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Le frère de mon fiancé

Le frère de mon fiancé

Bri's world

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Cathy va bientôt se marier à un Thomas Enumedi, directeur général d'une entreprise de BTP. Même si elle ne l'aime pas, elle est persuadée que c'est le meilleur choix car elle est persuadée de l'amour de ce dernier pour elle. Mais elle est loin de s'imaginer ce qui va lui tomber dessus. Ou plutôt qui va lui tomber dessus. Et c'est à partir de ce moment que son calvaire va commencer.

Chapitre 1 Chapitre Ier

Le Frère de mon fiancé

Chapitre I

Quel stress ! Bientôt c’est le grand jour. Une nouvelle vie commencera pour moi et pour ma famille en quelque sorte. Avec ce mariage, beaucoup de choses changeront. Mon père pourra certainement rencontrer des personnes influentes pour son affaire qu’il vient de lancer. Yannick, mon frère, vient de trouver le travail grâce à Thomas, mon futur mari. Et moi ? Je rends ma famille heureuse. Je serai aussi davantage respectée. Et puis quand je vais finir mon master, Thomas va certainement me trouver du travail.

Papa dit que l’amour n’est pas le plus important dans la vie. En plus, ça fait souffrir. David me l’a prouvé à plusieurs reprises. Que n’ai-je pas donné à ce petit con ? Je l’aimais de tout mon être, de tout mon cœur. Au point de m’humilier dans sa famille. Je faisais la vaisselle quand j’allais chez sa mère, je l’aidais à préparer et souvent à faire son marché. Et pourtant, Monsieur avait sa « titulaire ». Connue de toute la famille. Celle avec laquelle il se voyait faire sa vie. Etant partie étudier en France, il avait besoin de quelqu’un pour chauffer son lit pendant son absence. Et il m’a laissé délibérément m’impliquer à ce point. Le salaud ! Mais surtout stupide j’ai été.

C’est cette déception qui m’a poussé à accepter la proposition de mariage de Thomas. Je me souviens encore du soulagement de mon père. Maman elle, j’ai du mal à connaitre son sentiment sur ce mariage. Parfois, j’ai l’impression qu’elle n’est pas d’accord, des fois je la trouve enthousiaste.

J’étais devenue une machine à réfléchir. Surtout quand j’avais un petit moment de calme comme celui-ci, en train de me faire des soins du visage. Un rituel auquel toute future mariée digne de ce nom ne peut échapper. Il est hors de question que je ne sois pas parfaite le jour de mon mariage. En plus Thomas est émerveillé par moi. Quand il me regarde on dirait qu’il voit la lumière qui vient du ciel. Et je me sens encore plus belle que je ne pense l’être. J’aime ça chez lui. Sauf cette attitude étrange à me promener tel un trophée quand nous sommes en société. Du genre, « vous voyez ? C’est ma femme !! » Ok je suis belle mais je ne suis pas non plus Beyonce !!!

J’ai toujours eu du succès avec les hommes, ou plutôt je ne manque pas de dragueurs. Mais j’ai surtout l’art de tomber sur de vrais bandits, criminels, schizophrène, qui n’ont qu’une seule idée en tête : mettre « le chat* » dans leur lit. Et ça j’ai décidé d’en finir et de me caser définitivement avec Thomas qui rodait depuis des années autour de ma famille et moi. Il a toujours été gentil avec moi et surtout présent à chaque fois que j’avais besoin de lui, au moins ça me consolait de croire qu’il m’aimait avec sincérité.

La sonnerie de mon téléphone me coupa de mes pensées. C’était un message de Thomas.

« Bonjour mon cœur, j’espère que tu as bien dormi cette nuit. Moi tu m’as manqué cette nuit. Je passe te prendre à 17h00 pour qu’on aille chercher mon petit-frère à l’aéroport. Tu me manques. Ton corps me manque. »

Hum ! Je vous rassure tout de suite, ce n’est pas le style de Thomas, il est plutôt réservé et timide en petits mots coquins. Il fallait croire que j’avais marqué un but en m’offrant à lui la veille, pas parce que j’étais attiré, mais parce qu’il s’agissait de mon futur mari. Je voulais lui donner comme une récompense mais aussi jauger la marchandise ; et le résultat n’était pas si mal même si ce n’était pas le summum du plaisir. D’ailleurs qu’est-ce que je sais du véritable plaisir ?!!! Aucun mec jusqu’à ces jours ne m’avait fait grimper au rideau. De toute façon, si le sexe le rendait plus prévenant que d’habitude, c’était tant mieux pour moi.

16h00. Les soins étaient finis. Je devais rapidement rentrer et me préparer avant que Thomas ne vienne me chercher.

- Moi : taxi ! Dépôt.

Le gars a freiné aussitôt à l’écoute du mot magique : « Dépôt ».

- Le taxi : mettez dedans !

- Moi : on dit entrez, vous ne pouvez pas parler correctement ? Je vais à la rue Kotto. J’ai 1500.

- Le taxi : Une femme qui sort des grands endroits comme ça !! Entrez on va faire comment.

