Le bruit assourdissant de mes talons sur le marbre poli de la galerie d'art, le plateau de champagne tremblant dans mes mains, et au centre, lui, Antoine Lefevre, l'enfant prodige, mon ami d'enfance, celui qui avait volé mon rêve. Derrière son sourire éclatant pour les photographes, se cachait le visage de mon bourreau, celui qui, la veille de l'examen d'entrée aux Beaux-Arts, m'avait droguée, anéantissant trente ans de ma vie et faisant de moi, Jeanne Dubois, une simple serveuse. La voix stridente de Clara Bernard, sa nouvelle conquête, a brisé le silence de ma misère : « Comme on se retrouve, Jeanne. Servir, ça te va si bien. » Leurs rires ont résonné, m'enfermant dans une humiliation publique que même le regard satisfait d'Antoine savourait. Comment la jalousie de mon ami le plus cher, la veille de notre plus grand défi partagé, avait-elle pu le pousser à une telle trahison, détruisant non seulement mon talent, mais aussi mon âme, me conduisant à cette nuit parisienne où, brisée et sans espoir, j'ai enjambé la balustrade du Pont des Arts ? Mais alors que le vide m'appelait, l'obscurité m'a enveloppée, et je me suis réveillée en sursaut dans ma chambre d'adolescente, mes mains lisses et mon calendrier affichant trois mois avant l'examen. J'étais revenue, et cette fois, il n'y aurait ni défaite, ni pardon, mais une seule œuvre : la vengeance.
Le bruit assourdissant de mes talons sur le marbre poli de la galerie d'art, le plateau de champagne tremblant dans mes mains, et au centre, lui, Antoine Lefevre, l'enfant prodige, mon ami d'enfance, celui qui avait volé mon rêve.
Derrière son sourire éclatant pour les photographes, se cachait le visage de mon bourreau, celui qui, la veille de l'examen d'entrée aux Beaux-Arts, m'avait droguée, anéantissant trente ans de ma vie et faisant de moi, Jeanne Dubois, une simple serveuse.
La voix stridente de Clara Bernard, sa nouvelle conquête, a brisé le silence de ma misère : « Comme on se retrouve, Jeanne. Servir, ça te va si bien. » Leurs rires ont résonné, m'enfermant dans une humiliation publique que même le regard satisfait d'Antoine savourait.
Comment la jalousie de mon ami le plus cher, la veille de notre plus grand défi partagé, avait-elle pu le pousser à une telle trahison, détruisant non seulement mon talent, mais aussi mon âme, me conduisant à cette nuit parisienne où, brisée et sans espoir, j'ai enjambé la balustrade du Pont des Arts ?
Mais alors que le vide m'appelait, l'obscurité m'a enveloppée, et je me suis réveillée en sursaut dans ma chambre d'adolescente, mes mains lisses et mon calendrier affichant trois mois avant l'examen. J'étais revenue, et cette fois, il n'y aurait ni défaite, ni pardon, mais une seule œuvre : la vengeance.
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