Nina a toujours cru que l'âme sœur était une légende. Mais lorsqu'elle se retrouve liée par un destin qu'elle n'a jamais voulu à Jean-Paul, un Alpha riche et puissant, elle doit faire face à un sentiment qu'elle ne comprend pas. Mais l'Alpha, blessé par une ancienne trahison, pourrait-il se laisser une seconde chance avec elle, alors que le passé ressurgit et menace de tout détruire ?
Chapitre 1 Chapitre 1
Chapitre 1
Les rires cristallins, les murmures feutrés, le tintement des coupes de champagne. L'élite s'était réunie pour célébrer quelque chose d'insignifiant – une levée de fonds, un partenariat, peu importait. Tous ces gens étaient là pour les apparences. Nina aussi, du moins en apparence.
Elle s'était toujours demandé ce qui poussait les puissants à organiser ces événements où chacun jouait un rôle précis, affichant des sourires figés, calculant chaque mot. Elle n'aimait pas ça. Pourtant, elle se fondait dans le décor à la perfection : robe noire élégante, coiffure impeccable, attitude maîtrisée. Elle savait ce qu'on attendait d'elle.
Ce qu'elle n'attendait pas, en revanche, c'était cette sensation, ce frisson qui remonta sa colonne vertébrale dès qu'elle posa les yeux sur lui.
Il était là, de l'autre côté de la salle.
Grande silhouette, prestance indiscutable. Jean-Paul Lambert. Son nom résonnait comme une légende dans le milieu des affaires. Un homme influent, intouchable. Elle avait déjà entendu parler de lui, bien sûr. Impossible de ne pas savoir qui il était. Mais le voir en personne, c'était autre chose.
L'aura qu'il dégageait n'avait rien de normal. Il n'était pas juste charismatique – il imposait. Une tension émanait de lui, une énergie brute qui semblait tenir la salle entière sous son contrôle. Et, pour une raison qui lui échappait, il la regardait.
Elle détourna le regard immédiatement. Ce n'était pas possible.
- Tu es pâle, murmura une voix à son oreille.
Elle sursauta légèrement avant de reconnaître Samuel, un associé de son père. Il la couvait toujours d'un œil protecteur, comme si elle était une enfant à surveiller.
- Tout va bien, répondit-elle en esquissant un sourire. Juste... cette soirée est étouffante.
- Hm. Tu devrais prendre l'air.
Il avait raison. Une minute pour respirer. Récupérer ses esprits.
Mais avant qu'elle ne puisse bouger, une présence se fit sentir derrière elle. Un frisson, un instinct primal qui lui soufflait qu'elle était observée.
- Mademoiselle Delacroix.
Sa voix était grave, posée, mais il y avait autre chose. Quelque chose de rauque, une profondeur qui effleurait ses sens et la figea sur place. Elle se tourna lentement.
Jean-Paul Lambert était là, tout près. Trop près.
Elle dut lever légèrement la tête pour croiser son regard. Froid, intense, scrutateur. Il n'attendait pas une réponse, il l'évaluait.
- Monsieur Lambert, répondit-elle, fière que sa voix reste stable.
- Je crois que nous ne nous sommes jamais officiellement rencontrés.
Il tendit la main.
Elle hésita. Pas longtemps, juste une fraction de seconde. Mais suffisamment pour qu'il le remarque. Il ne sourit pas, ne fit aucun commentaire. Il attendit simplement.
Elle glissa sa main dans la sienne.
La décharge fut immédiate.
Elle faillit retirer sa main, mais il resserra imperceptiblement sa prise. Pas assez pour la forcer, juste assez pour lui rappeler qu'il était là, ancré, immuable.
- Un plaisir, dit-elle en lâchant sa main comme si elle venait de toucher du feu.
Un léger sourire passa sur son visage, un éclair furtif qui ne réchauffa pas son regard.
- L'est-ce vraiment ?
Elle n'eut pas le temps de répondre.
Une agitation soudaine se fit sentir dans la salle. Une onde de tension, subtile mais indéniable. Les murmures s'amplifièrent, les regards convergèrent vers l'entrée.
Trois hommes venaient d'arriver.
Nina ne les connaissait pas, mais elle sentit immédiatement que quelque chose clochait. Ils ne portaient pas de badge, n'avaient pas l'air de faire partie de l'événement. Ils n'étaient pas là pour les mondanités.
Elle sentit plus qu'elle ne vit le changement chez Jean-Paul. Son corps se tendit imperceptiblement, son regard se fit plus tranchant.
- Excusez-moi, murmura-t-il en s'éloignant.
Il se dirigea droit vers les nouveaux arrivants, sans précipitation, mais avec une détermination glaciale.
Nina ne comprenait pas, mais son instinct lui soufflait que quelque chose de bien plus dangereux qu'une simple rencontre mondaine venait de se jouer sous ses yeux.
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