Le millionnaire possessif Léa ferait tout pour échapper à un mariage arrangé avec l'arrogant milliardaire, Rafael Silva, mais il a plus de contrôle qu'elle ne le pense. ***** Rafael Silva, un puissant milliardaire brésilien, a toujours obtenu tout ce qu'il voulait dans la vie. Il a la beauté, la richesse, le pouvoir et les femmes. Il voyage dans son jet privé pour négocier des affaires aux quatre coins du monde. Son apparence divine et son attitude réservée semblent attirer les femmes sans effort. D'un simple claquement de doigts, il peut obtenir tout ce qu'il désire. Tout, sauf Léa Dumont.
Léa sentait l'air lourd et étouffant de Rio de Janeiro s'accrocher à sa peau, amplifiant la pression qui pesait sur ses épaules. Son destin semblait lui échapper, ficelé par des mains invisibles qui tissaient un avenir auquel elle tentait de résister. La demeure des Silva, imposante et luxueuse, se dressait devant elle comme un rappel cruel de sa captivité imminente. Chaque pierre de ce manoir respirait l'opulence, chaque détail de son architecture semblait vouloir écraser ceux qui osaient y pénétrer sans en faire partie.
Son père, Victor Dumont, l'avait trahie. Un simple échange de signatures, quelques documents approuvés d'un stylo doré, et sa liberté s'était évaporée. Léa aurait voulu crier, supplier, mais elle savait que cela ne changerait rien. Rafael Silva ne la laisserait pas partir. Il l'avait choisie et, pour lui, ce choix était absolu.
Derrière les immenses baies vitrées de la salle de réception, des ombres s'agitaient, silhouettes de l'élite brésilienne qui se mêlait aux affaires de Rafael. Le champagne coulait à flots, les accords financiers se scellaient dans des éclats de rire feutrés. Et au cœur de ce monde doré, Léa n'était qu'un pion, une promesse faite à un homme qui ne la considérait pas comme une femme, mais comme une possession.
Rafael était là, immobile, observant la salle d'un regard calculateur. Grand, impeccable dans un costume noir, il n'avait pas besoin de parler pour imposer sa présence. Ses yeux sombres s'étaient posés sur elle dès son entrée, la fixant avec cette intensité qui ne laissait aucun doute sur la suite des événements. Léa n'avait jamais connu d'homme aussi froid, aussi maître de lui-même. Il était l'incarnation du contrôle absolu, un prédateur patient qui savait que sa proie finirait par céder.
Elle aurait pu fuir, disparaître avant que la toile ne se referme, mais chaque porte semblait verrouillée par des obligations invisibles. Son père lui avait assuré que c'était pour son bien, que Rafael prendrait soin d'elle, qu'il lui offrirait un avenir stable et sans souci. Mais Léa savait qu'une cage dorée restait une cage.
Les heures s'étiraient, lourdes d'une tension palpable. Dans les couloirs silencieux du manoir, Léa avançait d'un pas mesuré, sentant la présence de Rafael derrière elle sans même avoir besoin de se retourner. Il n'avait pas besoin de la toucher pour qu'elle sente son emprise. Il n'avait pas besoin de parler pour que son autorité se fasse entendre. Et au fond d'elle, une tempête naissait, une révolte silencieuse qui refusait de mourir.
Elle ne serait pas une prisonnière docile.
Léa gravit lentement l'escalier de marbre qui menait à l'étage supérieur. Chaque pas résonnait dans le silence oppressant du manoir. L'air semblait plus dense ici, comme si les murs eux-mêmes murmuraient les secrets qu'ils renfermaient. Elle savait que ce lieu n'était pas seulement une demeure, mais une forteresse où le pouvoir et la richesse régnaient en maîtres.
Elle ne voulait pas être là. Chaque fibre de son être rejetait cette vie, ce destin imposé par des décisions qui n'étaient pas les siennes. Pourtant, elle avançait, portée par une force qu'elle ne comprenait pas encore. Peut-être était-ce la curiosité, peut-être était-ce le besoin de comprendre qui était réellement Rafael Silva, cet homme qui, en un instant, avait fait d'elle sa fiancée.
Les couloirs étaient éclairés par de hauts chandeliers, projetant des ombres mouvantes sur les murs ornés d'œuvres d'art inestimables. Rien n'était laissé au hasard. Tout ici témoignait de l'exigence et du perfectionnisme de Rafael. Il ne tolérait ni le désordre ni l'imperfection, et Léa comprenait à présent que ce trait ne se limitait pas à sa demeure.
