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De la Fosse aux Vignes de l'Amour

De la Fosse aux Vignes de l'Amour

Gavin

5.0
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À vingt ans, le poids des dettes familiales m'étouffait, me poussant vers un mariage arrangé censé nous sauver de la ruine. J'ai choisi son nom, Antoine Lefèvre, l'homme que j'aimais éperdument, mais notre mariage est devenu mon pire cauchemar. Enceinte, à l'agonie sur ma couche, j'ai vu Antoine éventrer mon ventre, écraser notre nouveau-né, avant de siffler : "Tout ça, c'est de ta faute. Colette ne se serait jamais réfugiée à la campagne. Des vagabonds l'ont agressée là-bas. C'est toi qui l'as mise en danger !" Quatre heures d'horreur, trahie, agonisant seule, tandis qu'il préparait les funérailles grandioses de sa maîtresse, me jetant, moi, à la fosse commune, oubliée de tous, sauf d'un homme. Cet homme, Henri de Montaigne, a recueilli mon corps, a vengé ma mort avant de se donner la sienne sur ma tombe ; aujourd'hui, j'ai rouvert les yeux, et cette fois, le sort n'aura pas le dernier mot. Cette fois, je ne manipulerai pas le tirage au sort, je ne ferai pas le même choix. Cette fois, je m'agenouille devant mon père et je n'ai qu'une seule demande : "Père, je vous en supplie, arrangez mon mariage avec Henri de Montaigne." Alors que je pensais mon destin enfin scellé, le passé m'attendait au détour d'une ruelle, Antoine et Colette. Elle s'effondre, simule, m'accuse d'avoir brisé la jambe de son frère, tout en me dénigrant à voix haute : "Madame, si je vous ai offensée en quoi que ce soit, vous pouvez me frapper, m'insulter... mais pourquoi ? Pourquoi avez-vous fait briser la jambe de mon frère ?" Antoine, protecteur, me toise de son mépris : "Je te croyais plus digne que ça. Tu as déjà supplié ta famille d'arranger un mariage ! Écoute-moi bien, Adeline. Si tu ne t'agenouilles pas immédiatement pour t'excuser auprès de Colette, je te jure que même si je dois défier les ordres de nos familles, tu ne mettras jamais un pied dans la mienne !" Ma servante, Marie, les gifle chacun à tour de rôle, défiant leur arrogance. Mon rire sec fuse : "Le gendre ? Tu penses vraiment que le document de mariage que mon père m'a donné porte ton nom ?" Il persiste, aveuglé par sa vanité : "Évidemment. Tu m'aimes de façon si éhontée depuis des années. Tu as attendu jusqu'à devenir une vieille fille juste pour moi. Si ce n'est pas mon nom, ce serait celui de qui ?" "Arrête de rêver", lui dis-je, avant d'ordonner aux gardes d'éloigner Antoine. Le lendemain, mon sanctuaire, la source thermale où je prépare les remèdes pour Henri, est profané. Antoine s'y prélasse, avec Colette et son frère infirme, qui se sert de ma source pour son "bain". "Quand elle m'épousera", ricane Antoine, "toutes les propriétés de sa famille seront à moi. Absolument tout. Alors, quel mal y a-t-il à ce que ton frère se baigne dans ma source ? Oserait-elle me dire non ?" Mes propres gardes, corrompus par ses mensonges, me méprisent. La rage me submerge. Je dégaine mon couteau et égorge les deux gardes qui m'ont manqué de respect. Cette fois, personne n'hésite. Antoine, fou de rage, me pousse dans la source, me laissant me noyer. Un homme masqué me tire hors de l'eau, sa voix rauque me dit : "Madame, je suis arrivé en retard." C'est Henri. "Je sais que Madame n'a demandé à épouser votre humble serviteur que pour provoquer Monsieur Antoine. Demain, j'irai moi-même voir votre père pour rompre les fiançailles. Je ne veux pas vous mettre dans l'embarras." Je le retiens, ma voix nouvelle, mes mots clairs : "Il n'y a personne d'autre. Depuis le début, la seule personne que je voulais épouser, c'était toi." Ses oreilles rougissent. De retour chez moi, le valet d'Antoine exige deux sages-femmes pour Colette, enceinte. Je le fais battre. Antoine et Colette débarquent, il me gifle, m'humilie devant toute la maison. Mais cette fois, je me relève, mon âme libérée : "Antoine Lefèvre, Cette gifle efface tout ce qu'il y a eu entre nous. Nous sommes quittes." Des gardes armés entrent, ma voix porte ma décision : "Antoine Lefèvre a tenté de tuer la fille du boulanger du duc. Traînez-le dehors et battez-le à mort." Sa mère le sauve de justesse, me soumettant à de nouvelles humiliations, tentant même de me faire violer par son fils, avant que Henri ne m'arrache à ses griffes. "Dans trois jours, le jour de ton mariage, tu épouseras un coq !" lance-t-elle, au comble de sa fureur. Le jour du mariage, un coq est là, Henri le décapite d'un coup d'épée. Antoine arrive, incrédule, pour s'apercevoir que le destin a changé. Mon document de mariage, bien en vue, ne porte que nos noms, Henri et le mien. "Impossible ! C'est impossible ! Tu m'as toujours aimé !" "Assez !" La foule murmure l'humiliation du jeune homme. Colette, traînée par Marie, pâle et terrifiée, le ventre arrondi, confirme mes dires. La famille Lefèvre est ruinée, Antoine ligoté et traîné dehors. Mon cœur est empli de paix, et je jure fidélité à Henri. Le lendemain, notre cortège nuptial s'étire sur dix lieues. Henri promet fidélité à mon père : "Si un jour je manque à mon devoir envers Madame, que le ciel me punisse et que je meure misérablement." Sa mère, bienveillante, me révèle la blessure d'Henri : "Henri a été blessé lors d'une bataille il y a quelques années. Une attaque surprise de l'ennemi. Son visage... il a été défiguré." "Je l'aime." Henri retire son masque, et son visage est parfait, d'une beauté saisissante. Il avoue : "Je voulais juste t'attendre. Toi. J'avais peur que d'autres familles essaient d'arranger un mariage avec moi... Alors..." "Alors tu as inventé toutes ces rumeurs ?" Son hochement de tête coupable me fait rire. "C'est trop tard pour changer d'avis. Et tu n'auras plus jamais à vivre caché derrière un masque." Nous nous embrassons sous le pêcher en fleurs, mon bonheur est complet.

