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La douleur était la dernière chose dont je me souvenais, un froid glacial s'infiltrant dans mes os tandis que j'étais attachée à un pilier, mes membres broyés un par un. Mon fiancé Louis m'avait ligotée, ses yeux pleins de dégoût, et mon propre frère, le Prince Henri, avait ordonné aux barbares de me torturer. Une simple robe, brodée du sceau impérial, que mon assistante Sophie avait osé porter lors de mes dix-huit ans, avait suffi à sceller mon sort. Traquée, torturée, trahie par ceux que j'aimais, je n'avais qu'une question brûlante : pourquoi un tel enfer pour une réprimande ? Puis l'obscurité m'a engloutie... avant qu'une lumière aveuglante ne me ramène à la vie : j'étais de retour dans mon lit, le jour de mes dix-huit ans. Le souvenir de la trahison et de la mort atroce brûlait en moi ; cette fois, les choses seraient différentes.
La douleur était la dernière chose dont je me souvenais, un froid glacial s'infiltrant dans mes os tandis que j'étais attachée à un pilier, mes membres broyés un par un.
Mon fiancé Louis m'avait ligotée, ses yeux pleins de dégoût, et mon propre frère, le Prince Henri, avait ordonné aux barbares de me torturer.
Une simple robe, brodée du sceau impérial, que mon assistante Sophie avait osé porter lors de mes dix-huit ans, avait suffi à sceller mon sort.
Traquée, torturée, trahie par ceux que j'aimais, je n'avais qu'une question brûlante : pourquoi un tel enfer pour une réprimande ?
Puis l'obscurité m'a engloutie... avant qu'une lumière aveuglante ne me ramène à la vie : j'étais de retour dans mon lit, le jour de mes dix-huit ans.
Le souvenir de la trahison et de la mort atroce brûlait en moi ; cette fois, les choses seraient différentes.
Nouvelle
Le froid. C'était la dernière chose que j'avais sentie en mourant, abandonnée dans une ruelle parisienne. Puis, une lumière aveuglante et une voix familière, pleine de colère : celle de Marc, mon fiancé. Je venais de revenir. J'étais de retour au jour même où tout avait commencé, la dispute qui allait détruire ma vie. J'avais une seconde chance de tout changer, de sauver mes parents du scandale et de la mort. Mais même en modifiant le passé, le destin semblait se refermer sur moi. Une vidéo infâme de moi, dans un hôtel de luxe avec plusieurs hommes, inondait Internet, accompagnée d' une vague de haine virulente. Mon fiancé, Marc, m'a hurlé sa rage, refusant de croire mes dénégations, aveuglé par les preuves : ma fausse carte d' identité, mon ADN retrouvé sur une coupe de champagne dans la suite. J' étais un monstre, une traînée, aux yeux du monde, de mon employeur, de mes voisins, et même de Marc. Comment était-ce possible ? Je n'avais pas été là ! Mon nom, ma réputation, ma vie : tout était détruit, et pourtant, j'étais innocente. Mais en pleine déroute, un éclair de lucidité : la carte de crédit utilisée pour payer la suite, une American Express Platinum, n' était pas la mienne. C' était la sienne. Celle de Marc. Et ma vieille carte d' identité, utilisée pour l'enregistrement, la seule que je ne possédais plus, il l' avait eue en sa possession. Le piège était diabolique, mais j'avais une nouvelle certitude, une certitude glaçante : je savais par où commencer.
