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L'impact du flocon

L'impact du flocon

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5.0
avis
171
Vues
21
Chapitres

Un match pour une vie. Chaque seconde compte. Toute force exercĂ©e induit un effet.Paul nous raconte son combat ; celui qui commence Ă  l'heure oĂč un flocon dĂ©truit sa vie d'enfant. Il met toute son Ă©nergie pour continuer Ă  avancer.Dans cette lutte, rien n'est gagnĂ© d'avance. Rester debout est dĂ©jĂ  un dĂ©fi. Avec Gaby, ils vont la mener de front. Ils vont trouver ensemble des raisons de se battre. « L'horloge tourne toujours Ă  la mĂȘme vitesse, Ă  toi de savoir ce que tu fais du temps imparti. »Paul est sur le ring, chaque round est une vie, il a son destin entre ses mains. À PROPOS DE L'AUTEUR DĂšs l'adolescence, Jean-Michel Scherrer Ă©crit les discours de son pĂšre. Tout au long de sa vie, ce plaisir d'Ă©crire lui a permis de rĂ©diger de nombreux articles et billets d'humeur. Dans un style simple et direct, il signe avec L'impact du flocon son premier roman.

Chapitre 1 No.1

À la tante Paulette, une Ă©toile dans le ciel.

À Gabriel, et son direct ravageur.

À Claude et Nicole pour leur amour inconditionnel.

À Zaza qui a embelli ma vie.

À ma fratrie sans Ă©gale.

À mes amis sans qui je ne serais rien.

À mes enfants, Jonathan et Louna, grñce à qui je suis tout.

Ta vie est une aventure, Ă  toi de choisir laquelle.

Gabriel J.

Round 1

Il faut vivre en paix, mais si tu dois te battre, mieux vaut avoir un coup d'avance.

Boxer sur un ring en plein soleil au cƓur du Sahel, au sein d'une base militaire, n'est pas une promenade de santĂ©. La chaleur est oppressante, le soleil Ă©crasant, l'air absent. Il n'y a pas le moindre vent. Les drapeaux sans vie pendent en haut des mĂąts. Ils donnent l'impression d'ĂȘtre, eux aussi, accablĂ©s par la tempĂ©rature.

Le commandant a dĂ©cidĂ© que ce combat aurait lieu Ă  13 heures. L'heure Ă  laquelle le soleil est au zĂ©nith, pour qu'il ne nous aveugle pas. Le match a commencĂ© depuis une minute. Il fait trop chaud, mĂȘme Ă  l'ombre. La sueur ruisselle sur mon front. Elle me pique les yeux.

Mon adversaire est redoutable, c'est un athlÚte malien, d'un mÚtre quatre-vingts, avec une allonge supérieure à la mienne. Il pÚse soixante-quatorze kilos, comme moi. Il se déplace avec une grùce et une agilité impressionnantes auxquelles j'oppose un style trapu et massif. Je me sens désespérément blanc. Pour conserver l'initiative, je multiplie les assauts. J'attaque sans cesse. J'ai bien conscience de brûler la chandelle par les deux bouts, comme dirait mon grand-pÚre. Je cherche surtout à gagner du temps. Il m'en faut pour trouver, si ce n'est une faiblesse, au moins l'esquisse d'une stratégie pour le déstabiliser.

Mon rythme cardiaque flirte avec les sommets, je reconnais déjà les signes de l'asphyxie. Je n'arrive pas à reprendre mon souffle. Mon rival est plus patient que moi. Il est dans son environnement. Il me laisse faire la somme des efforts.

Ma langue colle Ă  mon palais, j'ai soif et je suis inquiet. Le doute n'est jamais loin de la peur, et quand les deux pactisent, le pire est Ă  craindre. J'attaque trop fort, trop vite. Je boxe dans le vide sans toucher l'adversaire, lui m'attend comme le lion attend la gazelle.

C'est ce qu'on appelle dans le jargon militaire un entonnoir, une situation dans laquelle un mauvais choix initial nous embarque dans une spirale de forces irrépressibles.

Quand le gong retentit au bout des trois minutes du premier round, si je suis beaucoup moins blanc, je n'ai en rien gagné en élégance. Je m'écroule sur un tabouret brûlant dans le coin de ce ring insensé. Il trÎne au milieu de notre casernement.

