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Mon Divorce, un mauvais choix

Mon Divorce, un mauvais choix

RĂȘverie

5.0
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5
Chapitres

Bernice, une femme d'affaires en quĂȘte de renouveau, dĂ©cide de fuir la relation toxique avec son mari en demandant le divorce. Lorsqu'elle embarque pour l'Ă©tranger, elle espĂšre reconstruire sa vie et prouver qu'elle est plus que l'ombre de son mari dominateur. Mais ce qui devait ĂȘtre un simple voyage professionnel devient une aventure bien plus personnelle lorsque sa route croise celle de Chris, un musicien au charme insaisissable, et de Tristant, un mystĂ©rieux surfeur. TiraillĂ©e entre deux hommes aux personnalitĂ©s aussi fascinantes qu'opposĂ©es, Bernice dĂ©couvre peu Ă  peu la puissance des Ă©motions qu'elle croyait Ă©teintes. Elle se retrouve alors obligĂ© de choisir l'homme avec qui reconstruire sa vie, mais saura-t-elle distinguer le vĂ©ritable amour d'une simple illusion ? Ou va-t-elle retomber dans une relation toxique comme dans son prĂ©cĂ©dent mariage.

Chapitre 1 Chapitre 1

La pluie tombait en fines gouttes sur le bitume du trottoir dĂ©trempĂ©, tandis que je marchais d'un pas pressĂ©, le cƓur battant, comme si l'air lui-mĂȘme avait pris un poids Ă©crasant sur mes Ă©paules. J'avais quittĂ© l'appartement dans un Ă©tat second, Ă  peine consciente des bruits de la ville qui vibraient autour de moi. Pourtant, tout Ă©tait d'une clartĂ© brutale dans ma tĂȘte. Chaque mot qu'il avait prononcĂ© rĂ©sonnait encore, chaque regard dĂ©daigneux qu'il m'avait lancĂ© restait gravĂ© dans ma mĂ©moire. « Si tu crois pouvoir faire mieux, alors vas-y.

Mais ne viens pas pleurer quand tu auras tout perdu. »

Je serrai la poignĂ©e de ma valise avec une telle force que mes jointures blanchirent. "Tout perdu", avait-il dit. Comme si je n'avais dĂ©jĂ  perdu assez. Mon esprit vagabondait entre les moments d'humiliation que j'avais encaissĂ©s, les sacrifices que j'avais consentis, tout cela pour qu'il puisse prospĂ©rer, se pavaner avec son titre de directeur gĂ©nĂ©ral, pendant que moi, je me noyais sous les responsabilitĂ©s qu'il ne voyait mĂȘme pas. Cette fois, je ne comptais plus reculer.

Les portes automatiques de l'aéroport s'ouvrirent devant moi avec un léger sifflement. L'air frais s'engouffra à l'intérieur, et je sentis une vague d'émotion monter en moi. Un mélange de peur, d'excitation, mais surtout, une étrange libération. Je n'avais jamais ressenti cela avant, cette sensation que je laissais derriÚre moi une partie de ma vie, comme une peau trop étroite qu'on abandonne enfin.

Il Ă©tait dĂ©jĂ  loin, probablement, Ă  fulminer dans sa voiture, marmonnant sur mon incapacitĂ© Ă  prendre une dĂ©cision. Mais cette fois, ce n'Ă©tait pas un simple caprice. Non, c'Ă©tait ma chance de me prouver Ă  moi-mĂȘme que j'Ă©tais bien plus que la femme qui attendait patiemment dans l'ombre. J'avais un billet pour le Maroc dans ma main tremblante, et je n'allais pas Ă©chouer. Je ne pouvais pas.

Trois jours. C'Ă©tait tout ce qu'il me restait pour convaincre cette sociĂ©tĂ© que j'Ă©tais la meilleure candidate pour ce poste. Trois jours pour dĂ©montrer que je valais plus que les critiques et les regards condescendants qu'il m'avait jetĂ©s pendant des annĂ©es. Je n'avais pas le luxe de l'Ă©chec. Ma tĂȘte tournait lĂ©gĂšrement Ă  cette pensĂ©e, mais une force nouvelle me traversait, quelque chose que je ne reconnaissais pas encore mais qui me poussait en avant.