Nouvelle
Ma vie, architecte d'intérieur à Paris, semblait parfaite sur le papier. Jusqu'à ce que j'aie cette conversation glaçante avec Sophie, mon amie de toujours. Elle venait de m'annoncer l'impensable : nos maris partageaient la même maîtresse, une certaine Chloé. La trahison m'a clouée sur place, un coup de poignard dans le dos. Le dîner que j'avais préparé pour Marc, mon mari restaurateur, ce soir-là, est resté froid. Il n'est jamais rentré, préférant Chloé, me laissant face au silence et à la colère. Le lendemain, les aveux ont été impitoyables. "Les papiers du divorce", lui ai-je tendus. Il n'a pas combattu, il a juste murmuré : "C'est Chloé Dubois. Mon amour de jeunesse." Le mépris dans ses yeux s' est accru, et j'ai su que tout était fini. Je me suis jurée de ne pas me laisser abattre. Puis, l'impensable est arrivé. En me rendant au bureau de Marc pour finaliser un dossier, je l'ai trouvée là. Chloé. Elle a joué de son hypocrisie avant de simuler une agression, me renversant du café dessus, et hurlant à l' aide. Marc est accouru, ne me laissant même pas m' expliquer. Dans ses yeux, il n' y avait que du mépris. "Tu es pathétique ! Sors d' ici ! Sors de ma vie !" m' a-t-il crié. À cet instant précis, j'ai compris. Je n'étais plus qu'un fantôme pour lui. Mon amour s'est éteint en moi, laissant place à un vide glacial et à une soif de vengeance. J'ai claqué la porte derrière moi, et une nouvelle femme est née. Je n'étais plus Léa Dupont, l'architecte trompée, mais un instrument de justice. Et il allait payer, de la manière la plus amère qui soit.
Nouvelle
C' était le jour du choix, la cérémonie emblématique qui scellerait mon destin. Ma robe haute couture, imprégnée de l' aura unique de ma lignée Dubois, devait désigner l' homme à qui j' offrirais mon empire et mon âme. Mais mon cœur, lui, battait la chamade, non pas d' amour, mais de la terreur glacée d' un souvenir. Car j' avais déjà vécu ce jour. Dans ma vie antérieure, Antoine Dubois, l' héritier flamboyant, avait été mon obsession. Aveuglée par un amour insensé, j' avais commis l' impensable : j' avais manipulé l' aura pour le choisir lui. Pour lui, j' avais tout sacrifié : mon talent, ma fortune, mon être. Je l' avais élevé au rang d' empereur de la mode internationale, un nom vénéré de tous. Et le jour de notre triomphe, de notre couronnement, il m' a trahie. « Léa Dubois, tu es répudiée. » Ses mots résonnent encore, glas funèbre. Devant l' élite mondiale, il m' a humiliée. Il a anéanti ma famille, s' emparant de nos biens, de nos secrets. Il m' a fait défigurer, briser les mains qui avaient bâti sa gloire. J' ai été réduite en esclavage, jouet de ceux qui m' avaient servi. « Tu n' étais qu' un prétexte pour que je puisse conquérir le monde de la mode ! » Il avait craché ces mots avec un mépris infini, alors que je gisais dans la fange, avant d' ajouter : « Sans toi, j' aurais tout aussi bien réussi ! C' est à cause de toi que Camille a été forcée d' épouser un autre et a été brisée ! Tu vas payer pour ça ! » Camille, sa maîtresse, la chanteuse de rue innocente qu' il gardait secrètement à ses côtés. Pourquoi moi ? Pourquoi tant de haine ? Je n' ai jamais cessé de me poser la question. Mais le destin, dans sa cruauté ou sa pitié, m' a offert une seconde chance. Je suis revenue. Revenue à cet instant précis, dans cette salle, quelques instants avant que la cérémonie ne commence. Cette fois, je ne commettrai pas la même erreur. Je ne manipulerai rien. Je laisserai l' aura choisir.