Introduction

À vingt ans, le poids des dettes familiales m'étouffait, me poussant vers un mariage arrangé censé nous sauver de la ruine.

J'ai choisi son nom, Antoine Lefèvre, l'homme que j'aimais éperdument, mais notre mariage est devenu mon pire cauchemar.

Enceinte, à l'agonie sur ma couche, j'ai vu Antoine éventrer mon ventre, écraser notre nouveau-né, avant de siffler : "Tout ça, c'est de ta faute. Colette ne se serait jamais réfugiée à la campagne. Des vagabonds l'ont agressée là-bas. C'est toi qui l'as mise en danger !"

Quatre heures d'horreur, trahie, agonisant seule, tandis qu'il préparait les funérailles grandioses de sa maîtresse, me jetant, moi, à la fosse commune, oubliée de tous, sauf d'un homme.

Cet homme, Henri de Montaigne, a recueilli mon corps, a vengé ma mort avant de se donner la sienne sur ma tombe ; aujourd'hui, j'ai rouvert les yeux, et cette fois, le sort n'aura pas le dernier mot.

Cette fois, je ne manipulerai pas le tirage au sort, je ne ferai pas le même choix.

Cette fois, je m'agenouille devant mon père et je n'ai qu'une seule demande : "Père, je vous en supplie, arrangez mon mariage avec Henri de Montaigne."

Alors que je pensais mon destin enfin scellé, le passé m'attendait au détour d'une ruelle, Antoine et Colette.

Elle s'effondre, simule, m'accuse d'avoir brisé la jambe de son frère, tout en me dénigrant à voix haute : "Madame, si je vous ai offensée en quoi que ce soit, vous pouvez me frapper, m'insulter... mais pourquoi ? Pourquoi avez-vous fait briser la jambe de mon frère ?"

Antoine, protecteur, me toise de son mépris : "Je te croyais plus digne que ça. Tu as déjà supplié ta famille d'arranger un mariage ! Écoute-moi bien, Adeline. Si tu ne t'agenouilles pas immédiatement pour t'excuser auprès de Colette, je te jure que même si je dois défier les ordres de nos familles, tu ne mettras jamais un pied dans la mienne !"

