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Une rencontre émotionnelle

Une rencontre émotionnelle

rabelais

5.0
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Chapitres

**Hans et Maria ne se ressemblent en rien, mais leurs âmes portent des cicatrices invisibles. Hans, taciturne et solitaire, se cache derrière une façade impénétrable, fuyant le regard des autres pour protéger un secret douloureux. Il s'est enfermé dans sa propre obscurité, croyant que personne ne pourrait jamais le comprendre. Maria, quant à elle, illumine chaque pièce qu'elle traverse. Populaire, attentionnée, elle semble mener une vie parfaite. Pourtant, sous ses sourires éclatants, elle dissimule des blessures qu'elle tait à tout le monde. Le jour où leurs chemins se croisent lors d'un événement imprévu au lycée, c'est comme si leurs deux mondes s'entrechoquaient. Une connexion instantanée se crée, aussi imprévisible que puissante. Mais cette relation naissante n'est pas simple : entre les secrets, les peurs enfouies, et les jugements des autres, Hans et Maria vont se retrouver pris dans une tempête d'émotions et de révélations. Au fil de leurs échanges, des vérités vont émerger, des cœurs vont s'ouvrir, et un amour inattendu va naître. Mais pourront-ils affronter leurs démons avant qu'il ne soit trop tard ? Entre mystères, trahisons et espoir, **Hans et Maria vont devoir découvrir jusqu'où ils sont prêts à aller pour se sauver l'un l'autre... et se sauver eux-mêmes.

Chapitre 1 Présentation de Hans et Maria

Hans Grüber était ce genre de personne que l'on remarquait rarement. Grand et mince, toujours vêtu de vêtements sombres, il se fondait dans la masse des élèves du lycée sans attirer l'attention. Ce n'était pas qu'il fuyait la lumière, mais plutôt que la lumière semblait ne jamais se poser sur lui. Il évoluait dans les couloirs du lycée Saint-Pierre comme un fantôme, glissant silencieusement entre les groupes d'élèves, les yeux baissés, toujours plongé dans ses pensées.

Les rires des autres, les conversations animées, les échanges bruyants de la cour, tout cela semblait se passer dans un monde différent du sien.

Hans n'avait jamais cherché à s'intégrer. Depuis son entrée au lycée, il avait adopté cette attitude distante, presque froide, qui lui permettait d'éviter les interactions inutiles. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas les gens, mais il trouvait les échanges sociaux épuisants. Les petites conversations sur les devoirs ou les jeux vidéo l'ennuyaient. Il préférait de loin lire un bon livre ou écouter de la musique, seul, dans sa chambre.

Le peu d'amis qu'il avait autrefois au collège s'était éloigné de lui à mesure qu'il se retirait dans sa solitude. Hans avait grandi dans une famille modeste, et bien que ses parents l'aient toujours soutenu, il n'avait jamais vraiment réussi à s'ouvrir à eux. Ils ne comprenaient pas pourquoi leur fils se montrait aussi distant, et chaque tentative d'approche ne faisait que renforcer cette distance. En réalité, Hans portait en lui un fardeau lourd que personne ne soupçonnait, un passé rempli de douleurs et de blessures émotionnelles qu'il préférait garder enfoui au fond de lui.

Dans ce même lycée, à l'opposé total de Hans, se trouvait Maria Di Laurentis. Si Hans était l'ombre, Maria était la lumière. C'était la fille que tout le monde connaissait et aimait. Avec son sourire éclatant et ses cheveux bruns bouclés qui dansaient à chaque mouvement, elle illuminait chaque pièce dans laquelle elle entrait. Maria n'était pas seulement populaire, elle était profondément aimée. Son charisme naturel, son énergie débordante et sa capacité à écouter les autres faisaient d'elle une personne incontournable. Même les enseignants ne pouvaient s'empêcher de l'apprécier.

