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Mon Divorce, un mauvais choix

Mon Divorce, un mauvais choix

Rêverie

5.0
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392
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48
Chapitres

Bernice, une femme d'affaires en quête de renouveau, décide de fuir la relation toxique avec son mari en demandant le divorce. Lorsqu'elle embarque pour l'étranger, elle espère reconstruire sa vie et prouver qu'elle est plus que l'ombre de son mari dominateur. Mais ce qui devait être un simple voyage professionnel devient une aventure bien plus personnelle lorsque sa route croise celle de Chris, un musicien au charme insaisissable, et de Tristant, un mystérieux surfeur. Tiraillée entre deux hommes aux personnalités aussi fascinantes qu'opposées, Bernice découvre peu à peu la puissance des émotions qu'elle croyait éteintes. Elle se retrouve alors obligé de choisir l'homme avec qui reconstruire sa vie, mais saura-t-elle distinguer le véritable amour d'une simple illusion ? Ou va-t-elle retomber dans une relation toxique comme dans son précédent mariage.

Chapitre 1 Chapitre 1

La pluie tombait en fines gouttes sur le bitume du trottoir détrempé, tandis que je marchais d'un pas pressé, le cœur battant, comme si l'air lui-même avait pris un poids écrasant sur mes épaules. J'avais quitté l'appartement dans un état second, à peine consciente des bruits de la ville qui vibraient autour de moi. Pourtant, tout était d'une clarté brutale dans ma tête. Chaque mot qu'il avait prononcé résonnait encore, chaque regard dédaigneux qu'il m'avait lancé restait gravé dans ma mémoire. « Si tu crois pouvoir faire mieux, alors vas-y.

Mais ne viens pas pleurer quand tu auras tout perdu. »

Je serrai la poignée de ma valise avec une telle force que mes jointures blanchirent. "Tout perdu", avait-il dit. Comme si je n'avais déjà perdu assez. Mon esprit vagabondait entre les moments d'humiliation que j'avais encaissés, les sacrifices que j'avais consentis, tout cela pour qu'il puisse prospérer, se pavaner avec son titre de directeur général, pendant que moi, je me noyais sous les responsabilités qu'il ne voyait même pas. Cette fois, je ne comptais plus reculer.

Les portes automatiques de l'aéroport s'ouvrirent devant moi avec un léger sifflement. L'air frais s'engouffra à l'intérieur, et je sentis une vague d'émotion monter en moi. Un mélange de peur, d'excitation, mais surtout, une étrange libération. Je n'avais jamais ressenti cela avant, cette sensation que je laissais derrière moi une partie de ma vie, comme une peau trop étroite qu'on abandonne enfin.

Il était déjà loin, probablement, à fulminer dans sa voiture, marmonnant sur mon incapacité à prendre une décision. Mais cette fois, ce n'était pas un simple caprice. Non, c'était ma chance de me prouver à moi-même que j'étais bien plus que la femme qui attendait patiemment dans l'ombre. J'avais un billet pour le Maroc dans ma main tremblante, et je n'allais pas échouer. Je ne pouvais pas.

Trois jours. C'était tout ce qu'il me restait pour convaincre cette société que j'étais la meilleure candidate pour ce poste. Trois jours pour démontrer que je valais plus que les critiques et les regards condescendants qu'il m'avait jetés pendant des années. Je n'avais pas le luxe de l'échec. Ma tête tournait légèrement à cette pensée, mais une force nouvelle me traversait, quelque chose que je ne reconnaissais pas encore mais qui me poussait en avant.

Je me revoyais, quelques jours plus tôt, écouter son ricanement méprisant quand je lui avais parlé du poste à Casablanca. "Le Maroc? Franchement, tu ne vois pas que c'est une arnaque? Qui va te prendre au sérieux là-bas?" Il avait ri de son propre trait d'esprit, avant de reprendre son verre de whisky et de s'enfermer dans son bureau.

Et pourtant, malgré tout, je me tenais là, prête à embarquer pour cette nouvelle aventure. Je me rappelais encore de son air suffisant, comme s'il avait déjà gagné cette bataille avant même qu'elle ne commence. Il m'avait toujours sous-estimée, et cela avait été son erreur. Pendant des années, j'avais travaillé dans l'ombre de son succès, sans reconnaissance, sans répit. Cette fois, c'était différent. J'avais un objectif bien à moi, un chemin que j'avais choisi.

Je jetai un regard autour de moi, observant les familles qui se préparaient pour des vacances, les enfants surexcités par l'idée de monter dans un avion, les hommes d'affaires pressés de retourner à leurs réunions. Mon cœur se serra en pensant à Ortance, ma fille. Elle m'avait encouragée sans hésiter, avec toute la fraîcheur et l'insouciance de ses dix-sept ans.

"Trois jours, maman," avait-elle dit en riant. "Je suis sûre que je vais survivre." Son sourire franc, sa maturité étonnante pour son âge, tout cela me rassurait. Mais en même temps, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une pointe de culpabilité. Ortance avait toujours été là, mon ancre dans ce mariage étouffant. La laisser, même pour quelques jours, me donnait l'impression de l'abandonner.

