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** ThĂ©rĂ©sa ** J'ai pris un taxi pour Batterie 4 et j'ai fait le reste du chemin Ă  pieds. A six heures trente j'Ă©tais dans la concession. A six heures quarante papa sort de la chambre, donc je suis dans les temps. J'ai enlevĂ© la tenue que je portais afin de mettre un vieux pagne de l'ancien rĂ©gime politique au pouvoir puis j'ai rangĂ© mes vĂȘtements dans mon sac. J'ai posĂ© ledit sac au pied d'un des manguiers qui ornait notre concession avant de le recouvrir de feuilles mortes. Lorsque j'ai entendu la porte du derriĂšre s'ouvrir, j'ai fermĂ© les yeux et je me suis mise Ă  tourner en rond en murmurant des paroles que mĂȘme moi je ne comprenais pas. Papa (fronçant les sourcils) : Theresa !? Tu sors d'oĂč Ă  l'heure-lĂ  !? Moi (levant les yeux) : Bah de la maison ! Papa (me fixant) : Ne me pousse pas Ă  bout Theresa ! Tu fais quoi lĂ  dehors ? Moi (le fixant) : Je suis venue prier dehors pour ne pas dĂ©ranger Ruth. Tu crois que tu es le seul Ă  avoir rendez-vous avec l'Esprit Saint ? **** *** ** * Affaire Ă  suivre đŸ’„

Chapitre 1 Chapitre 01

Chapter 1 : La fille du pasteur

** Theresa **

J'Ă©tais tranquillement assise dans un des salons VIP louĂ© par mon groupe d'amis et moi-mĂȘme entrain de siroter mon verre. J'ai fini par me lever afin d'aller directement au bar prendre place sur un des siĂšges en plein cƓur de la salle. J'ai posĂ© mon verre vide sur la table, puis je me suis mise Ă  jouer d'une maniĂšre sensuelle avec la brochette d'olives qui s'y trouvait en balayant la salle du regard.

Une fois que la salle a Ă©tĂ© passĂ©e un crible de mon simple regard ornĂ©e d'un smokey eyes, je suis tombĂ©e sur une de mes proies. J'ai lĂ©chĂ© mes lĂšvres en le fixant droit dans les yeux avant de lui tourner le dos en fixant le barman qui m'a simplement sourit en secouant la tĂȘte. Il m'a servi un autre verre, que j'ai bu d'un trait avant de me lever. J'ai ajustĂ© ma robe qui laissait apparaitre le bas de mes fesses avant d'avancer vers la piste de danse.

J'ai fait un clin d'Ɠil au Dj qui a hochĂ© la tĂȘte avant de changer de musique. J'ai de nouveau posĂ© mon regard sur ma cible sans plus jamais le dĂ©coller. J'ai d'abord commencĂ© Ă  faire des mouvements lents au rythme de la musique avant qu'on n'entre dans le vif du sujet. Je me suis alors mis Ă  mimer les paroles de cette chanson en le fixant les yeux dans les yeux.

« Put it down and free up time,

Move up your waistline

Every girl, all over the world

Aww...

I'm so exited it's already weekend

We keep it 100, yeah we never pretend

Can't my friend ans your friends dem be friends

See that level girl dem whining different

Girl a whine so different Eh

Girl a whine so different

Girl a whine so different Eh

Girl a whine so different

Girl a whine so different Eh

Girl a whine so different

See the girl a move so different Eh ... »

[Music : Suh different - Patroniking]

J'ai dansé en me déhanchant tout le long de la chanson tout en le fixant droit dans les yeux. Il n'a pas mis long feu à me rejoindre sur la piste de danse. Quelques frottements par ci et par là puis il a commencé à avoir les mains un peu trop baladeuses pour le public.

Moi (lui murmurant dans le creux de son oreille) : Tu veux qu'on aille dans un endroit un peu plus... [Sensuellement] discret ?

Lui (souriant) : Bien sûr !

Je me suis écartée de lui en me rendant dans le salon qu'on avait loué, j'ai récupérer ma pochette que j'ai bloqué sous mon aisselle afin d'ajuster ma robe avant de l'attraper dans la paume de ma main. Je l'ai rejoint dans l'entrée de la boite de nuit. Il a posé ses mains sur mes fesses avant de me rouler une pelle qui m'a laissé presque dans les vapes. J'ai simplement souri en le suivant jusqu'à sa voiture.

