Un Roi après 10 ans de mariage avec sa femme, n'ont jamais eu d'enfant. Un soir,un miracle c'est produit. Luna la femme du roi est tombé enceinte. Après 9 mois de grossesse et de complication,un bébé vois le jour mais Luna n'a pas survécu à l'accouchement.Marcel " le Roi " tres désemparé s'en alla annoncé une bonne et mauvaise nouvelle à la famille de Luna et à son peuple :"la venue au monde d'un héritiers et la mort de sa femme". Après la triste nouvelle, toute la familles était en deuil . Son meilleur ami,un ami en qui il plaçait une entière confiance en a profité pour retourner son peuple contre lui pour lui arracher son trône et devenir le nouveau Roi . Marcel et toutes sa famille ont été envoyées en exile mais après 1 mois d'exil, Marcel moura laissant derrière lui une famille et un héritiers. Dix-sept ans plus tard Marcus le fils de Marcel revient dans le royaume pour reprendre le trône de son père,un trône qui lui revenait de droit. Une tâche rude attends notre héritier, parviendra-t-il à récupérer son trône ?
Le soleil déclinait lentement derrière les collines, teintant le ciel d'orange et de pourpre. Marcus s'entraînait sans relâche, son souffle rauque résonnant dans l'air frais du soir. Son épée s'abattait contre un tronc d'arbre marqué par des dizaines d'entailles, vestiges de ses heures passées à perfectionner ses mouvements. La sueur ruisselait sur son front, et ses bras endoloris protestaient contre l'effort, mais il refusait d'arrêter. Il n'avait pas le droit d'être faible.
« Encore », grogna-t-il entre ses dents serrées.
Il recula de quelques pas, ajusta sa posture, puis se jeta à nouveau sur sa cible imaginaire, exécutant un enchaînement rapide et précis. Elias, son mentor et unique confident, l'observait en silence, les bras croisés. L'homme était plus âgé, marqué par les années et les batailles, mais son regard perçant n'avait rien perdu de sa vivacité.
« Tu as progressé », lâcha-t-il enfin.
Marcus s'arrêta, haletant, et s'essuya le visage du revers de son bras.
« Mais ce n'est pas suffisant, n'est-ce pas ? »
Elias esquissa un sourire amusé.
« Non. Pas encore. »
Un silence s'installa, seulement troublé par le chant des criquets. Marcus se laissa tomber sur une souche, délaissant son épée à côté de lui. Depuis qu'il était enfant, il avait grandi avec une seule idée en tête : devenir plus fort. Plus fort que son père ne l'avait été. Plus fort que ceux qui avaient trahi sa famille. Il n'avait que des fragments de souvenirs de son enfance au palais, des éclats d'images d'un père aimant, d'une mère qu'il n'avait jamais connue, et d'un homme en qui son père avait placé toute sa confiance... et qui l'avait détruit.
« Raconte-moi encore, Elias », demanda-t-il d'une voix plus basse.
Son mentor soupira et s'agenouilla devant lui.
« Marcus... est-ce que cela changera quelque chose ? Tu sais déjà l'essentiel. »
« Mais je veux tout savoir. Je dois comprendre. »
Elias observa son protégé un instant avant d'hocher la tête.
« Très bien. »
Il s'assit en face de lui, et son regard se perdit dans le lointain.
« Marcel était un bon roi. Juste, aimé de son peuple. Il n'avait qu'un seul défaut : il faisait trop confiance. Quand ta mère est morte en te donnant naissance, il a été brisé. Plus fragile que jamais. Et c'est là que l'usurpateur a frappé. »
Marcus serra les poings, les ongles s'enfonçant dans sa paume. Il connaissait déjà ce passage, mais chaque fois qu'il l'entendait, il ressentait une haine brûlante lui nouer le ventre.
« Cet homme... il était censé être le plus fidèle ami de mon père », murmura-t-il.
« Oui. Il a su gagner sa confiance au fil des années. Il a prétendu être un frère. Il était présent à chaque épreuve, à chaque bataille. Mais en secret, il convoitait la couronne. Et lorsque ton père a été affaibli par le deuil, il a retourné le peuple contre lui. Il l'a exilé... toi avec lui. »
Marcus baissa la tête. Il n'avait que quelques souvenirs vagues de ce moment-là : la peur, le froid, le voyage interminable vers l'inconnu. Puis la maladie de son père. Puis la mort.
