Clara, une jeune femme pleine de vie mais marquée par un passé tumultueux, a toujours rêvé d'évasion. À l'aube de ses vingt ans, elle se retrouve piégée sous la tutelle de son oncle, Victor, un homme mystérieux et autoritaire. Un soir, alors qu'elle explore les couloirs sombres du manoir familial, elle tombe sur une scène choquante : Victor, en plein tête-à-tête avec un groupe d'alliés mystérieux. Cette découverte la plonge dans un tourbillon d'émotions contradictoires. Que manigance vraiment Victor ? Pourquoi ces hommes énigmatiques semblent-ils si intéressés par Clara ? Plutôt que de se laisser submerger par la peur, Clara décide d'inverser les rôles. Elle concocte un plan audacieux pour infiltrer le cercle secret de son oncle et découvrir ses véritables intentions. Victor, en proie à des luttes internes entre son devoir familial et ses ambitions obscures, se retrouve face à une Clara transformée : déterminée et audacieuse. Leur relation devient alors un jeu dangereux où chaque regard échangé peut cacher des secrets mortels. Clara peut-elle vraiment faire confiance à Victor ? Quels secrets du passé pourraient resurgir et bouleverser leur monde ? Au fur et à mesure que les tensions montent et que les enjeux se précisent, Clara doit naviguer dans un labyrinthe d'intrigues et de trahisons. L'amour peut-il éclore dans une telle tempête ? Ou l'évasion sera-t-elle la seule issue pour échapper à l'emprise de l'Alpha ?
La lumière douce du matin perçait à travers les lourds rideaux de velours, projetant des ombres mouvantes sur les murs du manoir. Clara ouvrit lentement les yeux, étouffant un soupir en contemplant le plafond sculpté au-dessus d'elle. Chaque jour ici ressemblait au précédent, un mélange de solitude et de silence oppressant, ponctué par les bruits des pas mesurés du personnel ou les ordres secs de son oncle Victor.
Elle repoussa les draps avec une lenteur calculée, savourant ces quelques instants de répit avant que le poids de la journée ne s'abatte sur elle. Les murs du manoir semblaient vivants, vibrants de secrets et d'histoires qu'elle n'avait jamais été autorisée à connaître. Elle enfila une robe légère, ses doigts glissant distraitement sur le tissu. Sa garde-robe était pleine de vêtements somptueux, mais elle ne les portait jamais avec plaisir. Tout ici était une cage dorée, belle en apparence mais terriblement suffocante.
Clara descendit les escaliers en colimaçon, sa main effleurant la rampe en bois verni. Le silence régnait, à peine troublé par le bruit lointain d'une horloge ancienne qui marquait le passage du temps. Elle traversa le hall principal, ses talons résonnant sur le sol de marbre, et s'arrêta devant une grande fenêtre donnant sur les jardins. Les fleurs étaient en pleine floraison, éclatantes de vie, mais cela ne faisait qu'accentuer le contraste avec l'atmosphère pesante du manoir.
"Clara."
La voix grave et autoritaire de Victor la fit sursauter. Elle se retourna, le cœur battant légèrement plus vite. Son oncle se tenait dans l'embrasure de la porte, impeccable comme toujours dans son costume sombre. Il avait une prestance naturelle, mais ses yeux perçants et son expression froide suffisaient à mettre quiconque mal à l'aise.
"Tu es réveillée tard aujourd'hui."
Clara haussa les épaules, tentant de masquer son malaise. "Je n'ai pas grand-chose à faire, de toute façon."
Victor la fixa un instant, comme s'il pesait chaque mot qu'il allait prononcer. "Tu devrais peut-être te rendre utile. Le personnel pourrait avoir besoin d'aide dans les jardins."
Elle serra les poings, mais sa voix resta calme. "Je ne suis pas une domestique, Victor."
Un léger sourire, presque imperceptible, courba ses lèvres. "Non, mais tu vis sous mon toit. Tu pourrais au moins faire preuve de gratitude."
Clara ne répondit pas. Elle savait que toute tentative de confrontation avec lui était vaine. Elle détourna le regard, fixant à nouveau les jardins, et l'entendit s'éloigner, ses pas lourds résonnant dans le couloir.
Plus tard dans la journée, Clara se retrouva seule dans l'aile ouest du manoir, une partie qu'elle explorait rarement. Les longs couloirs étaient bordés de tableaux anciens, des portraits austères de membres de la famille qu'elle n'avait jamais connus. Elle passa ses doigts sur un cadre poussiéreux, s'arrêtant devant une peinture représentant une femme aux yeux tristes.
"C'est ma vie, ça", murmura-t-elle pour elle-même, un sourire amer sur les lèvres.
Continuant son exploration, elle remarqua une porte qu'elle n'avait jamais vue auparavant. Elle était en bois massif, ornée de gravures complexes, et semblait presque se fondre dans le mur. Intriguée, Clara s'approcha, posant une main hésitante sur la poignée. Elle essaya de l'ouvrir, mais la porte était verrouillée.
"Qu'est-ce que tu fais ici ?"
La voix de Victor la fit sursauter. Il se tenait au bout du couloir, ses yeux fixant la porte avec une intensité inhabituelle. Clara recula légèrement, croisant les bras pour masquer son trouble.
"Je me promenais. Je ne savais pas qu'il y avait une pièce ici."
Victor s'approcha lentement, son regard passant de Clara à la porte, puis de nouveau à elle. "Certaines portes sont faites pour rester fermées."