Elle était active dans plusieurs clubs, que ce soit le théâtre, la danse, ou encore les actions caritatives. Tout le monde avait l'impression de connaître Maria, ou du moins, tout le monde voulait la connaître. Elle avait ce don de mettre à l'aise n'importe qui, d'instaurer un climat de confiance dès les premières paroles échangées. Malgré toute cette effervescence autour d'elle, Maria cachait elle aussi des blessures, même si elle le faisait avec beaucoup plus de discrétion. Derrière son sourire constant se trouvait une famille brisée, une mère absente et un père distant. Mais jamais elle ne laissait paraître cette vulnérabilité. Maria avait choisi, peut-être inconsciemment, d'être celle qui faisait rire les autres pour éviter de pleurer elle-même.

Ces deux êtres, si différents en apparence, évoluaient pourtant dans le même univers, foulant les mêmes couloirs, respirant le même air. Mais ils ne se connaissaient pas. Du moins, pas encore.

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### La journée d'Hans

Ce matin-là, Hans était arrivé au lycée avec la même routine. Il descendit du bus, un livre de poche dans la main, un casque audio sur les oreilles. Le monde autour de lui semblait flou, presque irréel, tandis que la musique remplissait ses pensées. Aujourd'hui, il écoutait du Chopin. La musique classique lui apportait un certain calme, une sorte de refuge face à l'agitation perpétuelle de l'école.

Comme d'habitude, il traversa la cour sans prêter attention aux groupes d'élèves qui riaient ou discutaient bruyamment. Il aperçut quelques visages familiers, mais ne fit aucun signe. Cela faisait partie de son quotidien ; il était invisible aux yeux des autres, et cela lui convenait parfaitement.

En classe, Hans prenait toujours la même place : le dernier rang, près de la fenêtre. C'était son poste d'observation. De là, il pouvait observer le monde extérieur, regarder les arbres bouger sous la brise, ou bien perdre son regard sur l'horizon, là où le ciel semblait toucher le sol. Les cours n'avaient jamais été un problème pour lui. Il avait toujours été un élève brillant, même s'il ne faisait aucun effort pour se démarquer. Les enseignants respectaient son silence, car ses notes parlaient pour lui.

Cependant, malgré cette apparente maîtrise de son environnement, quelque chose pesait sur lui. Chaque jour, il se sentait un peu plus seul. Sa solitude qu'il avait choisie volontairement devenait un fardeau qu'il ne pouvait plus ignorer. Chaque sourire, chaque rire qu'il entendait autour de lui le rendait un peu plus conscient du vide qu'il portait en lui. Pourtant, il ne savait pas comment briser ce mur qu'il avait construit autour de lui. La peur du rejet, l'idée de montrer sa vulnérabilité, tout cela le paralysait.

---

### La journée de Maria

À l'autre bout du lycée, Maria arrivait, comme toujours, entourée de son groupe d'amis. Elle saluait tout le monde en souriant, échangeant des blagues et des nouvelles. Elle aimait ces moments, cette sensation d'être connectée aux autres. C'était une bouffée d'air frais dans sa vie parfois chaotique. Mais même au milieu de cette effervescence, elle ressentait parfois un vide inexplicable.

« Salut, Maria ! » lança Clara, une de ses meilleures amies, en lui tendant un café. « Prête pour l'examen de maths ? »

Maria fit une grimace exagérée, déclenchant les rires de ses amis. « Oh, tu sais bien que les maths et moi, ça fait deux ! »

Mais en vérité, ce n'était pas vraiment l'examen qui l'inquiétait. C'était son père. Ces derniers jours, il avait été particulièrement distant, encore plus que d'habitude. Leur relation était devenue froide depuis le départ de sa mère, et Maria se retrouvait à gérer seule cette situation. Pourtant, elle n'en parlait jamais à personne. Elle était Maria, la fille forte, celle qui prenait soin des autres, celle qui ne montrait jamais ses faiblesses. Mais parfois, elle aurait aimé que quelqu'un devine ce qu'elle ressentait vraiment, sans qu'elle ait à le dire.

Ce matin-là, entre les rires et les conversations, Maria sentit ce vide en elle s'intensifier. Elle regarda autour d'elle, ses amis, les élèves qui passaient, et se demanda si quelqu'un voyait ce qu'elle cachait vraiment.

