Estelle: Renaître Après la Trahison

Estelle: Renaître Après la Trahison

Gavin

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L' écran de mon téléphone s' est allumé, un message d' un numéro inconnu m' a coupée dans mon élan. « Antoine te ment. L'école de province, c'est une arnaque pour te garder près de lui. Ne sacrifie pas ton avenir pour ses mensonges. » C' était absurde. Antoine, l'homme avec qui je partageais ma vie depuis le lycée, était incapable d' une telle trahison, n' est-ce pas ? Pourtant, au moment même où il entrait, le sourire aux lèvres, parlant de « notre avenir » et me pressant de renoncer à l' Institut Parisien des Arts pour une école à Lyon, une petite voix me rongeait. Ses larmes sur les prétendues difficultés financières de sa famille, si riches et puissants, commençaient à sonner faux. Mon rêve parisien s' est envolé d' un clic, ma main guidée par la sienne, sur le bouton « Soumettre » pour Lyon. La nuit, impossible de dormir. Une photo sur Instagram, postée par sa mère, a brisé mes dernières illusions : la famille Chevalier sur un yacht immense, célébrant leur « avenir radieux ». Le message anonyme n' était pas une blague. Antoine m' avait menti, manipulée, et saboté mon avenir. Et ce n' était que le début de sa machination. Les messages anonymes ont continué, révélant qu'une autre femme, l' influenceuse Chloé Martin, était la « vraie raison » de ses manigances. Malgré ses dénégations méprisantes, je les ai vus ensemble, leurs doigts s' effleurant, ses yeux la dévorant d' une convoitise qu' il ne m' avait jamais montrée. Puis, la preuve irréfutable : sa chemise que je lui avais offerte, imprégnée du parfum capiteux de Chloé. Mon cœur s' est déchiré. Il m' avait trompée. Tout ce plan pour me retenir à Lyon n' était qu' une mascarade pour préparer son avenir avec une autre, faisant de moi son plan de secours. La douleur était physique. À la remise des diplômes, Antoine a officialisé leur relation, m' humiliant publiquement en demandant Chloé en mariage avec un collier de diamants, devant des centaines de personnes. J' étais l' ombre, elle était la lumière. J' étais le brouillon, elle était l' œuvre finale. La nausée m' a prise. Lors d' un cocktail professionnel le lendemain, ils ont remis ça. Antoine m' a présentée comme une « vieille amie », et Chloé, avec un sourire de prédatrice, a renversé du champagne sur mon portfolio, détruisant des mois de travail. Pire, Antoine a pris sa défense, m' accusant de négligence. « Moi ? C'est de ma faute ? » J' ai hurlé. « Tu es aveugle ou tu es juste stupide, Antoine ? Elle l'a fait exprès ! » Le spectacle était de lui, pas de moi. Je n' avais plus peur. Dans le couloir, Antoine a tenté de me faire croire que j' étais hystérique, jalouse, me demandant d' acheter un carnet pour Chloé en guise d' excuses. « Jamais », ai-je craché. Il m' a saisie, essayant de me forcer à retourner auprès d' elle. Son visage s' est durci, m' aspirant dans un petit couloir de service, sombre et froid. Il m' a poussée dans une réserve, puis la porte s' est refermée. Le clic du verrou résonnait dans le silence. Il m' avait enfermée. « Antoine ! Ouvre cette porte ! C'est pas drôle ! » Sa voix étouffée m' est parvenue. « Je l'ouvrirai quand tu auras décidé de te comporter raisonnablement. » Puis, le silence. La panique m' envahissait. Ma mère... elle allait s' inquiéter. Il fallait que je sorte. Quand il a refait irruption, me demandant d' apporter une boisson à Chloé, l' automatisme m' a envahie. « Tu vois, Estelle, » m' a-t-elle susurré, « quand je veux quelque chose, je l'obtiens. Même Antoine. » Un sourire est apparu sur mes lèvres, un vrai. « Félicitations. Vous vous méritez. » Je suis partie, la tête haute. Ma première pensée fut pour ma mère. En rentrant, j' ai trouvé notre voisine paniquée : ma mère avait fait un malaise et avait été emmenée à l' hôpital. Antoine était passé. Il avait déversé des horreurs sur moi à ma mère, qui a eu une crise cardiaque. Je l' ai trouvé à son chevet, le comédien parfait, tentant de racheter son silence avec l' argent de ses parents. Mais là, sous mes yeux, le moniteur s' emballant, il brandissait des photos truquées pour la convaincre de mes prétendues infidélités. « Sors ! » ai-je hurlé. « Tu es un monstre ! » Il m' a attrapé les poignets. « J'ai fait ça pour te protéger ! » Puis, il a changé de ton, essayant de m' acheter, de m' enchaîner par la dette et la culpabilité. Il voulait tuer la lumière en moi. « Antoine Chevalier. Écoute-moi bien. Si jamais il arrive quelque chose à ma mère, je te jure que je passerai le reste de ma vie à te détruire. » Ma voix était basse, sans émotion. Il a reculé, la peur dans les yeux. Ses parents ont tenté de raisonner ma mère, lui proposant de l' argent pour son rétablissement. Mon ex a alors explosé, crachant sa haine, sa jalousie envers mon talent. « J'en ai marre d'être dans son ombre ! » Ma mère, malgré sa faiblesse, l' a éconduit. « Dehors. » Antoine m' a balbutié des excuses, mais c' était trop tard. J' ai fermé la porte sur son passé toxique. Ce fut le son de ma libération. Deux ans plus tard, Paris m' avait adoptée. Mon stage s' était transformé en un poste à plein temps. Ma mère, créatrice d' un atelier de retouches de luxe, était mon associée. Nous étions en paix. Un soir, je suis tombée sur lui. Antoine. Il était méconnaissable, fatigué, brisé par Chloé qui l' avait ruiné. Il s' est excusé, les larmes aux yeux, me suppliant. « Je t'ai toujours aimée. C'est toi, la femme de ma vie. Donne-moi une seconde chance. » J' ai senti une pointe de tristesse, mais non de la colère. « Antoine. Je te pardonne. Mais te donner une seconde chance ? C'est impossible. » « La Estelle que tu as connue n'existe plus. » Il s' est effondré. Je me suis retournée sans un regard. J' ai lancé ma propre marque, Estelle Dubois. Mes créations ont trouvé leur public, ma mère était ma première associée. Un soir, regardant le soleil couchant sur Paris, j' ai souri. J' étais libre. Mon avenir brillait devant moi.

