Qu'est-ce que Dieu avait mis dedans ?
corps ne portait aucune marque du temps, aucune ride, aucune altération. Sa beauté demeurait intacte, comme si les années n'avaient sur elle aucune emprise. Les saisons défilaie
titre, sans histoire, sans lignée. Là où d'autres traînaient derrière eux des souvenirs d'enfance, des visages familiers, des échos de rires
huchotait sur son passage, on murmurait des hypothèses, on brodait des légendes. Certains disaient qu'elle était bénie par les dieux
, ni depuis combien de temps elle était là. Pour certains, elle avait toujours existé, une présence familière mais é
pectatrice éternelle d'une pièce qui se répétait sans fin. Elle voyait les enfants devenir adultes, puis vieillir et disparaître, tandis qu'elle, immobile, demeurait la même. Ce cy
est-ce que Dieu a
ait jusque dans les territoires voisins. Ceux qui le connaissaient parlaient de lui comme d'un souverain d'une rare clairvoyance, un homme dont l'intelligence et l'humanité se mêlaient harmonieusement à l'au
s les plus aguerris de l'armée des Bakenga reconnaissaient en lui une force exceptionnelle. Il ne craignait ni le fer ni l
Ce dernier, en homme avisé, sut transmettre à son fils bien plus que l'art de la guerre : il lui enseigna l'art de gouver
able d'inspirer son peuple. Il comprenait que la vraie force d'un souverain ne résidait pas seulement dans sa c
les anciens et même les simples villageois trouvaient en lui une oreille attenti
gardées. Les royaumes voisins, jadis belliqueux, finirent par reconnaître la supériorité de Mukengwa non seulement comme guerrier, mais aussi comme s
is, c'était aussi porter sur ses épaules le destin de tout un peuple. Chaque décision qu'il prenait pouvait sceller le sort de milliers de vies. Parfois, la solitu
lui d'un roi juste, respecté et craint, un souverain qui avait su unir force
ttaché à la nature. Bien que son rôle l'obligeât à gouverner avec fermeté et clairvoyance, il trouvait tou
articulière : il se retirait régulièrement dans la nature, seul ou accompagné de quelques fidèles s
rare. Tantôt Mukengwa se rendait au cœur de la forêt, là où la lumière du jour se frayait un chemin à travers
brindilles. Il écoutait les bruits de la forêt, la respiration du vent dans les feuillages, les cris lointains des oiseaux, le frémissement di
mourir sur le sable doré. Là, il s'asseyait en silence, laissant le vent salé caresser son visage, contemplant l'infini d
lait les cycles de la vie, les flux et reflux du pouvoir, les périodes de prospérité et celles de tempête. C'est
s des ancêtres, que les oiseaux portaient des messages que seuls ceux qui savaient écouter pouvaient comprendre, et que la mer, dans son immensité, reflé
rtait ainsi, il reviendrait toujours avec une vision plus claire du chemin à suivre. Et c'était peut-être là, dans ce lien intime qu'il entretenait avec la nature,
e douce et familière de Mwabana à ses côtés. Il tourna son visage vers elle, et leurs regards se croisèrent dans un instant de tendresse silencieuse. Un sourire s'échangea en
ement la joue de sa femm
Je veux sentir le vent sans compagnie, écouter l'eau
emande, mais une déclaration. Ce qu'il annonçait était déjà une réalité en marche, et il ne servait à rien de s'y opposer. Pourtant, elle le regarda un instant avec une lueur d'interrogation dan
ion, il avait ses raisons. Elle se contenta donc de hocher doucement la tête et se redressa pour quitter la couche roy
rature idéale, et elle y fit infuser des feuilles et des essences qu'elle savait apaisantes : des pétales de fleurs sauvages,
on époux et lui an
st prête,
vec un soupir de satisfaction, sentant la chaleur détendre ses muscles et le parfum des plantes éveiller ses sens. Mwabana resta pr
