Ăpouser l'homme de ses rĂȘves: tel est le voeu de toute femme. Mais que se passe t-il quand on dĂ©couvre qu'en fait notre prince charmant n'est rien d'autre qu'un crapaud dĂ©guisĂ©? C'est lhistoire de Wissi qui, dĂšs la nuit de sa lune de miel, se voit vendue Ă un inconnu par son propre Ă©poux. Elle rĂ©alise alors, Ă partir de lĂ , avoir Ă©tĂ© victime d'un rĂ©seau de trafique humain qui exploitera son corps de la pire des façons, au prix de son Ă©poux, qui se revele en ĂȘtre la tĂȘte mais connu sous le nom de 'Z'. Reussira t-elle Ă se sortir de ce 'jardin de Z' oĂč elle se trouve enfermĂ©e avec d'autres jeunes femmes exploitĂ©es au mĂȘme titre qu'elle sous les pseudos de noms de fleurs? Que se passera t-il quand elle dĂ©couvrira qu'en fait, ce rĂ©seau s'Ă©tend beaucoup plus loin que l'aile 7 dans laquelle elle se trouve?
Débout devant le miroir, j'ajuste les fines bretelles de ma nuisette en soie bleu nuit. Une fois bien fixées, je rajuste son décolleté en forme de soutien balconé qui fait rebondir ma poitrine de taille moyenne mais ferme et lui donne un air à la fois sexy et alléchant. Juste l'effet recherché pour la circonstance. Un bruit sourd me fait tendre l'oreille vers la chambre : le bruit d'un liquide déversé avec soin dans un récipient.
Je me dis que mon homme est sans doute actuellement en train de remplir nos verres du champagne de luxe qui trÎnait dans son seau sur la magnifique table parfaitement garnie que j'avais aperçue à notre entrée dans ce lieu paradisiaque.
Y repenser me fait sourire de timiditĂ© me remĂ©morant la position dans laquelle nous avons franchi le seuil de cette porte il y'a environ une vingtaine de minutes: moi dans les bras musclĂ©s de mon Ă©poux qui m'embrassait langoureusement et avec tellement de passion qu'il n'avait mĂȘme pas pris la peine de faire usage de ses mains pour refermer la porte et s'Ă©tait plutĂŽt contentĂ© de la pousser d'un coup de pied ferme et rapide. Il nous avait ensuite prĂ©cipitĂ©s vers le lit oĂč il m'avait dĂ©licatement posĂ©e sur le dos avant de s'allonger sur moi de toute sa longueur toujours en dĂ©vorant mes lĂšvres avec fougue. Puis, il avait glissĂ© sa main droite sur mon sein gauche qu'il s'Ă©tait empressĂ© de pĂ©trir m'arrachant ainsi de petits gĂ©missements de plaisir.
Une sonnerie de tĂ©lĂ©phone me fait brusquement sortir de mes pensĂ©es. La voix de mon mari, qui rĂ©pond Ă son appel, me ramĂšne sur terre et me pousse Ă regarder dans la glace oĂč mon reflet en petite tenue me rappelle exactement la raison pour laquelle je m'Ă©tais faufilĂ©e dans la douche, Ă©chappant aux mains baladeuses de mon Ă©poux,il y'a environ dix minutes. Sa voix rauque mais pourtant apaisante, qui rĂ©sonne de l'autre cĂŽtĂ© de la porte, me fait chaud au cĆur.
--- Ok. Je vais vous l'appreter, chuchote t-il presque. Ă tout Ă l'heure!
Clic!
"Je vais vous l'appreter? Mais de quoi parle t-il ? Il n'a quand mĂȘme pas l'intention de bosser ce soir ? C'est notre lune de miel ! " me dis-je.
--- Oh mon Dieu ! C'est notre lune de miel ! m'ecrieai-je en me regardant dans la glace, la main sur la bouche et les yeux tous ronds.