Une range over VĂ©lar s'il vous plait ! J'ai voulu tomber dans les pommes, mais je ne voulais pas faire la fille qui n'a jamais vu de belles voitures. J'ai jubilĂ© dans mon cƓur en montant dans cette petite merveille. Il est passĂ© de l'autre cĂŽtĂ© avant d'introduire la clĂ© dans le contact et de dĂ©marrer. J'ai mis le lecteur de music puis je me suis mise Ă  esquisser des pas de danse sur mon siĂšge sous le regard amusĂ© du gars.

Moi (le fixant) : Il y a quoi de risible !?

Lui (fixant la route) : Je te trouve vachement chaude dis donc !

Moi (soutenant son regard) : c'est toi qui me mets dans cet Ă©tat...

Il a posĂ© sa main droite sur ma cuisse pendant que celle de gauche tenait le volant. Il s'est mis Ă  me caresser sensuellement en passant devant l'entrĂ©e de mon jardin secret sans pour autant le toucher. Lorsque j'ai eu marre de son petit jeu, j'ai moi-mĂȘme pris sa main en l'envoyant dans ma grotte en le fixant droit dans les yeux. Je me suis mise Ă  simuler l'acte en gĂ©missant sans prendre des gants jusqu'Ă  la jouissance.

Il a retirĂ© ses doigts rempli de mouille en me les mettant devant le visage, sans me faire prier je les ai lĂ©chĂ©s. Au mĂȘme moment, il garait dans le parking du Radisson Blu. Il a retirĂ© la clĂ© du contact avant de descendre et faire le tour du vĂ©hicule afin de m'ouvrir la portiĂšre. Il m'a pris la main avant qu'on ne se dirige vers l'entrĂ©e du bĂątiment. Il s'est arrĂȘtĂ© Ă  l'accueil afin de payer la chambre et prendre le passe puis il m'a rejoint devant l'assesseur. Une fois que celui-ci s'est refermĂ© les hostilitĂ©s ont commencĂ©s.

Lorsqu'on est arrivé à l'étage ou se trouvait la chambre il était torse nu et la braguette du pantalon baissée. Nos bouches ne se décollaient plus l'une de l'autre. C'est tout brouillant qu'il a ouvert la porte de la chambre et l'a refermé avec son pied. Il m'a posé sur le lit avant de baisser son pantalon et de se jeter sur moi.

...

Lorsque j'ai ouvert les yeux, j'étais toute seule dans la chambre. J'ai pris l'enveloppe et le mot qui était posé sur l'oreiller : « La chambre est payée jusqu'à douze heures. Le petit déjeuner y compris ». Lorsque j'ai ouvert l'enveloppe il y avait des billets violets à n'en plus finir. Je me suis laissé tomber sur le lit en jetant les billets de banque sur moi en riant.

AprÚs quelques minutes à me prélasser, j'ai quitté le lit puis je me suis mis à regrouper les billets en les comptant. Je n'arrivais pas à croire qu'il y avait pas plus ni moins que cinq cent mille franc CFA entre mes mains. J'ai rangé l'enveloppe dans mon sac, puis je me suis rendue dans la salle de bain prendre une bonne douche. J'ai enfilé ma robe et un manteau par-dessus avant d'enfiler mes chaussures et de mettre les voiles.

J'ai pris un taxi pour Batterie 4 et j'ai fait le reste du chemin Ă  pieds. A six heures trente j'Ă©tais dans la concession. A six heures quarante maman sort de la chambre donc je suis dans les temps. J'ai enlevĂ© la tenue que je portais afin de mettre un vieux pagne de l'ancien rĂ©gime politique au pouvoir puis j'ai rangĂ© mes vĂȘtements dans mon sac. J'ai posĂ© ledit sac au pied d'un des manguiers qui ornait notre concession avant de le recouvrir de feuilles mortes.

Lorsque j'ai entendu la porte du derriĂšre s'ouvrir, j'ai fermĂ© les yeux et je me suis mise Ă  tourner en rond en murmurant des paroles que mĂȘme moi je ne comprenais pas.

Papa (fronçant les sourcils) : Theresa !? Tu sors d'oĂč Ă  l'heure-lĂ  !?

Moi (levant les yeux) : Bah de la maison !

Papa (me fixant) : Ne me pousse pas Ă  bout Theresa ! Tu fais quoi lĂ  dehors ?

Moi (le fixant) : Je suis venue prier dehors pour ne pas déranger Ruth. Tu crois que tu es le seul à avoir rendez-vous avec l'Esprit Saint ?

Papa (gonflant les narines) : Et tu es sortie par oĂč !? A peine j'ouvre la porte. Je t'ai dĂ©jĂ  dit de ne pas me pousser Ă  bout.