Introduction

L' écran de mon téléphone s' est allumé, un message d' un numéro inconnu m' a coupée dans mon élan.

« Antoine te ment. L'école de province, c'est une arnaque pour te garder près de lui. Ne sacrifie pas ton avenir pour ses mensonges. »

C' était absurde. Antoine, l'homme avec qui je partageais ma vie depuis le lycée, était incapable d' une telle trahison, n' est-ce pas ?

Pourtant, au moment même où il entrait, le sourire aux lèvres, parlant de « notre avenir » et me pressant de renoncer à l' Institut Parisien des Arts pour une école à Lyon, une petite voix me rongeait.

Ses larmes sur les prétendues difficultés financières de sa famille, si riches et puissants, commençaient à sonner faux.

Mon rêve parisien s' est envolé d' un clic, ma main guidée par la sienne, sur le bouton « Soumettre » pour Lyon.

La nuit, impossible de dormir.

Une photo sur Instagram, postée par sa mère, a brisé mes dernières illusions : la famille Chevalier sur un yacht immense, célébrant leur « avenir radieux ».

Le message anonyme n' était pas une blague. Antoine m' avait menti, manipulée, et saboté mon avenir.

Et ce n' était que le début de sa machination.

Les messages anonymes ont continué, révélant qu'une autre femme, l' influenceuse Chloé Martin, était la « vraie raison » de ses manigances.

Malgré ses dénégations méprisantes, je les ai vus ensemble, leurs doigts s' effleurant, ses yeux la dévorant d' une convoitise qu' il ne m' avait jamais montrée.

Puis, la preuve irréfutable : sa chemise que je lui avais offerte, imprégnée du parfum capiteux de Chloé.

Mon cœur s' est déchiré.

Il m' avait trompée.

Tout ce plan pour me retenir à Lyon n' était qu' une mascarade pour préparer son avenir avec une autre, faisant de moi son plan de secours.

La douleur était physique.

À la remise des diplômes, Antoine a officialisé leur relation, m' humiliant publiquement en demandant Chloé en mariage avec un collier de diamants, devant des centaines de personnes.

J' étais l' ombre, elle était la lumière.

J' étais le brouillon, elle était l' œuvre finale.

La nausée m' a prise.

Lors d' un cocktail professionnel le lendemain, ils ont remis ça.