Je me mets Ă paniquer tout Ă coup en me rappelant que ce serait notre premier rapport sexuel mais surtout ma premiĂšre fois. Eh oui, je suis toujours vierge ! Et c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles mon mari m'a toujours traitĂ©e avec tant de dĂ©licatesse et de respect dĂšs le moment oĂč il l'avait appris, c'est-Ă -dire deux mois aprĂšs nos retrouvailles. Je dis retrouvailles parce qu'on se connait depuis le collĂšge, qu'on s'Ă©tait perdu de vue pendant environ une dizaine d'annĂ©es, et revus rĂ©cemment, exactement huit mois plus tĂŽt. Mais ça c'est une histoire pour un autre jour !
Un petit coup sec sur la porte me tire de mes pensées. Il est tout de suite suivi par la voix suave de mon homme qui souffle tendrement :
--- Mon amour ?
Je tourne la tĂȘte vers la porte qui s'ouvre mais je vais rapidement la pousser pour la refermer.
--- Non, n'entres surtout pas ! Tu vas gùcher la petite surprise, crie-je affolée.
--- Mais je n'en peux plus d'attendre. Je meurs de faim, moi !
--- Quoi ? Mais tu as pourtant assez mangé à la soirée, fais-je étonnée.
--- Oui, mais ce dont j'ai envie en ce moment n'était pas au menu mais se trouve plutÎt caché derriÚre cette porte.
Comprenant qu'il fait allusion à moi, je rougis un moment me pinçant la lÚvre inférieure avant de rétorquer.
--- Ok, donne moi une minute et j'arrive.
--- Attention, si tu n'es pas lĂ dans les soixante prochaines secondes, je brise cette porte et te fais l'amour assise sur ce lavabo.
Je rigole vivement.
---Mais tu es fou,toi !
--- Fou de toi !
Cette petite déclaration d'amour me met un baume au coeur et me donne des papillons dans le ventre en plus de provoquer une chaleur entre mes jambes. Je rougis de timidité et d'excitation.
--- Je fais le décompte.
--- Quoi ? M'exclame-je.
--- 59...58...57...56...fait-il en s'Ă©loignant de plus en plus rejoignant sans doute le lit.
Je me presse vers le miroir et vérifie ma tenue devant et derriÚre.
--- ...53....52...
J'admires mes fesses rebondies dans mon string assorti qui leur donne un air sexy.
---...41...40...39...
Mais il est fou, lui ! Je ne suis pas encore totalement prĂȘte.
"On est jamais totalement prĂȘte pour sa premiĂšre fois !" m'avait dit Lilas, ma meilleure amie.
Selon elle, peu importe la façon dont on s'y prĂ©pare, la douleur d'une premiĂšre pĂ©nĂ©tration demeure toujours la mĂȘme pour une vierge. Le mieux c'est de simplement se lancer et ne pas trop y penser. S'adonner au plaisir des caresses et baisers de son partenaire et se focaliser sur celĂ uniquement. Elle soutient qu'en suivant cette technique, plusieurs femmes finissent mĂȘme par ne pas du tout rĂ©aliser quand l'homme les possĂšde et le sentent simplement en elles avant d'en Ă©prouver un plaisir immense.
--- ...12...11...10...
"Mon Dieu ! Il est vraiment sérieux avec son compte à rebours ! " me dis-je.
Je jette un dernier regard dans la glace, inspire un grand coup...
--- Okay,Lilas, dis-je, il est temps de vérifier ta fameuse théorie.
Je saisis la poignet et ouvre rapidement la porte.
---...et 1. Fait mon époux en se levant du fauteuil en cuir italien, installé au pied du lit, sur le rebord duquel il était assis le regard fixé vers la douche. Finalement ! S'exclame t-il d'une voix des plus sensuelles.
Ce qui me fait frissonner de désir.
--- Tu m'as vraiment fait languir ! se plaint-il toujours en me fixant de ses grands yeux gris charmants.
--- Tout vient à point à qui sait attendre ! Dis-je en m'avançant d'une démarche sensuelle.
