Ma mère, Isabelle, a toujours détesté le parfum, qu'elle considérait comme le signe de la vulgarité, et me répétait sans cesse qu'une femme respectable ne devait sentir que le savon. Malgré ça, mon rêve, à moi, Amélie, était de devenir parfumeuse, une passion que j'ai nourrie en secret jusqu'à mon admission à la prestigieuse école de Grasse. C'était une victoire amère, car ma mère, refusant mon départ, avait finalement cédé sous une condition terrible : je ne devais jamais porter de parfum acheté. Mais la veille de mon départ, dans un acte de pure cruauté, elle a détruit ma précieuse collection d'échantillons de parfums rares, des trésors accumulés depuis des années, en les noyant dans l'eau de Javel. La violence ne s'est pas arrêtée là : à Grasse, elle m'a suivie, me surveillant constamment, sabotant mes créations en pleine classe et, le point culminant, a secrètement gâché mon parfum lors d'un concours d'intégration, me rendant la risée de tous avec une odeur fécale. Quand j'ai entendu ma mère raconter à mes camarades de chambre que j'étais une « menteuse pathologique » et sans talent, quelque chose s'est brisé en moi. Le chagrin, la honte, tout a disparu pour laisser place à un froid glacial : elle voulait me détruire ? Très bien. Puisque c'était la guerre qu'elle voulait, c'était la guerre qu'elle aurait.
Ma mère, Isabelle, a toujours détesté le parfum, qu'elle considérait comme le signe de la vulgarité, et me répétait sans cesse qu'une femme respectable ne devait sentir que le savon. Malgré ça, mon rêve, à moi, Amélie, était de devenir parfumeuse, une passion que j'ai nourrie en secret jusqu'à mon admission à la prestigieuse école de Grasse.
C'était une victoire amère, car ma mère, refusant mon départ, avait finalement cédé sous une condition terrible : je ne devais jamais porter de parfum acheté.
Mais la veille de mon départ, dans un acte de pure cruauté, elle a détruit ma précieuse collection d'échantillons de parfums rares, des trésors accumulés depuis des années, en les noyant dans l'eau de Javel.
La violence ne s'est pas arrêtée là : à Grasse, elle m'a suivie, me surveillant constamment, sabotant mes créations en pleine classe et, le point culminant, a secrètement gâché mon parfum lors d'un concours d'intégration, me rendant la risée de tous avec une odeur fécale.
Quand j'ai entendu ma mère raconter à mes camarades de chambre que j'étais une « menteuse pathologique » et sans talent, quelque chose s'est brisé en moi.
Le chagrin, la honte, tout a disparu pour laisser place à un froid glacial : elle voulait me détruire ? Très bien.
Puisque c'était la guerre qu'elle voulait, c'était la guerre qu'elle aurait.
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