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La fiancée sous contrat du magnat

La fiancée sous contrat du magnat

esserig

5.0
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Chapitres

Élise Dupont, une secrétaire discrète et accablée par des dettes, accepte contre toute attente une proposition audacieuse : devenir la fiancée de contrat de Julien Moreau, un magnat séduisant et impitoyable. Ce mariage, conçu pour protéger la réputation de Julien et renforcer un contrat d'affaires crucial, semble d'abord simple. Mais derrière le sourire froid de Julien se cache un passé tourmenté, des ennemis sans pitié, et des secrets capables de tout détruire. Alors qu'Élise s'efforce de naviguer dans ce monde de luxe et de manipulation, des menaces émergent de toutes parts, et les véritables intentions de Julien deviennent de plus en plus obscures. Pourquoi l'a-t-il choisie, elle, une simple secrétaire ? Et jusqu'où Élise est-elle prête à aller pour percer le mystère qui entoure leur union ?

Chapitre 1 Chapitre 1

Le soleil déclinait lentement derrière les toits parisiens, laissant dans le ciel des teintes de pourpre et d'or. Élise Dupont, la tête basse, serrait entre ses mains une enveloppe froissée. Ses pas résonnaient faiblement sur les pavés humides tandis qu'elle se dirigeait machinalement vers son petit appartement du cinquième arrondissement. Cette enveloppe contenait la confirmation de ce qu'elle redoutait le plus : un avis d'expulsion. Elle avait jusqu'à la fin du mois pour régler ses arriérés de loyer, sans quoi elle serait forcée de quitter les lieux.

Une boule d'angoisse lui nouait la gorge. Comment en était-elle arrivée là ? Elle travaillait pourtant dur comme secrétaire dans une grande entreprise, mais son salaire ne suffisait pas à couvrir les dettes héritées de son père. Entre les factures, les prêts qu'il avait contractés avant de mourir et les frais imprévus, elle n'avait plus de marge de manœuvre.

Une fine bruine commença à tomber, alourdissant l'air déjà chargé. Élise pressa le pas, cherchant à éviter les gouttes, mais son chemin la mena devant la vitrine étincelante d'un café chic où des clients en costumes discutant avec animation. Elle détourna le regard, se sentant à mille lieues de ce monde. Pourtant, c'est là que sa vie allait basculer.

À l'instant où elle tourna au coin de la rue, elle heurta violemment un homme qui sortait d'une voiture noire élégante. Sous l'impact, son sac tomba au sol, dispersant papiers et objets personnels.

- Faites attention, bon sang ! lança une voix grave et autoritaire.

Élise se redressa précipitamment, les joues brûlantes de honte. L'homme qu'elle avait bousculé portait un costume sur mesure, impeccable, qui respirait la richesse. Ses cheveux sombres, parfaitement coiffés, et ses traits anguleux lui donnaient une allure intimidante.

- Je suis désolée, vraiment désolée, balbutia-t-elle en ramassant ses affaires à la hâte.

Il fronça les sourcils, jetant un regard froid vers les documents qu'elle serrait contre elle.

- Ce n'est rien, fit-il d'un ton détaché avant de tourner les talons.

Mais quelque chose dans les yeux d'Élise le fit hésiter. C'était une expression qu'il connaissait bien : un mélange de désespoir et de fierté blessée. Intrigué malgré lui, il s'arrêta.

- Vous allez bien ? demanda-t-il, sa voix adoucissant légèrement.

Élise releva la tête, croisant son regard intense. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge.

- Oui, oui, ça va, répondit-elle finalement, essayant de masquer ses émotions. Je suis juste... pressée.

Elle ramassa son sac et s'éloigna rapidement, espérant mettre fin à cet échange étrange. Mais Julien Moreau, car tel était son nom, ne la lâcha pas des yeux.

Quelques jours plus tard, Élise était assise à son bureau, tentant de se concentrer sur son travail malgré l'avalanche de pensées qui l'assaillait. Elle savait que sa situation devenait critique, mais elle ne voyait aucune issue.

- Mademoiselle Dupont ?

La voix de son supérieur la fit sursauter.

- Oui ?

- Monsieur Moreau souhaite vous voir dans son bureau. Tout de suite.

Elle sentit son cœur rater un battement. Julien Moreau ? Le directeur général de l'entreprise ? Que pouvait-il bien lui vouloir ? Elle n'avait jamais eu affaire à lui directement, sauf... ce jour-là, dans la rue.

Elle se leva, l'estomac noué, et traversa les couloirs jusqu'à la porte massive de son bureau. Après avoir frappé timidement, elle entra.