Ses lĂšvres dessinent un sourire Ă la fois tendre et coquin qui laisse apparaĂźtre sa seule fossette alors qu'il continue de me dĂ©vorer du regard. Je ressens tout Ă coup comme une dĂ©charge dans tout le corps, des papillons dans l'estomac et cette fameuse chaleur Ă nouveau entre les jambes. Oui, l'excitation est Ă son comble et ses yeux remplis de dĂ©sir me dĂ©vorant dĂ©cuple le dĂ©sir en moi. Il penche la tĂȘte, les yeux rivĂ©s sur ma poitrine, et se pince la lĂšvre infĂ©rieure avant de me scanner de la tĂȘte aux pieds avec ses yeux. Mon cĆur se met Ă battre Ă cent Ă l'heure et le regard plongĂ© dans le sien, je perds la notion du temps en observant ses lĂšvres dont le goĂ»t tendre et enivrant m'avait fait perdre mes moyens quand il m'a embrassĂ©e pour la premiĂšre fois Ă l'autel quelques heures plus tĂŽt sous la recommandation de mon pasteur qui a cĂ©lĂ©brĂ© notre mariage. C'est sa voix calme mais ambuee de dĂ©sir qui me ramĂšne Ă la rĂ©alitĂ©:
--- Viens ! Lance t-il Ă mon endroit, la main tendue vers moi.
Comme une automate, je me dirige vers lui et avant mĂȘme que je ne puisse le rĂ©aliser, il m'a dĂ©jĂ faite sienne tel que l'indique le liquide que je sens couler de moi. Sans doute le sang de mon hymen mais ça je le vĂ©rifierai plus tard, beaucoup plus tard car Ă©tant un peu trop occupĂ©e pour l'instant Ă savourer les caresses et baisers sensuels et torrides dont me couvre l'homme de ma vie.
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J'ouvre les yeux et grimaçe en sentant une douleur aigue dans mon bas ventre. J'essaie de me lever, une main sur mon dos qui me fait légÚrement mal, mais une autre douleur se manifeste au niveau de mon poignet gauche, ce qui m'arrache un petit cri.
--- Aie ! Fais-je en tentant de porter la main sur mon bras gauche juste pour Ă©prouver la mĂȘme douleur sur mon bras droit.
Je relĂšve alors la tĂȘte vers lui et voit une sorte de corde en acier autour de mon poignet droit reliĂ© au chevet du lit et qui me retient donc prisonniĂšre.
--- Mon Dieu ! Crie-je avant de porter mon regard sur le bras gauche avec la plus horrible des intuitions.
En effet, ce que je craignais est bien le constat que je fais : mes deux poignets sont menottés au lit. En d'autres termes, je suis menottée au lit.
--- Mais, que se passe-t-il ? Crie-je affolée, tentant de me dégager de ces liens.
--- Tu devrais te calmer ! sonne la voix de mon Ă©poux.
En la suivant, je le vois dĂ©bout au pied du lit, complĂštement vĂȘtu, en train de fixer son noeud cravate.
--- Mais, chéri, que se passe-t-il ? Demandai-je en fixant les menottes.
--- Oh ça ? Fait-il en les pointant du doigt. Juste une petite précaution.
Mon regard perdu se fixe vers lui.
--- Une précaution ? Mais pourquoi ?
--- Simplement pour que tu restes docile, mon amour, dit-il en ajustant calmement son noeud cravate.
--- Docile ? Mais de quoi est-ce que tu parles ?
On frappe alors Ă la porte et il sourit sournoisement.
--- Ah! Notre invité est arrivé ! Fait-il avant de se diriger vers la porte.
"Invité ?" me dis-je ou intérieurement.