Moi (sereine) : J'ai demandé à Eliakim de fermer la porte derriÚre moi ! Parce que lorsqu'on prie on a les yeux fermés !

Papa (me fixant) : ...

Moi (roulant les yeux) : Tu peux aller lui demander si tu veux [rentrant dans la maison]

Papa (me fixant) : Et tout d'un coup tu as fini de prier !?

Moi : Tu m'as coupé le feeling et bientÎt l'heure du culte !

Je me suis rendue dans la chambre en soupirant avant de me jeter sur mon lit. Je n'ai eu droit qu'à quelques heures de sommeil avant que maman ne vienne cogner devant notre porte. J'ai longuement soupiré avant de me lever et d'aller dans la salle de bain. J'ai pris ma douche en boudant puis je me suis assise devant le miroir. J'avais encore les séquelles de la nuit derniÚre sur mon visage c'est-à-dire cernes et autres...

Je suis sortie de la salle de bain pour laisser la place aux autres. J'ai fait sortir des vĂȘtements que j'ai posĂ©s sur le lit avant de commencer Ă  m'habiller. J'ai induis mon corps de crĂšme avant d'enfiler mes vĂȘtements.

Ruth (boudant) : Tu es toujours obligé de te mettre nu devant les gens !?

Moi (rire) : Toi lĂ  pardon ! On est deux femmes, tu as honte de quoi ? De qui ?

Ruth (me tournant le dos) : De personne. Mais je n'aime pas c'est tout. Je n'ai pas envie de voir des choses qui pourraient me troubler.

Moi (Ă©clatant de rire) : Qu'est-ce que j'ai sur moi que tu n'as pas et pourrait en plus te troubler ? Tu as vraiment de ces choses hein...

Ruth (haussant les épaules) : Bref, je n'ai pas envie de débattre...Tu ne mets pas de slip ?

Moi (boutonnant ma chemise) : Je n'en mets jamais et tu le sais !

Ruth (Ouvrant grand les yeux) : MĂȘme pour aller Ă  l'Ă©glise. Tu sais qu'on est toujours au premier rang.

Moi (peignant mes cheveux) : Et alors ? Le pasteur c'est mon pùre, il va faire quoi avec ma foufoune ? De plus n'est-ce pas le Seigneur regarde au cƓur et non à l'habillement ?

Ruth (sortant de la chambre) : Mieux je m'en vais !

Moi (devant le miroir) : Comme tu veux [fixant le miroir] Alors quel maquillage vais-je mettre aujourd'hui... ?

J'ai optĂ© pour un truc vraiment simple, de peur que le pasteur commence Ă  me faire le bruit dans la voiture. [Soupire] Comme toujours, j'Ă©tais la derniĂšre Ă  ĂȘtre prĂȘte ce sont les visages bien froissĂ©s qu'ils sont montĂ©s dans la voiture alors que moi j'Ă©tais trĂšs souriante. Bref, s'ils ne veulent pas qu'ils sautent et calent en l'air !

On a embarqué et on s'est mis en route vers l'église. Le couple pastoral est allé s'enfermer dans le bureau pendant que nous sommes rentrés dans l'église quelques minutes plus tard ont commençait avec les louanges et les adorations. Le pasteur et sa femme sont rentrés au moment de prendre le repas du seigneur. Une fois celui-ci pris, les offrandes et les dßmes données, on a pu passer à la parole.

J'Ă©coute la parole d'une oreille distraite. Perso, ce n'est pas que je suis athĂ©e, juste que y a certaines choses qui ne me parlent pas ! Il a bien dit dans sa parole, je ne sais plus quel verset « crois en Dieu toi et ta famille vous sauvez sauvĂ© ». Mes deux parents sont croyants, ma sƓur et mes frĂšres aussi ! Alors pourquoi je vais me priver de certaines choses alors que techniquement, je suis sauvĂ©e ?

De plus, y a tellement de contraintes qu'Ă  la fin je ne sais pas si on vit ou on survit. On a tous grandit comme qui dirait Ă  l'Ă©glise. Les autres se conforment aux rĂšgles sans rechigner, mais avec moi c'est beaucoup plus compliquĂ©. J'ai l'impression qu'on n'est pas dans le mĂȘme monde. Qu'on ne vit pas les mĂȘmes rĂ©alitĂ©s, limite si on est de la mĂȘme famille. J'ai tellement de fardeaux sur mes Ă©paules parce que justement ' Je suis la fille du pasteur' et je me dois d'ĂȘtre parfaite et autre.