Nouvelle
À la veille de mon mariage, la vie était parfaite : une carrière brillante comme architecte de "smart city" et l'amour d' Édouard Lefèvre, le PDG charismatique dont j' étais folle. Puis, une intuition glaciale m'a poussée à ouvrir le dossier secret sur son ordinateur qui a tout brisé. Chaque e-mail, chaque conversation a révélé que j' étais une simple étape dans son plan machiavélique pour voler mes innovations, me vidant de ma substance professionnelle et personnelle. Le sol s'est dérobé sous mes pieds, une trahison si totale que la pièce a commencé à tourner. Le lendemain, au lieu de la mairie, son bureau a été le théâtre de ma rage, où son visage s' est figé dans un masque de mépris. « Aurore, sois réaliste, » a-t-il lancé, sa voix dénuée d' émotion. « Tes innovations ? Sans moi, elles ne seraient rien. Maintenant, sors de mon bureau. » En quelques heures, j'ai tout perdu : mon fiancé, mon travail, ma réputation. Édouard a usé de son pouvoir pour me bannir de la profession, personne ne voulait plus m'embaucher. Quand Marc Dubois, mon ancien rival, a frappé à ma porte, je n' aurais jamais imaginé l' ampleur de la manipulation à venir. Il m' a avoué son amour secret, proposé de créer notre entreprise. Ensemble, notre succès a été fulgurant, me faisant oublier la douleur passée, jusqu' à ce que le destin me frappe une seconde fois, plus fort encore. En rentrant au bureau plus tôt que prévu, j' ai entendu Marc au téléphone avec son ex, Sophie Bernard. « Sophie, mon amour, » disait-il, « Aurore est si facile à manipuler. » C' était une mise en scène macabre, mon sauveur s' avérant être un monstre encore plus froid que le premier. Dévastée, le cœur en miettes, j' ai découvert une « porte de sortie » sur mon « Système de gestion de carrière », une option pour l' échec total. « Êtes-vous sûre de vouloir initier la procédure de 'disparition' ? Cette action est irréversible. » « Oui, » ai-je murmuré, « Fais-moi disparaître de ce monde. »
Nouvelle
Le curseur clignotait sur "Soumettre". Mon rêve, celui de reprendre "Le Délice d'Antan" avec Sophie et Marc, mes amis d'enfance, mes frères de cœur, était à portée de clic.\n\nMais un intrus, Antoine Moreau, influenceur charismatique au sourire parfait, venait de briser ce pacte sacré. Il s'était immiscé dans nos vies, tissant sa toile, volant mes créations, s'appropriant mon univers.\n\nLa veille, je l'avais surpris dans mon laboratoire de pâtisserie, mon sanctuaire, le carnet de mes recettes secrètes entre les mains. Quand j'avais enfin osé protester, Sophie et Marc s'étaient interposés, non pour me défendre, mais pour le protéger, ce gamin qu'ils connaissaient à peine.\n\n« Ne sois pas si paranoïaque et égoïste », m'avait lancé Sophie, la voix froide. « Antoine peut nous apporter tellement. Tu penses à l'avenir du restaurant ou seulement à tes petits gâteaux ? » Marc avait ri de mes accusations, aveuglé par la promesse de célébrité.\n\nLeurs mots étaient des coups de poignard. Mes amis, ma famille, m'avaient trahi, me laissant seul face à un prédateur. La douleur était insoutenable, la colère immense.\n\nJe n'avais plus rien à faire ici. Mon avenir ne s'écrirait pas avec eux. Je cliquai. « Soumettre ». Une nouvelle vie, loin de Paris, loin d'eux, allait commencer à l'Institut Paul Bocuse.
Nouvelle
Amélie, une enfant brisée par le chagrin, fut recueillie par Monsieur Dubois, un ami de son père, qui fit d'elle sa princesse, la couvrant de luxe et d'attentions. Elle grandit dans cette cage dorée, bercée par l'illusion d'un bonheur retrouvé. Pourtant, le soir de ses dix-huit ans, un geste innocent – le simple fait de s'emparer d'un chapelet maternel – fit basculer son univers. Monsieur Dubois, le visage déformé par la fureur, la traita de "dégoutante", l'accusant d'un "désir incestueux". Du jour au lendemain, son monde s'écroula. Son rêve d'intégrer la Sorbonne fut réduit en miettes, sa lettre d'admission déchirée sous ses yeux. Elle fut bannie, envoyée de force dans une abbaye reculée, un lieu d'horreur où elle fut soumise à des tortures physiques et psychologiques inimaginables pendant trois longues années. Pourquoi une telle cruauté ? Pourquoi tant de haine pour un amour filial qu'il avait lui-même cultivé ? La petite fille adorée était devenue une anomalie, une chose "dégoûtante" à ses yeux. Lorsque Monsieur Dubois revint la chercher, il n'était pas seul, accompagné de Claire, sa nouvelle fiancée, dont le sourire dissimulait une âme machiavélique. Amélie se retrouva piégée, ignorée par celui qu'elle considérait comme son oncle, et victime des machinations de Claire. Mais Amélie, bien que brisée, avait un plan : fuir. Elle économisa et acheta un billet simple pour le Canada. Son départ était imminent, une nouvelle vie l'attendait, loin de cet enfer.