Julien était assis derrière un bureau en verre, entouré de murs ornés de tableaux modernes. Il leva les yeux de son écran et l'observa un instant en silence.

- Asseyez-vous, mademoiselle Dupont, dit-il enfin.

Elle obéit, les mains tremblantes.

- Vous devez vous demander pourquoi je vous ai fait venir.

- Oui, monsieur, répondit-elle, tentant de masquer son inquiétude.

Il posa son stylo et croisa les mains devant lui.

- Ce n'est pas souvent que je m'intéresse à mes employés à titre personnel, mais... disons que votre situation m'a intrigué.

- Ma... situation ? répéta-t-elle, perplexe.

- Vous êtes endettée, n'est-ce pas ?

Élise sentit le rouge lui monter aux joues. Comment pouvait-il savoir cela ? Était-ce écrit sur son front ?

- Je ne vois pas en quoi cela vous concerne, répondit-elle avec une pointe de défi dans la voix.

Julien esquissa un sourire, presque amusé par sa réaction.

- Vous avez raison. Mais j'ai une proposition à vous faire, une proposition qui pourrait résoudre vos problèmes financiers.

Élise le regarda, incrédule.

- Une proposition ? répéta-t-elle lentement.

- Oui. Je vais être direct : j'ai besoin d'une fiancée.

Le silence qui suivit fut si lourd qu'Élise crut entendre le battement de son propre cœur.

- Pardon ? finit-elle par dire.

- Une fiancée. Mais pas une vraie, précisa-t-il. Disons... une fiancée de contrat.

Élise éclata de rire, un rire nerveux et incrédule.

- C'est une blague, c'est ça ?

- Pas du tout. Écoutez-moi avant de juger.

Il se leva et fit quelques pas autour de son bureau, les mains croisées dans le dos.

- Ma position me force à maintenir une certaine image. Récemment, des rumeurs ont circulé sur ma vie privée, et cela pourrait nuire à un partenariat stratégique que je suis en train de négocier.

Il s'arrêta et planta son regard dans le sien.

- Vous êtes discrète, honnête, et... disons-le, vous n'êtes pas du genre à chercher les projecteurs. C'est exactement ce qu'il me faut.

Élise secoua la tête, abasourdie.

- Attendez une minute. Vous voulez que je prétende être votre fiancée pour... sauver un contrat ?

- En échange, je réglerai toutes vos dettes, dit-il calmement.

Ces mots résonnèrent dans la tête d'Élise comme un écho.

- Et que se passe-t-il après ? demanda-t-elle, méfiante.

- Après ? Nous mettrons fin au contrat. Vous pourrez reprendre votre vie, libre de vos dettes.

Elle fixa Julien, essayant de lire au-delà de son expression impassible. Cela ressemblait à un piège, mais en même temps, c'était une chance inespérée.

- Je ne sais pas, murmura-t-elle.

- Prenez le temps de réfléchir, dit-il en retournant à son bureau. Mais ne tardez pas. Le temps presse, mademoiselle Dupont.

Elle quitta le bureau, le cœur lourd, tiraillée entre la peur de l'inconnu et l'espoir d'une issue à ses problèmes. Derrière elle, Julien la regarda partir avec une lueur indéchiffrable dans les yeuxÉlise passa la nuit à tourner en rond dans son petit appartement, incapable de trouver le sommeil. Les mots de Julien résonnaient dans son esprit comme une mélodie obsédante. "Je réglerai toutes vos dettes." C'était à la fois une promesse et une corde invisible qui se refermait autour de son cou.

Elle s'assit sur son canapé, fixant le plafond. L'idée lui semblait absurde, irréelle. Jouer la fiancée d'un homme comme Julien Moreau ? Rien dans sa vie ne l'avait préparée à un tel rôle. Pourtant, les factures entassées sur la table basse lui rappelaient brutalement la dure réalité. Si elle refusait cette offre, elle finirait à la rue.

Le lendemain matin, après une nuit blanche, elle retourna au travail avec des cernes marquant son visage. Elle évita soigneusement de croiser le regard de ses collègues, tous trop occupés à leurs tâches pour remarquer son état. Mais elle savait qu'elle ne pouvait pas repousser l'inévitable. À midi, elle prit une profonde inspiration et monta jusqu'au bureau de Julien.

Elle frappa timidement à la porte, le cœur battant.

- Entrez, répondit la voix grave et assurée de Julien.

Lorsqu'elle entra, il releva à peine les yeux de son ordinateur, continuant à taper sur son clavier.