C'est cette perfection-lĂ  que mon pĂšre cherche dĂ©libĂ©rĂ©ment en moi sans jamais la trouver. Ce qui fait que je suis le vilain petit canard, l'enfant qui donne les sueurs froides. En bref, je reprĂ©sente tout ce qu'il ne faut pas ĂȘtre...Et je le vis plutĂŽt bien ! Il a ses autres enfants pour l'honorer, moi c'est peine perdue. Ampoule grillĂ©e, je n'ai plus peur du court-circuit. Tout ce qu'ils disent me passe par-dessus la tĂȘte !

Ruth (me pinçant la cuisse) : Le culte est fini ! Tu étais ou ?

Moi (prenant mon sac) : Quelque part dans mon monde...

Ruth (soupirant) : Toi vraiment...

Elle s'est mise à aller saluer tous les membres de l'église pendant que moi je me suis directement dirigée vers la voiture. Je n'ai pas eu mon quota d'heures de sommeil, donc je ne suis pas en forme. J'ai traversé la route afin de prendre le taxi sans saluer personne. Je suis montée dans le taxi et j'ai fermé les yeux jusqu'à destination.

Je lui ai donné son argent, puis j'ai récupérer le sac que j'avais caché dans les feuilles puis je suis allée me coucher. C'est la sonnerie de mon téléphone qui a fait en sorte que je me réveille.

Moi (voix cassée) : AllÎ ?

Julien (haussant le ton) : Theresa tu me prends pour qui !?

Moi (soupirant) : ArrĂȘte de crier ! Je ne suis pas sourde et je ne compte pas le devenir Ă  cause de toi.

Julien (hors de lui) : Je cris si je veux ! C'est moi que tu prends pour un con n'est-ce pas ! Comme tu penses que toi et moi avons le mĂȘme Ăąge, tu te permets de faire ce que tu veux non !? Sache une chose, ce n'est pas avec moi que tu ferras ça. Tu m'entends !?

Moi (d'un ton sec) : Julien je t'ai dit de baisser d'un ton ! Tu ne me parles pas comme à un chiffon parce que je n'en suis pas un. Si tu ne voulais pas que je te considÚre comme mon égal il ne fallait pas draguer une lycéenne qui est largement plus jeune que toi ! DÚs lors que je t'ai vu nu, toutes les théories sur l'ùge, tu peux les mettre ou je pense ! Maintenant ne compose mon numéro que lorsque tu auras retrouvé ton timbre vocal normal.

Click !

Il y a des gens qui ne se sentent plus dans le Gabon là hein ! Comme on a dit que Libreville c'était pour eux. J'ai longuement soupiré avant de me lever et de me rendre dans la salle de bain afin de laver mon visage, puis je me suis rendue dans la cuisine afin de manger quelque chose. Je me suis servie puis je me suis affalé sur le canapé devant mon émission télévisé préférée.

Lorsque j'ai entendu le bruit de la voiture du pasteur, j'ai trĂšs vite changĂ© de chaines. Je ne veux pas qu'on vienne me raconter la bible pour la simple et bonne selon laquelle MTV est une chaine du diable ! Vous vous rendez compte qu'on n'a mĂȘme pas le droit de regarder les chaines comme trace et consort ? Encore moins les Ă©missions que j'aime bien tel que Ex on the Beach ; Geordies shore pour ne citer que ceux-ci. La seule chaine qui est admise dans sa maison Ă  volontĂ© c'est Benie TV ou EMCI. Si ce n'est pas ça, mon frĂšre laisse tomber !

C'est le week-end qu'on peut rester devant la tĂ©lĂ©vision jusqu'Ă  vingt-trois heures, passĂ©e cette heure il faut rentrer sa tĂ©lĂ©vision dans sa chambre. En semaine c'est vingt heures Ă  tout petĂ©r. Donc je suis obligĂ© de me concentrer sur mon tĂ©lĂ©phone et mĂȘme lĂ  c'est encore une autre paire d'ennuie. En bref, ce n'est pas rose tous les jours dans cette maison.

Ici, tu es obligĂ© de cacher ta vraie nature et c'est ce que les autres ont compris, pas moi ! J'ai du mal Ă  jouer l'hypocrite. Je n'aime pas me montrer sur un autre jour que celui que je vis tous les jours. Raison pour laquelle je suis le vilain petit canard ! Theresa est toujours trop ci ou trop ça ; elle n'est pas x ou y et la meilleure ; qu'elle prenne l'exemple sur sa sƓur Ruth. L'enfant chĂ©rie [soupire]

[Bruit de porte qui s'ouvre]

Le pasteur (rentrant dans la piĂšce) : Pourquoi tu n'Ă©tais pas aux cours aujourd'hui ?

