritière oubliée
pit
mèches souples autour de son visage. Elle avait appliqué un peu de blush, juste assez pour donner bonne mine, et une fine couche de gloss rosé sur ses lèvres. Ce n'était pas dans ses habitudes de se prépa
. L'âge où, dans d'autres familles, on organisait de grandes fêtes, où l'on offrait des cadeaux symboliques, où les rires et les embrassades résonnaient jusque tard dans la nuit. Elle avait vu ça dans les films, l
se qui lui restait de sa mère biologique, un bijou terni par le temps mai
is tellement que tu
uis jeta un coup d'œil à l'horloge. Neuf heures. En bas, elle entendait déjà du mouvement : des pas pressés, des éclats de voix. Son cœur battit un peu plus vite. Peut-être qu'i
écisaient : la télévision allumée, le cliquetis des couverts dans la cuisine, l'odeur
onj
ffairée à beurrer des tartines. Son père adoptif lisait le journal, ses lunettes glissant sur l'arête de son nez. Mathieu, leur fils aîné, tapotait ner
r tirer une chaise et s'asseoir. Personne ne lui dit « bon anniversaire »
a finalement Mme Delcourt,
... m
us. Emma enserra la tasse chaude entre ses mains, espérant que la cha
à l'heure ? reprit Mme Delcourt.
rd, murm
ette de Clara heurtant l'assiette. Elle n'osait pas parler de son anniversaire. Peut-être qu'ils attendaient le moment parfait
lança Mathieu sans lever les yeux de son
comptais
yeux vers elle, mais ce n'
nger ta chambre. On dir
e serrée. Elle vida sa tass
nfin, quelque chose ? demanda-t-elle
sèchement Mme Delcour
usement avec la chaîne autour de son cou. Son pèr
Cette robe, c'est un peu... enfin, o
t rougir. C'était sa meilleure robe. Celle qu
ourd'hui, lâcha-t-elle finale
télévision continuait de parler
Bah, joyeux
a un instant les yeux, marmonna « ouais, joyeux », et replongea dans son té
lle s'était imaginé qu'ils organiseraient au moins un petit-déjeuner spécial, ou qu'ils lui offrir
un sourire fragile qui lu
.. murmu
rte refermée, elle s'adossa contre le bois et inspira profondément, essayant de contenir les la
hevet. Elle l'ouvrit : à l'intérieur, une part de gâteau qu'elle s'était achetée la veille à la boulangerie, avec l
ugie plantée au centre, e
anniversa
. Elle fit un vœu, un vœu simple : qu'un jour, quelqu'un se soucie vr
er autrement. Les échos du silence qui régnait dans la maison l'écrasaient, plus lourds encore que n'importe quelle phrase blessante. En bas, elle entendait de vagues bruits de vaisselle, le
endre que la nuit tombe et que ce jour devienne un souvenir qu'elle pourrait ranger dans la catégorie des déce
nne, sa mère adoptive, se tenait devant l'évier, concentrée sur une pile d'assiettes. Ses g
rian
t légèrement, mais elle
t Marianne, san
l jour on est
osa une assiette sur le bord de l'évier, essuya ses mai
temps pour des devinettes. Il
oupa Emma, sa gorge serrée.
mbre d'hésitation passer dans les yeux de la femme. Ma
nniversaire. Voilà
lque chose se f
ut ? souff
s d'organiser une fête ? Tu es adulte maintenant, Emma, il
ant la colère monter. C'est juste... je voulais que tu t
toujours, répondit Mariann
ur de la joue pour retenir les mots qui br
depuis des années et de toujours me sentir comme une intruse. C'est de me lever cha
ore plus, mais elle ne répondit pas tou
t'a accueillie quand person
x tremblante. Mais ça ne veut pas dire que je
anne s'avança vers elle, pla
is que c'est simple de t'avoir ici, de gér
travaille, Marianne ! J
cha Marianne. Et à partir d'auj
croyant d'abor
e que tu v
n ans, tu es adulte, tu n'as plus besoin de res
ma, abasourdie. Mais... j
arianne avec un calme glacial. Tu as vo
fin. Elle avait toujours su que Marianne n'était pas la plus tendre des mères, mais jamais elle n'a
eux pas f
ianne, les bras croisés. Tu as jusqu'à
èce. Elle recula d'un pas, comme pour mettre de la
aujourd'hui ? demanda-t
nt, alors autant que ce soit maintenant,
a plusieurs fois des yeux, refusant de
alement, la voix rauque.
it, incapable de bouger pendant de longues minutes. Sa respiration était hachée, ses mains tremblaient. Tout lui paraissait irrée
elle, comme si rien ne s'était passé. Comme si sa vie
risoires face à l'immensité de ce qui l'attendait dehors. Elle ne savait pas où elle dormirait, ni c
n sac à la main, Marianne
rrière toi, se cont
qui n'avait jamais vraiment été un foyer. Puis elle sortit, le cœur lourd, mais avec au