---

### Le croisement de leurs chemins

Les premières heures de cours passèrent sans incident pour Hans et Maria, chacun dans leur routine respective. Mais ce fut pendant la pause de midi que leurs chemins se croisèrent pour la première fois.

Hans, comme à son habitude, se dirigeait vers un coin reculé de la cour, un endroit où peu d'élèves allaient. Il s'assit sur un banc à l'ombre d'un grand arbre, sortit son livre et se perdit dans sa lecture. Pendant ce temps, Maria et son groupe d'amis déambulaient dans la cour, cherchant un endroit tranquille pour discuter.

« Hé, on peut s'asseoir ici ? » lança Clara en s'approchant du banc où se trouvait Hans, sans même remarquer sa présence.

Maria, un peu en retrait, remarqua enfin le jeune homme assis, absorbé dans son livre. C'était un visage qu'elle avait vu plusieurs fois, mais sans y prêter attention. Elle s'approcha, un sourire amusé aux lèvres.

« Excuse-nous, on ne t'avait pas vu, » dit-elle gentiment.

Hans leva à peine les yeux de son livre, mais hocha la tête en signe de reconnaissance. « Pas de souci, » murmura-t-il, sa voix à peine audible.

Maria, intriguée par ce garçon si silencieux, ne put s'empêcher de le fixer un instant. Elle s'assit finalement avec ses amis, mais son esprit restait fixé sur ce jeune homme. Pourquoi ne l'avait-elle jamais remarqué avant ? Il semblait si différent des autres élèves, plongé dans son monde, indifférent à l'agitation qui l'entourait.

Pendant quelques minutes, Hans essaya de se concentrer sur sa lecture, mais il sentait le regard de Maria sur lui. Il n'était pas habitué à être remarqué, encore moins par quelqu'un comme elle. Il ferma son livre, un peu mal à l'aise, et décida de partir. Mais au moment où il se leva, il bouscula légèrement la table, renversant une bouteille d'eau.

« Oh, attends ! » s'exclama Maria en se levant pour l'aider. « Désolée pour ça, c'est de ma faute. »

Hans secoua la tête. « Ce n'est rien, » répondit-il, sans vraiment savoir quoi dire.

Pour la première fois, leurs regards se croisèrent vraiment. Un long moment de silence s'installa

entre eux, comme si le temps s'était figé. Il y avait quelque chose d'étrange et d'inexplicable dans ce moment. Maria sentit son cœur s'accélérer légèrement, tandis que Hans, lui, se sentit soudain vulnérable.

« Tu... tu lis quoi ? » demanda Maria, tentant de briser le silence.

Hans hésita, regarda son livre, puis répondit simplement : « Un roman. »

Maria sourit, une étincelle de curiosité dans les yeux. « J'adore les livres aussi, » dit-elle. « Peut-être qu'un jour, tu pourras me le prêter. »

Hans ne sut quoi répondre. C'était la première fois depuis longtemps que quelqu'un manifestait un intérêt sincère pour lui, et il ne savait pas comment réagir. Après un instant, il hocha la tête. « Peut-être, » dit-il finalement.

Maria lui adressa un dernier sourire avant de rejoindre ses amis, laissant Hans avec une étrange sensation. Il n'était pas sûr de ce qui venait de se passer, mais une chose était certaine : Maria Di Laurentis n'était pas comme les autres.

---

Ce moment marqua le début d'une série d'événements qui allaient bouleverser la vie de Hans et de Maria. Bien qu'ils ne le sachent pas encore, cette rencontre allait déclencher une série d'émotions, de découvertes et de changements profonds dans leurs vies respectives.

Bien sûr, continuons le chapitre 1 en approfondissant la rencontre entre Hans et Maria et les premiers signes de leur connexion émotionnelle naissante :

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### **Chapitre 1 : Présentation de Hans et Maria (suite)**

Hans quitta précipitamment le banc après avoir échangé quelques mots avec Maria, le cœur battant à tout rompre. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui adresse la parole, encore moins une personne comme elle. Sa solitude, d'habitude réconfortante, lui paraissait soudain étouffante. Il marcha rapidement vers le bâtiment principal du lycée, le livre serré contre sa poitrine, comme un bouclier contre les émotions qui commençaient à émerger en lui.