Moi (fixant l'écran) : J'étais fatiguée !

Le pasteur (rire nerveux) : Theresa, je t'ai déjà dit de ne pas me pousser à bout ! Tu es fatiguée que tu fou quoi ici !? Tu crois que je ne t'ai pas vu presque dormir pendant le culte d'aujourd'hui ? Tu es fatiguée que tu as fait quoi ?

Moi (posant mon plat) : Tu fais ton culte pour moi ou bien pour tes fidĂšles ?

Le pasteur (haussant le ton) : TU NE ME PARLE PAS COMME CA THERESA ! JE NE SUIS PAS TON COPAIN !

Maman (soupirant) : Paul s'il te plait...

Le pasteur (la fixant) : Paul rien du tout ! Elle fait quoi ici pour ĂȘtre fatiguĂ©e ? Les cours ne durent mĂȘme pas plus de quarante minutes, quelle est cette fatigue-lĂ  qui l'anime ? Elle va dire que c'est l'Ă©cole ? C'est limite si elle gagne des dix Ă  chaque trimestre, mĂȘme Ruth qui est dans une sĂ©rie scientifique daigne faire les cours Ă  l'Ă©glise, mais elle non ! On ne doit pas parler non c'est la reine mĂšre.

Moi (me levant) : Je peux m'en aller ou bien !?

Le pasteur (soutenant mon regard) : Bien sĂ»r ! Votre majestĂ© veut quelque chose d'autre ? Tu ne veux pas que je me mette Ă  genoux devant toi afin que tu me marches dessus aussi ? Mais quel genre de personne tu es Theresa ? Dis-moi un peu parce que tu as quand-mĂȘme difficile Ă  cerner. Pourquoi tu ne peux jamais faire ce qu'on te demande ?

Moi (le fixant les yeux larmoyants) : Excuse-moi monsieur Le pasteur ! Excuse-moi de ne pas ĂȘtre la fille que tu aurais voulu ! Vraiment dĂ©solĂ© de te donner tant de fil Ă  retordre. Il faut m'excuser parce que je suis juste Theresa, le vilain petit canard, celle qui ne faut jamais ce qu'on lui demande. Excuse-moi de ne pas ĂȘtre comme la sainte Ruth. Excuse-moi de te dĂ©cevoir Ă  chaque fois.

Je suis allĂ© poser mon assiette dans l'Ă©vier avant d'aller m'enfermer dans la chambre. C'est ce genre de discussion que fait en sorte que je prĂ©fĂšre mettre une grande distance entre cet homme et moi. On ne pourra jamais s'entendre pour la simple et bonne raison qu'on n'est pas pareil ! Et on sait tous que Paul n'aime et n'accepte pas ce qui n'est pas comme lui. Il n'y a pas une personne qui a peur de la diffĂ©rence plus que lui. MĂȘme si c'est dur Ă  comprendre, j'ai fini par comprendre.

Ruth (se posant sur mon lit) : Ça va ?

Moi (les Ă©couteurs aux oreilles) : J'ai l'air d'une personne qui ne va pas bien ?

Ruth (soupirant) pourquoi est-ce que tu ne fais simplement pas ce qu'il te demande ? Il veut que tu fasses les cours fondements du royaume, fais les ! Il veut que tu travailles Ă  l'Ă©cole, travaille. Tu ne trouves pas que ta vie serait beaucoup plus simple si tu te conformes Ă  tes rĂšgles ?

Moi (me retournant) : Tu dis ça parce que toi tout le monde t'aime. Tu es l'enfant parfait, l'enfant chérie. Tu ne vis pas ce que je vis, tu ne subis pas ce que je subis.

Ruth (me caressant la jambe) : C'est parce que tu es tĂȘtue ! Tu n'as que seize ans, conforme toi aux rĂšgles, tu refuses. Tu crois qu'en te dressant comme un I devant chacune de ses dĂ©cisions, il va se comporter comment avec toi ?

Moi (soupirant) : Ruth, je suis fatiguée, je veux dormir.

Elle est restée quelques minutes de plus dans la chambre en essayant de me parler, mais mon silence a eu raison d'elle. Elle a fini par s'en aller. J'ai mis la musique à fond dans les écouteurs avant de fermer les yeux et de m'en dormir. Je me suis réveillée quelques heures plus tard.

[PING : Whatsapp]

Mine : On peut discuter ?

