La revanche de l'héritière oubliée
pit
nt légèrement, que ce soit à cause de l'âge ou d'un poids invisible qui semblait le traverser. Emma suiv
une voix basse, presque éteinte, comme s'il cr
e d'un blanc jauni par le temps, fermée par un cachet de
... pou
dé de vous la remettre si, un
t pour la première fois. Elle déglutit, incapable de répondre tout de
ne l'ai jamais connu.
aucun doute. Vous êtes bien
inutes plus tôt, et qui avait planté une graine d'inquiétude dans son esprit. Un nom q
juste entre eux. Elle la fixait comme on observ
demanda-t-elle enfin, sa
esquissa un s
. Et parce que certaines vérités ne doiven
ts picotaient, comme attirés par le pa
e qu'il y
us le dire. Ce n'est pas
une intensité qui l
ma. Quand vous lirez ces mots, vous ne
sur sa chaise,
ne veux p
vivre sans savoir. Parfois, c'
e la brioche se mêlait aux odeurs plus anciennes de bois ciré. Mais pour Emma, tout cela semblait lointain. Elle n'ente
issonner. Elle s'attendait à ressentir... elle ne savait pas, peut-être une sorte d'évidence
a-t-elle, sans tr
-la quand vous serez prête.
sa canne. Emma voulut lui poser mill
.. vous ne
ement. Vous avez déjà
chaude, une odeur vague de tabac froid... et une env
'ouvrir. En un geste, elle aurait pu briser le cachet et lire les mots que son père
si elle craignait que quelqu'un d'autre s'en empare. Po
comme si le monde entier pouvait deviner ce qu'elle portait. Le froid de la fin d'après-mi
rtement était minuscule, mais il lui semblait soudain trop grand, tro
hait la terrifiait. Et si c'était quelque chose qu'elle n'était pas prête à entendre
iserait les mains tremblantes. Mais même en tenant
souffla-t-elle
et rouge brillait sous la lumière tamisée de la lampe. Elle passa le pouce dessus. L
e ne le
elle rangeait ses quelques papiers importants. Elle la refer
és d'ombres et de murmures. À plusieurs reprises, elle crut en
encieuse... mais Emma savait que tôt ou tard,
ircuit, rien d'extraordinaire dans ce quartier ancien où elle avait pris refuge. Pourtant, lorsqu'elle sortit son téléphone de sa poche, le pet
alaire, sans ressources, sans personne pour venir à son secours. L'humeur morose de la propriétaire de l
r une lampe de poche, un briquet, quelque chose pour illuminer cet espace devenu soudainement hostile. Tout a
touffée par l'angoisse qui montait. Elle ne pouvait pas rester là, plongée dans le no
une bouée jetée dans une mer agitée. Elle l'avait enfermée dans sa boîte en bois, ce soir-là, persuadée que le temps l'aider
. Son cœur battait la chamade, une angoisse sourde mêlée à une curiosité brûlante. Elle ouv
qu'un fil invisible la retenait, qu'ouvrir cette lettre serait comme percer un secret trop lou
tion, comme si chaque pli pouvait faire jaillir une vérité trop vive. Les mots étaient
mma, » comme
mot semblait s'adresser directement à elle, perçant les murs
ler de vive voix. Je sais que ce message te surprendra, que tu te d
ant chaque mot comme une lumière
n père, Samu
son esprit, lourd
connaître sa fille. Mais sache que tu as toujours été
vait jamais imaginée : une histoire de choix difficile
s vérités qui font mal, et j'ai préféré te laisser grand
ouler sur sa joue, froi
la sueur de mes mains, mais surtout, tu es un
sieurs fois, cherchant à s
ujourd'hui, je veux que tu saches que tu n'es plus seule. Ta famil
invitation, une promesse d'es
uve la vérité. Et s
out mo
l Del
ot d'émotions contradictoires : colère, tristesse, espoir et peur. Cette lettre, c'était
riquet qu'elle avait acheté quelques jours plus tôt, juste au cas où. Allumant la petite flamme
sa vie ne serait plus jamais la même, que cette lettre marquait un tournant. Le poids de l
ne promesse : « Je vais chercher la v
é, seule avec ses pensées et sa lettre, Emm