Dans sa tête, la scène se rejouait en boucle : le sourire de Maria, sa voix douce, son regard lumineux qui semblait percer ses défenses. Ce bref échange avait suffi à troubler l'équilibre fragile qu'il s'était construit. Hans avait toujours réussi à rester en dehors du radar de ses camarades, à s'effacer dans le paysage, mais avec Maria, il avait l'impression d'avoir été vu pour la première fois.

À l'intérieur du bâtiment, il trouva refuge dans la bibliothèque, son sanctuaire habituel. Il s'installa à une table isolée, espérant que le silence et les murs de livres autour de lui parviendraient à calmer l'agitation intérieure qui le secouait. Mais même là, il n'arrivait pas à se concentrer. Les mots dans son livre devenaient flous, remplacés par l'image de Maria.

« Pourquoi m'a-t-elle parlé ? » se demanda-t-il. « Elle ne me connaît pas, je suis invisible pour elle, comme pour tous les autres. »

Cette simple interaction avait fait remonter des questions qu'il pensait avoir enterrées depuis longtemps. Il se demandait pourquoi une fille aussi rayonnante s'était intéressée à lui, même si c'était juste pour un bref instant.

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### **Maria et les pensées tourmentées**

De son côté, Maria s'efforçait de se concentrer sur la conversation avec ses amis, mais son esprit revenait sans cesse à ce garçon étrange. Hans. Il y avait quelque chose de mystérieux chez lui, une profondeur qu'elle n'avait jamais rencontrée chez les autres élèves du lycée. La plupart des garçons qu'elle côtoyait étaient bruyants, sûrs d'eux, parfois même arrogants, mais Hans était différent. Il avait cet air vulnérable, presque brisé, qui éveillait sa curiosité.

En regardant ses amis rire et plaisanter, Maria réalisa à quel point elle se sentait souvent déconnectée de cette joyeuse agitation. Malgré son rôle de leader charismatique, une part d'elle restait toujours en retrait, dissimulée sous son sourire. Avec Hans, même si elle ne le connaissait pas encore, elle avait perçu cette même distance, comme s'ils partageaient, sans le savoir, un lien profond fait de blessures invisibles.

« Maria, tu rêves ou quoi ? » demanda Clara en riant. « T'as l'air complètement ailleurs. »

« Hein ? Oh, désolée, je pensais à... un truc, » répondit Maria, légèrement embarrassée. Elle esquissa un sourire rapide, essayant de reprendre le fil de la conversation.

Mais en vérité, elle n'arrivait pas à chasser ce moment de sa tête. Hans l'intriguait. Elle avait senti une fragilité en lui, une sorte de douleur cachée derrière ses yeux sombres. Et cela la fascinait, peut-être parce qu'elle aussi portait en elle des douleurs qu'elle n'osait pas partager.

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### **L'effet papillon**

La journée se poursuivit sans autre incident notable, mais l'interaction entre Hans et Maria continua d'agir comme un effet papillon dans leur esprit respectif. Le soir venu, chacun rentra chez soi avec des pensées lourdes de questionnements.

Hans, dans sa chambre austère aux murs tapissés d'affiches de films anciens et de pochettes de disques, ne cessait de rejouer la scène dans sa tête. Il éteignit la lumière tôt, espérant que le sommeil apaiserait l'agitation dans son cœur. Mais même les ténèbres de la nuit ne parvinrent pas à lui apporter la paix. Les yeux fermés, il pouvait encore sentir la présence de Maria, comme une lumière diffuse qu'il ne pouvait ignorer.

Quant à Maria, dans sa chambre décorée avec soin, des livres éparpillés sur son lit, elle s'adossa contre l'oreiller, son téléphone à la main. Ses amis l'avaient bombardée de messages tout au long de la soirée, mais elle ne répondait que par de brèves phrases. Sa mère n'était pas encore rentrée du travail, comme d'habitude, et la maison était silencieuse. Ce silence, qui l'angoissait tant, semblait aujourd'hui encore plus lourd. Ses pensées revenaient sans cesse à Hans.