J'ai lu le message sans y répondre. Il ne s'est pas encore bien calmé donc je préfÚre lui laisser le temps de le faire. Je suis sortie de la chambre prendre un verre d'eau avant de retourner dormir. Le lendemain, cinq heures nous a trouvé debout. Nous sommes passés sous la douche à tour de rÎle avant d'enfiler nos tenues. J'avais un nombre incalculable de messages de Julien, que j'ai bien sûre ignoré.

J'ai glissé mon smart phone dans mon sac ainsi que mon chargeur et mes écouteurs avant de me rendre dans le salon. J'ai posé mon sac sur le coussin avant de m'asseoir autour de la table afin de prendre mon petit déjeuner en attendant le pasteur. Le petit dej pris, ses enfants ont chargé ses affaires dans la voiture avant qu'on n'y aille tous s'y installer et se mettre en route.

Nous sommes tous Ă  Notre Dame de Quaben comme ça, donc il n'y a pas trop de dĂ©tours Ă  faire. Nous sommes une fratrie de trois. Ruth, la plus grande a dix –huit ans et est en classe de terminale C. Ensuite moi-mĂȘme, seize ans en seconde LE et enfin Eliakim, treize ans en quatriĂšme. Enfin, il a garĂ© devant le portail comme pour nous dire que c'est impossible de faire l'Ă©cole buissonniĂšre [soupire]. J'Ă©tais la premiĂšre Ă  descendre en mettant mes Ă©couteurs et en me rendant dans ma salle de classe.

...

J'ai carrĂ©ment oubliĂ© les bonnes maniĂšres, je m'appelle Theresa Ivala et comme je vous l'ai notifiĂ© plus haut j'ai seize ans. Mes parents Rosalie et Paul Ivala ont trois enfants et sont tous deux Ă  la tĂȘte d'une Ă©glise. En ce qui concerne nos relations, ce n'est pas rose tous les jours ! J'arrive un tant soit peu Ă  m'entendre avec ma mĂšre, mais pour ce qui en est de mon pĂšre....Le courant est totalement coupĂ© !

J'ai souvent l'impression qu'on n'est pas de la mĂȘme famille vu la façon dont il me traite. Vous direz que c'est parce que suis tĂȘtue, mais ça ne veut absolument rien dire. Il y a une certaine maniĂšre de se comporter avec son enfant qu'importe le degrĂ© d'impolitesse que ce dernier a et ce n'est pas ce que je vois. On se tolĂšre, c'est vrai mais ça s'arrĂȘte lĂ .

Avec Ruth, c'est moyen ! Elle est l'enfant chĂ©rie, l'enfant parfait et pour ĂȘtre honnĂȘte il y a des jours ou ça me fou les boules ! Mais je ne la dĂ©teste pas, c'est ma grande sƓur et ce n'est pas de sa faute si le pasteur l'aime beaucoup plus. En bref, elle est coincĂ©e, il faut mĂȘme voir la longueur de sa robe Ă  mi- mollet [rire]. Alors que la majoritĂ© des filles c'est limite si sa dĂ©passe les genoux.

En ce qui concerne Eliakim, c'est mon type. C'est lui qui me correspond le plus, il fait ses coups fourrés en douce sans que les parents ne sachent. D'autant plus que toute l'attention des parents est portée sur moi, donc il est à l'aise. Je n'ai qu'à inventer un truc pour qu'il puisse confirmer sans que je n'aie rien à lui dire.

-

A la fin des cours, j'ai attendu Eliakim et c'est ensemble qu'on a traversĂ© la route afin de prendre le taxi. On arrĂȘtait chaque taxi qui passait jusqu'Ă  ce que la voiture de Julien vienne garer devant nous. J'ai fait mine de ne rien voir, mais c'Ă©tait impossible.

Julien (nous fixant) : Grimpez ! Je vous dépose chez vous.

Moi (d'un ton sec) : Non merci !

Julien (soupirant) : Theresa je suis désolé...Je veux juste qu'on discute.

Moi (roulant les yeux) : Tu empĂȘches les taxis de se garer, on veut rentrer chez nous...

Julien (me fixant) : Theresa s'il te plait...

J'ai longuement soupiré avant de me décider à monter dans la voiture ainsi qu'Eliakim. On s'est rendu au chaud chaud de glass afin d'aller prendre à manger avant qu'il ne gare à quelques rues de chez moi. J'ai donné les sachets à Eliakim ainsi que les clés de la maison en restant assise sur le siÚge du cÎté passager.

Julien (me fixant) : On peut discuter ?