ui, il avait besoin d'être seul face à la mer, c'est que quelque chose dans son cœur o
ymboles ancestraux des Bakenga. Par-dessus, il drapa un pagne d'apparat aux couleurs du royaume : un tissu somptueux d'un bleu profond, orné de fils d'or et d'argent tissés en formes géométriques rappel
d'amulettes en ivoire, héritage des rois qui l'avaient précédé. Enfin, il chaussa ses sandales de cuir noir et posa sur sa tête une cour
e, l'aîné, et Jérémie, le cadet. Chaque matin, avant même de prendre son premier repas, il tenait à s'assurer q
se redressèrent aussitôt et, dans un geste synchronisé, p
mpagne, ô grand roi Muk
rité, mais aussi de bienveillance et d'humilité. Il n'avait pas besoin de mots pour imposer sa présence. I
e d'une lumière douce et apaisante. Jérôme, âgé de douze ans, était déjà réveillé, assis sur son lit, les j
rôme se leva précipitamment e
ue la lumière du j
it légèrement
de la nuit fortifie
Puis, il se tourna vers Jérémie, toujours endormi. Il s'agen
leil est déjà haut. Est-ce
t et enfouit son visage dans so
ux eux-mêmes chantent en
d'un rire grave,
? Mais sais-tu que même les oiseaux, une fois leur c
tourna vers son fr
risque de demander aux gardes de
ouvrit un œil méfia
aime
sourcil d'un air
e jusqu'au rivage, où les vagues froides
it hors du l
re ! Me voici,
bataille de son cadet, puis se redressa. Il regarda ses
sion d'apprendre, de grandir et de renforcer votre esprit. Souvenez-vou
ha la tête
s d'être dignes de vot
endormi, acquiesça à so
fois son regard sur ses f
tre journée. Je pars
onça les
ns m
in sur son épaule et
silence pour entendre les vérité
questions. Ils savaient que leur père tro
la chambre. Il avait un pressentiment, une sensation étra
se poser sur son épaule. Il ne sursauta pas, mais il fut surpris par cette approche sile
, le repas est prêt. Vous devez pre
e. Il se redressa et jeta un de
z-moi après. Un prince ne doit pas commenc
pondirent-ils d
sculptées représentant les exploits des ancêtres. De grandes ouvertures laissaient entrer la lumière du matin, illuminant les riches tapisseries s
viteurs apportaient déjà les plats : des fruits frais, des galettes de manioc, du poisson grill
urant la chaleur apaisante qui descendait da
entrer
, le plus fidèle serviteur du roi et son premier conseiller. Sa démarche était mesurée, empreinte de respect et d'assurance. Vêtu d'une tu
table, il s'inc
gesse des ancêtres v
éger sourire et désign
homme ne réfléchit jamais
avec humilité. Il savait que Mukengwa n'
ce repas, annonça le roi en
cha lentem
cette
et à Mukengwa. Elle aussi s'
en silence ava
Ou
e. Kashosi comprenait son roi mieux que quiconque. Il sav
troublé, mon roi ? d
regard perçant s
. Je ressens... quelque chose.
sa main sur la table,
e vi
secoua
ision. Un p
éfléchit
ous que je vo
gwa s
mpagnie, j'aurais demand
e. Le roi cherchait des réponses, et celles-ci ne se trouvai
dent vos pas, mon roi, dit K
ue quelque chose l'attendait au bord de la mer. Il
usion sur la table. Il prit un instant pour réfléchir, le regard perdu d
e trois
i parte seul comme il l'avait affirmé p
s, mon
n pour toi, et un pou
s, et il savait que le roi ne revenait jamais sur ses décisions à la légère. Que
ô roi ? Ne désiriez-v
, un sourire presque imperc
entendre le silence, pas
ile du roi d'admettre qu'il avait changé d'avis sans pou
vous plai
cher totalement sa sa
te décision ne me réjouit pas. Marcher à vos
uissa un sou
ux soient prêts avant que le solei
particulier était un privilège qu'il chérissait. Il se demandait pourquoi Mukengwa avait soudainement décidé d'être accompagné. Ava
ne serait pas une simple promenade... et il avait