Rena est entrée dans une liaison avec Waylen, un milliardaire, un soir où elle avait trop bu. Elle avait besoin de son aide, tandis qu'il était attiré par sa beauté. Ainsi, ce qui devait être une aventure d'une nuit s'est transformé en quelque chose de sérieux. Tout allait bien jusqu'à ce que Rena découvre que le cœur de Waylen appartenait à une autre femme. Lorsque son premier amour est revenu, il a cessé de rentrer à la maison, laissant Rena seule toutes les nuits. Elle a supporté cela jusqu'à ce qu'elle reçoive un chèque et une note d'adieu un jour. Contrairement à ce à quoi Waylen s'attendait, Rena avait un sourire sur son visage en lui disant au revoir. « Ça a été amusant, Waylen. J'espère que nous ne croiserons jamais nos chemins. » Mais comme le destin l'aurait voulu, leurs chemins se sont de nouveau croisés. Cette fois, Rena avait un autre homme à ses côtés. Les yeux de Waylen brûlaient de jalousie. Il a craché : « Comment as-tu pu te mettre avec un autre homme ? Je pensais que tu n'aimais que moi ! » « Comme tu l'as dit, aimais, c'est du passé ! » Rena a jeté ses cheveux en arrière et a rétorqué : « Il y a plein de poissons dans la mer, Waylen. De plus, c'est toi qui as demandé une rupture. Maintenant, si tu veux sortir avec moi, tu dois attendre ton tour. » Le lendemain, Rena a reçu sur son compte des milliards et une bague en diamant. Waylen est réapparu, s'est agenouillé et a dit : « Puis-je m'intercaler dans la file d'attente, Rena ? Je te veux toujours. »
Amélie Dubois, pâtissière de talent, vivait sous un lourd secret : son mariage avec l'héritier Antoine Beaulieu n'était qu'un « accord de service » de cinq ans. Son rôle : stabiliser Antoine, dévasté par le départ de son amour de jeunesse, Charlotte. Elle était une épouse modèle, une cheffe dévouée, mais entièrement invisible à ses yeux. Puis, le choc : sa belle-mère annonça la fin du contrat et le retour de Charlotte, fraîchement divorcée. Le monde d'Amélie, déjà glacé par l'indifférence d'Antoine, se figea brusquement. L'humiliation devint insoutenable lors d'un déjeuner à la campagne. Quand une soupe brûlante l'aspergea, Antoine couvrit Charlotte, la laissant seule, gravement blessée. Il ne pensa qu'à "sa fragile Charlotte", l'abandonnant là, sans un regard. La froideur de son mari fut plus cinglante que la brûlure physique. Cinq ans de sacrifice et de dévouement pour finir jetée comme un kleenex usé. N'était-elle donc qu'un meuble, une simple employée remplaçable ? Mais à l'hôpital, au lieu du désespoir, une lueur inattendue apparut : une invitation d'une prestigieuse galerie d'art à Lyon. Assez ! Amélie, Amélie Dubois, allait enfin vivre pour elle.
Tout le monde disait que Selena était une sangsue qui voulait saigner Kenneth à blanc, et Kenneth partageait cette opinion. Selena s'est battue pour faire fonctionner son mariage. Mais après que Kenneth l'avait blessée à maintes reprises, elle a finalement atteint son point de rupture. Elle lui a jeté un accord de divorce au visage et déclaré, « J'en ai fini avec ce mariage. Divorçons et allons chacun de notre côté ! » Kenneth était plus qu'heureux de le signer. Une fois célibataire, Selena a bien utilisé sa nouvelle fortune. Elle a investi dans de nombreuses entreprises et a construit un puissant empire en quelques années seulement. L'argent connaissait son nom, et de nombreux hommes séduisants aussi. Ils se pressaient autour d'elle comme des mouches. Kenneth pouvait à peine croire ses yeux. Comment son épouse soumise s'était-elle transformée en une femme d'affaires respectée en si peu de temps ? Bientôt, il a commencé à la harceler à nouveau. Cela n'a pas du tout plu à Selena. Quand il l'a coincée un jour, elle l'a explosé. « Tu as perdu la tête, Kenneth ? » Sa réponse inattendue l'a laissée stupéfaite. « Oui, j'ai perdu la tête. Remarions-nous. Nous devrions avoir un enfant ensemble et fusionner nos empires. Quand je passerai, toutes mes richesses seront à toi. »
Pendant trois ans, Emily a essayé d'être l'épouse parfaite pour Braiden, mais ses sentiments pour elle sont restés froids. Lorsqu'il lui a demandé de divorcer pour une autre femme, Emily a disparu et lui est apparue plus tard de manière inattendue. D'un air narquois, elle a rejeté la main de son ex-mari et lui a demandé : « Tu veux collaborer avec moi ? Pour qui te prends-tu ? » Les hommes étaient inutiles et Emily préférait être indépendante. En la poursuivant de nouveau, Braiden a découvert les identités secrètes d'Emily : hacker de haut niveau, chef cuisinière, médecin, sculptrice de jade, pilote de course clandestine... Chaque identité révélée a rendu Braiden encore plus confus. Pourquoi l'expertise d'Emily semblait-elle inépuisable ? La conviction d'Emily était claire : elle pouvait tout faire. Que les hommes continuent à la poursuivre !