« Il l'a tué », dit-il avec amertume.
Elias ne répondit pas immédiatement. Puis, après un moment, il déclara :
« Il n'a peut-être pas porté l'arme, mais il l'a condamné en l'exilant. Ton père était un roi. Un homme habitué aux palais, aux conseils de guerre, aux responsabilités. Il n'était pas fait pour une vie de misère, et son cœur n'a pas supporté. »
Marcus releva les yeux, son regard brûlant de colère.
« Il m'a tout pris. »
« Oui. »
Le silence retomba entre eux, lourd comme un linceul. Puis Marcus inspira profondément et se redressa.
« Alors il est temps que je prenne ce qui me revient. »
Elias le fixa longuement.
« C'est une chose de vouloir récupérer ton trône, Marcus. C'en est une autre de réussir à le faire. »
Le jeune homme esquissa un sourire froid.
« Je ne suis plus un enfant. Je ne suis plus faible. Je suis prêt. »
Elias le considéra un instant avant de se relever.
« Très bien. Mais si tu veux récupérer le trône, tu devras être plus qu'un guerrier. Tu devras être un roi. »
Marcus hocha la tête. Il le savait. Mais il était prêt à tout.La nuit était tombée sur le campement, et le silence ne semblait être troublé que par le crépitement du feu mourant et le bruissement des feuilles agitées par le vent. Marcus fixait l'obscurité devant lui, son sac déjà prêt à ses pieds. Il savait qu'il devait partir seul. Elias ne l'aurait jamais laissé partir sans un plan, sans des renforts. Mais Marcus n'avait plus le temps d'attendre. Chaque jour passé loin du royaume était un jour où l'usurpateur consolidait son pouvoir. Il devait agir, maintenant.
Il ajusta sa cape, prit une profonde inspiration, puis se glissa hors du campement sans un bruit. Il connaissait chaque recoin de cette terre où il avait grandi en exil. Il évita les brindilles, contourna les zones où le sol était trop meuble et marcha droit vers l'est, vers le royaume qui lui appartenait de droit.
Après plusieurs heures de marche sous la lune, il atteignit l'orée de la forêt. C'était un lieu qu'on lui avait toujours appris à éviter. Elias l'avait prévenu à de nombreuses reprises : « Cette forêt est un repaire de bandits et de créatures dont tu ne veux pas croiser le chemin. Si tu dois la traverser un jour, fais-le avec prudence, ou pas du tout. »
Mais il n'avait pas le choix. Contourner la forêt lui ferait perdre plusieurs jours, et il ne pouvait pas se le permettre. Serrant la poignée de son épée, il s'engagea sous l'ombre des arbres tordus.
Dès les premiers pas, il sentit une différence. L'air était plus épais, chargé d'une odeur de mousse humide et de terre. Le silence y était presque surnaturel, comme si la forêt retenait son souffle en attendant que quelque chose arrive. Marcus avança prudemment, l'oreille aux aguets.
Un craquement sur sa gauche. Il s'arrêta net, la main sur la garde de son arme. Son regard fouilla les ténèbres, cherchant une silhouette, un mouvement. Rien. Peut-être un animal.
Il reprit sa marche, cette fois avec encore plus de précaution. Mais à peine eut-il fait quelques pas de plus qu'une ombre surgit derrière lui. Il eut juste le temps de se retourner avant qu'une lame ne fuse vers son torse. Il para l'attaque de justesse, reculant vivement.
« Bien trop lent, gamin », ricana une voix rauque.
Marcus ne répondit pas et se mit en garde. Autour de lui, des silhouettes sortirent lentement des fourrés. Cinq, peut-être six hommes, tous armés, aux vêtements usés et aux visages marqués par la dureté de la vie de hors-la-loi.