Antoine m' a présentée comme une « vieille amie », et Chloé, avec un sourire de prédatrice, a renversé du champagne sur mon portfolio, détruisant des mois de travail.

Pire, Antoine a pris sa défense, m' accusant de négligence.

« Moi ? C'est de ma faute ? »

J' ai hurlé.

« Tu es aveugle ou tu es juste stupide, Antoine ? Elle l'a fait exprès ! »

Le spectacle était de lui, pas de moi.

Je n' avais plus peur.

Dans le couloir, Antoine a tenté de me faire croire que j' étais hystérique, jalouse, me demandant d' acheter un carnet pour Chloé en guise d' excuses.

« Jamais », ai-je craché.

Il m' a saisie, essayant de me forcer à retourner auprès d' elle.

Son visage s' est durci, m' aspirant dans un petit couloir de service, sombre et froid.

Il m' a poussée dans une réserve, puis la porte s' est refermée.

Le clic du verrou résonnait dans le silence.

Il m' avait enfermée.

« Antoine ! Ouvre cette porte ! C'est pas drôle ! »

Sa voix étouffée m' est parvenue.

« Je l'ouvrirai quand tu auras décidé de te comporter raisonnablement. »

Puis, le silence.

La panique m' envahissait.

Ma mère... elle allait s' inquiéter.

Il fallait que je sorte.

Quand il a refait irruption, me demandant d' apporter une boisson à Chloé, l' automatisme m' a envahie.

« Tu vois, Estelle, » m' a-t-elle susurré, « quand je veux quelque chose, je l'obtiens. Même Antoine. »

Un sourire est apparu sur mes lèvres, un vrai.

« Félicitations. Vous vous méritez. »

Je suis partie, la tête haute.

Ma première pensée fut pour ma mère.

En rentrant, j' ai trouvé notre voisine paniquée : ma mère avait fait un malaise et avait été emmenée à l' hôpital.

Antoine était passé.

Il avait déversé des horreurs sur moi à ma mère, qui a eu une crise cardiaque.

Je l' ai trouvé à son chevet, le comédien parfait, tentant de racheter son silence avec l' argent de ses parents.

Mais là, sous mes yeux, le moniteur s' emballant, il brandissait des photos truquées pour la convaincre de mes prétendues infidélités.

« Sors ! » ai-je hurlé.

« Tu es un monstre ! »

Il m' a attrapé les poignets.

« J'ai fait ça pour te protéger ! »

Puis, il a changé de ton, essayant de m' acheter, de m' enchaîner par la dette et la culpabilité.

Il voulait tuer la lumière en moi.

« Antoine Chevalier. Écoute-moi bien. Si jamais il arrive quelque chose à ma mère, je te jure que je passerai le reste de ma vie à te détruire. »

Ma voix était basse, sans émotion.

Il a reculé, la peur dans les yeux.

Ses parents ont tenté de raisonner ma mère, lui proposant de l' argent pour son rétablissement.

Mon ex a alors explosé, crachant sa haine, sa jalousie envers mon talent.

« J'en ai marre d'être dans son ombre ! »

Ma mère, malgré sa faiblesse, l' a éconduit.

« Dehors. »

Antoine m' a balbutié des excuses, mais c' était trop tard.

J' ai fermé la porte sur son passé toxique.

Ce fut le son de ma libération.

Deux ans plus tard, Paris m' avait adoptée.

Mon stage s' était transformé en un poste à plein temps.

Ma mère, créatrice d' un atelier de retouches de luxe, était mon associée.

Nous étions en paix.

Un soir, je suis tombée sur lui. Antoine.

Il était méconnaissable, fatigué, brisé par Chloé qui l' avait ruiné.

Il s' est excusé, les larmes aux yeux, me suppliant.

« Je t'ai toujours aimée. C'est toi, la femme de ma vie. Donne-moi une seconde chance. »

J' ai senti une pointe de tristesse, mais non de la colère.

« Antoine. Je te pardonne. Mais te donner une seconde chance ? C'est impossible. »

« La Estelle que tu as connue n'existe plus. »

Il s' est effondré.

Je me suis retournée sans un regard.

J' ai lancé ma propre marque, Estelle Dubois.

Mes créations ont trouvé leur public, ma mère était ma première associée.

Un soir, regardant le soleil couchant sur Paris, j' ai souri.

J' étais libre.

Mon avenir brillait devant moi.

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