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Âmes sauvages

Âmes sauvages

Auteur: LnaGlt
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Chapitre 1 Là où tout commence

Nombre de mots : 1814    |    Mis à jour : 06/06/2025

rbon, semblait peser sur les épaules du monde. Moïra MacLeod s'arrêta un instant sur le pont de Dean Village, là où l'ea

rendit so

s'immo

taché sous une pluie battante, des boîtes de sardines éventrées dans une benne derrière un pub. Ce n'étaient pas

corbeau s'envola, laissant de

rs que Moïra était orphel

parents avaient disparu sans laisser de traces

sa seule lumière. C'est un cancer brutal, silencieux, qui l'avait emportée e

de la mer et des pierres anciennes, lui offrait une parenthèse d'évasion, un temps suspendu, sans chaînes ni poids. Là, au-dessus de l

tement qui gardait jalousement ses secrets. L'espace, vaste et vide, résonnait d'une solitude glaciale, chaque pièce emplie d'ombres et de reliques d'un passé qu'elle pensait maîtriser. Elle avait cru pouvoir rester à Édimbourg, poursuivre son travail au journal, enfouir s

s, baignée d'une lumière tamisée –, le poids de sa solitude l'étreignait plus fort que jamais. Là, au milieu des manuscrits, elle réalisai

un changement radical s'imposait, un départ nécessaire pour avancer. Mais pour cela, il lui faudrait tourner

t les pierres anciennes et où les forêts semblaient chuchoter des secrets oubliés aux âmes attentives. Chaque kilomè

milliers d'hivers. L'odeur du feu de tourbe, mêlée à celle de la terre humide, flottait dans l'air, puissante et presque familière, comme une présence invisible q

core au plafond, suspendus comme des témoins silencieux. Les bocaux de plantes, alignés avec une précision pre

chaque objet résonnait avec une

. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, ses mains légèrement moites cherchant à se rassurer. Ce grenier, elle ne l'avait pas vu depuis ses treize ans - de

Le bois gémissait sous son poids, chaque craquement lui renvoyant l'écho de souvenirs enfouis, de secrets ou

nfin les cartons de son enfance - un coffre aux trésors d'un autre temps. Un ours en peluche, mutilé, sans un œil, semblait fixer un passé qu'elle avait tenté de fuir. Un livre de contes, don

ses lèvres, une petite victoi

les réponses viennent toujours trop tôt ou trop tard, rarement quand il faut ». Moïra s'agenouilla devant la malle, ses doigts tremblants effleurant le bois sombre, froid et rugueux sous ses paumes. Le vieux coffret semblait absorber la faible lumière du grenier,

. Un petit grincement aigu perça le silence du grenier, et un souffle léger - à peine perceptible, comme un souffle

lque chose d'imprévu. Puis, enfin, un déclic sec retentit, un murmure presque inaudibl

châle de laine noire, brodé de symboles celtiques finement tracés, semblait vibrer d'une énergie imperceptible, comme un voile tissé de mémoire et de mystères. Une pierre liss

paraissaient presque luire dans la pénombr

rongés portaient la trace du temps et d

tiède, presque vivant, comme s'il contena

par un vent invisible. Moïra sentit alors que ce carnet n'était pas un simple recueil de notes,

lignes avaient été soigneusement rayées, comme pour effacer des secrets trop lourds, tandis que d'autres étaient

sse, ses lèvres tre

s les bêtes.

chant du vent. Elle es

usqu'à l'oubli. Mais le

son nom. Ne pas o

s étaient couvertes de dessins : des créatures hybrides, mi-humaines, mi-fauves, figées dans des postures étrangem

ne, les cheveux longs tressés, ornés de symboles tribaux gravés comme une seconde peau sur sa gorge. Son souri

ne l'avait jamais vu. Pourtant, quelque chose au plu

des, des cercles de pierres anciens, des enfants jouant sous

oire, juste au-dessus d'un dessin griffonné à la hâte : une silhouette de

et vibrait dans ses mains, comme s'il conten

es rares mots de sa grand-mère. Aucun nom, aucune tribu, aucun pays. Il avait disparu a

e lancée à travers le temps, une vérité enfou

us profond d'elle, qu'

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