Je me revoyais, quelques jours plus tÎt, écouter son ricanement méprisant quand je lui avais parlé du poste à Casablanca. "Le Maroc? Franchement, tu ne vois pas que c'est une arnaque? Qui va te prendre au sérieux là-bas?" Il avait ri de son propre trait d'esprit, avant de reprendre son verre de whisky et de s'enfermer dans son bureau.

Et pourtant, malgrĂ© tout, je me tenais lĂ , prĂȘte Ă  embarquer pour cette nouvelle aventure. Je me rappelais encore de son air suffisant, comme s'il avait dĂ©jĂ  gagnĂ© cette bataille avant mĂȘme qu'elle ne commence. Il m'avait toujours sous-estimĂ©e, et cela avait Ă©tĂ© son erreur. Pendant des annĂ©es, j'avais travaillĂ© dans l'ombre de son succĂšs, sans reconnaissance, sans rĂ©pit. Cette fois, c'Ă©tait diffĂ©rent. J'avais un objectif bien Ă  moi, un chemin que j'avais choisi.

Je jetai un regard autour de moi, observant les familles qui se prĂ©paraient pour des vacances, les enfants surexcitĂ©s par l'idĂ©e de monter dans un avion, les hommes d'affaires pressĂ©s de retourner Ă  leurs rĂ©unions. Mon cƓur se serra en pensant Ă  Ortance, ma fille. Elle m'avait encouragĂ©e sans hĂ©siter, avec toute la fraĂźcheur et l'insouciance de ses dix-sept ans.

"Trois jours, maman," avait-elle dit en riant. "Je suis sĂ»re que je vais survivre." Son sourire franc, sa maturitĂ© Ă©tonnante pour son Ăąge, tout cela me rassurait. Mais en mĂȘme temps, je ne pouvais m'empĂȘcher de ressentir une pointe de culpabilitĂ©. Ortance avait toujours Ă©tĂ© lĂ , mon ancre dans ce mariage Ă©touffant. La laisser, mĂȘme pour quelques jours, me donnait l'impression de l'abandonner.

Je chassai cette pensée de mon esprit. Non, je n'avais pas le droit de faiblir maintenant. Je devais réussir, pour moi, pour elle. Je tirai légÚrement sur ma veste, ajustant le col avec des gestes nerveux, tout en avançant dans le couloir animé de l'aéroport. Chaque pas me rapprochait un peu plus de cette porte d'embarquement, de ce point de non-retour.

Soudain, je sentis une main se poser sur mon Ă©paule. Mon cƓur manqua un battement.

- Hé, salut, je crois qu'on s'est déjà vus quelque part, non ?

Il pencha la tĂȘte lĂ©gĂšrement sur le cĂŽtĂ©, sourcils froncĂ©s, un sourire malicieux Ă©tirant ses lĂšvres. Son doigt effleurait sa bouche, comme s'il cherchait Ă  se souvenir. Bernice, surprise par cet homme qui lui semblait familier, sentit son cƓur s'emballer. Elle recula d'un pas, les bras croisĂ©s, tout en affichant un sourire qu'elle ne put contenir.

- Bonjour Chris. C'est surtout moi qui te connais, ta "célébrité" est bien plus grande que la mienne !

- Célébrité, tu dis ? Pff, ça, c'était il y a longtemps. Biarritz, non ? On s'est rencontrés là-bas ?

Il la pointait du doigt, persuadé de sa réponse.

- Pas tout Ă  fait, c'Ă©tait Ă  Bordeaux. J'Ă©tais souvent Ă  tes concerts, et on avait mĂȘme Ă©changĂ© quelques mots autour d'un verre une fois ou deux. Ça m'avait marquĂ©, c'Ă©tait rare un artiste aussi abordable que toi.

- Ah ouais, maintenant que tu le dis... Oui, je me souviens. J'essaye toujours de rester proche des gens qui apprécient ma musique. C'est ce qui rend ce métier vraiment sympa.

- Je t'écoute toujours d'ailleurs. Je te suis sur les réseaux, et j'essaye de te soutenir quand je peux, parce que j'aime vraiment ce que tu fais.