Ma servante, Marie, les gifle chacun à tour de rôle, défiant leur arrogance.

Mon rire sec fuse : "Le gendre ? Tu penses vraiment que le document de mariage que mon père m'a donné porte ton nom ?"

Il persiste, aveuglé par sa vanité : "Évidemment. Tu m'aimes de façon si éhontée depuis des années. Tu as attendu jusqu'à devenir une vieille fille juste pour moi. Si ce n'est pas mon nom, ce serait celui de qui ?"

"Arrête de rêver", lui dis-je, avant d'ordonner aux gardes d'éloigner Antoine.

Le lendemain, mon sanctuaire, la source thermale où je prépare les remèdes pour Henri, est profané.

Antoine s'y prélasse, avec Colette et son frère infirme, qui se sert de ma source pour son "bain".

"Quand elle m'épousera", ricane Antoine, "toutes les propriétés de sa famille seront à moi. Absolument tout. Alors, quel mal y a-t-il à ce que ton frère se baigne dans ma source ? Oserait-elle me dire non ?"

Mes propres gardes, corrompus par ses mensonges, me méprisent.

La rage me submerge.

Je dégaine mon couteau et égorge les deux gardes qui m'ont manqué de respect.

Cette fois, personne n'hésite.

Antoine, fou de rage, me pousse dans la source, me laissant me noyer.

Un homme masqué me tire hors de l'eau, sa voix rauque me dit : "Madame, je suis arrivé en retard."

C'est Henri.

"Je sais que Madame n'a demandé à épouser votre humble serviteur que pour provoquer Monsieur Antoine. Demain, j'irai moi-même voir votre père pour rompre les fiançailles. Je ne veux pas vous mettre dans l'embarras."

Je le retiens, ma voix nouvelle, mes mots clairs : "Il n'y a personne d'autre. Depuis le début, la seule personne que je voulais épouser, c'était toi."

Ses oreilles rougissent.

De retour chez moi, le valet d'Antoine exige deux sages-femmes pour Colette, enceinte.

Je le fais battre.

Antoine et Colette débarquent, il me gifle, m'humilie devant toute la maison.

Mais cette fois, je me relève, mon âme libérée : "Antoine Lefèvre, Cette gifle efface tout ce qu'il y a eu entre nous. Nous sommes quittes."

Des gardes armés entrent, ma voix porte ma décision : "Antoine Lefèvre a tenté de tuer la fille du boulanger du duc. Traînez-le dehors et battez-le à mort."

Sa mère le sauve de justesse, me soumettant à de nouvelles humiliations, tentant même de me faire violer par son fils, avant que Henri ne m'arrache à ses griffes.

"Dans trois jours, le jour de ton mariage, tu épouseras un coq !" lance-t-elle, au comble de sa fureur.

Le jour du mariage, un coq est là, Henri le décapite d'un coup d'épée.

Antoine arrive, incrédule, pour s'apercevoir que le destin a changé.

Mon document de mariage, bien en vue, ne porte que nos noms, Henri et le mien.

"Impossible ! C'est impossible ! Tu m'as toujours aimé !"

"Assez !"

La foule murmure l'humiliation du jeune homme.

Colette, traînée par Marie, pâle et terrifiée, le ventre arrondi, confirme mes dires.

La famille Lefèvre est ruinée, Antoine ligoté et traîné dehors.

Mon cœur est empli de paix, et je jure fidélité à Henri.

Le lendemain, notre cortège nuptial s'étire sur dix lieues.

Henri promet fidélité à mon père : "Si un jour je manque à mon devoir envers Madame, que le ciel me punisse et que je meure misérablement."

Sa mère, bienveillante, me révèle la blessure d'Henri : "Henri a été blessé lors d'une bataille il y a quelques années. Une attaque surprise de l'ennemi. Son visage... il a été défiguré."

"Je l'aime."

Henri retire son masque, et son visage est parfait, d'une beauté saisissante.

Il avoue : "Je voulais juste t'attendre. Toi. J'avais peur que d'autres familles essaient d'arranger un mariage avec moi... Alors..."

"Alors tu as inventé toutes ces rumeurs ?"

Son hochement de tête coupable me fait rire.

"C'est trop tard pour changer d'avis. Et tu n'auras plus jamais à vivre caché derrière un masque."

Nous nous embrassons sous le pêcher en fleurs, mon bonheur est complet.

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