Les regrets de mon ex-mari
L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Ex-mari, je ne t'aime plus
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Mariage avec un zillionnaire secret
Le retour de l'héritière adorée
Chant d'un cœur brisé
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Le diamant poussiéreux brille à nouveau
Le retour de l'épouse indésirable
La journée avait été chaude en cette fin de mois d’août. À Uzerche, les cloches avaient sonné ce matin pour marier Madeleine Verlhac et Émile Moreau.
Les deux jeunes gens se connaissaient depuis longtemps. Elle venait de la Haute-Vienne et lui était natif d’Uzerche où ses parents étaient des notables.
Madeleine était une douce jeune fille. Elle avait grandi dans sa famille, au milieu de sept enfants. Le père était charpentier et la mère avait fort à faire avec toute sa marmaille. À cette époque, les filles étaient vite mariées, surtout lorsque la famille était nombreuse. Une bouche de moins à nourrir, c’était toujours mieux. Elle était blonde et avait les cheveux frisés. Ses yeux bleus et sa bouche en bouton de rose la faisaient ressembler à une poupée de porcelaine. Elle était grande et avait une élégance naturelle. Elle n’avait que douze ans lorsqu’Émile l’avait vu pour la première fois.
Émile habitait Uzerche. Son père était un médecin reconnu et sa femme le secondait en étant infirmière à ses côtés. Ils avaient trois enfants : Simone, leur fille aînée, était déjà mariée et maman de deux bambins, habitait à Brive et avait épousé un notaire beaucoup plus âgé qu’elle. Jean, leur premier fils, avait décidé de s’engager dans la marine. À ce jour, il n’était pas revenu à la maison depuis un an, et était quelque part en mer sur un patrouilleur pour assurer différentes missions de souveraineté dans les eaux intérieures et dans le domaine maritime. Mais depuis la Première Guerre, le rôle de l’armée était surtout de gérer l’immigration et parfois le terrorisme. Il ne rentrait pas souvent en permission. Émile, leur troisième enfant, avait été un enfant espiègle. Il n’aimait pas trop l’école et c’est pourquoi, il avait décidé de partir en apprentissage à Saint-Germain les Belles. Il voulait être charpentier et avait trouvé un patron qui n’était autre que le père Verlhac.
On lui avait aménagé une chambre dans la remise au-dessus de l’atelier. Du haut de ses dix-sept ans, il se sentait déjà un homme. Il se retrouvait seul à devoir gérer sa nouvelle vie. Il ne rentrait chez lui que tous les quinze jours. Avec son petit salaire, il s’était payé un vélo et pouvait ainsi avaler les vingt-cinq kilomètres qui le séparaient de ses parents. Sa journée démarrait très tôt le matin. Après un solide petit déjeuner pris avec son patron, ils partaient et travaillaient jusqu’à la tombée de la nuit. Le dimanche, pour sa journée de repos, il restait avec la famille Verlhac. Il les accompagnait à la messe et partageait ensuite leur repas. En général une poule au pot ou un bon poulet grillé, que la mère Verlhac avait nourri et engraissé pour le repas du dimanche. Émile avait très vite sympathisé avec Madeleine. Elle n’avait que douze ans mais était déjà grande pour son âge. Elle était aussi douce que lui avait été espiègle. Il s’arrangeait toujours pour s’asseoir à côté d’elle, que ce soit à la messe ou à la maison pour le repas.
Madeleine allait à l’école, mais elle aidait aussi beaucoup sa mère à la maison. Elle avait appris très tôt à tricoter et à coudre. Elle ne restait jamais sans un ouvrage entre les mains. Les années passant, elle avait fait de ses mains une écharpe qu’Émile ne quittait jamais, même en été. Petit à petit, ils s’étaient rapprochés et s’étaient fait le serment de se marier lorsqu’elle aurait dix-huit ans. Du coup, Émile mettait du cœur à l’ouvrage et devint très vite un bon ouvrier. Le père Verlhac le considérait comme son propre fils et voyait malgré tout d’un bon œil le rapprochement des jeunes gens. Le soir, ils en parlaient avec sa femme et faisaient déjà des grands projets pour le jeune couple. Bien sûr avec sept enfants il valait mieux les voir partir le plus vite possible, mais Madeleine était la plus douce et la plus proche de sa mère. Celle-ci se sentait un peu triste à la pensée de voir sa petite fille vouloir partir si vite. Mais la vie va ainsi.