La revanche de l'héritière oubliée

pit

p fin pour cette humidité glaciale, marchait d'un pas rapide le long de la rue, son sac à main serré contre elle. Les pavés luisaient

s avoir été mise dehors. Les économies qu'elle avait pu sauver avaient fondu comme neige au soleil, avalées par les nuits d'hébergement et le

rtes à pousser, les regards fuyants d

n ne cherche

t-être le moi

ce en cuisine ? Non ? Alo

fois le CV froissé qu'elle gardait dans une pochette en plastique. Il était devenu humide, taché à force d'être manipulé, et elle savait que l'image qu'elle renvo

re en bois sombre et des vitres brouillées par la condensation. À travers la vitre, elle distingua des tables en formica, un vieux comptoir e

e avait besoin de chaleur, de s'asseoir, de réfléchir. Alors elle poussa la porte. Un petit carillon tinta au-dessus

antaine d'années lui adr

us où vous vou

ù elle pouvait voir la pluie tomber. La serve

é, s'il vous p

mar

aise. Elle observait distraitement les autres clients : un couple de retraités qui partageaient un dessert,

me s'il cherchait à s'y réchauffer. Il portait un chapeau à larges bords posé sur la banquette à côté de lui, et ses yeux, d'

rge, lui arrachant un soupir de soulagement. Elle prit son téléphone, espérant trouver de nouvelles annonces d'emploi,

erchez du

levé, tasse en main, et se tenait maintenant près de sa table. Ses

dit-elle prudemment

rime, vous savez, d

da, un peu su

i pas l'

s'asseyant sans attendre la permission. Mais

devant lui et c

vous app

Em

c'est A

ment rocailleuse, qui donnait à

ns quoi cherchez-

fait un peu de tout : de la vente, de la caisse, un peu d

la tête, comme

on de compétences. C'est... une question de hasar

un petit

hasard m'

este, répondit

ent, comme s'il voyai

ez l'air

le

art des gens auraient insisté, demandé pourquoi, d'où elle venait, ce qui l

silence,

r vous. Pas un grand poste, pas un

a tête, souda

enre de

faire le service et donner un coup de main en cuisine. C'est tenu par un

Emma batti

je peux la

z. Je peux même

ue chose qui inspirait confiance, un mélange de bienveillance et de s

d, dit-el

mme s'il avait su q

votre caf

fila son manteau, et suivit Augustin dehors. La pluie avait cessé, mais l'air restait humide et froid.

première fois depuis des jours, elle sentait une lueur minuscule dans le brouillard. Une chance. Peut

fé tiède qu'elle ne buvait même plus. Ses pensées erraient, engluées dans le poids de la journée. Trouver du travail avait toujours été un défi, mais depuis qu'elle avait quitté

impression d'être invisible au monde. Dans le brouillard de ses pens

uses et veinées, tenaient un livre usé dont la couverture avait perdu sa couleur. Ses cheveux blancs tombaient en mèches désordonnées su

sson lui parcourir l'échine. Elle détourna vite le regard, fixant à nouveau la surface sombre de son ca

tout le poids du monde sur

attendait pas à ce que cet i

mauvaise journée, répondit-ell

a tête, comme s'i

passent. Mais certaines b

avait dans sa voix une familiarité dérouta

issez ? demanda-t-elle,

s ai déjà vue. Enfin... v

à sa mère. Mais cet homme... il avait un air de reconnaissance dans

table, se pencha légèreme

elo

Un nom qui ne lui disait rien, mais qui, étrangement, fit vibrer que

? souff

, plus distinctement. C

la tête, d

ais personne qui

me s'il cherchait à lire la vérité dan

'est le nom d

on cœur rater

... q

e, précisa-t-il d'une

andi avec un homme qu'elle avait toujours appelé « papa », même si leur relation avait été dis

, dit-elle, la voix tremblante.

e hocha la tê

oui. Mais je parle de cel

e de colère et de con

ous me racontez ça ? Je

a un coup d'œil à

otre père. Je l'ai connu ava

de formuler une question cohérente. Il y avai

qui êt

nt. Mais je doute que votre mère ait

it la go

nt ? Pourquoi me di

ses yeux se voilant d'

que certaines vérités sont comme des clés. On ne sait pas toujours quel

a la tête,

que tout ce que je sais

uis dit d'un

aux. In

appèrent presq

-t-elle, sa voix se brisant

omme baiss

longtemps que je ne l'ai pas vu. Mais je sais

t un ri

aimer quelqu'un qu

elle, un éclat presque

. Parce que le sang parle...

lever, partir, fuir ce flot d'informations qui bousculait tout

ian... pourquoi... pour

rce qu'il est gravé en vous, E

t, tentant de retrouver

es est vrai... alors ma mè

cement. Parfois, mentir est la seule arme q

de savoir si elle devait

quoi vous me dite

riste, étira les lè

t que je ne voulais pas partir sans

poitrine. Une clé. Une vérité. Et un nom qui déso

a-t-elle, comme pour

ocha la tête, av

émoire. Un jour,

manteau et, sans un mot de plus, sortit sous la p

le croyait savoir venait de se fissurer, laissant place

. Et un père dont

t de changer. Et que rien ne