Une porte entrouverte attira son attention. Elle hésita, mais une voix intérieure l'incita à franchir le seuil. À l'intérieur, un bureau immense, où chaque détail témoignait de l'obsession de Rafael pour le contrôle. De grandes étagères en bois massif croulaient sous des livres reliés en cuir, un bureau en acajou trônait au centre de la pièce, sur lequel reposaient des dossiers soigneusement empilés.
Mais ce qui attira le plus son regard fut le mur de verre donnant sur la ville. De là, on pouvait voir Rio de Janeiro s'étendre à perte de vue, ses lumières scintillant dans la nuit. La ville semblait si lointaine, presque irréelle, comme un monde auquel elle n'appartenait plus.
- Tu cherches quelque chose ?
La voix grave de Rafael brisa le silence.
Léa se retourna brusquement. Il était là, appuyé contre l'encadrement de la porte, les bras croisés. Son regard sombre la fixait, indéchiffrable.
Elle soutint son regard sans ciller. Elle ne voulait pas lui donner l'avantage.
- Juste une envie de voir autre chose que des visages inconnus, répondit-elle d'un ton neutre.
Un sourire imperceptible effleura les lèvres de Rafael. Il s'approcha lentement, ses pas résonnant sur le parquet ciré.
- Cette maison est aussi la tienne maintenant. Tu devrais t'y habituer.
Elle serra les poings.
- Je ne suis pas ici par choix.
Rafael inclina légèrement la tête, l'observant comme s'il évaluait ses réactions.
- Peut-être pas. Mais tu es ici. Et ça, personne ne peut le changer.
Elle sentit un frisson lui parcourir l'échine. Il n'élevait jamais la voix, ne menaçait pas ouvertement, mais chaque mot qu'il prononçait portait un poids indéniable.
Il tourna les talons et quitta la pièce, la laissant seule face à l'immensité de la ville qui s'étendait sous ses yeux.
Léa inspira profondément.
Elle n'était pas encore vaincue.
Pas encore.
Les jours suivants furent marqués par une routine étouffante. Léa se réveillait dans une chambre trop vaste, trop luxueuse, où chaque détail semblait avoir été soigneusement pensé pour rappeler qu'elle appartenait désormais à un monde qui n'était pas le sien. Le personnel de la maison, discret mais omniprésent, s'affairait en silence, anticipant ses moindres besoins avant même qu'elle ne les exprime.
Elle aurait pu fuir. Plusieurs fois, elle avait observé les allées du domaine, analysé les allers-retours des gardes et du personnel, cherché une faille dans cette prison dorée. Mais à chaque tentative, un détail la ramenait à la réalité : Rafael savait. Il n'avait jamais eu besoin de la surveiller ouvertement, il la devançait toujours. Son ombre planait sur elle, même lorsqu'il était absent.
Un matin, alors qu'elle descendait les marches du grand escalier, une voix la fit sursauter.
- Tu es levée tôt.
Rafael se tenait au bas des marches, vêtu d'un costume sombre, une montre en or dépassant légèrement de sa manche. Il n'avait pas l'air surpris de la voir.
- J'avais besoin d'air, répondit-elle en descendant prudemment les dernières marches.
Il esquissa un sourire, ce sourire discret et calculé qui l'exaspérait autant qu'il la troublait.
- La plage est à quelques minutes d'ici. Je peux demander à ce qu'on t'y emmène.
Elle croisa les bras, le défiant du regard.
- Et je pourrais partir seule ?
Il ne répondit pas immédiatement. Ses yeux sombres l'observèrent, analysèrent chaque micro-expression sur son visage.
- Si tu le souhaites vraiment, oui.
Elle haussa un sourcil, sceptique.
- Et tu me laisserais simplement partir ?
Il inclina légèrement la tête.
- Pourquoi pas ? Tu reviendrais de toute façon.
La certitude dans sa voix lui donna un frisson d'agacement. Il parlait comme s'il savait déjà ce qu'elle ferait, comme s'il comprenait ses pensées mieux qu'elle-même.
- Tu es sûr de toi.
- Toujours, répondit-il calmement.
Léa détourna le regard, refusant de se laisser perturber par son assurance.
Elle ne voulait pas rester.
Mais elle ne savait plus si partir était réellement une option.
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