Moi (levant les yeux) : Je t'Ă©coute.

Julien (me fixant) : La nuit de samedi à dimanche, tu l'as passée ou ?

Moi (roulant les yeux) : Tu veux discuter ou me faire passer un interrogatoire ?

Julien (soutenant mon regard) : C'est pour cette raison que je suis toujours énervé contre toi. On ne peut jamais avoir de discussion normale, il faut toujours que tu me prennes de haut.

Moi (levant les yeux) : Je ne te prends pas de haut Julien. Si je voulais rĂ©pondre Ă  des questions, je serais au moment mĂȘme oĂč l'on parle au poste de police. Tant que je n'y suis pas, je ne vois pas pour quelle raison je rĂ©pondrais Ă  un interrogatoire.

Julien (pouffant) : Ok ! Je vais aller droit au but

Moi (croisant mes bras) : Je n'attends que ça...

Julien (me fixant) : On m'a dit qu'on t'avait vu avec un homme la nuit de Samedi Ă  Dimanche au Radisson Blu.

Moi : Et ?

Julien (rire nerveux) : Et tu n'as rien à dire !? Tu n'as aucune explication à me fournir. Pour toi c'est tout bonnement normal qu'on aperçoive ma meuf avec un homme dans les hÎtels de luxe ?

Moi (le fixant) : Oui, je ne vois pas ce que je peux dire Ă©tant donnĂ© que tu accordes plus de crĂ©dit aux dires d'une personne qui s'appelle « ON » qu'Ă  ta propre petite amie. Si tu crois aux bĂȘtises qu'on te raconte, mieux tu dĂ©verrouilles la portiĂšre et je m'en vais ! Ca nous fera gagner en temps. [Prenant mon sac]

Julien (m'attrapant la main) : Theresa je n'ai pas dit ça. Je veux simplement te poser la question pour justement avoir ta version des choses.

Moi (l'interrompant) : C'est faux Julien ! Tu crois que la maniĂšre dont tu m'as parlĂ© la derniĂšre fois c'est le ton d'une personne qui veut avoir ma version des faits ? Comme pour toi je suis une menteuse, une bordelle que ma vie c'est aller me faire baiser dans les hĂŽtels. Un moment donnĂ©, mĂȘme si tu ne crois pas en moi respect au moins le statut de mon pĂšre. Parce qu'en me traitant de tous les noms, tu es simplement en train de me faire comprendre que mon pĂšre a engendrĂ© et Ă©levĂ© une marie couche toi lĂ  ! Et d'ailleurs, quels sont ces gens qui n'ont rien d'autre Ă  faire que parler de ma vie ? Le nom de ta source c'est quoi ?

Julien (soupirant) : Ne le prends pas comme ça Theresa.

Moi (haussant le ton) : Il est hors de question que tu viennes me gronder alors que toi-mĂȘme tu n'es pas sĂ»re de tes informations. J'ai toujours Ă©tĂ© clair avec toi, si tu vois que je ne te conviens plus tu me dis et on arrĂȘte les frais. Je n'ai pas envie de perdre mon Ă©nergie dans une relation qui n'a ni tĂȘte ni queue. Soit on est ensemble et tu me fais confiance, soit chacun continue son chemin.

Julien (soupirant) : Theresa, comprends aussi qu'il s'agit de mon cousin. Pour quelle raison il va me mentir ?

Moi (pouffant de rire) : C'est ton cousin qui te l'a dit !? Don c'est Ă  cause de ton cousin qu'on a cette discussion Julien ? C'est Ă  cause de Severin que tu es en train de me prendre la tĂȘte [rire] dĂ©verrouille les portiĂšres Julien pardon.

Julien (confus) : Mais...

Moi (haussant le ton) : Nzamba déverrouille les portiÚres je vais descendre ! [Bougeant nerveusement mon pied] Quand je pense que c'est à cause de ce rigolo de Severin qu'on est en train de se disputer ! Quand l'imbécile là vient te raconter les histoires sur moi, il a tout d'un coup oublié de te dire qu'il m'a dragué ! Qu'il a fait plusieurs mois à courir derriÚre mon cul et que je l'ai envoyé balader.

Julien (ouvrant grand les yeux) : Severin ne peut pas me faire ça Theresa...C'est mon cousin ! On a dormi dans la mĂȘme maison lui et moi. Il ne peut pas essayer de me trahir de cette maniĂšre !

Moi (le fixant) : Et c'est moi l'enfant de Ivala qui suis une menteuse !? Peut-ĂȘtre que si j'Ă©tais allĂ© Ă  l'hĂŽtel avec lui tu m'aurais cru !