Il posa une main ferme sur son épaule, l'incitant à faire demi-tour. Clara sentit une vague de frustration monter en elle, mais elle obéit, le suivant à contrecœur hors du couloir.
"Pourquoi tu veux toujours tout contrôler ?" lança-t-elle soudain, incapable de retenir ses mots.
Victor s'arrêta net, se retournant pour la fixer. "Parce que c'est mon rôle. Tu es sous ma protection, Clara. Le monde est dangereux, et tu ne comprends pas encore à quel point."
"Peut-être que je pourrais comprendre si tu me laissais vivre un peu", répliqua-t-elle, sa voix tremblant légèrement.
Il esquissa un sourire froid, presque condescendant. "La liberté est un luxe que peu de gens peuvent se permettre. Un jour, tu comprendras."
Sans attendre sa réponse, il s'éloigna, laissant Clara seule au milieu du couloir. Elle sentit une colère sourde bouillonner en elle. Pourquoi devait-elle toujours accepter ses règles, ses décisions ? Elle avait vingt ans, elle n'était plus une enfant.
De retour dans sa chambre, Clara s'assit sur le rebord de la fenêtre, ses pensées tourbillonnant. La porte verrouillée ne quittait pas son esprit. Qu'y avait-il derrière ? Pourquoi Victor semblait-il si inquiet à ce sujet ?
Elle serra les poings, déterminée. Si son oncle pensait qu'il pouvait la contrôler indéfiniment, il se trompait. Elle trouverait un moyen de découvrir ses secrets, quoi qu'il en coûte.Le manoir était méconnaissable ce soir-là. Chaque recoin, chaque couloir, chaque pièce baignait dans une lumière tamisée, presque irréelle. Les chandeliers projetaient des ombres dansantes sur les murs, et l'air était chargé d'un parfum capiteux de roses et d'épices. Clara, vêtue d'une robe noire simple qu'elle avait trouvée au fond de son armoire, se tenait en haut de l'escalier principal. Elle observait, fascinée et méfiante à la fois, la foule qui commençait à affluer dans le grand hall en contrebas.
Les invités arrivaient par vagues, enveloppés dans des manteaux luxueux et des masques sophistiqués. Des rires bas, des murmures et des éclats de voix flottaient dans l'air. Victor avait insisté pour que tout le personnel soit en uniforme impeccable et qu'aucun détail ne soit laissé au hasard. Il avait également exigé que Clara reste en retrait. Mais comment aurait-elle pu se contenter d'être spectatrice quand tant de mystères l'entouraient déjà ?
Elle serra la rambarde de l'escalier, le bois froid sous ses doigts lui rappelant la réalité. En bas, Victor se tenait comme une statue, accueillant ses invités d'un sourire poli mais distant. Son masque noir, simple et sans ornements, ajoutait une aura encore plus intimidante à sa présence. Il semblait les reconnaître tous, mais Clara, elle, ne reconnaissait personne. Ces gens ne faisaient pas partie de leur cercle habituel. Ils étaient plus élégants, plus secrets, presque menaçants.
Le bruissement d'une robe derrière elle la fit sursauter. Une domestique portant un plateau de coupes de champagne la regarda avec hésitation. "Mademoiselle Clara, vous devriez être dans vos appartements, selon Monsieur Victor."
Clara inspira profondément, cachant son irritation. "Je sais ce que Victor veut. Mais il ne m'a pas explicitement interdit de regarder, n'est-ce pas ?" Son ton trahissait une défiance qu'elle ne pouvait plus réprimer.
La domestique hésita, mais un regard dans ses yeux suffisant pour qu'elle détourne le regard et s'éloigne sans insister davantage. Clara sentit un frisson d'excitation la parcourir. Elle s'avança lentement vers le balcon qui surplombait la salle de réception. De là, elle pouvait tout voir sans être vue.
Le spectacle en bas était étrange, presque théâtral. Les masques des invités, chacun unique et finement ouvragé, donnaient l'impression d'assister à une scène d'un autre siècle. Les conversations semblaient animées, mais quelque chose dans la manière dont les gens se tenaient, dont ils parlaient, transpirait une tension sous-jacente. Clara plissa les yeux, essayant de discerner les visages derrière les masques, mais sans succès.
"Clara."
La voix froide et impérieuse de Victor lui fit l'effet d'un coup de fouet. Elle se retourna brusquement pour le voir debout à quelques pas derrière elle, ses bras croisés et son regard perçant braqué sur elle.
"Que fais-tu ici ?" demanda-t-il, son ton bas mais chargé d'une menace implicite.
"Je regarde, comme tout le monde," répondit-elle avec défiance, même si son cœur battait à tout rompre.
"Tu n'as rien à faire ici," répliqua Victor. "Je t'ai dit de rester à l'écart."
"Pourquoi ?" s'emporta-t-elle, son ton montant malgré elle. "Qu'est-ce que tu me caches, Victor ? Pourquoi ces gens sont-ils ici, et pourquoi ce bal étrange ?"
Victor s'avança, sa stature imposante accentuée par son masque. "Il y a des choses que tu ne peux pas comprendre, Clara. Ce n'est pas ton monde."
"Peut-être que j'aimerais en faire partie," murmura-t-elle, mais Victor secoua la tête, exaspéré. Il posa une main ferme sur son bras, mais elle se dégagea rapidement.
"Retourne dans tes appartements," ordonna-t-il, avant de tourner les talons. Mais Clara ne bougea pas. Elle savait qu'il avait d'autres préoccupations ce soir, et qu'il ne pourrait pas la surveiller constamment.
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