Le genre-ci tu ne réponds même pas. Je sortais de l’institut de beauté Spectra. Institut personnellement choisi par Thomas. Si ça avait été moi hum ! Que la vie est pas facile ?

12 minutes plus tard, j’étais arrivée. Bientôt 16h30. Il fallait que je me dépêche. Thomas a tendance à être très ponctuel. J’ai donc couru prendre une douche rapide. Pour m’habiller, j’ai décidé d’enjailler encore plus Thomas. Une robe noire volante et cintrée à la taille et légèrement au-dessus des genoux, faisait l’affaire. Surtout qu’elle était décolletée. Des atouts de ce côté-là aussi j’en ai. Pour accompagner cette robe, j’ai décidé de mettre une compensée de couleur rose et bleu, des bijoux tout aussi colorés et un sac de couleur rose, offert par Thomas. J’étais sexy mais classe, pas du tout vulgaire. Exactement ce que Thomas aimait et ce n’était pas une mauvaise chose, il faut quand même faire honneur à son mari.

Mon téléphone sonna. C’était Thomas.

-Thomas : chéri tu sors ? Nous sommes à la bourre.

- Moi : oui.

Lorsque Thomas me vit avancer vers le véhicule, son regard s’est illuminé, tel un affamé devant un morceau de porc braisé !!!! Humm !!! Je marquai un autre but.

-Moi : Bonjour, ça va ?

-Thomas : ça va chéri.

Contrairement à lui, je n’arrivais pas encore à lui donner de qualificatif amoureux. Je n’y arrivais pas.

-Thomas : Tu n’as pas répondu à mon message…

-Moi : Oui excuses-moi. J’étais en plein soin

-Thomas : Ok. Ça a été ?

-Moi : oui ça va

-Thomas : Et tes robes ? Tu as fini avec elles ?

Thomas voulait tout contrôler sur ce mariage. Même ce qui ne le concernait pas directement.

-Moi : ça va. Celle de la mairie doit subir les dernières retouches et ça ira.

-Thomas : Ok tant mieux. Je t’ai dit que c’est Patrick qui venait avec le reste de la boisson pour la soirée ?

Patrick était le petit-frère de Thomas. Celui que nous allions chercher à l’aéroport.

-Moi : Hum ! Je dis hein ce que tu as apporté dernièrement n’était pas déjà beaucoup ? Tu veux saouler tes invités ?

-Thomas : Je ne veux pas que quelqu’un se plaigne de n’avoir pas bu. Tout doit être parfait.

-Moi : C’est moi la mariée, tu réfléchis encore sur la perfection du mariage pourquoi ?

Moi et ma grande gueule là hein. Il faut avouer que je suis une frimeuse.

-Thomas : N’est-ce pas ? Tu as raison chéri, avec toi tout sera parfait.

Aux yeux de Thomas on aurait dit que même Cléopâtre n’atteignait pas mon niveau.

-Moi : Patrick vient finalement avec sa copine ?

-Thomas : Non. Son boss n’a pas voulu la libérer. Mais d’après ce que Pat m’a dit, elle va essayer de venir la veille.

-Moi : Ah d’accord ! Et ta mère qui veut la voir là.

-Thomas : Ah ! Elle attendra. C’est même peut-être mieux parce que j’ai peur pour le cœur de ma mère.

-Moi : Ekié ! Pourquoi ?

-Thomas : Hum ! Cette fille a quand même un style assez vulgaire et est souvent hystérique. Bon elle est quand même sympa.

-Moi : hi hi ! Et ta mère qui est prude là ! Elle va seulement respecter.

-Thomas : Ha ha ha !

Le courant passait de plus en plus entre nous deux. Et je me disais que je n’allais peut-être pas finalement faire un si mauvais mariage. Il était 18h00. Nous venions d’arriver à l’aéroport. L’avion de Patrick devait atterrir dans 15 minutes. Il arrivait de Paris (France) où il venait de terminer un deuxième Master. Ou c’était toujours l’école de quoi oooh ? Leur père, à Thomas et Patrick, était un riche homme d’affaires Douala. Thomas avait pris les rênes des deux sociétés de son père après sa mort il y a un an et demie.

-Thomas : on va s’asseoir en attendant qu’il arrive.

-Moi : Ok. C’est quoi le programme après ?

-Thomas : On va chez moi. On va manger. Tu vas faire connaissance avec Pat. Je suis sûre que vous allez très bien vous entendre.

A peine avait-il parlé que l’atterrissage de l’avion était annoncé.

-Thomas : Ben voilà ! Le vol est arrivé un peu plus tôt. Tant mieux pour nous.

Nous attendîmes encore 30 à 45 minutes, le temps qu’il récupère toutes ses valises, la douane, etc. je m’ennuyais même déjà. Donc j’entrepris mon kongossa quotidien avec Stephanie sur WhatsApp.

-Thomas : Ah le voilà !

J’étais très concentrée dans mes divers. Mais quand j’ai levé la tête, je vis Thomas se diriger vers… « Le chat » !

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