Notre base au nord du Mali fait partie de l'opĂ©ration Barkane. Officiellement, quatre mille cinq cents militaires français, dont les forces spĂ©ciales auxquelles j'appartiens, ont Ă©tĂ© engagĂ©s pour sĂ©curiser la zone du Sahel. L'objectif est de garantir la stabilitĂ© des gouvernements en place et le statu quo. On collabore bien sĂ»r avec les forces locales, quelques rĂ©giments Ă©trangers et, surtout, les services de renseignements amĂ©ricains. En termes opĂ©rationnels, on identifie des cibles, principalement des groupes salafistes djihadistes, et on les neutralise. On essaye de couper des filiĂšres d'armes et de drogues. On empĂȘche le conflit de glisser vers le Niger oĂč nous avons quelques intĂ©rĂȘts. Cela fait bientĂŽt cinq ans que j'y mĂšne des missions diverses. Ce n'est pas sans risque, mais c'est mon mĂ©tier. Je suis formĂ© et payĂ© pour cela. J'Ă©prouve de la satisfaction dans la rĂ©ussite de mes missions.

Pour l'heure, je mÚne un autre combat, dans un endroit dédié à cela. Ce ring a été monté à l'extérieur. C'est un exutoire pendant les longues périodes d'attente entre les missions. La boxe est également la passion du chef de corps.

Il a été construit avec les éléments trouvés sur place, par l'équipe du génie. Malgré ses dimensions standard, il ne peut se départir d'une allure « locale ». Le sol est constitué de tapis récupérés sur les marchés. Il est recouvert d'une toile de tente kaki. Elle est toujours un peu sableuse, ce qui rend le sol glissant. Les cordages sont confectionnés de morceaux de différentes couleurs. Cela donne à ce ring un petit air rasta, mais on n'y évolue pas au rythme du reggae.

Le matĂ©riel n'explique en rien ma situation critique. Je n'aurais jamais dĂ» faire ce match. Combattre devant mon rĂ©giment et un rĂ©giment malien au complet contre le champion de ce pays n'est pas un choix judicieux. Ce n'est mĂȘme pas une dĂ©cision. C'est le fruit de mon histoire, l'appel de la fiertĂ©. L'orgueil m'a entrainĂ©. J'ai voulu plaire et impressionner mes hommes et mes chefs. Boxer pour ĂȘtre aimĂ©, c'est sans doute paradoxal. J'y rĂ©flĂ©chirai plus tard. À peine assis dans le coin, je reçois les consignes de mes premiers supporters :

- Tu peux y arriver, mais il faut te calmer. Donc tu arrĂȘtes de ventiler et tu remontes ta garde.

Ces conseils de mon coach et ami d'enfance Bob sont frappĂ©s du sceau du bon sens. Ce dernier est aussi tendu et dĂ©goulinant que moi. Je le sais complĂštement solidaire. Il vit physiquement le match en mĂȘme temps que moi, je serais Ă  peine surpris de le voir avec des bleus identiques aux miens.

- Allez-y, vous pouvez appuyer vos coups maintenant, lieutenant, affirme mon capitaine, confiant, depuis le bord du ring.

- Attaquez, lieutenant, attaquez ! surenchérit le chef de corps.

Ça m'arrache un sourire, je crois entendre le capitaine Stark dans la bande dessinĂ©e des tuniques bleues.

Je tente de reprendre mon souffle. J'ai une minute, soixante petites secondes pour respirer, boire, retrouver confiance, Ă©couter les conseils. C'est peu de temps pour beaucoup de choses.

Je ressens l'attente des hommes qui nous entourent. Aux premiÚres places siÚge l'ensemble des officiers, dont mon chef de corps. Ils ont pris soin de s'assoir avec ceux du régiment malien. Ils bénéficient d'une toile tendue qui leur prodigue un peu d'ombre.

Ce n'est pas le cas des hommes du rang, qui se sont soigneusement regroupĂ©s sous leurs banniĂšres respectives en plein soleil. MĂȘme assis, ils sont dĂ©jĂ  tous en sueur. Chaque camp dĂ©fend son champion.

Il y a également quelques « collÚgues américains » dont mon sparing partner régulier, Jason. Ils ne sont pas basés ici, mais ils sont venus spécialement pour l'occasion.

C'est trop d'enjeux, trop de pression, pour le boxeur timide que je suis. J'ai abordĂ© ce sport il y a bien longtemps Ă  l'Ă©chelle de ma vie, pour ĂȘtre aimĂ©, comme quoi on ne change jamais. À l'opposĂ© du Malien, je ne viens pas d'un univers oĂč l'on doit savoir se battre pour survivre. Ma banlieue Ă  moi, c'est le haut Jura, une rĂ©gion de lacs et de sapins. Un territoire de caractĂšre oĂč on a plus Ă  craindre du froid que de son prochain...

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