***Ghana - Accra***
— MARKUS : Des nouvelles sur le cas de ma femme?
— MELSA : Non monsieur! Aucune nouvelle!
— MARKUS : Merde!!!!
Il pousse les documents qui sont sur sa table de travail et les renverse par terre. Avec son poignet, il donne un coup au clavier de son ordinateur avant de se lever brusquement. Prise de panique, la secrétaire fait un pas en arrière.
— MELSA : Pardon monsieur, dit-elle d’une voix tremblante.
— MARKUS : Laisse-moi seul s’il te plaît et si quelqu’un cherche à me voir, dis lui que je suis occupé… non, dis-lui que je suis à une réunion très importante… non, dis-lui que je ne suis pas là!
Ses mains tremblent et son corps chauffe. Il est très nerveux et risque de tout casser.
— MELSA : Bien reçu monsieur!
Elle sort immédiatement de peur que son comportement ne lui fasse peur de plus en plus et se dirige à l’entrée du bâtiment où elle s’installe dans son bureau de secrétaire et au même moment, elle reçoit un appel. Elle se charge de mettre son casque de travail relié à un micro avant de répondre:
— MELSA : Secrétariat de la Brigade des stupéfiants à l’appareil! Bonsoir, que puis-je faire pour vous?
— Bonsoir madame! J’ai retrouvé mon fils presque sans vie il y a de cela une heure et une fois à l’hôpital, on m’a fait savoir qu’il a consommé une grande quantité de cocaïne. Faîtes quelque chose pour ce pays putain! La drogue est en train de détruire nos enfants, nos maris, plusieurs femmes et qui sait encore?
Le ton de sa voix montre à quel point elle est remontée… Elle est presque en larmes.
— MELSA : Nous sommes désolés pour votre fils madame tout en espérant qu’il se rétablisse le plus vite possible! Avez-vous déposé une plainte?
— Une plainte vous dîtes? À quoi est-ce que ça servirait? Vous n’arrivez même pas à attraper celui ou ceux qui se cachent derrière cette affaire depuis des années et c’est en portant plainte que les choses que…
Melsa ne la laisse pas terminer sa phrase puisqu’elle sait déjà ce qu’elle va dire. — MELSA : Je peux comprendre votre douleur madame, je suis une mère comme vous et je peux imaginer la situation dans laquelle vous êtes actuellement mais s’il vous plaît, je vous prie de déposer une plainte au nom de votre fils. Dîtes-moi, il est mineur ou majeur?
Après avoir posé cette question, elle ouvre une page sur son ordinateur pour prendre des notes…
— Il a vingt et un an mon garçon! Il est majeur depuis minuit!
— MELSA : Bien! Donc si je comprends bien, aujourd’hui c’est son anniversaire! Dîtes-moi, à quel moment l’avez-vous trouvé dans cet état?
— Madame tout ce que je veux c’est que cette affaire cesse parce que je vous jure que si mon fils meurt, vous allez me le payer!
Elle est tellement furieuse et en colère qu’elle commence à hausser le ton mais Melsa garde son sang froid puisque ce n’est pas la première fois qu’elle fait face à ce genre de situation et puis, elle est entraînée pour rester calme face à cela.
— MELSA : D’accord, d’autres questions madame je vous en prie. C’est quoi votre nom, celui de votre fils et dans quel hôpital se trouve t’il s’il vous plaît?
— Élisabeth MANKA c’est mon nom et Junior MANKA c’est le sien. Il est à l’hôpital UGMC.
— MELSA : Bien! Madame, je vais envoyer une équipe le surveiller pour assurer sa protection!
— Assurer sa protection? Mon fils est-il en
danger? Demande t’elle d’un ton très surpris.
Melsa ne voulant pas empirer la douleur de cette dame, décide de ne pas répondre explicitement à ses questions.
— MELSA : Ne le quittez pas des yeux madame! Êtes-vous actuellement avec lui?