Le réveil a sonné, me tirant d' un cauchemar tenace. Pourtant, la vraie terreur m' attendait, bien éveillée. L' air de ma chambre sentait la térébenthine, mais mes mains tremblaient à l' idée de me saisir de mon téléphone. 15 mars. Trois mois avant les Beaux-Arts. Non, ce n\'était pas un rêve. J\'étais revenue. Je me suis souvenue de cette galerie d\'art, des années plus tard. Moi, serveuse en uniforme cheap, un plateau à la main, face à l' exposition d' Antoine Lefevre, l' artiste en vogue que j' aurais dû être. Puis Clara Bernard m' a vue, son visage déformé par une haine triomphante. « Jeanne Dubois ! Tu voulais aussi entrer aux Beaux-Arts, non ? Dommage, tout le monde n' a pas le talent. Mais au moins, tu as trouvé un travail qui te correspond. » Ses mots, des coups de poignard pour que tout le monde entende, ont fait crier le silence. Antoine, mon ami d' enfance, se tenait à côté d' elle, un sourire suffisant aux lèvres, savourant ma déchéance. Des années de labeur, de rêves brisés, ont reflué en un instant. La douleur, la trahison, le désespoir m' ont submergée. J' ai lâché le plateau, le verre brisé résonnant dans la galerie silencieuse. J' ai fui, les rires de Clara me poursuivant. Je me suis retrouvée sur le parapet d\'un pont, le vent fouettant mon visage, prête à tout abandonner. Et puis... je me suis réveillée. Ici. Maintenant. La rage a remplacé la panique. Ils m' avaient tout pris une fois. Pas deux. Cette fois, je n\'étais plus la jeune fille naïve. J\'étais une survivante endurcie, et je me souvenais de chaque trahison. Que le jeu commence.
Le réveil a sonné, me tirant d' un cauchemar tenace.
Pourtant, la vraie terreur m' attendait, bien éveillée.
L' air de ma chambre sentait la térébenthine, mais mes mains tremblaient à l' idée de me saisir de mon téléphone.
15 mars. Trois mois avant les Beaux-Arts.
Non, ce n\'était pas un rêve. J\'étais revenue.
Je me suis souvenue de cette galerie d\'art, des années plus tard.
Moi, serveuse en uniforme cheap, un plateau à la main, face à l' exposition d' Antoine Lefevre, l' artiste en vogue que j' aurais dû être.
Puis Clara Bernard m' a vue, son visage déformé par une haine triomphante.
« Jeanne Dubois ! Tu voulais aussi entrer aux Beaux-Arts, non ? Dommage, tout le monde n' a pas le talent. Mais au moins, tu as trouvé un travail qui te correspond. »
Ses mots, des coups de poignard pour que tout le monde entende, ont fait crier le silence.
Antoine, mon ami d' enfance, se tenait à côté d' elle, un sourire suffisant aux lèvres, savourant ma déchéance.
Des années de labeur, de rêves brisés, ont reflué en un instant.
La douleur, la trahison, le désespoir m' ont submergée.
J' ai lâché le plateau, le verre brisé résonnant dans la galerie silencieuse.
J' ai fui, les rires de Clara me poursuivant.
Je me suis retrouvée sur le parapet d\'un pont, le vent fouettant mon visage, prête à tout abandonner.
Et puis... je me suis réveillée. Ici. Maintenant.
La rage a remplacé la panique.
Ils m' avaient tout pris une fois. Pas deux.
Cette fois, je n\'étais plus la jeune fille naïve.
J\'étais une survivante endurcie, et je me souvenais de chaque trahison.
Que le jeu commence.
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