J'entends alors le verrou de la porte et ça me fait rĂ©aliser avec horreur que quelqu'un s'apprĂȘte Ă entrer dans notre chambre conjugale alors que je suis Ă moitiĂ© nue venant de faire l'amour avec mon mari. Je suis davantage choquĂ©e en rĂ©alisant que c'est mon mari lui mĂȘme qui ouvre la porte Ă cette personne et que c'est sans doute Ă©galement lui qui m'a menottĂ©e au lit. Je manque de faire une crise cardiaque en me remĂ©morant sa phrase de tout Ă l'heure:
"Juste une précaution !"
Mon Dieu ! Une précaution pour quoi ?
Je n'ai pas le temps d'y réfléchir que je le vois apparaßtre avec un homme grand et baraqué comme un soldat.
Ils s'arrĂȘtent tous deux au pied du lit oĂč se tenait mon Ă©poux un peu plus tĂŽt et 'l'invite' me jauge du regard avec des yeux brillants qui me scannent de la tĂȘte aux pieds.
Son regard insistant et impudique me met tellement mal à l'aise que j'essaie de dissimuler ma silhouette en tirant la couverture à mes pieds vers moi et c'est alors que je réalise que mes deux jambes sont également attachées aux pieds du lit.
--- Oh mon Dieu ! Mais que se passe-t-il, Adrian ? Fais-je Ă l'endroit de mon Ă©poux.
--- Je dois avouer que je suis plutĂŽt satisfait, fait le nouvel arrivant.
Je lĂšve les yeux vers lui et il regarde mon Ă©poux avant de dire avec un sourire sournois.
---Elle est encore plus belle que sur les photos !
Adrian sourit sournoisement à son tour avant de répliquer :
--- Et elle est encore plus délicieuse que je ne le pensais !
--- Hmmm, fait l'homme en posant le regard sur moi. J'ai vraiment hùte de goûter à ce petit bout de femme, précise t-il avant de se lécher les lÚvres d'une maniÚre tellement indécente que celà me dégoûte.
--- Elle est toute à vous ! J'ai trÚs bien préparé ce petit puit d'amour. Tout ce qu'il vous reste à faire, c'est d'aller à la source vous y abreuver, réponds simplement mon époux ne faisant pas fi de ma présence.
"Il parle de moi comme d'une marchandise sans mĂȘme se soucier de ma prĂ©sence! " me dis-je sous le choc.
---Adrian? Trouvai-je la force de répliquer, bien que faiblement.
Oui, je me sens complÚtement affaiblie, dépourvue, dépassée, confuse. En fait, je ne saurais trop expliquer les différents sentiments qui m'envahissent en ce moment. Mon regard ne cesse de se promener de mon époux à l'homme.
Adrian s'approche de moi et pose une main sur ma tĂȘte dont il caresse les cheveux.
--- Tu es vraiment magnifique, chérie !
Il pose alors un baiser tendre sur mon front et me regarde, sourit légÚrement et saisit le verre de champagne sur la commode prÚs du lit. Il se redresse et se tourne vers l'invité:
--- Elle est Ă vous !
--- Quoi ? Criai-je.
--- Amusez-vous bien surtout ! lance Adrian Ă l'inconnu en marchant vers la sortie.
--- J'y comptes bien ! Fait l'autre en se frottant les mains.
--- Oh, fait Adrian en se retournant vers l'homme débout devant la porte de notre chambre. Merci infiniment pour le chÚque ! Un véritable pactol!
--- C'est moi qui vous remercie pour cette aubaine, fait l'homme en me désignant des mains avec un rire sarcastique.
Adrian rigole vivement et se tournant vers moi, il tend son verre de champagne Ă mon endroit en inclinant la tĂȘte.
--- Cheers, my dear! (A ta santé,ma chérie !)
Avant d'ouvrir la porte en buvant une gorgée ; et il sort de la piÚce.
Le vlan de la porte qui se referme derriÚre lui me fait sursauter. Mais c'est rien comparé à l'effroi qui me saisit quand mes yeux se posent sur l'inconnu, toujours en train de me dévisager, qui commence à déboutonner le haut de sa chemise avec un sourire en coin.
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