- Mademoiselle Dupont, dit-il finalement, en refermant son ordinateur. Vous avez réfléchi ?

Elle serra les poings, essayant de calmer le tremblement de ses mains.

- Oui.

Il arqua un sourcil, attendant la suite.

- J'accepte votre proposition, finit-elle par dire.

Un léger sourire effleura ses lèvres, mais il s'effaça presque immédiatement, remplacé par son habituelle expression neutre.

- Très bien. Prenez un siège.

Élise s'assit, le dos raide, tandis qu'il ouvrait un dossier posé sur son bureau.

- Nous devons établir quelques règles, dit-il d'un ton professionnel. Ce contrat durera six mois, pas un jour de plus. Pendant cette période, vous devrez m'accompagner à des événements professionnels, des dîners d'affaires et tout autre engagement social nécessitant votre présence.

Il marqua une pause, cherchant visiblement ses mots.

- Votre rôle est simple : convaincre les autres que nous sommes fiancés. Mais cela implique certaines... obligations.

- Quelles obligations ? demanda-t-elle, méfiante.

- De l'intimité en public. Rien d'excessif, rassurez-vous. Un contact physique occasionnel, peut-être un baiser devant des journalistes, ce genre de choses.

Élise sentit le rouge lui monter aux joues à cette idée, mais elle hocha la tête.

- D'accord.

- En contrepartie, je m'engage à régler toutes vos dettes dès que vous aurez signé le contrat.

Il lui tendit une feuille imprimée.

- Prenez le temps de lire ceci. C'est un accord de confidentialité. Vous ne pouvez pas parler de cet arrangement à qui que ce soit.

Élise parcourut rapidement les lignes, son esprit encore engourdi par l'ampleur de la situation.

- Et si quelqu'un découvre que c'est un faux ?

Julien haussa les épaules.

- Cela n'arrivera pas. Je suis très méticuleux.

Il se leva et alla se servir un verre d'eau, avant de revenir vers elle.

- Vous devez comprendre une chose, mademoiselle Dupont. Ce monde n'a rien de doux. Les affaires sont une guerre permanente. Chaque sourire cache une intention, chaque main tendue peut devenir un poing. Si vous choisissez de m'accompagner, vous entrerez dans un univers où tout le monde est prêt à tout pour avoir ce qu'il veut.

- Vous pensez que je ne suis pas capable de faire face ? demanda-t-elle, piquée par son ton condescendant.

- Je pense que vous ne savez pas encore dans quoi vous vous engagez, répondit-il calmement. Mais si vous suivez mes instructions, tout ira bien.

Élise se renfrogna, mais elle savait qu'il avait raison. Elle n'était pas du tout préparée pour ce genre de vie. Mais en même temps, elle n'avait pas le choix.

- Très bien, dit-elle en signant le document d'une main tremblante.

Julien prit la feuille et la rangea dans son dossier.

- Parfait. Nous commençons dès ce soir.

- Ce soir ? s'exclama-t-elle, surprise.

- Oui. Il y a un dîner avec un investisseur important. Vous devez être à mes côtés.

Élise sentit un frisson d'angoisse parcourir son échine. Elle n'avait rien à se mettre pour un événement aussi formel.

- Je n'ai pas...

- Tout a déjà été réglé, coupa-t-il. Ma styliste viendra vous chercher dans une heure. Soyez prête.

Elle n'eut pas le temps de protester. Une heure plus tard, une femme élégante en tailleur noir l'attendait devant l'immeuble. Élise se laissa guider, presque en état de choc, jusqu'à une boutique de haute couture où elle fut habillée, coiffée et maquillée en un temps record.

Lorsqu'elle se regarda dans le miroir, elle eut du mal à se reconnaître. Sa robe de soirée était sobre mais incroyablement raffinée, d'un bleu nuit qui mettait en valeur ses yeux. Ses cheveux, relevés en un chignon élégant, dégageaient son visage.

- Vous êtes parfaite, déclara la styliste avec un sourire satisfait.

Élise n'était pas aussi convaincue, mais elle n'eut pas le temps de protester. Une voiture l'attendait pour l'emmener au lieu du dîner.

Julien l'accueillit à l'entrée du restaurant avec un sourire poli. Il portait un smoking noir, et son allure impeccable lui donnait l'air d'un prince.

- Vous êtes magnifique, dit-il simplement.

- Merci, répondit-elle, mal à l'aise.

Ils entrèrent ensemble, bras dessus bras dessous. Élise sentit immédiatement le poids des regards se poser sur eux. Les invités, tous vêtus de tenues somptueuses, murmuraient entre eux en les observant.

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