- Ça fait plaisir d'entendre ça. Merci, vraiment. Oh ! Attends... c'Ă©tait au "H33" aussi, non ?

- Exactement ! Mais tu n'avais pas non plus mille endroits oĂč jouer Ă  l'Ă©poque, hein ?

- Haha, c'est pas faux, répondit-il, légÚrement piqué dans son orgueil. Et toi, tu pars en vacances ?

- Non, pas exactement. Et toi ?

- Un peu des deux. Concerts, surf, des potes. C'est vrai que parfois, ma vie ressemble Ă  des vacances permanentes... ou bien, les vacances ressemblent Ă  ma vie. On va dire que j'ai un peu de chance.

- Chance ou pas, tu sembles t'en donner les moyens, et tu as bien raison !

Le sourire espiÚgle de Chris en disait long sur son cÎté provocateur et détaché.

- Et toi, tu vas faire quoi lĂ -bas ?

Avant que Bernice ne puisse répondre, une annonce résonna dans l'aéroport. Elle était soulagée ; elle n'avait pas encore préparé de réponse à cette question, et elle n'allait certainement pas dire qu'elle partait vers un nouveau chapitre de sa vie. Par une sorte de pudeur, elle préférait garder cette information pour elle. Mais Chris, insistant, relança :

- T'es placĂ©e oĂč dans l'avion ?

- SiĂšge 11A.

- Moi je suis au rang trois ! Et si on essayait de se mettre cÎte à cÎte ? On pourrait dire qu'on est jeunes mariés, et qu'il y a eu une erreur à l'enregistrement !

- "Jeunes" ? Parle pour toi ! lança-t-elle en riant tout en s'enroulant une mÚche de cheveux autour des doigts. Et puis avec nos noms différents, ça ne va pas vraiment coller.

- Ah, mais ça c'est parce qu'on s'est mariĂ©s hier soir, donc forcĂ©ment, les registres ne sont pas encore Ă  jour ! rĂ©pondit-il du tac-au-tac, avec un clin d'Ɠil.

Ils Ă©clatĂšrent de rire en mĂȘme temps que la foule se pressait autour d'eux pour monter Ă  bord. Bernice, au fond d'elle, espĂ©rait que leur petit stratagĂšme Ă©chouerait. Elle n'avait pas spĂ©cialement envie de passer des heures Ă  discuter avec quelqu'un qu'elle ne reverrait probablement plus. En fait, elle prĂ©fĂ©rait s'Ă©vader avec ses pensĂ©es, Ă©couter de la musique apaisante, dont les chansons de Chris justement. Ses morceaux folks, avec cette voix douce et Ă©raillĂ©e, avaient toujours su calmer ses angoisses.

Chris, toujours dans la file, interrompit le cours de ses pensées :

- Fais voir ta photo de passeport, j'adore toujours regarder les tronches sur ces photos !

- HonnĂȘtement, j'ai pas trop envie. J'ai une tĂȘte de tueuse Ă  gages, c'est pas glorieux.

- Allez, je te montre la mienne en échange, tu vas bien rigoler. J'ai l'air complÚtement à cÎté de la plaque.

Sans attendre une réponse, il lui prit son passeport des mains et se mit à rire en voyant la photo. Il s'étonna aussi de son deuxiÚme prénom, Esmeralda-Luna, qu'il trouvait original et un peu trop long à son goût.

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 Un coup nous interrompt. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ La vie pourrait changer pour toujours. Elle est Ă  la recherche d’un emploi mais cela semble inutile Ă  ce stade, elle pense qu’elle n’a pas grand-chose Ă  espĂ©rer jusqu’à ce qu’elle le rencontre
 sa vie pourrait changer pour toujours. Pour le meilleur et pour le pire. -- Landon Hale. Il est un millionnaire prospĂšre, mais personne ne sait ce qui se passe derriĂšre les portes closes, son passĂ© le suit mĂȘme s’il essaie de s’en dĂ©barrasser
 il n’est pas sĂ»r d’ĂȘtre capable d’aimer jusqu’à ce qu’il tombe sur elle.

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