J'ai ouvert mon sac afin de prendre mon téléphone et je suis rentrée dans la messagerie whatsapp. Je lui ai montré la discussion que j'ai eue avec Severin sans pression. Je savais qu'un jour ces messages-là allaient me servir, merci aux sauvegardes whatsapp.

Julien (soupirant) : Je suis dĂ©solĂ© Theresa...Je voulais simplement avoir le cƓur net tu sais.

Moi (d'un ton sec) : Tu n'es pas le seul à entendre des rumeurs ! Moi aussi j'entends des choses sur toi cependant je ne les prends pas pour argent comptant. Pour la simple et bonne raison que je te fais confiance. Mais je vois que ce n'est pas ton cas. Je le répÚte Julien, je ne suis pas avec toi pour tuer le temps. J'ai des projets et des objectifs à atteindre ! Si tu vois que ce n'est plus bon, ne me perds pas plus le temps.

Julien (d'une voix douce) : Theresa, tu sais que je t'aime. J'ai juste été pris dans une spirale de jalousie. Je te fais confiance...

Moi (levant les yeux) : Ce n'est pas ce que je viens de voir. Bref ! Il faut que je rentre.

Julien (me fixant) : On se voit ce soir ? [DĂ©verrouillant les portiĂšres]

Moi (prenant mon sac) : Non ! Il est préférable que chacun reste dans son coin un moment. [Ouvrant la portiÚre] bye !

J'ai fermĂ© la portiĂšre derriĂšre moi en faisant abstraction de Julien qui Ă©tait en train de m'appeler. J'ai mis mes Ă©couteurs puis j'ai marchĂ© jusqu'Ă  la maison. J'ai retirĂ© mes chaussures devant la porte avant d'entrer dans la maison. Eliakim me fixait en secouant la tĂȘte sans rien dire.

Moi (le fixant) : Quoi ?

Eliakim (souriant) : Tu as une faculté à baratiner qui me laisse sans voix !

Moi (Ă©clatant de rire) : Il le faut bien ! Dans cette vie, c'est l'intĂ©rĂȘt qui guide l'homme.

Eliakim (secouant la tĂȘte) : En tout cas, je te donne les mains Krkrkrk

J'ai continué mon chemin jusque dans la chambre. J'ai posé mon sac sur le lit puis je me suis rendue dans la salle de bain. Au sortir de celle-ci, je me suis rendue dans le séjour me jeter sur les plats devant la télévision. Quant à Severin, il ne perd rien pour attendre.

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Rena est entrĂ©e dans une liaison avec Waylen, un milliardaire, un soir oĂč elle avait trop bu. Elle avait besoin de son aide, tandis qu'il Ă©tait attirĂ© par sa beautĂ©. Ainsi, ce qui devait ĂȘtre une aventure d'une nuit s'est transformĂ© en quelque chose de sĂ©rieux. Tout allait bien jusqu'Ă  ce que Rena dĂ©couvre que le cƓur de Waylen appartenait Ă  une autre femme. Lorsque son premier amour est revenu, il a cessĂ© de rentrer Ă  la maison, laissant Rena seule toutes les nuits. Elle a supportĂ© cela jusqu'Ă  ce qu'elle reçoive un chĂšque et une note d'adieu un jour. Contrairement Ă  ce Ă  quoi Waylen s'attendait, Rena avait un sourire sur son visage en lui disant au revoir. « Ça a Ă©tĂ© amusant, Waylen. J'espĂšre que nous ne croiserons jamais nos chemins. » Mais comme le destin l'aurait voulu, leurs chemins se sont de nouveau croisĂ©s. Cette fois, Rena avait un autre homme Ă  ses cĂŽtĂ©s. Les yeux de Waylen brĂ»laient de jalousie. Il a crachĂ© : « Comment as-tu pu te mettre avec un autre homme ? Je pensais que tu n'aimais que moi ! » « Comme tu l'as dit, aimais, c'est du passĂ© ! » Rena a jetĂ© ses cheveux en arriĂšre et a rĂ©torquĂ© : « Il y a plein de poissons dans la mer, Waylen. De plus, c'est toi qui as demandĂ© une rupture. Maintenant, si tu veux sortir avec moi, tu dois attendre ton tour. » Le lendemain, Rena a reçu sur son compte des milliards et une bague en diamant. Waylen est rĂ©apparu, s'est agenouillĂ© et a dit : « Puis-je m'intercaler dans la file d'attente, Rena ? Je te veux toujours. »

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