Elle se demanda ce qui se cachait derrière ce regard triste. Elle avait vu cette tristesse avant. Elle la reconnaissait parce qu'elle la portait elle-même chaque jour, dissimulée derrière son sourire éclatant. Peut-être, se dit-elle, que Hans avait besoin d'un ami. Peut-être qu'elle aussi avait besoin de quelqu'un qui comprenne vraiment.

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### **Le lendemain : un changement dans l'air**

Le lendemain matin, Hans se leva avec une étrange appréhension. Il ne savait pas s'il devait éviter Maria ou, au contraire, espérer la revoir. Tout ce qui lui restait en tête, c'était ce court échange et la chaleur de son sourire. Il se préparait à affronter une nouvelle journée de lycée, celle qu'il vivait en général comme une routine morne, mais aujourd'hui, quelque chose était différent.

Dans les couloirs, Maria semblait plus lumineuse encore que d'habitude. Elle saluait ses amis, plaisantait avec les enseignants, mais au fond de son esprit, elle attendait de croiser Hans à nouveau. Leur échange n'avait duré que quelques secondes, mais il avait laissé une impression indélébile. Lorsqu'elle le vit enfin, assis seul à une table dans la cour pendant la pause, son cœur fit un bond.

Sans réfléchir, Maria s'avança vers lui. Ses amis, surpris, la suivirent des yeux, mais ne dirent rien. Hans, absorbé par son livre, ne la remarqua pas tout de suite. Quand il leva les yeux et la vit, il eut un sursaut imperceptible. Elle était là, debout devant lui, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.

« Salut, » dit-elle doucement.

Hans resta silencieux un instant, hésitant. « Salut, » répondit-il finalement, sa voix rauque.

Maria lui fit un sourire. « Tu lis quoi aujourd'hui ? »

Hans jeta un coup d'œil à la couverture de son livre avant de répondre. « C'est un roman de science-fiction... un peu vieux. »

« J'adore la science-fiction, » dit Maria, s'asseyant à côté de lui sans même demander la permission. « Tu pourrais me le conseiller après, si tu veux. »

Hans, déstabilisé, ne savait pas comment réagir. Il n'était pas habitué à ce genre d'attention, encore moins à la spontanéité de Maria. Pourtant, une partie de lui appréciait cet intérêt qu'elle lui portait, même s'il ne comprenait pas pourquoi elle était ici, avec lui, alors qu'elle pourrait être ailleurs, entourée de ses amis.

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### **Une conversation timide mais révélatrice**

Au fil des minutes, leur conversation devint plus fluide. Maria posait des questions légères, sans jamais être intrusive, et Hans, bien que toujours sur la défensive, commençait à se détendre légèrement. Ils échangèrent sur leurs goûts littéraires, sur la musique, et même sur le lycée, bien que Hans reste évasif sur ce dernier sujet.

Mais il y avait toujours cette barrière invisible entre eux, celle que ni l'un ni l'autre n'osait encore franchir. Hans sentait que Maria était sincèrement curieuse à son égard, mais il craignait de s'ouvrir, de dévoiler ce qu'il cachait. Quant à Maria, elle comprenait que Hans était un mystère qu'elle ne résoudrait pas en un jour. Pourtant, elle avait décidé de ne pas le laisser disparaître à nouveau dans l'ombre.

---

### **Fin de la journée**

Lorsque la cloche retentit, marquant la fin des cours, Hans quitta le lycée avec un sentiment étrange. Il ne savait pas ce que l'avenir réservait, mais quelque chose avait changé en lui. Peut-être qu'il n'était plus aussi invisible qu'il le pensait. Maria, elle, se surprit à sourire plus que d'habitude, une lueur de satisfaction dans le regard. Elle avait réussi à percer, ne serait-ce qu'un peu, la carapace de Hans. Et c'était un début.

Leurs mondes venaient de se frôler, et bien qu'ils l'ignorent encore, cette rencontre allait changer leur vie à jamais.

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