Je chassai cette pensée de mon esprit. Non, je n'avais pas le droit de faiblir maintenant. Je devais réussir, pour moi, pour elle. Je tirai légèrement sur ma veste, ajustant le col avec des gestes nerveux, tout en avançant dans le couloir animé de l'aéroport. Chaque pas me rapprochait un peu plus de cette porte d'embarquement, de ce point de non-retour.

Soudain, je sentis une main se poser sur mon épaule. Mon cœur manqua un battement.

- Hé, salut, je crois qu'on s'est déjà vus quelque part, non ?

Il pencha la tête légèrement sur le côté, sourcils froncés, un sourire malicieux étirant ses lèvres. Son doigt effleurait sa bouche, comme s'il cherchait à se souvenir. Bernice, surprise par cet homme qui lui semblait familier, sentit son cœur s'emballer. Elle recula d'un pas, les bras croisés, tout en affichant un sourire qu'elle ne put contenir.

- Bonjour Chris. C'est surtout moi qui te connais, ta "célébrité" est bien plus grande que la mienne !

- Célébrité, tu dis ? Pff, ça, c'était il y a longtemps. Biarritz, non ? On s'est rencontrés là-bas ?

Il la pointait du doigt, persuadé de sa réponse.

- Pas tout à fait, c'était à Bordeaux. J'étais souvent à tes concerts, et on avait même échangé quelques mots autour d'un verre une fois ou deux. Ça m'avait marqué, c'était rare un artiste aussi abordable que toi.

- Ah ouais, maintenant que tu le dis... Oui, je me souviens. J'essaye toujours de rester proche des gens qui apprécient ma musique. C'est ce qui rend ce métier vraiment sympa.

- Je t'écoute toujours d'ailleurs. Je te suis sur les réseaux, et j'essaye de te soutenir quand je peux, parce que j'aime vraiment ce que tu fais.

- Ça fait plaisir d'entendre ça. Merci, vraiment. Oh ! Attends... c'était au "H33" aussi, non ?

- Exactement ! Mais tu n'avais pas non plus mille endroits où jouer à l'époque, hein ?

- Haha, c'est pas faux, répondit-il, légèrement piqué dans son orgueil. Et toi, tu pars en vacances ?

- Non, pas exactement. Et toi ?

- Un peu des deux. Concerts, surf, des potes. C'est vrai que parfois, ma vie ressemble à des vacances permanentes... ou bien, les vacances ressemblent à ma vie. On va dire que j'ai un peu de chance.

- Chance ou pas, tu sembles t'en donner les moyens, et tu as bien raison !

Le sourire espiègle de Chris en disait long sur son côté provocateur et détaché.

- Et toi, tu vas faire quoi là-bas ?

Avant que Bernice ne puisse répondre, une annonce résonna dans l'aéroport. Elle était soulagée ; elle n'avait pas encore préparé de réponse à cette question, et elle n'allait certainement pas dire qu'elle partait vers un nouveau chapitre de sa vie. Par une sorte de pudeur, elle préférait garder cette information pour elle. Mais Chris, insistant, relança :

- T'es placée où dans l'avion ?

- Siège 11A.

- Moi je suis au rang trois ! Et si on essayait de se mettre côte à côte ? On pourrait dire qu'on est jeunes mariés, et qu'il y a eu une erreur à l'enregistrement !

- "Jeunes" ? Parle pour toi ! lança-t-elle en riant tout en s'enroulant une mèche de cheveux autour des doigts. Et puis avec nos noms différents, ça ne va pas vraiment coller.

- Ah, mais ça c'est parce qu'on s'est mariés hier soir, donc forcément, les registres ne sont pas encore à jour ! répondit-il du tac-au-tac, avec un clin d'œil.

Ils éclatèrent de rire en même temps que la foule se pressait autour d'eux pour monter à bord. Bernice, au fond d'elle, espérait que leur petit stratagème échouerait. Elle n'avait pas spécialement envie de passer des heures à discuter avec quelqu'un qu'elle ne reverrait probablement plus. En fait, elle préférait s'évader avec ses pensées, écouter de la musique apaisante, dont les chansons de Chris justement. Ses morceaux folks, avec cette voix douce et éraillée, avaient toujours su calmer ses angoisses.

Chris, toujours dans la file, interrompit le cours de ses pensées :

- Fais voir ta photo de passeport, j'adore toujours regarder les tronches sur ces photos !

- Honnêtement, j'ai pas trop envie. J'ai une tête de tueuse à gages, c'est pas glorieux.

- Allez, je te montre la mienne en échange, tu vas bien rigoler. J'ai l'air complètement à côté de la plaque.

Sans attendre une réponse, il lui prit son passeport des mains et se mit à rire en voyant la photo. Il s'étonna aussi de son deuxième prénom, Esmeralda-Luna, qu'il trouvait original et un peu trop long à son goût.

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