J'avais consacré dix ans de ma vie, mon talent de vinicultrice, à Adrien, l'homme que j'aimais et que j'aidais à reconstruire son domaine familial. Il était mon univers, ma passion, mon avenir. Un soir, la vérité, d'une brutalité indicible, m'a frappée alors que mon corps, drogué par un verre de vin, refusait de bouger. J'ai entendu Adrien confesser sans remords qu'il m'avait droguée pour voler ma précieuse souche de levure indigène, fruit de dix ans de travail acharné. Pire, il avait délibérément saboté ma cuvée expérimentale, mon "enfant" tant chéri, tout cela pour sa maîtresse Camille. L'humiliation s'est amplifiée lors de nos fiançailles, où il m'a publiquement abandonnée pour Camille simulant un malaise, sous les yeux de tous. Puis, alors que je lui donnais mon sang pour le sauver à l'hôpital, j'ai entendu sa voix arrogante et faible déclarer : « Elle m'aime autant que j'aime Camille. » Mon cœur, qui avait tant souffert, s'est figé, se transformant en un bloc de glace. Comment pouvais-je être à ce point son outil, sa béquille, lui qui m'avait réduite à rien d'autre qu'un moyen ? La douleur de la trahison était incommensurable, mais une nouvelle détermination est née de la cendre de mon amour. J'ai alors décroché mon téléphone, cherchant le numéro de Luc Bergeron, le plus grand concurrent d'Adrien. La guerre venait de commencer, et cette fois, il allait tout perdre.
Mes parents m'ont ordonné de quitter la France pour un stage en Suisse. C'était, comme toujours, "pour le bien de Chloé", ma sœur préférée, dont le mariage avec Antoine approchait. Une fois de plus, mon existence était un sacrifice, marginalisée au profit de leur bonheur. La scène était cruelle : à la somptueuse fête de fiançailles de Chloé et Antoine, j'ai tenté de révéler une vérité. J'ai brandi ce médaillon, le symbole de ma "Petite Colombe", le surnom qu'Antoine m'avait donné lorsqu'il était aveugle. C'est moi qui l'avais veillé, pas elle, mais Chloé a revendiqué l'objet comme le sien. Ma mère m'a violemment giflée, me traitant de menteuse jalouse. Antoine, autrefois mon amour, a acquiescé, son regard empli de dégoût. « Amélie a besoin d'une correction sévère », a-t-il déclaré, « vingt coups de cravache ». Attachée à un pilier, j'ai subi l'humiliation suprême, tandis que tous me regardaient, indifférents à ma souffrance. Les larmes de douleur se sont mêlées à celles de l'injustice. Comment pouvaient-ils me faire cela ? Pourquoi une telle cruauté envers leur propre fille ? Mon amour, mes sacrifices : tout n'avait été que mensonge et trahison, dans une indifférence glaçante où même ma vie comptait moins qu'un caprice. C'était un réveil brutal. Non, pas un réveil, un retour. Cette douleur, ce scénario, je l'avais déjà vécu. Mais cette fois-ci, une lassitude infinie m'a envahie, j'ai compris. Cette seconde chance n'était pas pour eux, mais pour moi. Je suis partie, non pas pour la Suisse, mais pour disparaître et enfin, vivre.
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