« Un voyageur solitaire, et en pleine nuit ? » siffla l'un d'eux en s'approchant. « Tu ne devrais pas être ici, garçon. »
Marcus ne bougea pas. Son cœur battait fort, mais son entraînement prenait le dessus. Il savait qu'ils allaient attaquer dès qu'ils en auraient l'occasion. Il devait frapper le premier.
Sans prévenir, il bondit en avant et frappa le plus proche d'un coup vif à la jambe. L'homme s'effondra avec un cri. Marcus se retourna juste à temps pour bloquer une autre attaque. L'acier rencontra l'acier dans un éclat de lumière fugace.
Mais ils étaient trop nombreux. Un poing s'abattit sur son flanc, lui coupant le souffle. Il vacilla, et une botte l'envoya rouler dans la boue. Il tenta de se relever, mais une lame froide se posa contre sa gorge.
« Impressionnant », fit une nouvelle voix, plus calme, plus mesurée.
Marcus leva les yeux. Un homme venait d'apparaître à travers les arbres. Grand, vêtu d'un manteau sombre, une épée impressionnante pendue à sa ceinture. Mais c'était son regard qui attira immédiatement l'attention de Marcus : perçant, intelligent, comme s'il analysait chaque détail de la scène en un instant.
« Relâchez-le », ordonna l'inconnu.
Les bandits hésitèrent, mais ils obéirent. Marcus se releva lentement, sans quitter l'homme des yeux.
« Qui es-tu ? » demanda-t-il en essuyant le sang qui perlait à sa lèvre.
L'homme haussa un sourcil.
« Un voyageur, comme toi. Mais toi, tu es bien plus intéressant que moi. »
Marcus se tendit.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. »
Un sourire énigmatique se dessina sur les lèvres de l'inconnu.
« Oh, je crois que si. Un jeune homme bien entraîné, voyageant seul dans une forêt infestée de bandits, avec une détermination qui transparaît dans chacun de ses gestes... Tu n'es pas un simple voyageur. »
Marcus garda le silence. Il ne pouvait pas révéler qui il était. Pas encore.
L'homme s'approcha d'un pas mesuré.
« Je m'appelle Elias. »
Marcus sentit son souffle se bloquer une fraction de seconde. Elias. Ce nom.
« Pas celui que tu connais », ajouta l'homme en observant sa réaction. « Mais on dirait que tu as déjà entendu mon nom. Intéressant. »
Marcus serra les poings.
« Et que me veux-tu, Elias ? »
L'homme inclina légèrement la tête.
« Je t'offre un choix. Tu peux continuer ta route seul, risquant de mourir avant même d'atteindre ton objectif... ou tu peux accepter mon aide. »
« Pourquoi voudrais-tu m'aider ? »
Un éclat de malice passa dans le regard de l'homme.
« Disons que j'ai un certain intérêt à voir l'ordre rétabli dans ce royaume. »
Marcus le fixa longuement, analysant chacune de ses paroles, chacun de ses gestes. Pouvait-il lui faire confiance ? Il n'en était pas sûr. Mais il savait une chose : il ne pouvait pas réussir seul.
Après un instant, il hocha la tête.
« Très bien. Montre-moi ce que tu sais faire. »
Elias sourit, et sans prévenir, il dégaina son épée et attaqua.La nuit était tombée sur la capitale, drapant la ville d'ombres mouvantes sous la lumière tremblotante des torches accrochées aux murs de pierre. Marcus et Elias s'étaient glissés discrètement entre les ruelles étroites, longeant les bâtisses délabrées qui bordaient l'entrée de la ville. L'odeur âcre de la misère flottait dans l'air, un mélange de fumée, de boue et de quelque chose de plus rance, plus désespéré.
« C'est bien pire que ce que je pensais... » murmura Marcus en observant les visages émaciés des habitants qui se terraient dans l'obscurité.
Des enfants, pieds nus et recroquevillés contre les murs, tendaient des mains maigres vers les rares passants. Des femmes aux traits tirés surveillaient les rues d'un regard méfiant, tenant leurs proches à l'écart du danger invisible qui semblait planer sur la ville.
Elias, à ses côtés, restait silencieux, son expression fermée. Il n'avait pas besoin de parler. Tout ici criait la souffrance d'un peuple oublié.
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