La revanche de l'héritière oubliée
pit
lle. Le claquement sec de la porte derrière son dos résonna comme une condamnation irrévocable. Le cœur battant à tout rom
ore dans le salon, la voix stridente de sa mère adoptive résonnant dans ses oreilles, ses yeux lançant des éclairs, et main
ient derrière les vitres, des visages se devinaient, curieux et avides de spectacle. Emma sentit ses joues brûler, un mélange d'humiliat
étouffée mais clairement
son, ça finir
ujours pincé qui, depuis des années, ne lui adressait la parole que pour signaler un défau
e, grave, répondit, dep
t pas une fille facile.
« facile », non pas par arrogance, mais parce que depuis qu'elle avait posé les pieds dans cette mai
t brutalement. Sa mère adoptive a
nt le sac aux pieds d'Emma. C'est tout
ter. Elle releva le regard vers sa mère adoptive, espérant... elle ne savait pas quoi, peut-être un dernier mot, une hésitation, quelque chose q
lle d'une voix dure
rte claqua
dans ses chaussures, mordait ses orteils. Elle aurait voulu disparaître, se fondre dans l'obsc
voir, hein... fit une voi
ur de la clôture, les mains dans les poches. Il avait ce sourire en coin qu'
veux ? lâcha-t-el
ça se voyait que t'étais
monter, une colère brû
oi ? Cracher sur les gens q
épaules, fauss
ce que tout
fondément, essaya de calmer le tremblement de ses mains. Mais plus elle resp
que sa mère adoptive racontait sur « les filles qui traînent dehors la nuit » et qui « finissent mal ». Un fr
ontre le bitume. Elle ne savait pas où ses pas la mèneraient, mais elle savait qu'elle
ents derrière elle, les rideaux qui se refermaient, et une de
e... mais ça
urds, douloureux, comme un écho qu
par le silence qui régnait. Emma sentit ses jambes faiblir, mais elle se forç
dessinait une ombre longue et maigre à ses pieds. C'était tout ce qu'il
elle pour elle-même, m
où dormir. Le pire, c'était cette sensation d'avoir été effacée de la v
lle avait retenues jusque-là finirent par couler, cha
des roulettes cassées résonnait dans la rue presque vide, chaque bruit semblant souligner son état de déchéance. Ses mains tremblaient,
naient encore dans sa tête, comme
plus jamais ici,
ge qu'Emma n'avait pas su calmer. Et maintenant, il n'y avait p
marcher. Mais à chaque foulée, un souvenir monta, insidieux, venant la mord
encore. Ce jour-là, elle attendait, assise sur une chaise trop grande pour elle, les jambes pendantes dans le vide. La directrice lui avait dit qu'un couple viendrait la voir. Un
application, essayant de paraître parfaite. Mais à la fin, la femme avait murmuré quelque chose à l'oreille de son mari, et ils avaient secoué la tête. Ils étaie
ois, peu importe combien on essaie d'êt
Elle venait encore d'être rejetée, cette fois p
tres sur le trottoir humide. Un couple riait en sortant d'un café, bras dessus, bras desso
nts. Le froid s'intensifiait, mordant ses joues. Ses doigts engourdis peinaient à agripper la poignée. Elle comme
qui ressemblait à un hôtel. Les lettres rouges de « Chambres » clignotaient par intermittence, comme si elles allaient rendre
é ou le confort. Mais ses jambes étaient lourdes, ses dents cla
ge de tabac froid, d'humidité et de vieux tapis. Un homme derrière le comptoir leva
Ou
re, s'il vous plaî
n instant, puis h
ros la nuit. P
tremblaient tellement qu'elle eut du mal à les tendre. L'homme les prit
droite. Pas de petit-déj', et pa
achée. Chaque marche grinçait, et l'air semblait plus étouffant à mesure qu'elle montait. De
petit lavabo taché trônait dans un coin, et une ampoule nue pendait du plafond, projetant une
immobile, les mains jointes sur ses genoux, sentant l'angoisse monter comme une marée. Les images de sa journée défil
uer son malaise. Les larmes finirent par couler, silencieuses. Elle n'avait p
n. Peut-être qu'elle pourrait trouver du travail, ou un endroit moins... sordide. Mais ce soir, tout ce qu'elle pouvait
pourtant que la nuit serait longue. Et que le froid deh